Je ne crois pas que l'on rentre dans un conflit pour des raisons humanitaires ou pour défendre des valeurs "démocratiques"Est-Motorcycles a écrit :Bienvenue Ecureuil (toujours plus haut comme on disait chez les scouts...). Je te comprends. Tu ne blesserais pas forcément ceux avec lesquels tu n'es pas d'accord : tout est une question de langage.
Je n'aime pas les appréciations psychologiques car cela stipule que l'on soit au dessus de la mêlée tu sais, genre proc du cerveau...
Ce qui m'a un peu énervé dans cette discu là où elle en est, c'est qu'on dise "simpliste" notre accord pour notre présence en Afgha. "Simpliste"...mot employé par l'intello pour ne pas dire qu'on est con quoi, allez, voire populiste.
On le droit de ne pas partager l'avis des autres et c'est tout-à-fait normal, il n'y a aucun consensus à réunir autour de cette question et on peut s'exprimer librement.
Donc, pour en revenir au débat, j'aimerais bien que ceux qui ne sont pas d'accord sur la présence française en Afgha et qui affirment que la France a des "intérêts stratégiques" (mots genre nébuleuse qui veut tout dire et rien dire), répondent à cette question :
Quels sont précisement les intérêts stratégiques de la présence de la France en Afghanistan ?
Une bonne réponse sera pour moi une réponse sans jugement psy et une réponse avec des faits précis, simples et concrets. Enfin une réponse pour des pas intelligents quoi...:rolleyes:
Evidemment qu'il y a des intêrets économiques a la clef.
Au Moyen Âge déjà, certains géographes comme l'arabe Ibn Hauqal (Xe siècle) font état d'une extraordinaire richesse du pays en ces termes : « On se procure à Badakhchan de magnifiques grenats, de splendides pierres précieuses qui valent les rubis par leur beauté et par l'éclat surprenant de leurs coloris roses, grenadins, purpurins ou encore d'une nuance lie-de-vin. C'est également là que l'on extrait le lapis-lazuli, grâce aux nombreux gisements des montagnes environnantes. »
En outre, le pays dispose d'autres innombrables richesses en tout genre et un immense potentiel d'exploitation à l'échelle industrielle. La signature d'un protocole d'accord, le 21 novembre 2007, entre le Ministère des mines et deux compagnies chinoises China Metallurgical Group et Jiangxi Cooper Co sur les mines de cuivre d'Aïnak, témoigne de ce potentiel.
Le charbon
Une des richesses de l'avenir, le charbon est aujourd'hui exploité de manière quelque peu rudimentaire par des habitants environnant les gisements. L'utilisation de celui-ci est encore domestique, essentiellement pour le chauffage. Mais on estime que l'exploitation du charbon en Afghanistan pourrait rendre le pays autosuffisant en termes d'énergie. Reste cependant l'obstacle écologique qui est d'ailleurs parfaitement fondé. À l'heure où tout le monde cherche le moyen de réduire l'émission de CO2 dans l'atmosphère, le choix du charbon comme énergie serait une erreur stratégique pour le développement de l'Afghanistan.
Les métaux
L'Afghanistan regorge littéralement de métaux qu'ils soient ferreux ou non. La liste des métaux contenus dans les hautes montagnes afghanes est très longue. On peut notamment citer : le plomb, le zinc, l'alumine, le molybdène, le tungstène, la chromite, la baryte mais aussi des métaux très rares comme l'étain, le lithium, le pentoxyde de tantale sans oublier les incontournables qui sont le fer et le cuivre. Pour ce dernier, l'Afghanistan vient d'annoncer la signature de la cession d'exploitation de la célèbre mine de cuivre Aïnak qui est considérée par des spécialistes comme l'une des plus pures au monde. En effet la teneur en cuivre est estimé à plus de 57 % ce qui est extrêmement rare. Les clauses du contrat prévoient un investissement chinois (les gagnants de l'appel d'offre sont China Metallurgical Group et Jiangxi Cooper Co) de 3 500 000 000 $US, la construction du chemin de fer reliant le nord de l'Afghanistan à la frontière pakistanaise, la construction d'une centrale électrique de 400 mégawatts et des royalties calculés sur 40 % des ventes de cuivre réalisées. En outre, l'Afghanistan a obtenu la construction d'une usine de transformation de minerai en lingots de cuivre, ce qui permettra au pays d'en maîtriser la technologie et connaître ainsi sa première remontée de filière.
