LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...
Je vous remercie et finirai ce reportage la semaine prochaine en vous contant mon arrivée au bercail ainsi que par l'édition de quelques mots écrits et postés dans la petite boîte aux lettres de la laponette...délicates attentions touchantes de gens simples mais partageant les étincelles que dégageait cette attelage curieux sillonnant ce Grand Nord...
Pour l'heure, demain direction la route, encore la route afin de me sortir de la pénombre du bouclard que j'aime tant et afin d'équilibrer les énergies récoltées que je ne veux pas perdre ni laisser à l'abandon.
Je dois recueillir régulièrement les brindilles sauvages pour alimenter le feu ramené - confié devrais-je dire - en ayant donné la promesse que je ne lui ferai pas connaître la faim.
https://www.youtube.com/watch?v=uqmrzLlmhTY
Pour l'heure, demain direction la route, encore la route afin de me sortir de la pénombre du bouclard que j'aime tant et afin d'équilibrer les énergies récoltées que je ne veux pas perdre ni laisser à l'abandon.
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http://www.est-motorcycles.fr/
Une ex-petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, maintenant inventeur, alchimiste.
J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...
Continue à nous faire rêver et à te balader Dan....
J'aurai besoin de te joindre la semaine prochaine.... MAIL .....Amitiés
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François alias Discret,
Transalp 1990 183 000kms+Ural T 1WD 2014 E-M,pont long 12000kms MERCI Dan,y a que toi qui aies le droit d'y toucher
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...
Caoua a été protégé et très bien pris en main. De très puissants vecteurs lui ont été apportés.Marip a écrit :Ouf, rétrospectivement j'ai la tripe nouée en pensant à Caoua. C'est terrible comme les menaces sur la santé de nos animaux proches nous touchent. Je les considère comme des personnes à part entière et je supporte mal leur désaroi : Ils sont innocents.
Merci pour ces superbes mélodies et pour l'émotion qu'elles transmettent.
A travers les paroles et les images, le retour à la vie urbanisée est poignant, même par écran interposé, alors j'imagine le choc dans la réalité !!!
Il n'y a pas de "choc de la réalité" car la réalité n'est pas le réalisme déterministe. Et rien de ce monde ne me "ramènera".
La réalité n'existe pas : elle est l'écran de fumée que tous les hommes domptés doivent regarder avec ferveur afin qu'ils continuent dans un hypnotisme effarant à obéir à cette sorte de diable.
Il n'y a pas eu de choc, simplement des changements de directions dans le même espace : lorsqu'on revient de là-bas, on ne revient pas, c'est une image de soi qui revient car l'essentiel est resté avec la transe des sirènes des neiges.
Et entre celui qui revient et l'essentiel qui y demeure est un pont immense et secret parce qu'invisible. Ce n'est pas un pouvoir : simplement cela n'intéresse personne parce que c'est un "expérience" solitaire.
D'une certaine façon, peu importe la réalité, dans la mesure où elle n'existe en fait qu'à travers le regard que nous posons sur elle...
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J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...
ça en être aussi philosophie ZorgolienneD'une certaine façon, peu importe la réalité, dans la mesure où elle n'existe en fait qu'à travers le regard que nous posons sur elle...

Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...
ça en a être retenu pour mise en boîte futur chapitre winter-philosophique.
Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...
Dan me dit souvent que tout ce que l'on croit savoir sur la réalité, ce ne sont que des étiquettes qui la figent...que le "réalisme" est une succession de tableaux figés qui rassure les hommes alors qu'ils s'enferment dans cette prison, parce qu'en dehors du "réalisme" il n'y a pour eux que la folie du non raisonnable dans le fait de se perdre, d'égarer ses repères.
Mais les repères rendent statique et tuent le mouvement libre..."Evoluer" devient alors une sorte de ritournelle perpétuelle se déroulant dans le même labyrinthe duquel on ne sort pas.
...que ce que l'on prend comme "ce qui est vrai" ne peut par conséquent pas être la "réalité" puisque celle-ci reste figée dans la glace des certitudes.
De plus, les certitudes le sont pour les uns mais pas pour les autres. Que de tenir mordicus à sa réalité ferme l'évolution de tout ce qui est possible, qui devient vite "étrange" voire "étranger".
On revient alors toujours à la case départ, même si on part à l'autre bout du monde parce qu'alors on y apporte aussi ce cube...qui fera qu'on ne verra rien de nouveau.
