
MOMENTS DE REFLEXIONS : expressions libres
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- AnDroKtoNe
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C'était du temps des 650 malades : maintenant révolu ! Le mec est au chomage...lesrousses a écrit :http://i20.servimg.com/u/f20/14/90/96/24/dralbe10.jpg
ça peux toujours servir!:lol:
http://www.est-motorcycles.fr/
Une ex-petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, maintenant inventeur, alchimiste.
J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
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Si je me souvient bien, cela fais references au panne d'erectionlesrousses a écrit :http://i20.servimg.com/u/f20/14/90/96/24/dralbe10.jpg
ça peux toujours servir!:lol:
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Pour moi les services sociaux sont évidemment nationalisés : je regrette l'époque où ça marchait impec.jiemo a écrit :Moi j'ai conduit l'train pendant trente ans et je puis t'affirmer que même les céréales n'arrivaient pas à l'heure !Kustomtom a écrit :Et ho, il n y a pas que le prive qui s en met plein les fouilles ! Le constat est le même partout, quand il y a du fric, c est les plus haut dans la hiérarchie qui le prennent en faisant travailler les plus bas. La France est endettée, on supprime des postes, et les riches sont de plus en plus riche , normal !
Pour la SNCF , ma femme a pris le train toutes les semaines avignon Moulin pendant 18mois, il a du arriver 5 fois a l heure. Elle a même été obligée de passer via Paris, tout ça pour devoir y passer la nuit car son train ne roulait pas en fait.
C était bien, mais c est trop pollue par des fainéants et des incompétents maintenant.
Et je pèse mes mots..
Pour ce qui est de la perte de culture d'entreprise >>> voir qui tu sais >>> interim , sous-traitance , profits rapides à n'importe quel prix , le marché on l'a voulu , on l'a !
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D'acodac avec vous deux, c'est une évidence.jiemo a écrit :Pour moi les services sociaux sont évidemment nationalisés : je regrette l'époque où ça marchait impec.
Bien d'accord avec toi !
Je vous conseille, en illustration d'un déclin organisé des entreprises publiques, la vision de "the navigators" de Ken Loach , le marché et ses corolaires clairement expliqués !
Comme lorsqu'on me parle de budget en parlant du système de santé, ça me fout hors de moi !

"Pour ces messieurs la moralité devient rigide quand le reste ne l'est plus" © Coluche
"Sauf pour les dictateurs et les imbéciles, l'ordre n'est pas une fin en soi." © Michel Audiard (Le président)
"Sauf pour les dictateurs et les imbéciles, l'ordre n'est pas une fin en soi." © Michel Audiard (Le président)
D?après une étude réalisée sur 200 femmes suivie pendant un an, suivant le même régime alimentaire et ayant un cadre de vie identique sous la direction du professeur Ingrid Fleischer de l?université d?Hambourg en Allemagne « les femmes pratiquant la fellation et qui avalent le sperme de leurs compagnons réussissent à maigrir jusqu?à deux fois plus vite que les autres ». Ces vertus amincissantes du sperme sont dues à la présence d?une substance nommée alcaline qui ne fonctionne aussi efficacement comme agent anti-graisse qu?en présence des autres composantes du sperme masculin.
Mais ses vertus ne s?arrête pas là puisqu?il permettrait aussi l?équilibre des hormones féminines et protègerait, semble-t-il, efficacement des cancers de type hormonal. En effet, une étude a été réalisée en Californie du Sud sur 15000 femmes âgées de 25 à 45 ans dont 6246 pratiquaient la fellation de manière régulière depuis 5 à 10 ans et 9728 femmes qui ne pratiquaient la fellation que peu ou pas du tout. Dans le groupe qui pratiquait régulièrement la fellation seulement 1.9 % d?entre elles avaient été touchées par un cancer du sein contre 10.4% dans l?autre groupe. Cette étude démontre que la fellation réalisée 2 fois par semaine diminuerait le risque du cancer du sein de 40 %.
