возвращение : quelque part en été 2018...

[ledoume]

je me régale de tes récits

Bravo !

[Est-Motorcycles]

Le soir arrive et je songe sur un des ponts, contemplant l'horizon sur la Baltique...

C'est toujours l'occasion des bilans.
Vais-je continuer mon activité et ne pas encore prendre la poudre d'escampette définitive ? La réponse et Oui pour diverses raisons, sans réserve, ce n'est pas encore l'heure.
Certes mes impressions psychologiques sur ce qui s'est déroulé dans ma vie et juste esquissées plus haut, sont probablement difficiles à comprendre pour certains, mais c'est ainsi. Tout dépend aussi de ce qui a été donné, car il ne s'agissait pas d'attendre un reçu en retour, mais simplement de constater que le réservoir est maintenant vide, ou du moins qu'il ne recèle que la quantité minimum de carburant pour poursuivre la route.
Et puis je suis assez exigeant. Cela tient probablement à mon enfance, à mon entourage et à ce côté naïf qui ne me quittera jamais.
Cette exigence ne peut être revue à la baisse sans une entaille profonde de mon être. Ce serait comme si on tentait de me donner des coups de ciseaux de taille dans le roc de mon âme sans en modifier la forme. Cela je ne le peux et là encore je me rends compte du côté sauvage de cette attitude.
En amour comme en amitié je suis très exigent, mais je donne tout lorsque j'aime. Je ne peux donc plus entamer des relations à la manière d'un jeune motard et me barrer en groupe comme il y a cinquante ans : je n'arrêtais pas de dépanner les autres et je grillais mes petits jours de liberté "par amour", sans aucun retour. Je rentrais plus pauvre que je ne partais, épuisé.
Voilà donc que je suis seul, ou peu près, mais au moins on me fiche la paix et les nuées d'enculés qui me faisaient du mal voici encore 4 années, par ragots, dans cette situation dont ils ne pouvaient pas même appréhender l'existence, disparaissent peu à peu. Ces connards continuent à vouloir me voir à travers des images médias totalement bâties il y a plus de 25 ans, qui sont aujourd'hui reconnues complètement obsolètes. Ils ont besoin de s'occuper car ils ne vivent rien. Le problème pour eux est qu'ils ont bâti une image de moi avec laquelle ils parlent à d'autres connards qui les écoutent, en ignorant que je rencontre beaucoup de gens qui, eux, me connaissent tel que je suis. Le plus triste, c'est qu'ils croient aller au bout du monde en se retrouvant devant des bières au bout de 150 bornes, en vomissant sur ceux qui ne sont pas avec eux, et en s'imaginant vivre une aventure... ...pauvres...ils ne roulent même pas en Ural...
C'est normal : la jalousie est le signe du manque de fatuité, du sens critique, de l'intelligence.

J'avais préféré écouter le discours des chiens sur ce pont et je n'ai pas dormi, perdu dans mes pensées mais tellement pénard...
Au petit matin je rencontrai l'âme viking.
Des centaines de petits ilots sont éparpillés et tu te demandes comment un si gros ferry arrive à circuler entre eux et trouver sa route. C'est impressionnant. Une cinquantaine de mètres nous sépare d'innombrables récifs !

Trop occupé à observer les habiles manoeuvres de ce gros fer à repasser qu'est le ferry et voilà que se dessine le port d'Helsinki à l'horizon.
L'air est différent, le temps est différent, cela se passe en douceur, pas en avion ni en voiture...fantastique.

Là tu y es.
Le compteur du temps change, les métabolismes s'activent : tu vas descendre sur cette terre en side-car, avec ta remorque, tu as presque 70 ans et tu éprouves un état de paix inimaginable, doublé d'une ouverture d'esprit totalement désencombrée.
Comme toujours pas de douane, tout commence à être libre dès les premiers mètres. J'adore, c'est cela que j'aime. L'air est vif, il fait beau mais 13 degrés, j'adore encore plus.
Je sors du port et roule sur cinq kilomètres pour m'arrêter dans le premier café et déguster leur inimitable jus de chaussette qui ne se trouve que là : un "café" totalement insipide mais tu peux en boire des litres. 0,50€ le grand bol...puis autant de bols que tu veux gratuitement.