C'est pourquoi je le sens perpétuellement "en partance" est qu'il incarne par son attitude la notion de voyage elle-même : même en plein coeur d'une ville blindée d'embouteillages on a l'impression de voyager. Le gaillard a ingurgité une machine espace-temps...
Il est barré quoi, tout en étant "présent" à la "réalité" de ceux qui viennent le voir. On dirait qu'il regarde par la fenêtre...
Il ne rentrera pas.
Mais les repères rendent statique et tuent le mouvement libre..."Evoluer" devient alors une sorte de ritournelle perpétuelle se déroulant dans le même labyrinthe duquel on ne sort pas.
...que ce que l'on prend comme "ce qui est vrai" ne peut par conséquent pas être la "réalité" puisque celle-ci reste figée dans la glace des certitudes.
De plus, les certitudes le sont pour les uns mais pas pour les autres. Que de tenir mordicus à sa réalité ferme l'évolution de tout ce qui est possible, qui devient vite "étrange" voire "étranger".
On revient alors toujours à la case départ, même si on part à l'autre bout du monde parce qu'alors on y apporte aussi ce cube...qui fera qu'on ne verra rien de nouveau.
C'est pourquoi je le sens perpétuellement "en partance" est qu'il incarne par son attitude la notion de voyage elle-même : même en plein coeur d'une ville blindée d'embouteillages on a l'impression de voyager. Le gaillard a ingurgité une machine espace-temps...
Il est barré quoi, tout en étant "présent" à la "réalité" de ceux qui viennent le voir. On dirait qu'il regarde par la fenêtre...
Il ne rentrera pas.
Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...
oui, nous vivons en général dans la subjectivité de notre réalité et c'est le changement de repères qui peut peut être nous donner une plus grande objectivité, si je comprends bien ? On le sait pourtant qu'il faut sortir du cadre !
c'est pas parcequ'ils disent tous la même chose qu'ils ont raison
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...
C'est en tous cas ce que je pense vraiment !Marip a écrit :oui, nous vivons en général dans la subjectivité de notre réalité et c'est le changement de repères qui peut peut être nous donner une plus grande objectivité, si je comprends bien ? On le sait pourtant qu'il faut sortir du cadre !
"c'est le changement de repères qui peut, peut-être nous donner une plus grande objectivité"...car il induit le concept de la relativité. Lorsqu'on est enfermé dans notre cube qui nous dit que notre réalité est le centre de tout, nous nous coupons d'échanges bilatéraux puisque n'importe quel évènement est analysé et positionné par "moi" : c'est l'évènement vu par moi, analysé par moi et retourné dans ma vie pour moi. S'il peut renforcer la stabilité du centre de mon réalisme, je l'adopte, mais s'il le déstabilise, je le renie, voire je le juge. Et comme tous les cubes ont leur niveau de "réalisme central", seuls les cubes qui ont la même fréquence de réalisme peuvent correspondre entre eux. En fait ils fortifient encore plus l'aspect central de leurs certitudes par l'effet du nombre car ils ne correspondent pas, ils n'échangent rien, ils ne font que se regarder dans la même glace et se rassurent. Plus ils sont nombreux à agir ainsi, plus ils s'affirment dans ce qu'ils croient.
Cela signifie que deux réalismes différents ne peuvent pas se comprendre. Ils se regardent comme chien et chat. Pour qu'ils se comprennent il faut qu'ils lâchent tous deux du lest de leurs certitudes, et ils se sentent en danger. C'est pas demain la veille : mais si les deux réalismes se rendent compte qu'un évènement extérieur peut les sortir de leurs tôles, à conditions qu'ils commencent à avoir envie de vomir d'être sans cesse enfermés en eux, alors les choses bougent. Mais les choses ne bougent pas toutes seules...la suite est trop longue à dire ici...
Bien entendu à la frontière franco-allemande, je passais par Strasbourg, lieu de naissance, résidence de Maman et tombeaux de mes Pères.
Cette fois ce fut Obernai qui fut choisi et Babouchka m'a fait l'insigne honneur de passer le cap des 200000 kilomètres dans ce lieu natal !
...et l'état du moteur au bout de 9500 kilomètres de ce périple avec le moteur neuf, par toute cette épopée : pas une fuite d'huile !
Je ne pus m'empêcher de saluer la fameuse quincaillerie Dietrich qui berça mon enfance et dans laquelle cent mille choses sont là pour rappeler ce qu'est l'Alsace et comment vivent les alsaciens.
