Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du Vent
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Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
Toujours aussi agréable à suivre .
Merci
Petite question:lorsque vous vous déplacez sur l'herbe mouillée des campings,il n'y a pas trop de patinage ?
Gogo est obligé d'enclencher le 2WD?
Merci
Petite question:lorsque vous vous déplacez sur l'herbe mouillée des campings,il n'y a pas trop de patinage ?
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François alias Discret,
Transalp 1990 183 000kms+Ural T 1WD 2014 E-M,pont long 12000kms MERCI Dan,y a que toi qui aies le droit d'y toucher
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Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
Caro ...
Quel style.
Merci pour toutes ces images à travers les photos, les mots, les impressions, les sentiments
Merci
Quel style.
Merci pour toutes ces images à travers les photos, les mots, les impressions, les sentiments
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Toujours partant pour aller voir ce qu'il y a après le prochain virage.
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Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
J 23 : La journée va être chargée ! Au programme, visite de l'église et du Silvermuseet avant de reprendre la route pour rejoindre Dan. Il n'est pas encore 8h30 lorsque nous pénétrons dans l'église ouverte ... et tout à nous. Comme toujours, nous sommes frappés par la sérénité qui règne dans les églises luthériennes...les bancs de bois luisent dans le soleil du matin et une bibliothèque à l'entrée de l'église offre lecture et sièges confortables. C'est un lieu de vie et pas seulement de prières...




9h00 sonne au clocher et nous franchissons les quelques mètres qui nous séparent du musée. Nous sommes les premiers visiteurs. Déambuler dans l' ancienne maison du médecin des Sames a quelque chose d'émouvant. Le docteur du village a consacré sa vie à soigner et aider les Sames de la région. A les comprendre aussi. Peintre à ses heures , il les a croqué dans les situations simples de leur vie, lors des fêtes , au travail ...une partie de sa maison servait d'école aux enfants Sames nomades. Je m'émerveille devant la petite salle de classe avec ses bancs de bois, son tableau noir, le vieux poêle qui devait crépiter joyeusement l'hiver dans la classe où les petits Sames étudiaient les planches d'herboristeries qui maintenant décolorées décorent les murs. Et je pense à mon père , instituteur. J'essaye de faire quelques photos pour lui montrer ce petit bijou de classe mais elles sont toutes ratées, heureusement Alain séduit lui aussi, a réussi les siennes.


L'étage du haut nous réserve encore bien des surprises. Alain m'explique comment fonctionnait le placard à froid, ancêtre du frigo), tous les objets du quotidien d'antan sont émouvants. En bas, le trésor des Sames, magnifiquement mis en valeur brille dans les chasses blindées. Ici la sécurité est maximale, mieux vaut prévenir que guérir...Là encore ce sont des objets du quotidien mais la découverte d'une mine d'argent a donné aux Sames l'occasion unique de transcender leur art et les coupes, tasses, couverts, plats, habituellement en bois de bouleau sont faits d'argent pur, de véritables merveilles! Les bijoux aussi sont sublimes, les parures bracelets et colliers montrent la richesse du travail des orfèvres Sames. Les costumes somptueusement brodés surprennent...c'est donc richement vêtus qu'ils s'adonnaient en toute simplicité à leurs tâches habituelles. C'est le véritable miracle de ces populations intelligentes et obstinées que d'avoir su garder en dépit de cette manne remontée des entrailles de la terre, l'argent, leurs valeurs authentiques.













Nous quittons à regret ces magnifiques collections et reprenons la route. Greg , notre élan mascotte se balance joyeusement dans la caravane et vient bisouiller la petite renne ou rennette? que nous lui avons trouvé pour lui tenir compagnie. Les 2 font une java pas possible devant la baie vitrée mais cela n'a pas l'air de géner Alain .
La journée est belle et la route défile au milieu des forêts de sapins et de conifères qui par endroits commencent à prendre des teintes rousses .Des masses de nuages blancs traînent au dessus de nos têtes et ourlent le paysage au loin . L'air est limpide et cristallin, nous avançons au rythme de la route qui monte et qui descend , nous berce et nous entraîne , chaque kilomètre parcouru nous rapproche de nos retrouvailles avec Dan, tant de choses à se raconter et partager dans le plaisir mutuel des aventures de l'autre.