Aaaah merde alors, voilà le bonheur comme il est simple.

...à suivre...

[Discret]

superbe MERCI

[Cathy]

MERCI pour ces profondes réflexions éclairantes, la Baltique est merveilleuse ....

[abonchab]

Ça fait un bien fou de te lire et m'encourage à partir un peu l'année prochaine! Merci!

[Marip]

[

C'est toujours l'occasion des bilans.
Vais-je continuer mon activité et ne pas encore prendre la poudre d'escampette définitive ? La réponse et Oui pour diverses raisons, sans réserve, ce n'est pas encore l'heure.
Certes mes impressions psychologiques sur ce qui s'est déroulé dans ma vie et juste esquissées plus haut, sont probablement difficiles à comprendre pour certains, mais c'est ainsi. Tout dépend aussi de ce qui a été donné, car il ne s'agissait pas d'attendre un reçu en retour, mais simplement de constater que le réservoir est maintenant vide, ou du moins qu'il ne recèle que la quantité minimum de carburant pour poursuivre la route.
Et puis je suis assez exigeant. Cela tient probablement à mon enfance, à mon entourage et à ce côté naïf qui ne me quittera jamais.
Cette exigence ne peut être revue à la baisse sans une entaille profonde de mon être. Ce serait comme si on tentait de me donner des coups de ciseaux de taille dans le roc de mon âme sans en modifier la forme. Cela je ne le peux et là encore je me rends compte du côté sauvage de cette attitude.
En amour comme en amitié je suis très exigent, mais je donne tout lorsque j'aime. Je ne peux donc plus entamer des relations à la manière d'un jeune motard et me barrer en groupe comme il y a cinquante ans : je n'arrêtais pas de dépanner les autres et je grillais mes petits jours de liberté "par amour", sans aucun retour. Je rentrais plus pauvre que je ne partais, épuisé.
Voilà donc que je suis seul, ou peu près, mais au moins on me fiche la paix et les nuées d'enculés qui me faisaient du mal voici encore 4 années, par ragots, dans cette situation dont ils ne pouvaient pas même appréhender l'existence, disparaissent peu à peu. Ces connards continuent à vouloir me voir à travers des images médias totalement bâties il y a plus de 25 ans, qui sont aujourd'hui reconnues complètement obsolètes. Ils ont besoin de s'occuper car ils ne vivent rien. Le problème pour eux est qu'ils ont bâti une image de moi avec laquelle ils parlent à d'autres connards qui les écoutent, en ignorant que je rencontre beaucoup de gens qui, eux, me connaissent tel que je suis. Le plus triste, c'est qu'ils croient aller au bout du monde en se retrouvant devant des bières au bout de 150 bornes, en vomissant sur ceux qui ne sont pas avec eux, et en s'imaginant vivre une aventure... ...pauvres...ils ne roulent même pas en Ural...
C'est normal : la jalousie est le signe du manque de fatuité, du sens critique, de l'intelligence.

et Dan ne parle pas de tous ceux qui ont croisé sa route avec bonheur et en ont été rendus vivants !

[creationsthor]

Marip a dit:

"et Dan ne parle pas de tous ceux qui ont croisé sa route avec bonheur et en ont été rendus vivants !"

++++++ 100 !

[bill77]

Merci Dan pour ce récit qui remue tant de choses en moi, qui suis suédois, et né en Allemagne, tout me parle dans ton aventure !

[Est-Motorcycles]

Le plus urgent était de monter rapidement au Cercle Polaire. Là encore, ce périple de 900 kms s'effectuera en 2 fois, quitte à en baver un peu mais je savais qu'à l'issue de cet effort le repos serait grandiose.
Je gagne donc au plus tôt l'est de la Finlande en rejoignant les environs de Lieksa. Routes merveilleuses, peu de monde, beau temps et douceur de vivre, la France est loin, ici c'est la Carélie.

