L'APPEL DE LA VASTITUDE 2015 : Финляндия из России

[gogo rando]

Tout ton parcours nous rappelle de bons souvenirs... Tiens le fameux lac en question que nous avons suivi en direction de Kirkenes

[flat twin bobber]

Quelle quiétude ! Pas un chat ! Aucun réseau.
Là c'est un peu fort tout de même...durant quelques secondes j'avais la crainte de casser un flector, de griller un allumage ou...rien. C'est là que tout ton travail de préparation prend sa dimension mais...on peut toujours oublier quelque chose...
Puis cette crainte s'est estompée car après tout, il y aurait bien eu une bagnole qui passerait par là un jour où l'autre - et comme j'avais tout, que vouliez-vous qu'il m'arrive ?
Mais durant l'année qui précède, lorsque je prépare mon side pour un périple, je me replonge dans ces moments de totale solitude. Croyez-moi, ils vous aident à ne pas oublier de serrer un écrou !

Tiens, c'est un sentiment qui m’habite souvent et je pensait les grands baroudeurs comme toi, être complètement insensible a ce genre de question. Ça me réconforte un peu, j'aime les gens qui doutent.

https://www.youtube.com/watch?v=WQuAugvtp2Y

[Est-Motorcycles]

Un régal, que ces grands moments de solitude! Je trouve que cette fin de chanson te va bien

L'ami qui soigne et guérit
La folie qui m'accompagne
Et jamais ne m'a trahi
Champagne ! (ou SKY) Jacques HIGELIN

Merci...quelle paix en effet et quelle réalisme...

[Est-Motorcycles]

Tout ton parcours nous rappelle de bons souvenirs... Tiens le fameux lac en question que nous avons suivi en direction de Kirkenes

Aaah ben vous étiez à tous les carrefours, les amoureux ! Sans déc. je m'attendais à voir la puckette...
Un jour ça va reviender...

[Est-Motorcycles]

Quelle quiétude ! Pas un chat ! Aucun réseau.
Là c'est un peu fort tout de même...durant quelques secondes j'avais la crainte de casser un flector, de griller un allumage ou...rien. C'est là que tout ton travail de préparation prend sa dimension mais...on peut toujours oublier quelque chose...
Puis cette crainte s'est estompée car après tout, il y aurait bien eu une bagnole qui passerait par là un jour où l'autre - et comme j'avais tout, que vouliez-vous qu'il m'arrive ?
Mais durant l'année qui précède, lorsque je prépare mon side pour un périple, je me replonge dans ces moments de totale solitude. Croyez-moi, ils vous aident à ne pas oublier de serrer un écrou !

Tiens, c'est un sentiment qui m’habite souvent et je pensais les grands baroudeurs comme toi, être complètement insensible a ce genre de question. Ça me réconforte un peu, j'aime les gens qui doutent.

https://www.youtube.com/watch?v=WQuAugvtp2Y

Pas du tout ! On crève de trouille comme les autres...car tu approches là un concept hyper rare qui est celui du "une faute et je suis dans la m...", mais c'est formidable : tout ce que tu as fait sur ton side tu en es entièrement responsable. C'est pourquoi je déconseille aux futurs baroudeurs de s'engager sans une formation sérieuse et personnelle en mécanique.
Le mec doit savoir démonter son side sans outil, bourré et la nuit sous la flotte avant de partir : tant qu'il n'y arrive pas, il faut qu'il reste en Europe avec le réseau des concess
En deuzzz il y a le fait que jamais, JAMAIS je ne laisserais ma Babouchka à un garage, à un système de rapatriement ou à Europe assistance, sauf si je ne peux plus bouger et que je crève de maladie - et encore. Cette machine m'a procuré tant de joies que je suis fondu avec, je suis uni avec elle comme par "bionicité" : au bout de mon bars il y a les soupapes...
Je développerai ce point capital.