Sur une aire de repos, des bancs de bois originaux attirent notre attention : c'est décidé ! Je veux les mêmes au chalet...


et enfin au bout de plusieurs heures de voyage dans des paysages grandioses, Tarnaby.

Le camping est au bord d'une rivière, et au fond du camping, dans une jolie clairière nous apercevons la Laponnette. Il est 3 heures de l'après-midi et Dan n'est pas rentré. Nous savons qu'il devait partir à la rencontre des Sames et des Rennes, nous pensons qu'il les a probablement trouvés puisqu'il n'est pas là.

Nous nous installons tranquillement et Alain en profite pour changer le pneu arrière de la moto, très sollicité et très usé. La bestiole est toute contente qu'Alain s'occupe d'elle,



En fin d'après-midi, nous quittons le campement pour aller faire 3 courses. Dan nous a prévenu, ce soir il assure le repas des retrouvailles, nous sortirons juste le blanc et le whisky qu'Alain n'a pas sorti depuis que nous nous étions quittés : le whisky c'est avec Dan !


Nous le croisons à l'entrée du camp et lorsque nous revenons l'ombre des arbres a commencé à s'allonger et à rattraper Dan qui a piqué un roupillon. Sa journée a été épique et il était épuisé. Cette sieste sur la mousse lui a permis de recharger ses batteries. Nous sommes vraiment heureux de nous retrouver. Dan est très ému, il espérait bien nous revoir mais, parfois les choses ne se font pas. Pour nous, la question ne se posait pas, ce qui est dit est dit et il faut tout mettre en œuvre pour que cela aboutisse...




Le repas est royal : Dan nous a choyé... renne grillé, pommes de terre , fromage le tout arrosé de nos blancs respectifs. Assis au bord de la rivière avec un petit brasero qui nous nourrit et nous réchauffe, nous sommes les rois. C'est le moment d'échanger nos impressions de voyage, de comparer les situations auquelles nous avons été confrontées et d'en rire ensemble et de parler des temps forts souvent liées à des rencontres improbables et qui nous ont transformés...je n'en dirai pas plus ce soir... Que demander de plus, amour, amitié, et des instants magiques à partager, ensemble, tout simplement...