Les "ABC", il y en a tous les 100 kms (sortes de grandes surfaces avec essence, cafetaria et tout ce qu'il faut). Machines à sous... plats excellents et variés, peu chers : pour 9,50€ tu saisis un plat de résistance et tu as tout ce qui va autour -entrée au choix, boisson au choix et café...
Le kwas est délicieux, l'ambiance est sereine, les gosses jouent dans leur aire spécialement équipée et, par les fenêtres, ce ne sont pas les autoroutes ni les centres commerciaux que l'on voit, mais la forêt !
Bon, on risque de manger avec des voisins mais c'est amusant.
L'informatique est un point très fort : partout de la Wi-fi, un réseau totalement couvert même dans les lieux les plus reculés. Le tout sans pression, calmement, sans matraquage publicitaire. Tu cherches quelque chose, tu te connectes à la Wi-fi locale, tu tapes et tu trouves en 10 secondes sans que personne n'exige de toi l'odeur du parfum de tes couilles, le diamètre de ton anus ou le prénom de ta grand'mère. Ca change. Pas de code d'accès, pas de connection-torture, pas d'asservissement mais de la liberté.

Les premiers 500 kms sont couverts en 7h au lieu de 12 en Allemagne et dans une paix royale.
J'arrive en pleine forme à 30 kms au dessus de Lieksa, le GPS me dit de tourner sur un chemin à droite. Une piste.
15 kms de piste car il y a un secret en Finlande : plus tu t'enfonces dans les chemins et les forêts jouxtant les lacs, moins c'est cher.
Pour dire, un mini chalet à 500m de la route risque de coûter dans les 90€ ( ) alors que si tu couvres 15 kms de piste il te sera demandé 45€ pour la même prestation !
J'arrive et découvre ce somptueux petit bijoux...

La proprio apporte les clefs, me souhaite la bienvenue, elle disparaît et je ne la reverrai plus...
Je gonfle l'extraordinaire matelas pneumatique que Gecko m'a conseillé car les matelas des chalets sont faits pour des mecs qui tarent 60 kgs et qui mesurent 1,65m, pas pour des gros. Je te gonfle le truc à fond jusqu'à ce que le moulin patine

Ouah les frères la nuit que j'ai passé !!? Du velours !
Je range mes affaires pour 3 jours, me prépare à dîner, rejoints les bords du lac et suis fatalement porté par la méditation mais sans OM ni cithare indienne, juste le bruit des feuilles bercées par la brise.

Au bord du lac...
Je décide de me séparer des personnes avec lesquelles il n'y a plus d'atomes crochus ou qui n'écoutent rien, qui veulent me foutre dans un moule ou qui ne comprennent une relation que sur le plan dualiste. Je dois fuir cela urgemment, car cela est énergivore et il me reste juste le carburant nécessaire pour poursuivre ma route d'homme-chercheur.
L'argumentation ne me va plus non plus : le mec qui ne comprend pas le temps que j'ai passé à vivre quelque chose de vrai et qui demande d'argumenter, je fuis. Je ne passe plus de moule en moule pour convaincre, prouver ou même démontrer une différence. Je n'en ai rien à foutre d'être différent, je cherche à être et c'est tout, à échapper aux chamailleries sur les mots. Ils donnent trop d'importance aux mots, et ils me contraignent à l'exile.
Je crois que je vais m'abstenir de toutes ces détentions arbitraires et pour cela j'apprends à m'habiller de nuit et d'absence.
Quand on progresse dans la vieille forêt, quand on écrase sous ses bottes des branchettes perdues par les arbres, les sapins centenaires, les mélèzes noirs, quand on a le visage caressé ou battu par les mousses ruisselantes, on se trouve dans un univers intermédiaire, dans quelque chose où tout existe fortement, où rien n’est illusion.

[gecko]

Merci Dan......