[gecko]

Nos amis finnois
un ou deux goujons péter au niveau fixation du pont
perceuse/devisseuse 12v et tourne a gauche
hop ,fait résolu..pas d assistance....sur leur place de camping.....mais une chignole aurai fait l affaire.....au pire arrét dans un petit garage et hop.....
Quand tu connais ta bécane tu connais ses points faibles le truc a surveiller......
les clefs de base a porté de main......surtout pour les anciennes.

Nul n est infaillible.....pi la petite panne a la con ou le migou font partie du voyage.....
le petit repére qui te permet de savoir si t as bien resserré tel ou tel marche bien (surtout pour moi)

[gogo rando]

YES !!, oui je te guettais à chaque carrefour caché derrière les arbres....

[Simone]

Nous frémissons en lisant ces noms: Enontekio, Ivalo... Nous avions prévu d'y passer... à lire ce parcours, ces belles rencontres et les réflexions qu'elles suggèrent, c'est presque comme si nous y avions été: Merci, ce récit est comme une belle musique qu'on entend, qui rassure et fait chaud au cœur.
Sim.

[Est-Motorcycles]

Nous frémissons en lisant ces noms: Enontekio, Ivalo... Nous avions prévu d'y passer... à lire ce parcours, ces belles rencontres et les réflexions qu'elles suggèrent, c'est presque comme si nous y avions été: Merci, ce récit est comme une belle musique qu'on entend, qui rassure et fait chaud au cœur.
Sim.

En me dirigeant vers Jokkmokk, la frontière suédoise est le premier passage réellement "civilisé" depuis plus de 500 kms.

On sent les lapons suédois heureux et d'une saine naïveté...mais ils nous disent bien que nous sommes loin de tout...ça donne le vertige !

Le matériel qui est proposé dans les "bazars" est tout simplement bleffant : il donne une idée de ce qui se passe en hiver. On voit également la dextérité des lapons à créer des objets magnifiques, utiles, avec un matériel local. Ici ces raquettes en noisetier et nerfs de rennes...Somptueux !

Un petit café assis au soleil, aux côtés d'un fumoir à poisson. Repos et bien être, les gens sont gentils, souriants et avenants.
Habitués aux expressos en Europe, leur café "rallongé" n'est pas si mauvais que cela, car il contient une excellent chicorée qui désaltère.

Aller, il me restait 260 kilomètres pour rejoindre Jokkmokk. Venant de faire 300 kms j'étais crevé mais je savais qu'à Jokkmokk je resterai 3 jours.
Plein tubes donc, le Ural claque toujours d'une manière presque insolente. La route est excellente.

...puis une succession de virages un peu serrés m'annoncent que je quitte le plateau vraiment nordique pour rejoindre une Laponie moins rude - mais tout est relatif...
Là, encore des rencontres avec des rennes un peu spéciaux, beaucoup plus sauvages, ainsi qu'avec des jeunes élans.
D'une grande majesté, ces êtres interpellent par leurs regards soutenus, pourvu que l'on sache les respecter et les préserver de nos gesticulations modernes : il faut être doux, se déplacer lentement, leur parler...et on peut les approcher d'assez prêt pour vraiment croiser leurs regards.
Tu entends son souffle, puissant et profond - il est manifestement en état d'émotion et tu sens qu'il veut te voir, qui es-tu avec cet engin curieux qui ne les effraie pas ?

C'était un mâle, suivit par sa famille...L'attelage ne fait pas peur aux animaux. J'ai toujours trouvé cela curieux et étonnant.

Voici enfin le conté de Jokkmokk puis l'entrée de la ville...

