Hier, j'avais des tonnes de trucs à faire mais aussi une furieuse envie de rouler...
Comme je suis un homme déraisonable, la furieuse envie l'à remporté. De retour de Manzat, il fallait bien un occasion de tester Yuri lors de cette ballade bucolique autour du Mont Thabor.
6h00 du mat', Je peste dans mon lit à cause de cette insomnie qui persiste. Un rapide coup d'oeil par la fenêtre me permet de vérifier que la journée va être magnifique. Au diable les affaires en cours, il faut que je m'évade.
j'enfile le cuir et regarde du coin de l'oeil le thermomètre : 3,5°C. Aïe ! ça va piquer mais c'est le prix à payer pour s'aérer les neurones.
j'opte pour la tenue "hiver". Une doudoune sous le cuir et un casque bobber avec son bulbe qui vous garde bien au chaud.
Yuri (mon Ural) démarre au quart de tour comme à son habitude et nous voilà à l'assaut du col du Galibier.
le soleil arrive sur les sommets, une aubaine car l'air est plutôt vif.
par ces températures Sibériennes, la neige a la portance du goudron. Au premier plat, je file faire des ronds dans la neige. Magique !
Pas une bécane à cette heure matinale ! Je ne croise que des skieurs qui profitent des dernières pentes enneigées pour assouvir leur passion. Il faut reconnaître que ce ne sont pas des températures à mettre un motard dehors...
Passage par le tunnel, le col reste encore bien enneigé et ouvrira plus tard dans la saison.
la descente sur les hautes alpes est glaciale. pourtant la neige est bien moins présente sur ce versant. j'en profite pour un petit selfie en roulant, c'est pas une mince affaire avec cet engin et demande un peu de doigté.
Passage du col du Lautaret. tout est fermé, il est encore bien trot tôt.
j'explore quelques routes ça et là car je ne prend jamais le temps de le faire avec la BM. Toujours obsédé par la vitesse. Avec Yuri pas de soucis, cet attelage est une invitation à la flânerie.
Me voilà rendu à Briançon, l'occasion d'avaler un petit dèj' dans un petit hôtel de la vielle ville. La patronne me dit qu'elle ne vois casi plus de motard depuis la fermeture du tunnel du Chambon, l'été s'annonce difficile pour le tourisme de passage.
Je reprend la route dans la vallée de la Clarée. belles maisons, belle vallée, et pour un tableau idyllique, le col de l'échelle au bout.
ce col est extraordinaire, je ne me lasse pas d'y venir. un petit bout de Dolomites à deux pas de la maison.
j'en profite pour remonter la vallée étroite et taper la pose devant la paroi des militaires. cette vallée française (prise de guerre !) accessible uniquement de l'italie est un des nombreux joyaux des alpes qu'il ne faut pas manquer !
le mont Thabor culmine au fond à plus de 3000m.
Descente sur bardonecchia et arrêt obligatoire chez Ugetti. Cette pâtisserie est une institution et l'on monte de Torino pour acheter les "pasticceria" à la renommée nationale.
Aaaaah... Italia !
Direction Susa. Au passage, j'ai toujours autant d'admiration pour le fort d'Exilles, chef d'oeuvre d'architecture militaire.
je laisse Susa pour reprendre l'ascension du col du Mont Cenis. une route qui tournicote à souhait, vous offrant des vues à couper le souffle.
Juste avant le barrage, je choisi de longer le lac par la rive droite. Un névé dejà ramolli par le soleil mettra fin à mes ambitions !
je traverse donc le barrage et reprend le goudron.
Arrêt kawa et petite balade sur le site pour se dégourdir les jambes et laisser le temps aux autres motards de faire des photos de Yuri comme toujours.
je file sur le col du petit Mont Cenis. un cul de sac qui vaut le détour.
une nouvelle tentative pour contourner le lac se solde rapidement par un echec, la neige est encore bien trop présente en altitude.
Je franchi le col et file dans la vallée de la Maurienne. Les sommets sont bien enneigés, il doit y avoir encore du boulot pour dégager l'Iseran.
Petit arrêt photo à la barrière des forts de l'Esseillon et son pont du Diable. cette gorge peut aussi se traverser par les deux belles tyroliennes du parc aventure du diable.

je poursuit par le col du Télégraphe, et me voilà de retour à la maison.
Les bras sont douloureux mais cette boucle m'a fait le plus grand bien. Quand à Yuri, la différence est flagrante. ça reprend bien plus bas et plus rapidement dans de belles envolées lyrique. Bravo Dan, tu est vraiment un magicien !
j'me tâte encore pour lui donner un second souffle vu qu'il souffre encore de quelques crises d'asthme dans les montées plutôt sérieuses...