Mais ses vertus ne s?arrête pas là puisqu?il permettrait aussi l?équilibre des hormones féminines et protègerait, semble-t-il, efficacement des cancers de type hormonal. En effet, une étude a été réalisée en Californie du Sud sur 15000 femmes âgées de 25 à 45 ans dont 6246 pratiquaient la fellation de manière régulière depuis 5 à 10 ans et 9728 femmes qui ne pratiquaient la fellation que peu ou pas du tout. Dans le groupe qui pratiquait régulièrement la fellation seulement 1.9 % d?entre elles avaient été touchées par un cancer du sein contre 10.4% dans l?autre groupe. Cette étude démontre que la fellation réalisée 2 fois par semaine diminuerait le risque du cancer du sein de 40 %.
petite recette economique pour la diminution du trou de la secu et diminuer les frait de santé :Bmano a écrit :D?après une étude réalisée sur 200 femmes suivie pendant un an, suivant le même régime alimentaire et ayant un cadre de vie identique sous la direction du professeur Ingrid Fleischer de l?université d?Hambourg en Allemagne « les femmes pratiquant la fellation et qui avalent le sperme de leurs compagnons réussissent à maigrir jusqu?à deux fois plus vite que les autres ». Ces vertus amincissantes du sperme sont dues à la présence d?une substance nommée alcaline qui ne fonctionne aussi efficacement comme agent anti-graisse qu?en présence des autres composantes du sperme masculin.
Mais ses vertus ne s?arrête pas là puisqu?il permettrait aussi l?équilibre des hormones féminines et protègerait, semble-t-il, efficacement des cancers de type hormonal. En effet, une étude a été réalisée en Californie du Sud sur 15000 femmes âgées de 25 à 45 ans dont 6246 pratiquaient la fellation de manière régulière depuis 5 à 10 ans et 9728 femmes qui ne pratiquaient la fellation que peu ou pas du tout. Dans le groupe qui pratiquait régulièrement la fellation seulement 1.9 % d?entre elles avaient été touchées par un cancer du sein contre 10.4% dans l?autre groupe. Cette étude démontre que la fellation réalisée 2 fois par semaine diminuerait le risque du cancer du sein de 40 %.
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Il est connu que notre jus retend la peau, rajeunit les Mamans selon lieu d'absorption maiaiaiais pour ce qui est de faire maigrir...heueueueu, je pense plutôt aux 200 bars et aux 55°C des deux partenaires en ébats dans le plumard. La cure c'est ça. A raison de 2 par semaine mini, ça vaut la salle de gym, c'est gratos, efficace et ça fait jouir.mano a écrit :D?après une étude réalisée sur 200 femmes suivie pendant un an, suivant le même régime alimentaire et ayant un cadre de vie identique sous la direction du professeur Ingrid Fleischer de l?université d?Hambourg en Allemagne « les femmes pratiquant la fellation et qui avalent le sperme de leurs compagnons réussissent à maigrir jusqu?à deux fois plus vite que les autres ». Ces vertus amincissantes du sperme sont dues à la présence d?une substance nommée alcaline qui ne fonctionne aussi efficacement comme agent anti-graisse qu?en présence des autres composantes du sperme masculin.
Mais ses vertus ne s?arrête pas là puisqu?il permettrait aussi l?équilibre des hormones féminines et protègerait, semble-t-il, efficacement des cancers de type hormonal. En effet, une étude a été réalisée en Californie du Sud sur 15000 femmes âgées de 25 à 45 ans dont 6246 pratiquaient la fellation de manière régulière depuis 5 à 10 ans et 9728 femmes qui ne pratiquaient la fellation que peu ou pas du tout. Dans le groupe qui pratiquait régulièrement la fellation seulement 1.9 % d?entre elles avaient été touchées par un cancer du sein contre 10.4% dans l?autre groupe. Cette étude démontre que la fellation réalisée 2 fois par semaine diminuerait le risque du cancer du sein de 40 %.
Hop là.
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J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Une ex-petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, maintenant inventeur, alchimiste.
J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
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LA VIE VA, par Jean-Pierre L. Collignon
La vie va ! Comme aime à le dire une mienne amie. Cette formule, on peut la prendre pour une manière de fatalisme ou comme l?expression de la banale surprise que constitue le fait d?être tout simplement au monde. La vie va ! Pour chacune et chacun, autour de chacun et de tous, oui, elle va, la vie et elle continue d?aller, il ne peut pas en être autrement. Il y a ces petits et gros scandales, qui font un petit bruit dans le vacarme dominant ; il y en a qui s?offusquent, qui hurlent et trépignent devant l?inaction des pouvoirs publics devant la misérable condition faite à ces gens, hommes, femmes et enfants venus d?ailleurs, expulsés d?un hall de gare vers un jardin public et pour qui, sûrement, la route risque encore d?être longue.