J'étais heureux, nourri.
J'avais la même impression qu'en entrant en Finlande de l'Europe, mais plus "haute" en qualité. Lorsqu'on entre en Finlande, on ressent cette impression de vastitude, de solitude blanche, de paix. Et là, en retrouvant la civilisation encore sauvage (Jokkmokk est le coeur du pays saami suédois), cette même impression se manifeste mais plus fine, plus subtile et plus haute.
Il y a des étages dans les perceptions, qui ne sont pas seulement celles que l'on ressent.
Il existe plusieurs niveaux d'intuition, de contemplation, de perception, qui nous apprennent à gravir des marches, mais vers quoi ? Vers quel monde ?
Manifestement ces différentes perceptions annoncent une lecture du monde bien plus objective.
« L’ennui, avec les humains, c’est qu’ils voient l’univers avec leurs idées plus qu’avec leurs yeux », écrit Boris Cyrulnik. Autrement dit, chez les humains, voir le réel, c’est donc le lire d’une certaine façon. Cette lecture passe par plusieurs dispositifs de traitement de l’information imbriqués.
Je constatais que ma perception du monde est donc finalisée et orientée en fonction des capacités de mes organes sensoriels mais aussi en fonction de mes centres d’intérêt et de mes connaissances antérieures. Lors d’une marche en forêt, un naturaliste averti ne voit pas la même chose qu’un promeneur du dimanche. S’il peut détecter telle plante rare ou telle trace d’animal, c’est parce que ses « sens sont en éveil » et qu’un long apprentissage l’a rendu sensible à tel ou tel indice de son environnement.
Cela faisait plusieurs semaines que je me nourrissais des produits du sol lapons. Mon organisme avait peu à peu changé de registre de perception qui avait été transformé par des nouveaux métabolismes...

...

[gecko]

Comportement animal trés simple:
Doivent pas voir souvent des attelages.....
donc ne connaissant pas...
on s approche doucement : selon les réactions de la "choses"
soit
c est passablement dangeureux, donc fuir
soit
ca peut ce manger?
soit
c est là !!!et c est tranquille

où bien (n importe quoi ces humains et dire qu ils se croyent supérieur !!!!......alors que se sont des animaux pas assez souples pour ce nettoyer sans eau.)

tu verrai les lapins quand y a un truc de nouveaux a leur porté......les trois phases de découverte....
elles ont découvert
les fils électrique: pas croquer
les planches en pin: on peut croquer
les meubles en chênes: pas toucher
et gaffe une fois qu il a claqué des doigts,le bipéde barbu court trés vite pour nous attraper et nous punir (finis la promenade) quand on fait une connerie

[Est-Motorcycles]

L'accessoire indispensable pour ne pas entrer en collision avec un renne : je m'en suis servi au moins 20 fois par jour !
Méthode : dès qu'on en voit un claksonner à fond pendant deux ou trois secondes. Ils te voient et ne restent pas sur la route.

[Cathy]

...puis une succession de virages un peu serrés m'annoncent que je quitte le plateau vraiment nordique pour rejoindre une Laponie moins rude - mais tout est relatif...
Là, encore des rencontres avec des rennes un peu spéciaux, beaucoup plus sauvages, ainsi qu'avec des jeunes élans.
D'une grande majesté, ces êtres interpellent par leurs regards soutenus, pourvu que l'on sache les respecter et les préserver de nos gesticulations modernes : il faut être doux, se déplacer lentement, leur parler...et on peut les approcher d'assez prêt pour vraiment croiser leurs regards.
Tu entends son souffle, puissant et profond - il est manifestement en état d'émotion et tu sens qu'il veut te voir, qui es-tu avec cet engin curieux qui ne les effraie pas ?

C'était un mâle, suivit par sa famille...L'attelage ne fait pas peur aux animaux. J'ai toujours trouvé cela curieux et étonnant.

Un bien sympathique animal, qui d'après la tradition est capable de voyager entre les mondes ....

[gecko]

Merci Dan pour le partage

et une

[Est-Motorcycles]

Je m'installais près de mon lac préféré tant par sa quiétude que par sa profondeur d'âme...

Le lac de Jokkmokk est une pure merveille parce que, si rien n'est plus court que le règne de la beauté, celle de ce lac demeure...
Sa beauté est parfaite parce que pour être parfaite, la beauté ne doit pas être seulement extérieure, il faut aussi qu'elle soit intérieure et c'est le cas de ce lac : sa présence recouvre une âme très haute. 
Nous nous étions donné rendez-vous en ce lieu mythique avec les fondeurs, qui revenaient de Kiruna - les mines de fer.

