Ouai...Marip a écrit :que oui, on connaît, il parait qu'il déboite ce film, bien l'intention de le voir. Faut pas rater une occasion d'élargir le champ de conscience ! Il est si mince ! tout ce qui peut nous amener à changer....
D'habitude il m'énerve mais là c'est supportable...et je partage :
LA POUSSIERE SOUS LE TAPIS -
Le dernier quart de siècle aura été celui de l’effacement du réel. La télévision et la radio y ont beaucoup contribué, l’une en laissant croire que ce qui était montré était le seul réel, l’autre, en affirmant que c’était ce qui se trouve entendu. Or, la télévision montre ce qu’elle choisit et la radio ne fait entendre que ce qu’elle a élu. De sorte que ça n’est pas le réel qu’on nous présente, mais la fiction choisie par le journaliste. Nous vivons dans la fable d’un monde créé par les médias. Le réel n’ayant pas eu lieu, la fiction le remplace.
L’un des signes de cet effacement du réel est l’effacement du mot qui dit le réel. Quiconque met le signifiant sous le tapis croit avoir aboli le signifié. Ainsi, il n’y a plus de clochards, mais, d’abord des sans domiciles fixe, avant que ceux-ci ne laissent place aux SDF ; il n’y a plus de nains, mais des personnes de petite taille ; plus de gros, mais des personnes en surcharge pondérale ; plus d’avortement, mais des Interruptions Volontaires de Grossesse, puis des IVG ; plus de contraception, mais un contrôle des naissances ; plus de prolétaires, mais des OS, des OQ, des OP – autrement dit des ouvriers spécialisés, des ouvriers qualifiés, des ouvriers professionnels ; plus de ceinture ou de banlieues, mais des ZUP et des ZEP ; plus d’handicapés, mais des personnes à mobilité réduite , voire des « personnes en situation de handicap »; plus de noirs, mais des blacks ; plus de femmes de ménage, mais des techniciennes de surface ; plus d’allocations, mais des aides, voire des RSA ; plus de juifs, mais des feujs ; plus de maghrébins, mais des beurs ; plus d’émigrés ou d’immigrés, mais des migrants ; plus de vieux, mais des personnes du troisième âge ; plus d’homosexuels, mais des gays ; plus de chômeurs, mais des demandeurs d’emploi ; plus de téléphone, mais des iPhone ou des Smartphones ; plus de droits de l’homme, mais des droits humains ; plus de tiers-monde mais des pays en voie de développement ; plus de prostituées, ni de putes bien sûr, mais des travailleuses du sexe ; plus d’élèves, mais des apprenants ; plus d’instituteurs, mais des professeurs des écoles ; plus de professeurs, mais des enseignants ; plus de ballons, mais des référentiels bondissants ; plus de lectures sur scène, mais des mises en voix ; plus de romanichels, mais des gens du voyage ; plus de sexe, mais du genre ; plus de races, mais des peuples ; plus de mensonges mais des contre-vérités ; sans parler des tsunamis qui ont remplacé les raz-de-marée ou les congères qui prennent la place des tas de neige, voire de la neige à laquelle la vulgate médiatique substitue désormais le stupide manteau neigeux …
Voilà comment on ne peut plus parler de marchandisation d’utérus puisqu’il s’agit d’une gestation pour autrui ; ni de crimes de guerre puisque ce sont des dommages collatéraux. De même pourquoi ferait-on encore la révolution puisqu’il n’y a plus ni prolétaires ni femmes de ménage, ni chômeurs ni clochards. Et pourquoi y aurait-il encore une école puisqu’il n’y a plus ni instituteur ni professeur ? Rabelais faisait dire à Pantagruel : « Si les signes vous fâchent, ô quand vous fâcheront les choses signifiées ? ». Les signes étant morts, les choses signifiées le sont aussi. Le désert avance…
©Michel Onfray, 2016
Perso, se mobiliser à plus de 65 ans alors que les puissances se moquent de nous, n'arrêtant jamais de surproduire et de polluer, me semble réellement donner à la boucherie les derniers battements cardiaques qui restent à vivre pour mon cœur.
Certes, si j'avais 20, 30...40 ans oui je me battrais. Ceux qui y croient ont raison de le faire mais je suis intimement convaincu que c'est cuit. De nombreux êtres assez réfléchis pensent qu'on est à la fin d'un cycle, comme toutes les civilisations, et que de se battre contre une armée de monstrueux Goliath est stérile.
Pessimiste ? Pas sûr...
Lucide ? Probablement.
Il faut se dire que tous ceux qui sont à la tête des actions qui déboucheront sur cette fin de cycle n'ont que faire des gosses, de leur devenir...nos gosses sont programmés pour la boucherie.
Les actifs me font penser à des gentils qui distribuent des gâteaux aux innocents qui sont dans la file pour les fours... C'est sympa mais cela ne changera ni le débit ni la fin...cela les rend heureux l'instant d'attendre la fournaise mais c'est leur mentir... nous passerons dans les conséquences de la pollution sans aucun espoir.
Pour lutter efficacement contre les pollueurs aujourd'hui, je crois hélas que seule une action manu militari reste efficace car ils ne s'arrêteront que soi on les bloque physiquement. Les mots, les discours...trop tard.
Bon, je trie mes ordures, j'essaie de ne pas polluer et je raisonne encore en terme de "sauver la planète" mais...je n'oublie pas mes soupirs et mes larmes lorsque, voguant dans l'Arctique, mes yeux croisèrent des tonnes de plastiques et les phoques de les manger, et les ours de manger les phoques.
L'homme est un salaud. Ils le savent, ils continuent et n'arrêteront pas. Parmi eux il existe des sur-salauds et, parmi ces derniers d'autres plus forts encore dont nous n'avons pas idée et que nous ne connaissons même pas.
Alors, mes derniers moment avec mes petits enfant, avec mes yeux qui gardent des images de rêve d'une nature belle et
reposante....
Aller, au whisky...