9h00 sonne au clocher et nous franchissons les quelques mètres qui nous séparent du musée. Nous sommes les premiers visiteurs. Déambuler dans l' ancienne maison du médecin des Sames a quelque chose d'émouvant. Le docteur du village a consacré sa vie à soigner et aider les Sames de la région. A les comprendre aussi. Peintre à ses heures , il les a croqué dans les situations simples de leur vie, lors des fêtes , au travail ...une partie de sa maison servait d'école aux enfants Sames nomades. Je m'émerveille devant la petite salle de classe avec ses bancs de bois, son tableau noir, le vieux poêle qui devait crépiter joyeusement l'hiver dans la classe où les petits Sames étudiaient les planches d'herboristeries qui maintenant décolorées décorent les murs. Et je pense à mon père , instituteur. J'essaye de faire quelques photos pour lui montrer ce petit bijou de classe mais elles sont toutes ratées, heureusement Alain séduit lui aussi, a réussi les siennes.
L'étage du haut nous réserve encore bien des surprises. Alain m'explique comment fonctionnait le placard à froid, ancêtre du frigo), tous les objets du quotidien d'antan sont émouvants. En bas, le trésor des Sames, magnifiquement mis en valeur brille dans les chasses blindées. Ici la sécurité est maximale, mieux vaut prévenir que guérir...Là encore ce sont des objets du quotidien mais la découverte d'une mine d'argent a donné aux Sames l'occasion unique de transcender leur art et les coupes, tasses, couverts, plats, habituellement en bois de bouleau sont faits d'argent pur, de véritables merveilles! Les bijoux aussi sont sublimes, les parures bracelets et colliers montrent la richesse du travail des orfèvres Sames. Les costumes somptueusement brodés surprennent...c'est donc richement vêtus qu'ils s'adonnaient en toute simplicité à leurs tâches habituelles. C'est le véritable miracle de ces populations intelligentes et obstinées que d'avoir su garder en dépit de cette manne remontée des entrailles de la terre, l'argent, leurs valeurs authentiques.
Nous quittons à regret ces magnifiques collections et reprenons la route. Greg , notre élan mascotte se balance joyeusement dans la caravane et vient bisouiller la petite renne ou rennette? que nous lui avons trouvé pour lui tenir compagnie. Les 2 font une java pas possible devant la baie vitrée mais cela n'a pas l'air de géner Alain .
La journée est belle et la route défile au milieu des forêts de sapins et de conifères qui par endroits commencent à prendre des teintes rousses .Des masses de nuages blancs traînent au dessus de nos têtes et ourlent le paysage au loin . L'air est limpide et cristallin, nous avançons au rythme de la route qui monte et qui descend , nous berce et nous entraîne , chaque kilomètre parcouru nous rapproche de nos retrouvailles avec Dan, tant de choses à se raconter et partager dans le plaisir mutuel des aventures de l'autre.
Sur une aire de repos, des bancs de bois originaux attirent notre attention : c'est décidé ! Je veux les mêmes au chalet...
et enfin au bout de plusieurs heures de voyage dans des paysages grandioses, Tarnaby.
Le camping est au bord d'une rivière, et au fond du camping, dans une jolie clairière nous apercevons la Laponnette. Il est 3 heures de l'après-midi et Dan n'est pas rentré. Nous savons qu'il devait partir à la rencontre des Sames et des Rennes, nous pensons qu'il les a probablement trouvés puisqu'il n'est pas là.
Nous nous installons tranquillement et Alain en profite pour changer le pneu arrière de la moto, très sollicité et très usé. La bestiole est toute contente qu'Alain s'occupe d'elle,
En fin d'après-midi, nous quittons le campement pour aller faire 3 courses. Dan nous a prévenu, ce soir il assure le repas des retrouvailles, nous sortirons juste le blanc et le whisky qu'Alain n'a pas sorti depuis que nous nous étions quittés : le whisky c'est avec Dan !
Nous le croisons à l'entrée du camp et lorsque nous revenons l'ombre des arbres a commencé à s'allonger et à rattraper Dan qui a piqué un roupillon. Sa journée a été épique et il était épuisé. Cette sieste sur la mousse lui a permis de recharger ses batteries. Nous sommes vraiment heureux de nous retrouver. Dan est très ému, il espérait bien nous revoir mais, parfois les choses ne se font pas. Pour nous, la question ne se posait pas, ce qui est dit est dit et il faut tout mettre en œuvre pour que cela aboutisse...
Le repas est royal : Dan nous a choyé... renne grillé, pommes de terre , fromage le tout arrosé de nos blancs respectifs. Assis au bord de la rivière avec un petit brasero qui nous nourrit et nous réchauffe, nous sommes les rois. C'est le moment d'échanger nos impressions de voyage, de comparer les situations auquelles nous avons été confrontées et d'en rire ensemble et de parler des temps forts souvent liées à des rencontres improbables et qui nous ont transformés...je n'en dirai pas plus ce soir... Que demander de plus, amour, amitié, et des instants magiques à partager, ensemble, tout simplement...

Dernière modification par gogo rando le 25 sept. 2014, 07:45, modifié 1 fois.
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Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
http://www.est-motorcycles.fr/
Une ex-petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, maintenant inventeur, alchimiste.
J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Une ex-petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, maintenant inventeur, alchimiste.
J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
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Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
superbe et émouvant .
On sent tellement le plaisir et l'amitié
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François alias Discret,
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Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
Touchante narration !
Superbe...
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Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
bonsoir Discret, tout dépend, si petite montée ça arrive que cela patine "au décolage" , à l'occasion d'un campement en hiver au gîte de Cathy à Manzat (que tout le monde connaît ) avec la Puckette, comme il y avait de la neige, il a été nécessaire effectivement que j'enclenche le 2WD pour remonter jusqu'a la route.Discret a écrit :Toujours aussi agréable à suivre .
Merci
Petite question:lorsque vous vous déplacez sur l'herbe mouillée des campings,il n'y a pas trop de patinage ?
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Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
J24 : et au milieu coule une rivière.