Ca s'arrosait car nous avions tous deux roulé des centaines de kilomètres et, de plus, cerise sur le gâteau, Marip aime aussi le whisky !

Nous avons commencé à refaire le monde...

Nous nous sommes raconté nos histoires d'ours, de veines de fer, de rencontres avec des élans, de Cap Nord - car ils y sont allé...puis peu à peu, les bonnes choses aidant, les langues se sont déliées pour finir par nous confier ce que le cœur contient en dedans et que nous avions des difficultés à dire en d'autres lieux et ambiances.
Une succession de clichés pris par Marip qui en dit long...

Il est quelquefois difficile pour des amis d'aller plus loin.
L'amitié compte comme une stratégie positive de la vie quotidienne. Elle est alors comme un ciel bleu dans les nuages.
L’amitié, la vraie, c’est la paix intérieure que nous ressentons, c’est cette chaleur, cette sérénité, ce bien-être qui nous habite quand on est avec celui qui est notre ami.
Nous avons bien ri et comme la nuit ne tombait pas, nous avons décidé de nous coucher sans savoir l'heure ! Sur les conseils de Marip hop, au lit juste après une dernière petite communion avec ce lieu magique...

La nuit fut douce, courte et le lendemain, nous nous séparions : moi restant à Jokkmokk et les amoureux en direction de Falun et ses mines de cuivre, distantes de 500 kilomètres.
La nuit, d'étranges lueurs me réveillèrent à travers les vitres de la laponette...mais je pensais que c'était l'alcool qui me jouait des tours !
Un pipi me montra que non, car durant quelques secondes furtives j'aperçus cela plusieurs fois, le temps de prendre mon appareil photo ...

J'étais fou. J'errais autour du lac en attendant que cela revienne, mais je ne l'ai vu que deux fois quelques secondes. Le phénomène est furtif, apparaissant et disparaissant comme une sorte de mirage, au point que tu te demandes si tu n'as pas trop bu - et c'était le cas : le destin m'avait fait un peu picoler et m'a joué ce tour...mais l'appareil photo me montra rapidement que c'était la réalité !
Le fond d'écran de mon âme fut marqué à jamais, comme si ma rétine avait imprimé ce formidable phénomène.

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=& ... HdNbxUQnQA

Les saamis m'avaient déjà dit que lorsqu'il y avait des aurores boréales, tous les êtres vivants entrain de la contempler sont en paix, même s'il se mangent naturellement entre eux le reste du temps.
Quelle chance...et les saamis m'ont aussi dit que la chance ne donne pas, elle ne fait que prêter. Comme pour tout le reste de la vie là-haut...
Je suis depuis bouleversé et toutes les nuits avant de m'endormir cette image m'apparaît comme une onde de paix, comme la main de ma mère son mon front d'enfant.
La Laponie, une région à découvrir où la lumière du jour est vivante même à minuit.
Je n'ai pas fini de déchiffrer, d'écouter, de lire cette image en mouvement : elle me raconte quelque chose. Elle me raconte les mille noms de "dieu" ou la manière d'écrire une lettre d'amour à la création. Elle est le vocabulaire qui permet de ne pas se tromper dans les mots. Cette image est un feu dans lequel je jette tout ce qui me fait du mal.

Déboussolé, j'errais le lendemain dans Jokkmokk en achetant quelques cadeaux à mes aimés, tranquillement, sans but ni itinéraire, en ne recherchant que ce qui est beau.
Puis je croise ma tatoueuse à la coop : je m'étais fixé de la voir le lendemain pour qu'elle me fasse une partie du dos en fonction de ce que j'avais vécu cette année en Laponie.
Rendez-vous fut pris.
Je vous présenterai cette femme Pitbull demain...
Elle est énorme tant par son physique, par son art comme par sa gentillesse et son érudition :

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=& ... w4akrzJm_A

...

[gecko]

jolie le petit puukko en manche de boulot......

Un jour j en verrai une d aurore,
j ai mis plus de 30 ans pour voir passer une météorite, trés trop rapide mais la vache ca brille...donc je ne désespére pas