(content que le matelas est aussi fait son boulot.......valait mieux )

[fbeurne]

[

C'est toujours l'occasion des bilans.
Vais-je continuer mon activité et ne pas encore prendre la poudre d'escampette définitive ? La réponse et Oui pour diverses raisons, sans réserve, ce n'est pas encore l'heure.
Certes mes impressions psychologiques sur ce qui s'est déroulé dans ma vie et juste esquissées plus haut, sont probablement difficiles à comprendre pour certains, mais c'est ainsi. Tout dépend aussi de ce qui a été donné, car il ne s'agissait pas d'attendre un reçu en retour, mais simplement de constater que le réservoir est maintenant vide, ou du moins qu'il ne recèle que la quantité minimum de carburant pour poursuivre la route.
Et puis je suis assez exigeant. Cela tient probablement à mon enfance, à mon entourage et à ce côté naïf qui ne me quittera jamais.
Cette exigence ne peut être revue à la baisse sans une entaille profonde de mon être. Ce serait comme si on tentait de me donner des coups de ciseaux de taille dans le roc de mon âme sans en modifier la forme. Cela je ne le peux et là encore je me rends compte du côté sauvage de cette attitude.
En amour comme en amitié je suis très exigent, mais je donne tout lorsque j'aime. Je ne peux donc plus entamer des relations à la manière d'un jeune motard et me barrer en groupe comme il y a cinquante ans : je n'arrêtais pas de dépanner les autres et je grillais mes petits jours de liberté "par amour", sans aucun retour. Je rentrais plus pauvre que je ne partais, épuisé.
Voilà donc que je suis seul, ou peu près, mais au moins on me fiche la paix et les nuées d'enculés qui me faisaient du mal voici encore 4 années, par ragots, dans cette situation dont ils ne pouvaient pas même appréhender l'existence, disparaissent peu à peu. Ces connards continuent à vouloir me voir à travers des images médias totalement bâties il y a plus de 25 ans, qui sont aujourd'hui reconnues complètement obsolètes. Ils ont besoin de s'occuper car ils ne vivent rien. Le problème pour eux est qu'ils ont bâti une image de moi avec laquelle ils parlent à d'autres connards qui les écoutent, en ignorant que je rencontre beaucoup de gens qui, eux, me connaissent tel que je suis. Le plus triste, c'est qu'ils croient aller au bout du monde en se retrouvant devant des bières au bout de 150 bornes, en vomissant sur ceux qui ne sont pas avec eux, et en s'imaginant vivre une aventure... ...pauvres...ils ne roulent même pas en Ural...
C'est normal : la jalousie est le signe du manque de fatuité, du sens critique, de l'intelligence.

et Dan ne parle pas de tous ceux qui ont croisé sa route avec bonheur et en ont été rendus vivants !

C'est bizarre Dan, je me retrouve dans pas mal de trucs dans ces écrits que je n'avais pas lu...Mon passage à l'URAL est le fruit d'une volonté d'en vouloir un depuis des années (voir mes jeunes années en solo , puis rapidement, de side cariste) et d'une poignée de gens que je pensais être des amis et qui me cassaient les burnes à chaque fois que l'on partait en groupe (ceux qui étaient à coté de moi aux eleph nurburgring 2018 comprendront...Une horreur!....Les gas étaient insupportables et le dimanche 6h du mat je me barrais pendant que les gas se tapaient dans la tronche bourrés comme des petits LU.... Et que les mecs aux alentours avaient tous envies de leur mettre un bourre piff aussi ,tellement ils foutaient un boxon sans nom!!!!! ) Rouler seul à force de dépanner le reste des brises burnes et autres mecs pas foutus d'êtres là à l'heure et te foutent le week en l'air par leur laxisme que tu subis quand toi tu as tout préparé depuis des jours, voir des semaines en pensant même pour eux.........Je suis aussi un peu sauvage et j'aime une certaine rigueur, un peu d'ordre.... Sans être psycho-rigide non plus

Pour la vie passée, est ce que l'on connait vraiment les gens...Je ne valais peut être pas mieux qu'un autre à 20 ans.... punk et métalleux de mes deux que j'étais.....
Ce qu'ils ont fait??? De bien, de mal avant? Leur passé m'importe peu..... Un peu comme un mec qui arrive à la légion étrangère et qui deviendra meilleur en sortant de là......Un passage en se mettant des bons coup de pied au cul.....
L'important c'est ce qu'ils sont aujourd'hui et moi je te connais depuis quoi.... 3 ans.....les ragots, je m'en tape comme de l'an 40.....Je ne crois que ce que je vois!

