Direction
Akureyri par la 1 qui est toujours aussi somptueuse.
On voit au passage une ferme islandaise typique : pas trop grande, humble et pas riche mais bien belle.
Dés que l'on commence à s'approcher des grandes villes (Akureyri est la deuxième ville d'Islande), on commence à voir les radars. Ils sont marrants ici mais tu te demandes à quoi ils servent car tout le monde roule pénard :
La Ural ronronne, ronronne : elle est bien, il fait 12 degrés...
Les stations services toujours aussi tranquilles, nettes et assez équilibrées entre elles (il n'y a pas de stations minables et des trés grosses)
J'avais la dalle..
Yet, une p'tite auberge sur le bord de la route !
Je me garre. En général, beaucoup de structures proposent aussi des trips en quad :
T'as vu comme c'est beau ?
Je me sens bien, libre et heureux.
Aïe aïe aïe, la patronne, authentique islandaise et dans mes âges, arrive.
Heueueu, moi j'descendais de la montagneueueu...
La Ural, un franchi dingue, ses yeux brillent...
Ouai mais fô être sage hein !
Et pour répondre à une question secrète : c'est la bière qui est brassée dans le coin. Ah ah !
Quand même, une triple ambrée ! Les belgeos n'ont qu'à bien se tenir hein ?
Commande du fameux ragoût de moutons préparé par la Maman...
Qu'est-ce que c'est bon, p'tin...
Avalé en deux coups de cuiller à pot et v'là l'islandaise qui se repointe, pas bousculée - y'avait pas un chat - et qui me propose le plat de résistance.
Poissons à toutes les sauces, saucisses, etc...puis je la fixe dans le yeux et, l'air autoritaire je lui demande..."et encore ?..."
Heueueueu me répondit-elle, levant les yeux au ciel comme pour chercher quelque chose de perdu caché sous sa boîte crânienne, elle me dit douououcement, en marmonnant :
- "du steack de baleine", presque en levant les bras devant son visage pour se protéger d'une calotte éventuelle.
- QUOI ? Dis-je
Plus fort et plus affirmativement, comme une grande dame, avec applomb, droit dans les yeux :
-
Du steack de baleine.
Houpa !
Ca cogite pleine bourre dans ma tête, la tension artérielle cérébrale s'élève d'un coup.
Moi, un peu écolo, dressé à la Greenpeace-télé-journal de 20 heures qui raconte le génocide des baleines quand nous avons 3000 SDF dehors qui crèvent de froid,..., j'hésite.
1 - Ne pas mourir con
2 - S'offusquer et être con
3 - Refuser poliment et mentir
4 - Oui enjoué et mentir aussi car fayottage
5 - au choix...
6 - et c'est la solution : jamais mangé, je veux goûter, de toutes façons elle est morte.
En sautillant (pensant he he j'ai réussi à caser de la baleine à un européen...), elle me concocte CA à la cuisine :
Bon sang comme c'est délicieux ! C'est presque comme du cheval : tendre, trés rouge et avec beaucoup de goût.
Et elle m'explique pendant que je mange.
En gros, en Islande ils ont le droit de chasser une seule sorte de baleine - il y en a plus d'une dizaine - et, lorsque cette race s'amenuise, ils arrêtent. C'est presque toujours la même race car c'est elle qui bouffe le plus de poissons !
Et voici 15 ans cette extermination de poissons a créé la mort de milliers d'oiseaux. L'islande était envahie d'insectes...et les maladies infectieuses commençaient à revenir.
Voili voilou ce que Greenpeace ne dit pas...ni les JT ni peu de personnes "bien pensantes".
La pêche en Islande est une pêche raisonnée, intelligente en en fait, vraiment écologique.
J'y reviendrai.
J'arrive à Akureyri...
...à suivre...