J'étais heureux que Babouchka soit garée en ce lieu pour moi mythique :
Eéééééééé....voilà que nos sempiternels flics se pointent ! Hop, 40 bornes de la frontière : bien entendu je suis le premier visé. Nous sommes bien en France...
Imagine la scène : des flics locaux à fort accent, alsaciens, demandent les papiers un à natif du coin qui rentre de Laponie...Je leur raconte, ils ne le croient pas bien sûr - leur fameux "réalisme" hein...Là le mec d'ici est plus suspect qu'un cagoulé rappeur le plus souvent camé...
Les temps ont changé.
Je me fiche de leur tronche ouvertement en leur racontant le voyage comme à des enfants, et ça marche.
Ils me demandent simplement de ne pas camper sur le parking...AAaaaahhhaaaaa, j'avais fait 10000 bornes sans rencontrer un flic, dormi partout et c'est chez nous qu'on est aussi cons !
Comme si j'allais dormir sur le parking, chier sur la pelouse et pisser contre les murs, faire un feu sur les dalles de grès des Vosges et jeter mes saletés à terre !
Forcément, je suis allé me taper un verre de gewurztraminer...
Voilà où ça mène, ces murs de "réalisme" qui se rencontrent et qui ne se voient pas.
Ils avaient tout pour eux : la loi, l'autorisation, la force et l'envie.
J'avais tout pour moi : rien de tout cela, les chants de mes sirènes des neiges en tête, Babouchka et cette vision de mon pays natal par le prisme saame...
On s'est évité, et c'était très bien...
...
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...
Un régal, j'avais dit que je ne ferai plus de commentaires sur cette discu par respect pour ce qu'elle contient. Mais là, c'est franchement excellent : je suis allé voir en plus grand sur imagésia cette photo où le vieux "à qui plus rien ne peut la faire" a une banane commack. Cette vision me réjouit et m'apaise ostensiblement en cet fin de journée 

Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...
Mais ils ont vu dans tes yeux la sagesse et finalement ils l'ont respectée comme des enfants qu'ils sont encore.
C'est ce que je remarque à chaque fois que je me fais arrêter avec mes vieux machins sans démarreur.
C'est ce que je remarque à chaque fois que je me fais arrêter avec mes vieux machins sans démarreur.
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...
Merci Messieurs. Vous avez compris que je ne suis pas contre la police, mais contre un état policier, ce qui n'est pas pareil.
Dès lors qu'il y a une vie en communauté, une police est évidente et nécessaire mais laquelle ?
Une qui mate le citoyen et qui le place sous une domination accompagnée d'une peur constante, ou celle qui laisse au citoyen la possibilité de s'assumer librement en respectant autrui via un sentiment d'humanisme ?
Je suis sûr que la plupart des français seraient capables de vivre avec cette police plus responsable et respectueuse, comme je l'ai très souvent observé à l'étranger.
Maintenant, si 10000 enculés foutent la merde socialement en France et que l'état aligne ses lois sur ces emmerdeurs - en cassant les pieds au reste des citoyens - c'est un choix, mais c'est un choix que je ne partage pas. Car ce choix devient un prétexte de domination - c'est "justifié" : Messieurs, pour votre sécurité je fais patrouiller des colonnes de flics en bottes et il y a couvre-feu à 21h, il ne te restera que la télé blindée de propagande. Et seuls les enfoirés seront dehors à tout casser alors que ceux qui tirent les ficelles des médias s'en mettront plein les poches.
Moi je latte et j'invite à l'éducation les 10000 emmerdeurs de manière à ce qu'ils ne fassent pas chier les 60 millions de citoyens. Un autre choix...Et là les flics sélectionnés ne seraient pas biologiquement au dessous de 140 kg, 2m et un tour de bras de 60 cm, nantis d'un 44 magnum de chaque côté de la ceinture, avec un PM en bandoulière et des lance-roquettes dans les bagnoles - uniquement pour se défendre et défendre le citoyen lambda. Cagoulés et caméras infra rouge : des terminators quoi...qui rentrent au coup de sifflet et qui claquent les talons devant leurs chefs. Chargés d'embarquer les criminels et de les livrer à la justice ou à l'éducation.
On ne peut pas se dire "socialiste" ou "libéral" en instaurant une police d'état très proche de celle qui existait en Allemagne de l'Est. Et c'est le cas aujourd'hui comme avec la "droite libérale". Nous allons évidemment vers la surveillance totale du citoyen, vers sa domination et sa maîtrise afin d'accélérer les processus d'exploitation : il n'y a qu'à voir ce qui se passe lorsqu'on allume l'ordi...alors le reste...