Pour enfin ce qui est de ton envie de continuer, tant mieux! Nous sommes chanceux...(Et moi, je ne désespère pas de pouvoir venir en stage retrouver l'ambiance de ma venue lors de la réfection de mon moulin/pont et apprendre encore)

Gardons notre santé, précieuse.....perso je l'ai un peu trop brulée en m'épuisant pour des conneries....Maintenant du calme car j'ai appris de mes erreurs, c'est l'essentiel!

[altotrad]

Merci pour le partage de ce beau voyage. Ca fait rêver. Heureux hommes qui savent profiter de la vie.

[Est-Motorcycles]

[

C'est toujours l'occasion des bilans....

C'est bizarre Dan, je me retrouve dans pas mal de trucs dans ces écrits que je n'avais pas lu...Mon passage à l'URAL est le fruit d'une volonté d'en vouloir un depuis des années (voir mes jeunes années en solo , puis rapidement, de side cariste) et d'une poignée de gens que je pensais être des amis et qui me cassaient les burnes à chaque fois que l'on partait en groupe (ceux qui étaient à coté de moi aux eleph nurburgring 2018 comprendront...Une horreur!....Les gas étaient insupportables et le dimanche 6h du mat je me barrais pendant que les gas se tapaient dans la tronche bourrés comme des petits LU.... Et que les mecs aux alentours avaient tous envies de leur mettre un bourre piff aussi ,tellement ils foutaient un boxon sans nom!!!!! ) Rouler seul à force de dépanner le reste des brises burnes et autres mecs pas foutus d'êtres là à l'heure et te foutent le week en l'air par leur laxisme que tu subis quand toi tu as tout préparé depuis des jours, voir des semaines en pensant même pour eux.........Je suis aussi un peu sauvage et j'aime une certaine rigueur, un peu d'ordre.... Sans être psycho-rigide non plus

Pour la vie passée, est ce que l'on connait vraiment les gens...Je ne valais peut être pas mieux qu'un autre à 20 ans.... punk et métalleux de mes deux que j'étais.....
Ce qu'ils ont fait??? De bien, de mal avant? Leur passé m'importe peu..... Un peu comme un mec qui arrive à la légion étrangère et qui deviendra meilleur en sortant de là......Un passage en se mettant des bons coup de pied au cul.....
L'important c'est ce qu'ils sont aujourd'hui et moi je te connais depuis quoi.... 3 ans.....les ragots, je m'en tape comme de l'an 40.....Je ne crois que ce que je vois!

Pour enfin ce qui est de ton envie de continuer, tant mieux! Nous sommes chanceux...(Et moi, je ne désespère pas de pouvoir venir en stage retrouver l'ambiance de ma venue lors de la réfection de mon moulin/pont et apprendre encore)

Gardons notre santé, précieuse.....perso je l'ai un peu trop brulée en m'épuisant pour des conneries....Maintenant du calme car j'ai appris de mes erreurs, c'est l'essentiel!

Cela ne m'étonne pas, tes constatations. Et puis tu commences à comprendre pas mal de choses, c'est bien.
La plupart des grosses concentrations, on sait bien que c'est terminé : pas de preuves à faire ! Je crois plus dans la réunion spontanée de quelques-uns comme dans les Pyrénées, ça c'est du vrai.
Il y eu de beaux débuts en Normandie avec la Normandiale par exemple, du même type que les concentres spontannées : les deux premières étaient pures puis de gros cons ont pris le pouvoir et ont commencé à trier, à enfermer les gens dans des cases, à ragoter mais tu vois, tout ça avec le profil, l'uniforme (casquette, tronche bobo cool mais pourris de l'intérieur, aux ordres de quelques grosse têtes qui savent s'y prendre et qui manient leurs "idiots utiles", eux-même sombres crétin au QI de 80). Ces concentres deviennent des petites sectes. Le plus forts est que ceux que tu as dépanné hurlent avec les cons, ça c'est vraiment grave pour eux.