L'humeur mystique de Dan encore tout chamboulé par ses aventures chamaniques nous déteint dessus et nous décidons de passer la journée le nez au vent, à humer les odeurs, nous imprégner des couleurs, laisser couler sur nous le temps comme le sable entre nos doigts, en deux mots (pour traduire cela dans le langage de « ceux qui courent après le temps » comme les Aborigènes d'Australie nous appellent nous, les Occidentaux) à ne RIEN FAIRE.
Le récit de la quête de Dan, perdu avec son side car sur les chemins de traverse au milieu de la pampa Sami résonne encore dans nos têtes au matin. Ce n'est pas « cherches et tu trouveras » mais « poses toi et les choses viendront à toi ». Il y a beaucoup de vrai là-dedans, c'est lorsqu'il a éteint son moteur que les Sames sont venus à lui...
J’imagine bien le vieux chaman dresser une oreille et dire « ça y est, l'homme-ours sur sa machine est prêt, allez le chercher et amener le moi... »
A chaque fois que nous pensons à Dan en train d'imiter les hurlements du chaman pour faire revenir ses rennes »tu veux les voir ? Oui,Tu veux vraiment les voir ? Oui, Oui... une vague joyeuse nous submerge. La photo ne montre que l'amorce du mouvement mais la suite était ENORME.
Voilà notre Dan qui tout à coup commence à agiter les bras, se redresse, gonfle le torse, enfle et devient immense et se met à pousser en secouant rythmiquement la tête des « Hamueu HAmueu Hamueu » à faire sortir de l'eau tous les poissons du torrent...mimant les hurlements du chaman qui avait lancé l'appel de la forêt et avait attiré les rennes vers le campement.

Nous en pleurons encore de rire le lendemain mais en même temps sommes totalement subjugués par la puissance de la communication entre les Sames et leurs bêtes. Oui, le peuple du Soleil et du Vent parle aux animaux et à la nature en général. Pauvres de nous, qui sommes devenus sourds et aveugles... alors cette journée ensemble nous la passons à la façon des Sames, réunis par un ressenti commun de la beauté qui nous entoure et qui crée un lien invisible mais fort entre nous... nous sommes revenus mais nous sommes changés et nous ne savons pas encore vers quoi ce changement va nous conduire, patience...
le soir venu nous partageons un dernier repas, bien au chaud dans la vaste Hytter mise à disposition des campeurs nomades comme nous et nous écoutons chanter la pluie avant d'aller nous coucher tôt car être à l'écoute du monde qui nous entoure est épuisant ...

L'humeur mystique de Dan encore tout chamboulé par ses aventures chamaniques nous déteint dessus et nous décidons de passer la journée le nez au vent, à humer les odeurs, nous imprégner des couleurs, laisser couler sur nous le temps comme le sable entre nos doigts, en deux mots (pour traduire cela dans le langage de « ceux qui courent après le temps » comme les Aborigènes d'Australie nous appellent nous, les Occidentaux) à ne RIEN FAIRE.
Le récit de la quête de Dan, perdu avec son side car sur les chemins de traverse au milieu de la pampa Sami résonne encore dans nos têtes au matin. Ce n'est pas « cherches et tu trouveras » mais « poses toi et les choses viendront à toi ». Il y a beaucoup de vrai là-dedans, c'est lorsqu'il a éteint son moteur que les Sames sont venus à lui...
J’imagine bien le vieux chaman dresser une oreille et dire « ça y est, l'homme-ours sur sa machine est prêt, allez le chercher et amener le moi... »
A chaque fois que nous pensons à Dan en train d'imiter les hurlements du chaman pour faire revenir ses rennes »tu veux les voir ? Oui,Tu veux vraiment les voir ? Oui, Oui... une vague joyeuse nous submerge. La photo ne montre que l'amorce du mouvement mais la suite était ENORME.
Voilà notre Dan qui tout à coup commence à agiter les bras, se redresse, gonfle le torse, enfle et devient immense et se met à pousser en secouant rythmiquement la tête des « Hamueu HAmueu Hamueu » à faire sortir de l'eau tous les poissons du torrent...mimant les hurlements du chaman qui avait lancé l'appel de la forêt et avait attiré les rennes vers le campement.
Nous en pleurons encore de rire le lendemain mais en même temps sommes totalement subjugués par la puissance de la communication entre les Sames et leurs bêtes. Oui, le peuple du Soleil et du Vent parle aux animaux et à la nature en général. Pauvres de nous, qui sommes devenus sourds et aveugles... alors cette journée ensemble nous la passons à la façon des Sames, réunis par un ressenti commun de la beauté qui nous entoure et qui crée un lien invisible mais fort entre nous... nous sommes revenus mais nous sommes changés et nous ne savons pas encore vers quoi ce changement va nous conduire, patience...
le soir venu nous partageons un dernier repas, bien au chaud dans la vaste Hytter mise à disposition des campeurs nomades comme nous et nous écoutons chanter la pluie avant d'aller nous coucher tôt car être à l'écoute du monde qui nous entoure est épuisant ...