Il me semble évident de neutraliser les violeurs, les voleurs de vieilles, les dealers, etc...sans pour autant être nostalgique de Hitler ni sans désirer une répression aveugle : juste une police citoyenne qui est l'amie du peuple, et non son maître. Nous n'avons pas besoin de maître ni de sanctions dès lors que nous sommes humanistes et que nous respectons la loi et nos concitoyens, tous nos concitoyens.
Ce phénomène semble européen mais n'a pas encore gagné le Nord : il suffit de voir comment, partout en Europe, les manifestations honnêtes sont réprimées avec violence par la flicaille européenne. On va t'la faire rentrer dans la tronche, l'Europe du fric...alors que la candeur des fondateurs de l'Europe est oubliée.
Et ce genre de flicage totalitaire n'est pas seulement en uniforme : il est présent dans tous les échelons des relations entre les citoyens et l'état. Voyez les lettres que nous recevons des impôts, les lettres que l'administration envoie à ses citoyens : nous sommes d'abord suspects...afin de planifier une action coupable.
Cette société "kafkaenne" ne m'intéresse pas.
Simple souvenir d'Islande : je me pointe avec ma Ural qui pue, qui pollue un peu, en échappement "piste", sur une zone biologique interdite mais je fais gaffe. Un Ranger m'observe de loin à la jumelle. Il a un 4x4 d'enfer avec 10 phares H4 de 200 watts chacun, deux péteux dont un rafaleur et un système radio digne de la Nasa. Au bout de 5 minutes ayant fini de manger mon casse-croûte je range le papier dans mon side au lieu de le benner par terre. Le flic continue sa tournée, il passe devant moi, s'arrête. On discute très sympathiquement 10 minutes, il regarde la machine qui n'est pas légale en Islande, me parle gentillement et me donne son phone en partant pour le joindre si j'ai le moindre problème de casse, sur piste, avec des bestioles ou des gens.
...Hem...
Dès lors qu'il y a une vie en communauté, une police est évidente et nécessaire mais laquelle ?
Une qui mate le citoyen et qui le place sous une domination accompagnée d'une peur constante, ou celle qui laisse au citoyen la possibilité de s'assumer librement en respectant autrui via un sentiment d'humanisme ?
Je suis sûr que la plupart des français seraient capables de vivre avec cette police plus responsable et respectueuse, comme je l'ai très souvent observé à l'étranger.
Maintenant, si 10000 enculés foutent la merde socialement en France et que l'état aligne ses lois sur ces emmerdeurs - en cassant les pieds au reste des citoyens - c'est un choix, mais c'est un choix que je ne partage pas. Car ce choix devient un prétexte de domination - c'est "justifié" : Messieurs, pour votre sécurité je fais patrouiller des colonnes de flics en bottes et il y a couvre-feu à 21h, il ne te restera que la télé blindée de propagande. Et seuls les enfoirés seront dehors à tout casser alors que ceux qui tirent les ficelles des médias s'en mettront plein les poches.
Moi je latte et j'invite à l'éducation les 10000 emmerdeurs de manière à ce qu'ils ne fassent pas chier les 60 millions de citoyens. Un autre choix...Et là les flics sélectionnés ne seraient pas biologiquement au dessous de 140 kg, 2m et un tour de bras de 60 cm, nantis d'un 44 magnum de chaque côté de la ceinture, avec un PM en bandoulière et des lance-roquettes dans les bagnoles - uniquement pour se défendre et défendre le citoyen lambda. Cagoulés et caméras infra rouge : des terminators quoi...qui rentrent au coup de sifflet et qui claquent les talons devant leurs chefs. Chargés d'embarquer les criminels et de les livrer à la justice ou à l'éducation.
On ne peut pas se dire "socialiste" ou "libéral" en instaurant une police d'état très proche de celle qui existait en Allemagne de l'Est. Et c'est le cas aujourd'hui comme avec la "droite libérale". Nous allons évidemment vers la surveillance totale du citoyen, vers sa domination et sa maîtrise afin d'accélérer les processus d'exploitation : il n'y a qu'à voir ce qui se passe lorsqu'on allume l'ordi...alors le reste...