Il y a ces gens qui vont et viennent de nulle part et puis, les milliers d?autres qui savent où aller, qui ont leurs repères assurés, un toit où s?abriter et se réchauffer et qui devant le spectacle désolant de cet abandon, détournent le regard, pensent très vite à autre chose, se dépêchent pour aller chercher leurs gosses à l?école, rentrent chez eux préparer le souper ; et puis s?endorment devant leurs téléviseurs. Et moi, quand je me balade en ville, je me fais arrêter tous les cinquante mètres par des types dépenaillés, qui me demandent une pièce, ou une cigarette. Souvent je m?arrête, je sors de ma poche ce que je peux, je roule une clope et je l?allume pour celui-ci ou cet autre. Parce que sa mine me fait pitié. Et parfois, oui, parfois ils m?énervent, il y en a trop, je peux pas vider mes poches à chaque fois, je ne roule pas sur l?or, non plus, loin s?en faut.
Alors, oui, des fois j?envoie promener d?un geste vague de la main et j?ai un peu honte. Et je me dis qu?il faudrait tout de même faire quelque chose ; mais quoi faire et qui pour le faire, ce quelque chose ? Quelque chose pour ces gens, et pour d?autres encore. Qui, quoi, comment, quand et puis où on va, c?est quoi ce mur, dressé devant nous et qui paraît si énorme ? C?est quoi ce sentiment que décidément les choses tournent de moins en moins rond, qu?il y a là, dans tous les domaines, à tous les étages, d?énormes grains de sable qui font que la machine a des ratés et qu?il n?y a plus personne aux commandes. Oui, le monde est une machinerie gigantesque qui tourne à vide, sans buts, sans perspectives autres que celle d?une chute qui va s?amplifiant. Un peu comme un grand navire entouré de récifs de toutes sortes et qui aurait été abandonné par son commandant et tout l?équipage, laissant les passagers livrés à eux-mêmes.
Nous sommes, nous les gens, nous les peuples les passagers d?un merveilleux vaisseau en perdition qui s?appelle La Terre. Et ce vaisseau n?a plus de gouvernail, il n?y a pas de canots de sauvetages, pas une seule bouée et le quitter est impossible, il n?y en a pas d?autre sur lequel embarquer. A bord, des voix s?élèvent, qui disent qu?il faut inventer d?autres manières de naviguer, qu?il est urgent de reprendre possession des commandes et guider le vaisseau vers d?autres eaux. Mais ces voix ne portent pas assez loin et la foule des passagers, indifférente, admire l?étendue des flots ou bien se distrait de mille façons, insouciante et dissipée. La foule ne voit pas au-delà du bastingage et pas plus haut que la voilure qui touche les nuages lourds de menaces. La foule ne voit pas les fissures de la coque, ne sait pas que le navire est sur le point de heurter les rochers à fleur d?eau, ne veut pas voir que le naufrage est proche et inéluctable. Au bout du compte et tout bien pensé, la foule est peut être dans le vrai. Il importe peut-être finalement assez peu que la farce de ce siècle naissant se mue en une gigantesque dissolution des anciens repères. Puisqu?il paraît de plus en plus évident que plus personne n?assure les commandes du bateau fou, qu?il aille vers des rivages encore inconnus ou qu?il sombre dans les abîmes, tout cela finalement est de peu d?importance.
On sait que les civilisations sont mortelles et celle-ci n?échappe pas à la règle, malgré ses immenses et ridicules prétentions à durer toujours. J?envie et je salue ici celles et ceux qui, en leurs jardins, écoutent les légumes pousser et cajolent la vie dans toutes ses manifestations. Sûrement, ils sont dans le vrai ; puisque la vie, sous toutes ses formes, conduit à la mort, toujours et irrévocablement?
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sisouan
27 septembre 2011 à 10:58
La Crise?
La réalité, c?est que la crise économique n?est qu?un des effets du nihilisme séculier dû à des valeurs morales morbides?(cf NIetzsche notamment)
n?est qu?un des effets du nihilisme séculier dû à des valeurs morales morbides z'en pensez koa ?
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renou
27 septembre 2011 à 21:53
La « morbidité angoissante » Nietzschéenne.
En fait, dénoncée par Nietzsche? Ce qui n?est pas tout à fait la même chose?
