Cette technologie est trés sophistiquée.
En son temps j'avais travaillé en tant que physicien dans les laboratoires de simulation chez Michelin. Sans pouvoir entrer dans le détail, nous avions une machine qui travaillait à haute fréquence, à grande amplitude avec de grosses masses : c'est trés difficile et cela demande des technologies de fou.
On avait quand même des technologies qui sortaient de là :
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=p ... zrwhHAC06g
Entre aprenthèse, achetez donc du Michelin le jour où ils sortiront des 400x19. C'est d'ailleurs ce qui equipe mon MT01.
Ici c'est pareil. Imaginez que le truc pèse plus de 5 tonnes et qu'il doit réagir à la milliseconde, à la seconde pour des amplitudes trés grandes...je vous dis pas la qualité des vérins, de l'informatique et les pressions contrôlées au millibar !
Olivier va me faire entrer dans le simulateur et j'avoue flipper un peu...
Habitués, les russes s'installent dès qu'ils ont le feu vert du chef, comme s'ils étaient chez eux. Gestes précis et naturels, habituels. On voit que les gaillards ont une certaine habitude des vols...
Comme on le voit l'intérieur du simulateur est une cabine de cockpit de Boeing 737, copie conforme.
Tous les boutons, les manettes, les écrans sont reliés à un maxi ordi qui ordonne les mouvements du simulateur.
Trés impressionnant.
Les caïds récitent le checklist. Exactement à la place des vitres du cockpit il y a des écrans qui donne des images comme si elles étaient réelles (on le les voit pas car la photo ne les prend pas). Inoui.
Nous sommes dans l'aéroport de Lyon St Exupéry et l'avion vient de faire le plein de passagers...On voit les mecanos faire leur bazard sur la piste, etc...comme si t'y étais.
Le boss (Olivier) donne les dernières instructions et l'ordre du départ, comme à la tour de contrôle.
Les pilotes allument les réacteurs, vérifient tout, etc...on entend vraiment les bruits comme lorsqu'on est dans un zingue.
Ils parlent en anglais et la tour de contrôle (Olivier) répond au micro.
Olivier pianote le plan de vol, planifie les futurs incidents simulés et non dits : il est planqué derrière les gars qui ne le voient pas et il est nanti d'un ordi nucléaire hyper sophistiqué capable de faire bander un moucheron posé sur un des vérins.
Il te manie les commandes de l'ordi deux fois plus vite qu'un môme avec sa gamboy en me chuchotant à l'oreille le programme planifié...
Perte d'un moteur, freins coincés, volets bloqués, feu dans un moteur, brouillard niveau 4, etc...toutes sortes de réjouissances attendent les popovs...
Pour le moment tout était immobile...
Au moment de l'ordre de départ, v'là le cockpit qui s'ébranle. Nous reculons et nous allons sur la piste de décollage.
J'vous jure, vous entendez les réacteurs, les vibrations de la prépiste, comme en bécane les secousses du revêtement, les virages sur la prépiste comme en bagnole mais doucement.
Merde alors, j'y croyais pas : tu te crois
vraiment dans un zingue GRAVE.
Là je commence à flipper velu.
La piste de décollage se présente.
Bon dieu tu vas voir que la cabine de simulation va décoller !
P'tin tu as beau te dire que tu es dans une cabine au sol, je t'assure que toutes les sensations du corps font que tu es entrain de décoller en vrai.
Gaaaazzzzzz : on décolle !
La va-che, les secousses se fond de plus en plus fortes, le bruit aussi et l'accélération te colle au siège, exactement comme dans un vrai avion !
Pendant ce temps les pilotes sont pénards, il atteignent la vitesse de décollage et le capitaine tire le manche : c'est parti, on décolle...les écrans montrent qu'on décolle...plus de vibrations, on flotte...
Magique.
Les pilotes s'affairent, ils suivent les ordres de la tour de contrôle (Olivier) et le premier virage s'entreprend : tu tou-rnes en vrai ! Tout s'incline, tu sens que tu montes encore et tu vois les images du sol. On est à 3000 pieds...
YAAAAAH ! A suivre !