Certains préparent l'hivernale des "Millevaches".
Une grande partie de l'histoire des
Millevaches et de leurs différences avec l'
Authentique est relatée ici, sur l'ensemble de la discussion, je n'y reviens donc pas, il suffit de lire.
Elle explique les aspects de la tradition, le devoir de mémoire et tout ce qui différencie le motard moderne dont le seul souci est son plaisir personnel d'avec le motard traditionnel qui tient compte de l'histoire.
Si je comprends le motard moderne, qui oublie volontairement d'où viennent les "Millevaches" (volontairement car il est au courant s'il s'en donne la peine), je me range depuis toujours du côté de la tradition. Je sais que du point de vue des gamins j'ai tort et que je ne suis (suivre) pas le sens du vent, mais je ne changerai pas.
Une tradition se respecte et s'honnore.
Ceux qui ont redonné naissance aux
Millevaches, à l'époque unifiées, sont les
Lafourme, couple mythique de grands rouleurs, hauts en couleur :
Berny faisait aussi partie de cette aventure dès le début.
Nous nous réunissions à l'époque devant la concess, pour les motards d'Auvergne...et notre participation était franche, totale.
Puis il y eu cette scission racontée plus haut dans cette discussion, scission que je n'ai pas comprise ni admise car un des boss des Millevaches avait pris son side chez nous, et ils étaient les fils spirituels des Lafourme. Je connais les Lafourme depuis 1976...
Pour des raison de santé, Jean Louis a arrêté l'Authentique. Il est alors peut-être normal que les Millevaches poursuivent, c'est dans l'ordre des choses.
Cela je le comprends.
Mais ce que je ne comprends pas et que je n'admets pas, c'est qu'il n'y ait aucune mention de ces puissantes références passées dans la nouvelle présentation des Millevaches de cette année 2021.
De nombreux jeunes s'en moquent. Ils ne se rendent pas compte que la rupture avec la tradition engendre à long terme la perte de tout. Cette rupture ne viendra pas d'un seul coup, elle s'immiscera peu à peu car elle provient de la séparation d'avec les pères. Et ce ne sont pas les jouisseurs qui prendront la relève. Ils feront comme tous les jouisseurs, ils vieilliront et s'en iront un a un en laissant cet espace fraternel vidé de sa substance, pour avoir tout pris sans rien donner.
Il ne peut y avoir de continuité saine sans l'évocation des valeurs traditionnelles passées.
En agissant ainsi, les jeunes arrivés qui pensent sortir de la cuisse de Jupiter prennent une queue sombre dont ils n'ont pas idée : leur tour viendra, celui de l'oubli et de la moquerie.
Triste époque.
Ici les Lafourme en Norvège au mois de janvier :
Ils étaient les maîtres.