Dimanche 31 juillet :– Cong / Galway / Doolin
La journée débute avec (encore) le fameux full irish, suivi du rangement des affaires et du contrôle des niveaux.
Le groupe se scinde en 2 : Olivier termine de se préparer et nous allons au château d’Ashford et son centre équestre. Nous sommes reçus à l'entrée du château pour un "valet" en haut de forme et tenue de "pinguoin", très classieux. Grâce à notre équipage et notre gentillesse, il nous laisse passer pour aller au centre équestre.
Mais grosse déception, l’accès au centre nous est refusé malgré mes explications qui restent vaines.
Ma cadette a le cœur lourd face à ce nouvel échec de trouver ces fameux chevaux du Connemara…
Nous nous retrouvons et entamons la route en direction de Galway.
Les stationnements sont compliqués dans Galway et je prends la décision de nous garer à l’Ouest de la ville, sur le parking en bord de mer: bonne et mauvaise idée. La bonne est que nous trouvons à nous stationner. La mauvaise est que nous sommes à 3km à pied du centre et cela nous prend ¾ d’heure avec les affaires de moto.
Il faudrait la journée pour visiter Galway, tant elle est grande, riche et divertissante : des groupes de musiques tous les 100m, des pubs, des magasins aux murs multicolores, des restaurants et du monde (je ne suis pas fan des grandes villes préférant largement le calme de la nature !) …
Sandwichs et salades sont pris dans un parc, comme le font les locaux .
https://youtu.be/7zXwed-VCtI
Il nous reste de la route avant d’arriver à Doolin et aucun hébergement n’est prévu ( … nous sommes 6) !
Depuis Galway, le soleil décide enfin de se montrer.
La pointe de Black Head !
Vue sur les île d'Arran
Pendant les quelques pauses, je scrute l’internet à la recherche d’une auberge ou d’un B&B, les 1ère sont soient complètes, soient fermées. Pour les 2ème, les prix ne sont pas dans notre budget.
Doolin nous accueille enfin.
Nous prenons la décision de viser le camping, avec tout ce que nous pouvons croiser : doigts, orteils, membres !
Le personnel nous reçoit en grimaçant : « vous êtes 6, 2 tentes ! Plus de place … ». Débute alors la négociation, à la limite de la supplication !
« Elles font quelles dimensions vos tentes ? » Il griffonne un bout de papier et demande de l’attendre… L’attente semble interminable … Il revient, repart et revient en évoquant la nécessité de voir son boss.
Nous croisons le Boss qui nous explique qu’il n’y a pas beaucoup de place mais souhaite nous montrer un emplacement restant, voir si cela nous convient.
Nous voilà partis arpenter le camping sur une pelouse aussi belle qu’un green de golf !
« Vous êtes sûr que l’on peut rouler sur la pelouse ? » Il rit, elle vient d’être tondue …
Proche de la rivière, une superficie « gigantesque », l’offre est trop belle et nous l’acceptons !
Le campement est monté dans la bonne humeur car avoir un endroit pour dormir est un soulagement !
Pour la soirée, il nous conseillera de faire la tournée des pubs de Doolin mais avec sa préférence pour le « O’Connor » !
Le O’Connnor, la musique est traditionnelle et la Murphy's (concurrente de Guinness) coule à flot : que demander de plus ?! Notre soirée sera mémorable :
- rencontre de Maurice, Français et chef de rang dans un restaurant ;
- puis Malek et Louis, 2 jeunes Français faisant le tour d’Irlande avec leur valise à roulettes (ces dernières sont au bout de leur vie …) ;
- de jeunes Irlandais avec qui nous discuterons un long moment jusqu’à ce qu’ils entonnent l’hymne irlandais en fin de soirée.
2 points à retenir dans les pubs, les chants sont entonnés dans un silence quasi religieux (à mettre les poils à chaque fois !). En revanche, les chansons instrumentales sont jouées dans un joyeux bordel
https://youtu.be/RS98btSRw6E
https://youtu.be/Chqf0-2Sv9g
https://youtu.be/29pmNwpQ_8Y
https://youtu.be/6LvwE7Lr8vQ
https://youtu.be/nOa4lEKiDBw
Tout cela avant que les serveurs nous demandent de quitter le bar, il est 1h30 et il ne reste plus grand monde…
Lundi 1er août : Doolin
Après, la belle journée de la veille, ce nouveau jour est tout autre car le temps s’est dégradé : il pleut.
Nous sommes réveillés par un message puis un appel qui nous brisera le cœur : notre petite lapine est décédée, des suites d’une infection fulgurante, elle n’a pas pu être sauvée.
Le réveil est brutal… Nous prenons la décision de ne l’annoncer à nos filles que le lendemain …
Toutefois, je réussis à planifier une randonnée à cheval pour ma cadette sur les hauteurs de Doolin, sous la pluie.
Cela n’entame pas son moral : quelques soient les conditions météo et à partir du moment où il y a un équidé, elle est heureuse. Sa joie comble une partie de notre tristesse.
Le temps de sa randonnée, une réservation en auberge de jeunesse est confirmée pour le lendemain soir, à Tralee.
L’après-midi, nous décidons de faire les falaises de Moher, mais en bus car les conditions météo se dégradent encore et il n’est pas question de rouler avec les sides…
Arrivés sur le site, les éléments se déchaînent. Dame Nature ne nous épargne pas et envoie même mon ainée sur les fesses.
https://youtu.be/6s3Euf5wCNk
Les robinets sont équipés de sèche-main, en rentrant les manches, les filles se sont marrées
Les sourires disparaissent lors de l'attente du bus, transis de froid, mouillés jusqu’à l’os, le retour est silencieux.
Les sanitaires du camping sont notre refuge, chacun tentant de se réchauffer et de sécher ses affaires.
A 20h30, nous sommes sous la tente, un grignotage sur le pouce est expédié et nos duvets sont un cocon réconfortant après cette journée éprouvante émotionnellement et physiquement, mais c’était sans compter ce qui nous attendait dans la nuit…
Une tempête !
Il est 3h45 et malgré les 14°, des éclairs illuminent le ciel. Pour donner écho aux falaises de Moher, les éléments se déchainent à nouveau et à tour de rôles : vent, pluie, orage …
La tente se couche, plie mais ne rompt pas et pas une goutte d’eau ne traverse son faible écrin.
Cela dure près de 2h, je songe même à déplacer la petite famille dans le bâtiment du camping mais les conditions extérieures et la distance ne sont pas rassurantes pour tenter une sortie.
Après avoir consulter Cousin, nous restons sous la toile.
La tempête s’essouffle enfin et le sommeil finit par nous rattraper.
Au réveil, j'apprends qu’un avis de tempête avait été déclaré pour la côte avec des vents force 9 !
Expérience hors du commun que nous ne sommes pas sûr de vouloir revivre… en tout cas, pas sous une toile de tente !