Mais les grosses concentres sont nécessaires pour les mômes ou les nouveaux qui arrivent à la moto. Ils ont besoin de la reconnaissance des aînés et ils viennent chercher cela. C'est bien. De ce côté on n'a plus besoin des gueulards poivrots qui sont en fait seuls dans la vie et qui refont le monde autour d'une bière, il est meilleur de le refaire sur la route et certains jeunes le comprennent très vite.
Pour le coup de rouler en groupe tu vois clair aussi.
La solidarité, c'est bien, mais pas lorsque c'est toujours les mêmes qui bossent. De nombreuses fausses solidarités ne servent qu'à couvrir les insuffisances de motards fainéants et négligents. Combien de fois on est venu me chercher en concentre parce qu'un "motard" était en panne ! Tu arrives sur place, la bécane est dégueulasse, mal entretenue, tu te rappelles d'images de la veille où le mec roulait en weeling avec 4 types sur la bécane, etc...Nan j'ai donné : le mec compte sur les couillons de notre espèce pour vivre et nous sommes les laquais trop stupides.
Le motard sérieux qui ne connaît pas la mécanique et qui tombe malencontreusement en panne, il est silencieux et discret. Il ne viendra pas te chercher, tu le verras penché sur son moulbif dans la merde avec des yeux qui tombent dans les godasses. Là je m'arrête.

Wouarf je suis bien là haut avec mes lacs...
Parfois, les jours de brise, je me pose jusqu'au rivage et passe des heures à regarder, parce qu'il me semble voir, dessiné sur l'eau, le spectacle léger et inexplicable qu'a été ma vie.
Ces plans d'eau sont comme une nostalgie liquide, donc souple mais pas triste (!), paradoxe que les larmes servent à vider...
Et puis ils me font penser à l'amour, à cet amour total que j'aime chercher car l'amour constant est comme un lac paisible, profond, égal, toujours beau, toujours clair, inaccessible aux tempêtes de l'air qui, sans chercher le tribut d'autres ondes se régénère en ses sources fécondes. Les rives en deviennent alors inconnues et elles se perdent vers un amour solide.
Je préfère le mystère d'un lac dans son silence que la nuit et un lac me prépare une mort heureuse car il se pare d'un divin miroir.

Finlande, je te crie mon amour !

Frêle esquif qui me porte sur les eaux du lac étincelle, me permettant de glisser doucement sur le lac de tes yeux me ramenant vers tes beautés d'âme, elle réanime mon feu !
Je sais que l'on se moque, c'est pourquoi je vais volontiers m'asseoir sur les bords, sur la grève, dans quelque asile caché. J'y joue comme en enfance, comme lorsque j'aimais faire des bulles de savon sur les rives, lorsque le soleil se couche, qu'on entend les remous des carpes, et qu'un pêcheur immobile, «assis», se regarde en silence dans le miroir de l'eau. Je ne le connais pas, nous sommes très différents mais il contemple le même tableau...
Vois l'esquif mais vois aussi le puissant bouleau qui lui donne la main ...
Là haut dans son Nord natif, son écorse est divine, pure et virginale. Tu l'enlaces et il te raconte la vie du lac qu'il garde et qui le nourrit, il est fort plus fort encore que la force car il la contient, elle vit en lui et tu la sens se mouvoir.
Je ne crois pas que l'amitié puisse renaître lorsqu'elle a été assassinée, elle a besoin de temps pour s'enraciner, comme un arbre. Je crois que les vieux n'ont plus d'amis mais c'est normal.
Là-haut j'apprends à mourir ainsi, comme un arbre assoupi, comme un bouleau viril envoûté, dans la paix de la nuit, par la lueur de la lune.

Mon plus beau rituel est de garder l'émerveillement.

Même les oiseaux de la nuit le disent ! Partout il y a leurs petites demeures dans lesquelles ils peuvent eux aussi prier, sans être vus, le dieu du silence.
Voilà que nous sommes finalement assez nombreux autour de l'oeil du miroir-lac qui, comme un mercure, nous dit qu'au delà de lui, derrière, il existe bel et bien un monde pour l'heure impénétrable.
Il faut être sage à la manière de l'enfant pour qu'il veuille bien s'ouvrir...

