Est-Motorcycles a écrit : ↑29 sept. 2021, 19:21Oui, d'autant que l'époque est complexe.
Le Général de Gaulle, qui savait que l'après guerre serait dirigée par les héros de la Résistance, ne voulait pas d'une dominance marxiste des résistants communistes. Eux souhaitaient une alliance avec Moscou, indirecte bien sûr mais nette, quoiqu'on en dise car cela aurait été un fait.
Je ne suis pas habilité à juger cela, c'est très complexe mais tout de même injuste, car les maquis communistes ont été redoutablement efficaces, dotés de nombreux héros morts pour la France.
Triste page de notre histoire tournée un peu trop rapidement...
Baigné dans une enfance gaulliste via mon Père qui était grand résistant et juste, un panneau entier concernant la résistance communiste était occulté pour moi : je le regrette sans en porter la responsabilité directe, et il a fallu que je rencontre mes amis de l'Allier, responsables des vestiges des maquis de là, pour découvrir cette absence.
Je les en remercie car maintenant les choses sont équilibrées.
Un deuxième arrêt s'effectua autour de la stèle de Roger Bellien, non loin de la première et lui aussi touché mortellement.
L'ambiance paisible des lieux, avec des chevaux, ne dépeignait pas la réalité d'alors...
Une troisième stèle annonçait le monument réalisé par Michtouille notre MOF sculpteur, qui représente l'union des maquis de ces lieux assez étendus, qui provenaient de trois directions cardinales essentielles...
J'avoue que de tomber sur cette oeuvre en pleine forêt est puissant. Quel travail ! J'étais admiratif et de la sueur et de ce qu'elle représente. Deux années de travail tout de même, avec très peu de moyens car, par le fait que ces maquis avaient été plus ou moins écartés de la ligne officielle, leurs associations disposent de très peu de moyens et c'est bien dommage, voire triste. Ils courent aujourd'hui, par exemple, après 500 euros pour continuer vers une publication.
Il faudrait que certains changent les directions du financement de choses inutiles. En tous cas je garde cela en tête, on ne sait jamais...
Le temps de midi est vite arrivé et là, surprise, nous avions rendez-vous au restaurant vietnamien de la Pagode Phap Vuong Tu.
Un grand moment aussi toujours en lien avec l'histoire...
...à suivre....
La suite, un arrêt émotion près de ce petit monument à la limite de l'Allier et du Puy-de-Dôme, un dépôt de quelques fleurs pour le repos de nos sauveurs que je n'oublie jamais...
Alfred BOYER, né le 5 février 1922 à Brassac-les-Mines (Puy-de-Dôme) tué au combat le 9 août 1944 à Saint-Pardoux (Puy-de-Dôme), résistant, FFI, membre du Corps franc des Truands.
Fils de François Boyer, 32 ans, mineur, et de Lucienne, Euphrasie Lervy, 26 ans, sans profession, Alfred Boyer habitait Jumeaux (Puy-de-Dôme) en 1944. Il était vraisemblablement mineur, comme son père et son frère Marcel.
Il a appartenu au Corps franc des Truands, groupe agissant et recrutant en Haute-Loire, Cantal et Puy-de-Dôme, rattaché à l’Armée Secrète (AS). Il avait le grade de sergent.
Après s’être repliés de la région de la Truyère où ils participèrent aux combats contre les troupes allemandes, le groupe des Truands auquel appartient "Tix" agit dans les Combrailles. Le 9 août 1944, le groupe commandé par le capitaine "Benoit" attaque un camion allemand au Bois des Lapins, sur la commune de Saint-Pardoux. Deux autres camions arrivent et Alfred Boyer, dont l’arme se serait enrayé, est touché en plein cœur et meurt sur le coup au cours du combat. Trois chauffeurs allemands sont tués lors du combat et 10 autres sont faits prisonniers et fusillés par les Truands qui entendent se venger des pertes subies à Pinol peut avant. Un matériel important est récupéré dans les camions.
Son nom est présent sur le monument aux morts de Jumeaux ainsi que sur une stèle inaugurée en 2011 à Saint-Pardoux.
Il a été reconnu "Mort pour la France", homologué FFI. Il n’y a aucun acte de décès à son nom à Saint-Pardoux mais cette commune est bien indiquée comme lieu de décès sur son acte de naissance.
Son frère, Marcel Boyer fut tué au combat le 20 juillet 1944 à Maurines (Cantal).
Joseph Jean TOUREAU, né le 8 août 1920 à Saint-Eloy-les-Mines (Puy-de-Dôme), exécuté sommairement le 17 août 1944 à Pouzol (Puy-de-Dôme) ; mineur ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI), membre du Corps Franc des Truands.
Fils de Louise Toureau, Louis-Joseph Toureau serait né à Saint-Eloy-les-Mines et non Saint-Étienne comme son acte de décès le stipule.
Il était mineur à Saint-Eloy-les-Mines et marié à Jeannina Sieminska.
Le 8 juin 1944, il rejoignit la Résistance au sein du corps Franc des Truands qui se démarqua par ses nombreux engagements dans toute l’Auvergne.
Au soir du 9 août 1944, les Truands tendent une embuscade à un convoi allemand qui se rendait de Clermont-Ferrand à Montluçon (Allier). Au cours de cette action, le jeune Alfred Boyer, alias Tix, est tué après que son arme se soit enrayée. Le 17 août, lors d’une action de représailles, c’est Joseph-Jean Toureau qui est exécuté sommairement à Machal, commune de Pouzol (Puy-de-Dôme).
Il a été reconnu "Mort pour la France", homologué FFI.
Une stèle, inaugurée en 2011, rend hommage à ces deux victimes à Saint-Pardoux et son nom figure sur le Monument aux Morts à Saint-Eloy-les-Mines.
Dans un dossier le concernant conservé aux Archives des victimes des conflits contemporains, il est nommé à tort Taureau, et déclaré mort à Saint-Gal-sur-Sioule.
Merci !