La pauvre est maintenant âgée et elle est presque aveugle : elle était la propriétaire du local EM avant que mes amis ne l'acquièrent et me le louent.
Nous avons parlé du passé, de l'activité du garage alors tenu par son père en 1936...
Après le passage de Sergio et de sa femme, j'ai donc pris la route bien chargé, exactement comme si je partais là haut. Outils, fourbi, couchage, pièces détachées, etc...tout y était.
J'ai été étonné par la tenue de route : je ne monterai pas de freinage additionnel car l'ensemble pèse au total (sur une bascule hein) 170 kgs et le freinage se comporte très bien. En fait je n'ai qu'à seulement changer l'assiette du side qui, par le fait, est plus plaquée sur le cul. J'ai donc seulement monté d'un cran l'amorto du side et voilà (puisque celui de la moto est renforcé).
J'ai aussi été très étonné par la puissance que délivre ce pulman de moteur : la wouach...avec ses cylindres en magnésium chemisé fonte perlitique, son AC taillé comme Hub, ses carbus de 32 Mikuni à pompe de reprise, ses pistards forgés, ses roulements Airbus et ses soupapes au chrome, ce 1000 est l'aboutissement de ma folie de moteur Ural.
90 km/h de croisière et, sur 200 bornes d'autoroute Clermont / Tulle (avec de belles côtes), seulement 6 passages en 3.
Le pied j'vous dis. Je le valide à mort pour monter là haut et dormir les couilles à l'air où je veux, quand je veux.
Pas de tente à monter, pas de piaule à trouver, pas d'étape à prévoir : je me casserai libre.
Après un p'tit casse-croûte, une p'tite sieste dans le binz !
Ahaaahha, les gens qui passaient pendant que je pionçais...
" c'est un dingue"...
" je l'ai doublé tout-à l'heure et il roule fort !"...
" qu'est ce que c'est mignon..."
"...ben m...alors, t'as vu il dort..."
etc...
Il ne me reste que des babioles à préparer, notamment un troisième jerrican car je veux quitter Oulu avec 60 l d'essence...

