Polyglot a écrit :Oooops !...La gaffe !...
Mais pas bien méchante tout de même ?...J'espère que l'intéressé me pardonnera ?...
En tous cas, le " СЧАСТЛИВОГО ПУТИ !..." ( = Bon voyage ) reste d'actualité prochaine...
Merci à tous, c'est bien amusant.
Mais non mon cher Polyglot il n'y a aucun mal, d'autant que mon vrai anniversaire est dans six jours...

Nous sommes donc bien dans les rails...
Le voyage sera bon sans aucun doute car j'ai traversé mes jeunes années comme de nombreux hommes, en apnée, mangé par le rythme des envies et par ce que je pensais être des nécessités.
Avec l'errance j'ai trouvé un jardin de fleurs qui ne se ternissent pas avec la vieillesse.
Auparavant lorsque j'étais jeté hors des chemins habituels, je croyais que j'allais me perdre.
C'était pourtant là que commençait quelque chose de beau et de bon.
La valeur des heures silencieuses...elles ne m'ont pas rendu plus sage ni meilleur. Mais avec le temps les peines du monde ont fait leurs chemins dans mon coeur...elles ne retirent rien de mes misères existantes : au moins elles s'efforcent de ne point en rajouter...c'est déjà beaucoup, c'est déjà un bonheur.
En effet Polyglot, les ans ont neigé sur mes tempes. Des mois et des années passent...j'ai beau vieillir mais pourtant le peu d'années qui m'attendent me font l'effet d'une étendue d'eau sans fin, d'une profondeur insondable dans laquelle aucun plongeur n'oserait s'aventurer.
Je ne dialogue plus avec la vieillesse approchante. Fatalement elle se met en colère et me torture...Les vrais vieux (...ceux qui meurent de vieillesse...) me semblent se quereller comme les passagers du Titanic entrain de couler, cherchant la meilleure cabine ! Eh bien, qu'elle me torture, la vieillesse...c'est elle qui souffre le plus de mon dédain. Cela frôle presque un état de vice, que ce mépris pour elle, parce que les souffrances qu'elle a engendré en mes os ont pu atteindre ce niveau de vice.
Et si on recherche un peu une sorte d'union finale avec la Grande Causalité, la seule dynamique qui me préoccupe est qu'elle puisse devenir totale.
Je fais mes plus beaux voyages sur des routes mal éclairées. Elles me font découvrir quelques valeurs de la liberté que je tente de ne pas analyser mais qui me font comprendre qu'il est plus important d'en être simplement digne - de la liberté.
On se tient debout devant la liberté, presque au garde-à-vous de respect et d'admiration. Et si ma misère invisible et amère me colle quelquefois aux semelles, c'est que je ne suis pas encore assez léger.
Pour moi, c'est cela, voyager léger, même si on tracte une tonne...car là, ignorant et les mains vraiment vides, je suis heureux jusqu'au vertige, heureux de tout ce qui n'existe pas car encore non découvert. L'immensité de mon ignorance provoque en moi un vertige tournoyant sans cesse autour d'un axe qui est mon seul motif...
Demain après-midi, je reprendrai la route le temps du week-end pour apprendre à m'unir avec ce nouveau puissant destrier, en me livrant à lui dans la confiance et la solitude de cette relation nouvelle.