Le raisonnement accouché par la pratique...
Ca, c'est fini pour moi :
Le choix d'un gros flat 4 coupleux n'est pas lié au hasard, il fait suite à ces milliers de kms en side.
Je pense qu'aujourd'hui, pour voyager partout et vraiment à moto, il existe deux choix principaux :
- les solos genre XT/SR et consoeurs, choix que prennent pas mal de motards et ils ont raison. Il est efficace, simple et relativement peu coûteux. C'est par exemple le choix d'Arvella qui a été loin et qui ira encore plus loin.
Mais ce choix
pour moi présente de trés gros défauts.
Tu ne peux amener personne, ton matériel bagage reste trés limite et t'es vite chargé comme une mule bref, t'en chies comme un âne dés la moindre difficulté. Les portes bagages ne sont pas prévus pour les fous mais pour les randonneurs du dimanche. Si tu en soudes un plus costaud c'est le cadre qui va péter bref, j'ai essayé et pour moi c'est niet. Trop le boxon. Tu ne roules pas sur la neige etc...
Réservé aux jeunes qui se cassent avec un slip, une brosse à dent et une guitoune peau de zob. J'suis trop vieux.
C'est aussi fini pour moi :
- les sides. Testé et approuvé : tu roules dans la neige, tu vas partout, tu peux amèner ta nana et ses slibars, la bouffe, les réchauds, la guitourne dont la dimension est supérieure à 0,50 x 1,50m, un matelas dont l'épaisseur dépasse 0,5cm, tes outils dont des clés à molettes et extracteurs, des pièces, blabla.
Y'a pas photo, j'ai testé et c'est le grand bonheur.
Je ne reviens plus sur ce choix, il fait partie de mon bulbe rachidien.
Side donc.
Un moteur de forte cylindrée unitaire est bien, mais il présente des inconvénients. Je ne parle pas de nos clônes 850 ou 1000 qui sont le pied pour l'Europe, mais vraiment le pied.
Là on dépasse les 30000 bornes par voyage.
On est dans une autre galaxie.
L'inconvénient de fortes cylindrées unitaires est l'inertie des pièces, leur coût, et une technologie nécessitant une étude poussée du graissage qui devient trés compliquée si on envisage des températures entre - 50 et + 50.
Le flat 4 tel que je vais le mettre au point aura un ordre d'allumage et un arbre à cames tels qu'il tournera trés doucement, libérant son couple vraiment bas, à partir de 1500 tr. Il ne sera pas doté d'une puissance monstrueuse (environ 100 CV) mais par contre, le couple sera camionesque.
Et c'est précisément ce dont j'ai eu besoin dans toutes mes situations à travers mes voyages. Car là où la grosse cylindrée unitaire fera défaut, c'est en première et seconde à bas régime, sur des pistes ou des lieux accidentés - et on sait bien qu'il y en a beaucoup dès lors qu'on sort de l'Europe.
Ce flat 4 pourra cheminer au ralenti sans débrayer avec un coffre trés supérieur aux grosses cylindrées unitaires. Trés trés utile voire fondamental. Et chargé comme une mule.
Ce sera donc un moteur "piste" mais non prévu pour la course ou la vitesse : je conserverai une vitesse de pointe de 150 km/h, pas plus, c'est inutile.
A combien se monte ce projet ?
Oh la la, c'est impossible de le dire aujourd'hui.
Je prévois 3 phases:
- une phase d'étude avec documentations (métaux,...) car ce moteur tournera sur 3 paliers, coussinets, etc...Donc beaucoup de documents et de voyages pour me rendre dans les boîtes car aujourd'hui, il faut se rendre sur place parce que beaucoup de fournisseurs fournissent n'importe quoi. Si je veux un arbre à cames en peau de zèbre né le 35 juillet 1852, j'aurai un arbre à cames en peau de zèbre né à cette date là, et pas un bitza qui sort de la loi du marché. Pour un projet comme ça, j'emmerde la loi du marché et si je ne trouve pas le métal qu'il faut, à la limite je le fabrique à partir d'un minerai. C'est une image mais j'irai jusque là.
- une phase de conception du projet sur la planche (déjà dans la tête : un bouteille de sky et au goutte à goutte...facile pour moi).
- une phase de mise en oeuvre des modèles de moulage.
Et seulement là je pourrai dire combien ça coûte.
MAIS : avant de mettre cela en place concrètement, je veux finaliser le dossier des LCBC qui est en bonne voie. Ca ira assez vite...
Voili.