« C?est un phénomène éternel : l?insatiable volonté, par l?illusion qu?elle déploie sur les choses, trouve toujours un moyen de tenir fermement en vie ses créatures et de les contraindre à continuer de vivre. L?un est captivé par le plaisir socratique de la connaissance et l?illusion de pouvoir guérir de cette manière l?éternelle blessure de l?existence, l?autre se prend à la séduction de ces voiles de beauté que l?art laisse flotter devant ses yeux, un troisième va chercher dans la consolation métaphysique l?assurance que sous le tourbillon des phénomènes la vie continue de s?écouler, indestructible; pour ne rien dire de ces illusions plus communes et presque plus puissantes encore que le vouloir tient prêtes à tout instant. Ces trois degrés de l?illusion sont de toute façon réservés aux natures les plus nobles et les mieux armées qui ressentent avec un dégoût plus profond le poids et la difficulté de l?existence et qui doivent recourir à des stimulants choisis pour tromper ce dégoût. Tout ce que nous appelons civilisation consiste dans ces stimulants : selon le dosage, nous obtiendrons plutôt, soit une civilisation socratique, soit une civilisation artistique, soit une civilisation tragique ?ou bien, si l?on veut bien nous permettre de nous référer à des exemples historiques, une civilisation alexandrine, hellénique ou bouddhiques.
Notre monde moderne est tout entier pris dans le filet de la civilisation alexandrine et se donne pour idéal l?homme théorique armé des moyens de connaissance les plus puissants et travaillant au service de la science. Socrate en est d?archétype et l?ancêtre.
Nietzsche ? La naissance de la tragédie, § 18.
La vie va ! Comme aime à le dire une mienne amie. Cette formule, on peut la prendre pour une manière de fatalisme ou comme l?expression de la banale surprise que constitue le fait d?être tout simplement au monde. La vie va ! Pour chacune et chacun, autour de chacun et de tous, oui, elle va, la vie et elle continue d?aller, il ne peut pas en être autrement. Il y a ces petits et gros scandales, qui font un petit bruit dans le vacarme dominant ; il y en a qui s?offusquent, qui hurlent et trépignent devant l?inaction des pouvoirs publics devant la misérable condition faite à ces gens, hommes, femmes et enfants venus d?ailleurs, expulsés d?un hall de gare vers un jardin public et pour qui, sûrement, la route risque encore d?être longue.
Il y a ces gens qui vont et viennent de nulle part et puis, les milliers d?autres qui savent où aller, qui ont leurs repères assurés, un toit où s?abriter et se réchauffer et qui devant le spectacle désolant de cet abandon, détournent le regard, pensent très vite à autre chose, se dépêchent pour aller chercher leurs gosses à l?école, rentrent chez eux préparer le souper ; et puis s?endorment devant leurs téléviseurs. Et moi, quand je me balade en ville, je me fais arrêter tous les cinquante mètres par des types dépenaillés, qui me demandent une pièce, ou une cigarette. Souvent je m?arrête, je sors de ma poche ce que je peux, je roule une clope et je l?allume pour celui-ci ou cet autre. Parce que sa mine me fait pitié. Et parfois, oui, parfois ils m?énervent, il y en a trop, je peux pas vider mes poches à chaque fois, je ne roule pas sur l?or, non plus, loin s?en faut.
Alors, oui, des fois j?envoie promener d?un geste vague de la main et j?ai un peu honte. Et je me dis qu?il faudrait tout de même faire quelque chose ; mais quoi faire et qui pour le faire, ce quelque chose ? Quelque chose pour ces gens, et pour d?autres encore. Qui, quoi, comment, quand et puis où on va, c?est quoi ce mur, dressé devant nous et qui paraît si énorme ? C?est quoi ce sentiment que décidément les choses tournent de moins en moins rond, qu?il y a là, dans tous les domaines, à tous les étages, d?énormes grains de sable qui font que la machine a des ratés et qu?il n?y a plus personne aux commandes. Oui, le monde est une machinerie gigantesque qui tourne à vide, sans buts, sans perspectives autres que celle d?une chute qui va s?amplifiant. Un peu comme un grand navire entouré de récifs de toutes sortes et qui aurait été abandonné par son commandant et tout l?équipage, laissant les passagers livrés à eux-mêmes.
