Pourtant Passepartout a des fourmis dans les pneus et il me souffle qu’il faut reprendre la route, même un petit peu, même pas loin, voir d’autres horizons faire de nouvelles rencontres.
Et l’occasion va se présenter. Sous la forme d’un rassemblement de side-car Ural en Finlande. Une bonne occasion de prendre la route et de rencontrer d’autres inconditionnels de cette fabuleuse machine. Et tant qu’à faire, pourquoi ne pas pousser jusqu’au Cap Nord.
J’y suis déjà allé avec Nina, ma Honda Africa Twin. Pour le coup, Francine, mon épouse, m’avait accompagné. C’était top!
J’ai toujours été fasciné par les fins de route, ces endroits magiques où l’asphalte s’abîme dans la l’océan: Santa Monica au bout de la route 66, Vladivostok au bout de la transibérienne, et le Cap Nord au bout de la route de L’Atlantique. On arrive là et il n’y a plus d’autres solutions que de faire demi-tour.
Peut-être que pour moi, un tour du monde n’est qu’une façon de vaincre cette malédiction du demi-tour. A voir…
Donc c’est décidé, mon épouse est prête à me laisser poursuivre mes rêves, notre nouveau petit chien n’a pas l’air de trop souffrir de mes absences, mes enfants et mes amis m’encouragent. Il est temps de partir.
Hâte de partir ou affection toute particulière pour les départs à l’aube, à 5h30 je suis sur ma. Il fait encore nuit mais le temps de passer le coin de la rue et l’aurore au doigts de fée chère à Homer fait déjà son show.
La route se passera sans tracas. Le temps est incertain mais même si il menace l’horizon de ses gros nuages noirs, il n’aura pas le manque de courtoisie de les crever sur notre enthousiaste équipage. Je m’arrêterai un peu à l’Ile Adam devant un étrange pavillon oriental Planté au beau milieu d’un parc à la française. Curieux mélange.
Passé la frontière, je m’arrêterai dans un petit village pour déjeuner. Là une charmante retraitée belge attirée par Passeparout viendra me faire la conversation sur les risques de la pratique du sport motocycliste. Tout le reste de la journée, j’aurai l’occasion d’apprécier ce côté simple et amicale des belges dans les relations du quotidiens même et surtout commerciales.
Arrivé à Namur, comme de coutume, je prends mes quartiers avant de me lancer à l’assault de la ville. Namur se situe au confluent de la Sambre et de la Meuse. L’existence d’un piton rocheux sur ce confluent va donner dès l’Antiquité, un rôle stratégique à la ville. Du Moyen Âge à nos jours, tout un tas de militaires et d’architectes (y compris Vauban) vont bâtir et rebâtir, des châteaux et autres murailles. C’est aujourd’hui une imposante citadelle qui forme le centre de la ville. Ville qui est avec ses 110000 habitants la capitale de la Wallonie. Je visiterai la Citadelle, l’église Saint Loup, le cathédrale et le beffroi classé. Mais ce qui va me marquer c’est la joyeuse animation d’une foule qui à envahie la multitude de terrasses nées de l’été du Covid. Pas de masque, des trognes, un rire facile. Belle Belgique
![Image](https://i.imgur.com/hI0B6cz.jpg)
![Image](https://i.imgur.com/mWZtqRz.jpg)
![Image](https://i.imgur.com/8lebOTq.jpg)
![Image](https://i.imgur.com/TlUiEjY.jpg)