J-3 visite de Bergen
Un petit crachin dans le matin blême ne nous décourage pas, d'autant que contrairement à la plupart de nos voisins, nous petit déjeunons bien à l'abri. les allemands et les Suédois s'organisent un cercle de parapluie autour du réchaud, comme point central, je savoure ma lilliputienne mais au combien confortable installation. 10h00 c'est parti, la E 39 nous ramène au coeur de Bergen, le side d'abord surpris, pétarade et bondit sur la route filant léger comme le vent sans la Puck restée au camping.Alain qui a tout potassé, nous arrête dans un grand parking après 2 passages sous les caméras de contrôle qui taxent voitures et camions. la circulation est fluide car bon nombre d'automobilistes renoncent à entrer dans Bergen et préfèrent se garer en périphérie.
le temps c'est levé et c'est sous un ciel Breton, pardon Norvégien que nous découvrons la ville. d?immenses parcs, véritables poumons d?oxygène vert dans lesquels nous déambulons dans l?après midi savourant le plaisir d'échapper à la foule des touristes qui arpentes le port et le quartier de Bryggen. Mais d'abord direction le marché aux poissons et aux fruits et légumes, extraordinaire spectacle de couleurs et d'odeurs... et de tentations.
nous craquerons pour une barquette de fraises qui crient "mangez moi" et qui termineront notre déjeuner de Wasa et saumon fumé de Norvège, of course !
les canoniques maison de bois se dressent sur le port datant du moyen age , age d'or pour la Norvège, nous occupent un bon moment, nous montons descendons d'étroits escaliers et flânons dans un dédale de rues en planches de bois et parfois en pavés. ce qui nous parait si pittoresque aujourd'hui devait être bien rude à vivre. Pas de feu autorisé car les maisons se touchent et en écartant les bras nous effleurons du bout des doigts les 2 côtés de la ruelle.
Comme dans toutes les villes du 12 ème et 13 ème siècle, les incendies ont fait des ravages à Bergen à de nombreuses reprises les quartiers entièrement détruits en ont tirés les leçons et ont été reconstruits en ménageant de larges avenues entourées de hautes maisons de bois, souvent blanches avec des toits de tuiles vernissées noires qui miroitent au moindre rayon de soleil et lancent des éclats d'argent.
Bergen a peint ses murs des couleurs qui lui manquent tant en hiver car ici point de neige mais une pluie triste et grise qui doit rendre l'hiver bien long.
La journée s?achève, nous dînons à la Norvégienne à 17h00 douillettement installé à côté d'une fenêtre nous permettant de profiter du spectacle de la rue. Nous n'avons que le temps de rentrer à notre campement et la pluie revient, Bergen "la pluvieuse" comme l'appelle les Norvégiens s'est montrée à nous sous son meilleur jour.