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Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
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J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
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J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
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Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
Merci à tous les deux pour ce reportage d'une grande beauté, Caro tu as un réel talent de conteuse. 

Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
Oui, Caro est au sommet de son art. Vraiment de belles narrations nous racontant jusqu'à l'invisible...
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Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
J25 : départ vers Ostersund.
Nous sommes sonnés, il est temps de reprendre la route mais le temps des « agités du bocal » (autre nom que les aborigènes nous donnent) nous a rattrapé et c'est très douloureux.
Inconsciemment nous quittons la route pour suivre un peu au hasard des pistes caillouteuses sur plus de 30 km qui nous entraînent dans un « hors temps », le long des forêts et des lacs avec parfois dans une maison qui apparaît et que nous laissons derrière nous.


Le rythme est lent, 40 ou 50 kms heure et je constate une fois de plus que c'est mon allure favorite, celle à laquelle j'ai le temps d'appréhender le monde qui vit autour de moi...nos roues nous amènent dans un petit village et c'est là que nous découvrons le secret des facteurs Suédois.

Nous sommes définitivement devenus fous ! La satisfaction de savoir comment ils font pour distribuer le courrier sans sortir de leurs voitures nous emplie d'un contentement immense...fous, vous dis-je... mais percer des petits mystères comme celui-ci nous donne vraiment l'impression de mieux pénétrer l'esprit du pays. Mais pour cela, il fallait s'arrêter...
Les boîtes aux lettres sont toujours groupées en rang d'oignon le long des routes et nous nous demandions où le facteur s'arrêtait étant donné l’absence d’accotements le long des routes, remplacées par d’immenses fossés… et bien, il ne s'arrête pas ! Les véhicules de la poste ont la conduite à droite ce qui leur permet de ne pas descendre de voiture pour glisser le courrier dans les boîtes par la fenêtre de la voiture... malins ces Suédois !
Pendant qu'Alain fait le plein à une improbable station je me promène et entre dans une épicerie mercerie bureau de poste. Une véritable caverne d'Ali Baba !! c'est aussi le magasin Second -hand du village et maint objets plus hétéroclites les uns que les autres s'entassent, s'empilent, s'accumulent, s'amoncellent en un fouillis très attirant pour moi.

D'un tas de linge, j'extrais un rideau puis un autre reproduisant des planches d'herbier, d'un autre tas, j'extirpe un tapis brodé sur une serpillière qui me séduit instantanément. A l'étage, moi qui ai un mal fou à m'acheter des vêtements, je décroche du plafond une veste en tweed noire et blanche que je coince sous mon bras avant de redescendre. Le tout me coûte le prix de 2 cafés dans une Statoil et je rejoins Alain, toute contente.
Plus loin sur la route retrouvée , nous faisons halte dans un petit musée pour admirer l'exposition d'un tapis datant de l'aube des temps trouvé dans un vieux tas de bois par un jeune garçon. Dans ses dessins il nous apporte la parole de femmes et d'hommes morts depuis longtemps...très très beau vraiment...



un bon café et une petite douceur et c'est reparti. Cette fois ci, fini le chemin des écoliers nous traçons car le compte à rebours est enclenché...