Le fer peut également constituer une source importante de devises pour le pays. En effet selon Albert de Lapparent, ancien directeur de CNRS, la teneur en fer des gisements de fer découverts au Bâmiyân (centre de l'Afghanistan) est estimée à 61 % ce qui est plus que rare. L'exploitation des minerais de fer n'est pour l'instant pas à l'ordre du jour, mais représente un immense potentiel pour le pays.
Par ailleurs, des gisements d?or ont également été découverts dans des régions assez éloignées les unes des autres. Au Badakhchan, fut découverte dans les années 1960 une importante mine d'or qui n'est malheureusement toujours pas exploitée. Plus récemment une mine d'or a été découverte en 2003 près d'Herat à l'ouest de l'Afghanistan. L'exploitation a déjà commencé et c'est une entreprise britannique qui l'assure. D'autres opportunités existent.
Les futurs investissements en Afghanistan, certainement pour 10 ou 15 années à venir seront très vraisemblablement concentrés autour de ces gisements de métaux ferreux et non ferreux car ils constituent un potentiel de développement et de croissance considérable tant pour le pays que pour les entreprises qui envisagent d'y investir.
Pierres semi-précieuses
Depuis l'Antiquité, l'Afghanistan est la source principale de lapis-lazuli pour toute la planète. Cette pierre semi précieuse incrustée de quartz a servi à fabriquer des bijoux qu'on a retrouvés dans les tombes des nobles aussi bien en Inde, qu'en Chine et même en Egypte antique. En outre, le lapis-lazuli a servi de pigment bleu pour la peinture de la période de la Renaissance en Europe. À titre d'exemple, citons le bleu éclatant qui a servi à peindre le ciel sur le dôme de la chapelle Sixtine au Vatican, ce pigment bleu provient du lapis-lazuli venu sur le dos des chameaux afghans.
Pierres précieuses
En ce qui concerne les pierres précieuses, hormis le diamant, l'Afghanistan contient quasiment toutes les autres pierres précieuses, parmi lesquelles on peut citer l'émeraude, le rubis, le saphir. Le pays a même donné son nom à une pierre : l'afghanite. Notons que le commerce de l'émeraude et de lapis-lazuli a permis au Commandant Ahmad Shah Massoud de payer la guerre coûteuse qu'il menait contre les taliban[9].
Gaz naturel et pétrole
En ce qui concerne le gaz naturel, le pays possède d'importants gisements dont l'exploitation avait commencé il y a plus de 60 ans déjà. Dans les années 1980, les réserves de gaz naturel étaient estimées par la Banque Mondiale à 140 milliards de mètres cubes. Aujourd'hui, les études préliminaires montrent que ces évaluations ont été sous-estimées d?au moins 18 fois, les réserves estimées seraient donc de près de 2 520 milliards de mètres cubes de gaz. D'autres experts pensent que les réserves de gaz sont encore plus importantes puisque les estimations ne concernaient que le nord et l'ouest du pays ; or certaines poches de gaz ont été découvertes dans le sud et l'est de l'Afghanistan.
En ce qui concerne le pétrole, les réserves ont été sous-estimées par les Soviétiques. Le pays contiendrait 90 fois plus de pétrole que ce qui avait été annoncé par les Soviétiques dans les années 1980. Aujourd?hui, des compagnies pétrolières comme Unocal, Texaco, BP et Total ont installé des bureaux à Kaboul espérant remporter des appels d?offres du gouvernement
C'est pour les mêmes raisons que la France s'est engagé dans la guerre en Irak
Sarkozy attend certainement des retombées, en matière d'ouverture économique concernant la reconstruction éventuelle de l' Afghanistan, pour exploiter à bon compte ses richesses et se partager avec les anglais et les américains. Tout ceci est conditionné à la réussite de l'expédition militaire engagée.C'est un peu hasardeux, et à la fin, s'il y a réussite, cela nous aura probablement coûté plus cher que cela n'en valait la peine.
Souvenons nous de la guerre pour soutenir le Koweit, nous étions engagé au côté des américains. A la fin du conflit, les américains et les anglais se sont partagés le plus gros morçeau de l'investissement nécessaire à la reconstruction du Koweit.
Si je me souviens bien à l'époque, cela avait été mis en évidence par les spécialistes de la question, car c'était assez "comique", dans le sens, ou la seule chose que nous avions emporté en matière de marché, à la fin du conflit, c'était celui de la fourniture de "brouettes" ...
sans compter sur la volonté très clair de notre président de s 'aligner sur la politique des Etats Unis
Effectivement CAUX76: Vaste débat!!!!!!!!!