21 janvier 2019 - Anniversaire de la décapitation de Louis XVI - Macron reçoit 120 multinationales à Versailles !
Et il ose cette phrase, dans ce Versailles symbole de la monarchie absolue renversée en 1789 : "S'ils ont connu une telle fin, c'est parce qu'ils ont renoncé à réformer". Sous-entendant ainsi que lui n'hésitera pas. Le tout est de savoir dans quel sens. C'est parce qu'il n'a pas voulu entendre la souveraineté populaire et a préféré écouter les nobles qui refusaient de donner sa juste part de souveraineté au peuple et d'en finir avec les inégalités fiscales que Louis XVI fut déchu.
Serment du Jeu de Paume - 20 juin 1789 - Les députés du Tiers Etat prêtèrent serment de ne jamais se séparer avant d’avoir rédigé une Constitution.
Il n'est pas sûr que ce soit en écoutant les multinationales lui prescrivant les remèdes nécessaires pour la France que E Macron calmera les gilets jaunes. D'autant que ces multinationales n'interviennent que trop dans nos débats et votes nationaux. C'est la commission de Bruxelles - le bras armé du capitalisme mondialisé - qui transmet leurs directives ... : Plus d'impôts pour le peuple, moins de dépenses sociales et encore davantage de cadeaux aux multinationales.
En 1789, Louis XVI avait appelé son beau-frère le roi de Prusse à la rescousse. Ce dernier l'avait vivement encouragé à s'opposer à la volonté du peuple et avait rassemblé toutes les monarchies européennes pour combattre la France révolutionnaire.
E Macron a pris les devants devant ce parterre doré.
"Le chef de l'Etat est ensuite longuement revenu sur son agenda de réformes, passées et à venir, avant un échange en anglais avec ses hôtes.
Le président s'est dit "heureux de les avoir rassemblés pour confirmer que la France est sur les rails des réformes", rappelant les secteurs déjà concernés et ceux à venir : Etat et action publique, assurance chômage et retraites notamment. Il a aussi appelé de ses vœux un changement culturel en France, "pays d'innovation, de création", où "nous avons besoin de plus de personnes prêtes à prendre des risques".
"La solution à la crise n'est pas de revenir sur ce que nous avons fait pendant 18 mois" a-t-il ajouté.
E Macron affirme ainsi qu'il refuse d'entendre les revendications des gilets jaunes sur le pouvoir d'achat, sur la souveraineté populaire, sur la justice fiscale. Il réitère sa volonté de poursuivre la même politique.
Pour museler les gilets jaunes, après les grenades, il a lancé le "Grand Débat". Les manifestations de Samedi dernier ont montré que ces derniers ne se laissaient pas bâillonner.
Et la classe capitaliste s'inquiète. Ils ont peur.
Christine Lagarde, présidente du FMI, lance un cri d'alerte. Elle craint que dans 20 ans, d'ici 2040, "les inégalités ne surpassent ce qu'elles étaient pendant l'âge d'or du capitalisme". Pas vraiment de gauche, pourtant, la dame.
E Macron a-t-il vraiment pris la mesure de ce qui se passe ? Rien n'est moins sûr. Il a davantage de points communs avec Louis XVI et son entourage qu'il ne le pense. Les canons à eaux, les grenades et les flashs-balls ne suffisent pas pour éteindre une colère qui couvait depuis près de trente ans.
Yvette Genestal