Je tente une présentation…Difficile…
Dure tache tant ce forum regorge de beaux récits, racontés par de « vrais motards » des gars d’expérience quoi… Pour ma part, j’ai passé mon permis moto sur le tard à 40 ans. J’avais été séduit à l’époque par une Enfield 500 avec laquelle j’ai pris beaucoup de plaisir.
Mais les pannes successives que j’ai rencontrées m’ont découragé et je n’ai pas dépassé les 11.000 km en 17 ans….
Je n’ai aucune expérience en mécanique ni aucune connaissance d’ailleurs. (un bon stage chez Dan me ferait le plus grand bien). Ah si, la seule chose que je sais faire c’est dévisser une bougie, enlever la « perle » soigneusement avec une brosse métallique, puis la remonter sans trop la serrer… S’il vous plait, les mécaniciens ne riez pas, j’ai honte !!!Je parle de perle et de bougie car qu’en j’étais gosse, c’est ce que faisais régulièrement sur ma Flandria SP 537 afin quelle accepte de démarrer.
L’envie de me remettre à la moto m’a pris l’année dernière, subitement un peu comme une envie de pisser, comme la plupart de mes envies d’ailleurs avec l’achat d’une Triumph Bonneville T 100 un vrai bonheur ! Rien à voir avec la Enfield, elle est bien plus puissante et bien plus rapide, peut être trop à mon goût car finalement je me rend compte que je commence à avoir peur au delà de 100 km/h,
vitesse que je n’avais jamais atteint auparavant…J’ai peur de moi, j’ai peur des autres, surtout quand je vois à quelle vitesse de très nombreux motards me dépassent, le tout avec une conduite totalement abracadabrantesque, je me dis que finalement il y a peu d’accidents par rapport aux risques inconsidérés qui sont pris… 
( bon, c’est un autre sujet) Malgré tout, je suis stupéfait par les accélérations de ma nouvelle moto! N’ayant aucune autre expérience avec des motos plus puissantes, ça doit être normal. Je n’ai jamais dépassé les 5000 tours avec ma Bonneville, et quand je vois toute la marge qu’il me reste avant d’arriver dans la zone rouge, je reste dubitatif…Je me dis que ce n’est pas pour moi…
Et il y a quelques mois, je suis tombé un peu par hasard sur une vidéo de youtube ou on y voit un side-car Ural, et là tout de suite ça m’a interpellé, séduit ! J’ai immédiatement recherché sur Internet des concessions, (y en a pas beaucoup) je suis dans le sud de l’Essonne. Une visite chez le concessionnaire, ( le seul) un essai en tant que passager, et je me suis dit « « j’en veux un !!! » »
Je ne pensais pas à ce moment là, que les choses pouvaient aller si vite…
Début Août, je travaillais à Saint Gervais d’Auvergne comme musicien (c’est mon métier)
dans le cadre des rencontres de danse du grand bal de l’Europe.
Là, je ne me dégonfle pas, et je contacte Est Motorcycle pour savoir si je peux passer pour une visite. Le RDV est pris pour manger ensemble un midi, accueilli par Valérie en toute gentillesse , puis deux midi, puis trois midi, puis quatre midi !!! (pendant mes pauses. )
Et c’est alors que les choses ce sont précipitées. Elles se sont emballées comme je l’ai été à partir du jour ou j’ai fait la rencontre de Dan.
J’ai tout de suite été impressionné par la carrure du personnage autant que par celle de ses side-car .Le contact était enclenché.Accueilli par sa bonhomie chaleureuse et engageante, je devinais déjà que se cachait, sous la robustesse patente de cette solide armature, toute la tendresse qu’elle abritait. Plus inviolable est le coffre, plus précieux est le trésor qu’il renferme.
Mon intuition fut bonne et se révéla un homme sensible comme une poignée d’accélération.
Et l’harmonieuse vibration se fit entendre faisant retentir les vrombissements singuliers d’un caractère hors du commun.
Et se déroulaient les mots, les sons, comme la route sous nos pneus. Le déclic fut immédiat comme au passage d’une vitesse, un bref instant en suspend ou s’entrevoient les délices des perspectives qu’il annonce.
L’exploration se poursuivit et, comme pour mieux explorer le terrain, l’allure se pressa doucement. Je ne fus pas déçu du voyage. Je fus émerveillé par l’étendue et la précision de sa connaissance technique et de son savoir faire. Car il faut pour faire marcher un tel engin une mécanique bien huilée. En effet, sa compétence est à la mesure de son affabilité : plus poussée que jusqu’où généralement elle se hisse…Extra - ordinaire « littéralement » est le mot qui convient pour caractériser ce gars aussi inattendu qu’agréable et enthousiasment fut pour moi le hasard de faire sa connaissance.
Le problème, c’est que je n’ai plus envie de freiner, encore moins d’éteindre le moteur.
Restons prudents tout de même, car il est une chose que m’a bien fait sentir Dan, c’est qu’il est important d’avoir conscience de ses limites.
Du coup, un Tourist rouge cerise est commandé !
Gilles