Nous sommes, nous les gens, nous les peuples les passagers d?un merveilleux vaisseau en perdition qui s?appelle La Terre. Et ce vaisseau n?a plus de gouvernail, il n?y a pas de canots de sauvetages, pas une seule bouée et le quitter est impossible, il n?y en a pas d?autre sur lequel embarquer. A bord, des voix s?élèvent, qui disent qu?il faut inventer d?autres manières de naviguer, qu?il est urgent de reprendre possession des commandes et guider le vaisseau vers d?autres eaux. Mais ces voix ne portent pas assez loin et la foule des passagers, indifférente, admire l?étendue des flots ou bien se distrait de mille façons, insouciante et dissipée. La foule ne voit pas au-delà du bastingage et pas plus haut que la voilure qui touche les nuages lourds de menaces. La foule ne voit pas les fissures de la coque, ne sait pas que le navire est sur le point de heurter les rochers à fleur d?eau, ne veut pas voir que le naufrage est proche et inéluctable. Au bout du compte et tout bien pensé, la foule est peut être dans le vrai. Il importe peut-être finalement assez peu que la farce de ce siècle naissant se mue en une gigantesque dissolution des anciens repères. Puisqu?il paraît de plus en plus évident que plus personne n?assure les commandes du bateau fou, qu?il aille vers des rivages encore inconnus ou qu?il sombre dans les abîmes, tout cela finalement est de peu d?importance.
On sait que les civilisations sont mortelles et celle-ci n?échappe pas à la règle, malgré ses immenses et ridicules prétentions à durer toujours. J?envie et je salue ici celles et ceux qui, en leurs jardins, écoutent les légumes pousser et cajolent la vie dans toutes ses manifestations. Sûrement, ils sont dans le vrai ; puisque la vie, sous toutes ses formes, conduit à la mort, toujours et irrévocablement?
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27 septembre 2011 à 10:58
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La réalité, c?est que la crise économique n?est qu?un des effets du nihilisme séculier dû à des valeurs morales morbides?(cf NIetzsche notamment)
n?est qu?un des effets du nihilisme séculier dû à des valeurs morales morbides z'en pensez koa ?
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renou
27 septembre 2011 à 21:53
La « morbidité angoissante » Nietzschéenne.
En fait, dénoncée par Nietzsche? Ce qui n?est pas tout à fait la même chose?
« C?est un phénomène éternel : l?insatiable volonté, par l?illusion qu?elle déploie sur les choses, trouve toujours un moyen de tenir fermement en vie ses créatures et de les contraindre à continuer de vivre. L?un est captivé par le plaisir socratique de la connaissance et l?illusion de pouvoir guérir de cette manière l?éternelle blessure de l?existence, l?autre se prend à la séduction de ces voiles de beauté que l?art laisse flotter devant ses yeux, un troisième va chercher dans la consolation métaphysique l?assurance que sous le tourbillon des phénomènes la vie continue de s?écouler, indestructible; pour ne rien dire de ces illusions plus communes et presque plus puissantes encore que le vouloir tient prêtes à tout instant. Ces trois degrés de l?illusion sont de toute façon réservés aux natures les plus nobles et les mieux armées qui ressentent avec un dégoût plus profond le poids et la difficulté de l?existence et qui doivent recourir à des stimulants choisis pour tromper ce dégoût. Tout ce que nous appelons civilisation consiste dans ces stimulants : selon le dosage, nous obtiendrons plutôt, soit une civilisation socratique, soit une civilisation artistique, soit une civilisation tragique ?ou bien, si l?on veut bien nous permettre de nous référer à des exemples historiques, une civilisation alexandrine, hellénique ou bouddhiques.
Notre monde moderne est tout entier pris dans le filet de la civilisation alexandrine et se donne pour idéal l?homme théorique armé des moyens de connaissance les plus puissants et travaillant au service de la science. Socrate en est d?archétype et l?ancêtre.
Nietzsche ? La naissance de la tragédie, § 18.
Dernière modification par Arvell'houlala le 28 sept. 2011, 10:14, modifié 1 fois.
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Aaaaah le premier qui parle des élections sera oreilles tirées.Arvell'houlala a écrit :... hors sujet 0/20 ...ARNOUX21 a écrit :Citations
... si vous ne faites pas un réel effort avant Noël vous pouvez restez chez vous en 2012... comme ça vous irez coller des affiches, ils embauchent eux !
J'veux pas en entendre parler : chacun a sa voie, son opinion, votera ou non : on s'enfout, on roule !
Aujourd'hui c'est pas plus pourri qu'avant hier et que demain. Y'a des trucs bons partout. On a assez de soucis en mécanique sans en plus commencer à disséquer les esprits en politique.
Des valises, y'en a eu tout le temps, des baiseurs aussi, des magouilles peut-être encore plus avant, des mensonges depuis le premier homme d'état, des salauds aussi, des intelligents qui ne font pas de bruit, etc...
Pas d'affiche à coller pour moi donc, je colle les joints sur mes moulbifs et ça m'suffit. C'est ma politique...

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Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
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J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
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