Il me semble évident de neutraliser les violeurs, les voleurs de vieilles, les dealers, etc...sans pour autant être nostalgique de Hitler ni sans désirer une répression aveugle : juste une police citoyenne qui est l'amie du peuple, et non son maître. Nous n'avons pas besoin de maître ni de sanctions dès lors que nous sommes humanistes et que nous respectons la loi et nos concitoyens, tous nos concitoyens.
Ce phénomène semble européen mais n'a pas encore gagné le Nord : il suffit de voir comment, partout en Europe, les manifestations honnêtes sont réprimées avec violence par la flicaille européenne. On va t'la faire rentrer dans la tronche, l'Europe du fric...alors que la candeur des fondateurs de l'Europe est oubliée.
Et ce genre de flicage totalitaire n'est pas seulement en uniforme : il est présent dans tous les échelons des relations entre les citoyens et l'état. Voyez les lettres que nous recevons des impôts, les lettres que l'administration envoie à ses citoyens : nous sommes d'abord suspects...afin de planifier une action coupable.
Cette société "kafkaenne" ne m'intéresse pas.
Simple souvenir d'Islande : je me pointe avec ma Ural qui pue, qui pollue un peu, en échappement "piste", sur une zone biologique interdite mais je fais gaffe. Un Ranger m'observe de loin à la jumelle. Il a un 4x4 d'enfer avec 10 phares H4 de 200 watts chacun, deux péteux dont un rafaleur et un système radio digne de la Nasa. Au bout de 5 minutes ayant fini de manger mon casse-croûte je range le papier dans mon side au lieu de le benner par terre. Le flic continue sa tournée, il passe devant moi, s'arrête. On discute très sympathiquement 10 minutes, il regarde la machine qui n'est pas légale en Islande, me parle gentillement et me donne son phone en partant pour le joindre si j'ai le moindre problème de casse, sur piste, avec des bestioles ou des gens.
...Hem...
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Est-Motorcycles, maintenant inventeur, alchimiste.
J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...
Un grand MERCI DAN pour cette leçon de vie tout au long de ce voyage ,il n'y a pas de hazard ,il y a que des rencontres,et je suis respectueux de l'homme que tu es et que j'ai croisé un jour de ma vie .
Merci pour ta façon d'écrire les choses ,de les penser sans pour autant forcer a les croire ,juste pour permettre de les comprendre ,de les analyser , et reste a chacun de faire un choix de vie ,tu es un "ouvreur d'esprits " et ta philosophie est un exemple ! MERCI

Merci pour ta façon d'écrire les choses ,de les penser sans pour autant forcer a les croire ,juste pour permettre de les comprendre ,de les analyser , et reste a chacun de faire un choix de vie ,tu es un "ouvreur d'esprits " et ta philosophie est un exemple ! MERCI


L'homme est une espèce la plus insencée ,il vénère un dieu qu'il ne voit pas ,et il détruit une nature visible,sans savoir que cette nature qu'il détruit est ce dieu qu'il vénère !!!
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...
Tu me fais grand honneur Loup Gris mais c'est moi qui te remercie parce que tu donnes un écho fort à ces échanges et que je ne dirais rien si des personnes de ton calibre n'étaient pas là. Je me sentirais seul et je croirais que je suis un peu fou...
En retrouvant Souris et mon Caoua, le monde lapon m'accompagnait jusqu'au bout ...Un merveilleux arc-en-ciel éclatait dans le paysage et il y eut un moment de magie.
Tout était étrange, comme irréel. J'avais l'impression que je ne connaissais pas la maison.
Valérie me regardait comme une bête curieuse, et Caoua me léchait genre turbo et lorsque je l'ai pris dans mes bras, ses yeux pleuraient. Sans m'en rendre compte je me suis mis à lui parler "saame" comme si les intonations m'étaient chuchotées par une voix. Le souffle de ce petit animal qui avait vécu mon absence avec beaucoup de douleur, était très fort... coupé par des regards emplis de lumière et il me sentait comme un fou.
J'avais laissé un très grande partie de mon cœur sur la route et je constatais que je ne rentrais pas, je me suis immédiatement senti en transit. Cela ne me faisait pas du tout la même chose que lorsque je rentrais de mes voyages : car dans ces retours je rentrais.
Là, quelque chose de fort est resté soudé.
La Laponie...comme un être que j'ai momentanément quitté... Alors que généralement une rupture non désirée laisse souvent un grand vide, un immense déséquilibre, là elle était consentie.
C'est toujours douloureux de se séparer de quelqu'un qui a de l'importance. C'est si bouleversant que certaines personnes ne s'en remettent jamais. Là ce n'est pas le cas : même visiblement séparé, je ne le serai jamais.