Nous arrivons tard à Ostersund et échouons la Puckette dans un camping où des routes de goudron délimitent de malheureux carrés d'herbes, les douches sont inaccessibles mais les toilettes ouvertes. Après un lyophilisé qui n'a pas le goût du renne grillé ni des filets de poisson pochés aux patates à l'ardéchoise dégustés à Tarnaby nous fermons vite les yeux sur cette banalité désolante. Demain, la route sera longue ...
Nous sommes sonnés, il est temps de reprendre la route mais le temps des « agités du bocal » (autre nom que les aborigènes nous donnent) nous a rattrapé et c'est très douloureux.



Inconsciemment nous quittons la route pour suivre un peu au hasard des pistes caillouteuses sur plus de 30 km qui nous entraînent dans un « hors temps », le long des forêts et des lacs avec parfois dans une maison qui apparaît et que nous laissons derrière nous.
Le rythme est lent, 40 ou 50 kms heure et je constate une fois de plus que c'est mon allure favorite, celle à laquelle j'ai le temps d'appréhender le monde qui vit autour de moi...nos roues nous amènent dans un petit village et c'est là que nous découvrons le secret des facteurs Suédois.
Nous sommes définitivement devenus fous ! La satisfaction de savoir comment ils font pour distribuer le courrier sans sortir de leurs voitures nous emplie d'un contentement immense...fous, vous dis-je... mais percer des petits mystères comme celui-ci nous donne vraiment l'impression de mieux pénétrer l'esprit du pays. Mais pour cela, il fallait s'arrêter...
Les boîtes aux lettres sont toujours groupées en rang d'oignon le long des routes et nous nous demandions où le facteur s'arrêtait étant donné l’absence d’accotements le long des routes, remplacées par d’immenses fossés… et bien, il ne s'arrête pas ! Les véhicules de la poste ont la conduite à droite ce qui leur permet de ne pas descendre de voiture pour glisser le courrier dans les boîtes par la fenêtre de la voiture... malins ces Suédois !


Pendant qu'Alain fait le plein à une improbable station je me promène et entre dans une épicerie mercerie bureau de poste. Une véritable caverne d'Ali Baba !! c'est aussi le magasin Second -hand du village et maint objets plus hétéroclites les uns que les autres s'entassent, s'empilent, s'accumulent, s'amoncellent en un fouillis très attirant pour moi.


D'un tas de linge, j'extrais un rideau puis un autre reproduisant des planches d'herbier, d'un autre tas, j'extirpe un tapis brodé sur une serpillière qui me séduit instantanément. A l'étage, moi qui ai un mal fou à m'acheter des vêtements, je décroche du plafond une veste en tweed noire et blanche que je coince sous mon bras avant de redescendre. Le tout me coûte le prix de 2 cafés dans une Statoil et je rejoins Alain, toute contente.


Plus loin sur la route retrouvée , nous faisons halte dans un petit musée pour admirer l'exposition d'un tapis datant de l'aube des temps trouvé dans un vieux tas de bois par un jeune garçon. Dans ses dessins il nous apporte la parole de femmes et d'hommes morts depuis longtemps...très très beau vraiment...
un bon café et une petite douceur et c'est reparti. Cette fois ci, fini le chemin des écoliers nous traçons car le compte à rebours est enclenché...
Nous arrivons tard à Ostersund et échouons la Puckette dans un camping où des routes de goudron délimitent de malheureux carrés d'herbes, les douches sont inaccessibles mais les toilettes ouvertes. Après un lyophilisé qui n'a pas le goût du renne grillé ni des filets de poisson pochés aux patates à l'ardéchoise dégustés à Tarnaby nous fermons vite les yeux sur cette banalité désolante. Demain, la route sera longue ...
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Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
Cathy a écrit :Merci à tous les deux pour ce reportage d'une grande beauté, Caro tu as un réel talent de conteuse.

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Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
Merci Simone et Dominique... C'est grâce au regard bienveillant que vous portez tous sur ce que j'écris que j'ai repris confiance, disons... dans certaines capacités. Vos encouragements me vont droit au coeur( Pascal , merci aussi à toi).Sim&Dom a écrit :Oui, Caro est au sommet de son art. Vraiment de belles narrations nous racontant jusqu'à l'invisible...