...et dans le creuset de ma vie un ange circule, on ne le voit pas mais il ne se cache pas : il "suffit" que je rejoigne les rives de la paix car il parle doucement.

...à suivre...

[jpoural]

MERCI DAN y'a tellement de choses de vrai dans ton recit et tes constatations de la vie que j'en ai pris mon parti pour dépatouiller les uns et les autres
mais je suis encore assez con pour etre un peu naif et niais mais bon c'est la Famille URAL ET JE PEUT PAS M'EN PASSER AU DETRIMENT de plein de rigolos que je commence à trier

[Est-Motorcycles]

MERCI DAN y'a tellement de choses de vrai dans ton recit et tes constatations de la vie que j'en ai pris mon parti pour dépatouiller les uns et les autres
mais je suis encore assez con pour etre un peu naif et niais mais bon c'est la Famille URAL ET JE PEUT PAS M'EN PASSER AU DETRIMENT de plein de rigolos que je commence à trier

Mon cher JP, tu sais que tu comptes parmi mes meilleurs amis depuis plus de 11 ans et que tu n'as jamais failli de ta vocation de uraliste. Tu es un pilier de la marque par tes innombrables voyages, par ton service perpétuel et désintéressé pour les autres uralistes. Je trouve qu'il est dommage que la marque, trop souvent présente dans les pubs et autres, ne se soucient pas des ces manouvriers de fond qui travaillent vraiment pour elle.
Tu sais aussi que nous nous sommes toujours respecté et je t'en suis gré. Que j'aime ta manière de voir ton side et je me remémore de très nombreux moments sans ombre ni tache, que je garde bien dans mon coeur comme mes meilleurs moments de ma vie de motard.
Ce que tu vis par ailleurs, tu sais aussi que je l'ai toujours respecté et que jamais ô grand jamais je ne me serais permis de dire quoique ce soit de négatif.
Je te remercie également de ne pas avoir prêté l'oreille aux sirènes de faibles et des crétins auxquels je ne t'ai jamais mêlé, t'estimant très au dessus et incomparable.
Là, je relatais, en réponse à Fred, quelques petits points d'ombre vécus ça et là, et tu te rappelleras toi-même par exemple cette image, celle du Dan qui s'était affairé la moitié de son week-end en Normandie à réparer gratuitement les bécanes des "motards" présents :

...et tu sais également de quelles manières les autorités de cette concentration m'ont présenté encore l'an dernier dans les réseaux sociaux, faisant réponse à un simple motard évoquant le concess de Manzat par curiosité : les réseaux sociaux, sous les plumes des organisateurs de la Normandiale, m'ont présenté comme du vomis, complètement écroulé sur un canapé, couvert de dégueuli alors que, rappelle-toi, ils étaient tous passé à la concession, ont tous mangé à ma table et ont tous été formés à la mécanique ural. Tu les reconnaitras facilement. C'était l'époque où ils avaient encore la tête sur les épaules et qu'ils roulaient en Ural. Ca n'a pas duré : peu de temps après ils sont passés aux chinoiseries et chez Trump...

Ceci dit, avec ce que tu sais d'autres "groupes" d'uralistes comptant des personnes que j'apprécie et qui sont des amis aussi, alors que d'autres agissent identiquement, ceci explique aussi les motifs de ma position par rapport aux groupes de motards. Et pour dire entre autres que j'ai fini de servir de boniche à des enfoirés qui me chient dans la gueule le dos tourné. Cela répond à de nombreuses questions.
Retournons à nos lacs pour te dire aussi que tu y es présent, comme tous ceux que j'aime, et doublement par le petit croisillon de transmission que tu avais eu la gentillesse de m'envoyer avant mon départ et que j'ai changé sur la route (pas assez de chevaux ... ).
Je t'embrasse comme tous mes amis de quelque groupe que ce soit, qui se montrent fidèles et intègres. Tu les connais tous et ils sont très nombreux, bien plus nombreux que les quatre ou cinq crapules en question et qui ont, malheureusement, un pouvoir qu'ils ne méritent pas. Ils t'apprécient grandement, ces vrais amis. Garde ta naïveté, c'est du pur jus !
Je t'embrasse affectueusement.