Ce n'est seulement lors d'une séparation qu'on éprouve cette insatisfaction particulière qu'est ce sentiment d'incomplétude. Je n'avais pas fini...Une fois que je suis conscient du besoin essentiel que la Laponie satisfait, il est alors possible de travailler à compléter l'inachevé, c'est-à-dire à rendre mon expression conforme à cette vérité intérieure.
En retrouvant Souris et mon Caoua, le monde lapon m'accompagnait jusqu'au bout ...Un merveilleux arc-en-ciel éclatait dans le paysage et il y eut un moment de magie.
Tout était étrange, comme irréel. J'avais l'impression que je ne connaissais pas la maison.
Valérie me regardait comme une bête curieuse, et Caoua me léchait genre turbo et lorsque je l'ai pris dans mes bras, ses yeux pleuraient. Sans m'en rendre compte je me suis mis à lui parler "saame" comme si les intonations m'étaient chuchotées par une voix. Le souffle de ce petit animal qui avait vécu mon absence avec beaucoup de douleur, était très fort... coupé par des regards emplis de lumière et il me sentait comme un fou.
J'avais laissé un très grande partie de mon cœur sur la route et je constatais que je ne rentrais pas, je me suis immédiatement senti en transit. Cela ne me faisait pas du tout la même chose que lorsque je rentrais de mes voyages : car dans ces retours je rentrais.
Là, quelque chose de fort est resté soudé.
La Laponie...comme un être que j'ai momentanément quitté... Alors que généralement une rupture non désirée laisse souvent un grand vide, un immense déséquilibre, là elle était consentie.
C'est toujours douloureux de se séparer de quelqu'un qui a de l'importance. C'est si bouleversant que certaines personnes ne s'en remettent jamais. Là ce n'est pas le cas : même visiblement séparé, je ne le serai jamais.
Ce n'est seulement lors d'une séparation qu'on éprouve cette insatisfaction particulière qu'est ce sentiment d'incomplétude. Je n'avais pas fini...Une fois que je suis conscient du besoin essentiel que la Laponie satisfait, il est alors possible de travailler à compléter l'inachevé, c'est-à-dire à rendre mon expression conforme à cette vérité intérieure.
Je ne peux pas dire "FIN" ...je suis encore en attente.
Il faut bien comprendre que l'énergie que j'investis dans cette personne, la Laponie, est pour trouver réponse à des besoins qui ne sont pas optionnels.
Ces besoins font partie de moi de façon essentielle, irrépressible.
Auparavant, dans les retours, je traçais un trait sur les besoins qui m'avaient portés aux différents voyages. Ils étaient sincères et profonds, mais ils avaient une couleur optionnelle.
La situation est cette fois différente...
Je dois arriver à consentir vraiment à ce besoin. Cela ouvrira la porte à une satisfaction complète. Pour accepter d'exprimer ce besoin, en insistant sur toute son importance, il faut que je l'assume entièrement. Du même coup, j'ouvre la porte à ce qu'il soit comblé.
...Il faut bien comprendre que l'énergie que j'investis dans cette personne, la Laponie, est pour trouver réponse à des besoins qui ne sont pas optionnels.
Ces besoins font partie de moi de façon essentielle, irrépressible.
Auparavant, dans les retours, je traçais un trait sur les besoins qui m'avaient portés aux différents voyages. Ils étaient sincères et profonds, mais ils avaient une couleur optionnelle.
La situation est cette fois différente...
Je dois arriver à consentir vraiment à ce besoin. Cela ouvrira la porte à une satisfaction complète. Pour accepter d'exprimer ce besoin, en insistant sur toute son importance, il faut que je l'assume entièrement. Du même coup, j'ouvre la porte à ce qu'il soit comblé.
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J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...
Un immense Merci pour nous avoir fait partager toutes ces réflexions, et impressions autour de ce fabuleux voyage intérieur hors du temps, de nous avoir fait découvrir le peuple Saame qui lutte pour conserver intact leurs rapports harmonieux avec la Nature à contre courant de ce qui ce passe dans le monde.
Quel merveilleux pays à découvrir ...
Quel merveilleux pays à découvrir ...
Dernière modification par Cathy le 22 oct. 2014, 22:03, modifié 1 fois.
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...
Merci Dan .... merci beaucoup ....,
Ark
Ark
" Bitza" BMW R1200GSA Dedome/panier Ural .... lol:


