Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du Vent
Règles du forum
/!\ Ethique du forum, à lire avant de poster /!\
/!\ Ethique du forum, à lire avant de poster /!\
Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
suis dans le sud aussi...... les photos sont très belles ,merci
Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
Moi aussi j'ai kiffé grave l'hélice! mais le reste aussi, c'est superbe et on attendra la suite... bises. Sim et Dom.
Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
¡Ural Power!
Pour 2015 j'espère aussi faire une petite caravane pour notre Ural, c´est une forme de voyage qui me fascine
Amitiés
Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
Quel beau voyage vous nous offrez...belles photos ce doit être un voyage que l'on oublie pas...merci pour le partage
“Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent.” Samuel Beckett
URAL Sportman 850 ♂ GUZZI 850 T3 Calif & Jackal 1100
URAL Sportman 850 ♂ GUZZI 850 T3 Calif & Jackal 1100
Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
Ah y est !
enfin rentré à la maison, je me suis tout repassé depuis le début pour revoir les tofs dans de meilleurs conditions, eh bé pas déçu, superbe !
merci encore !
enfin rentré à la maison, je me suis tout repassé depuis le début pour revoir les tofs dans de meilleurs conditions, eh bé pas déçu, superbe !
merci encore !
Ublanc Tourist de 2010 & SYLVERWING de 1983 & SYLVERWING de 1999
J'AIME LE TRAVAIL !
IL ME FASCINE !
JE PEUX LE REGARDER PENDANT DES HEURES !
J'AIME LE TRAVAIL !
IL ME FASCINE !
JE PEUX LE REGARDER PENDANT DES HEURES !
Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
-----------------------------------------------------------------------------------------------
Vont être célèbre dans le monde ! LES GOGOS ............

berny et son OURAL , le BLACK PEARL
http://bernard.billay.free.fr/
http://bernard.billay.free.fr/
Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
Ouahaha, trop bon ! Ben oui, y en a qu'un au monde !
Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
merci pour ces photos et le reportage 

Gandhi "Commencez par changer en vous, ce que vous voulez changer autour de vous"
-
- Membre
- Messages : 1618
- Inscription : 10 nov. 2010, 17:05
- Localisation : Fontaine le port
Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
merci à tous pour vos commentaires bien sympatiques, après quelques jours dans le sud Ouest voici la suite "des Gogos en balade"
J9 : Bref, le lever à 6h30 est plutôt raide, sans avoir bu, nous avons la tête dans le sac et nous plions bagages pour prendre la route au plus vite. La journée s’annonce chaude, autant partir tôt.
le démarrage est un peu laborieux, nous avons du mal à nous y retrouver dans les indications routières et nous nous retrouvons sur l’autoroute (verte) alors que nous souhaitions prendre la nationale (bleue). Mais l’étape est longue et finalement cela nous permet d’avancer en faisant une bonne moyenne.


Suivre la direction de Saint Pétersbourg nous met en joie, cela paraît si proche et si impossible à la fois. Nous allons néanmoins tourner au poste frontière et lorsqu’ Alain s’engage dans la queue des voitures vers le passage de douane, je n’en crois pas mes yeux. Nourrie de James Bond et d’Hitchcock, mon imagination s’enflamme et je nous vois déjà troués de balles soviétiques tirées à la kalachnikov. Je descends néanmoins du side-car pour immortaliser Alain, très à l'aise attendre paisiblement de pouvoir faire un demi-tour sur place sous le portique de douane sous le regard médusé des russes qui font la queue . " pour faire voir à la bestiole (petit nom de l'Ural) le pays d'ou elle vient .... " me dit-il !!!



Ouf !! Personne ne s’est lancé à notre poursuite, mais je suis certaine que notre attelage a été photographié et qu’ils nous reconnaîtrons la prochaine fois que nous nous présenterons à la douane avec un visa en bonne et due forme…
Arrêt suivant à Lappeenranta, où nous faisons notre petit marché de fraises Suomi, incroyablement parfumées (les insipides fraises espagnoles peuvent aller se rhabiller) et de cerises énormes et juteuses avant d’aller boire un café et une bière puis de descendre vers le lac pour nous dégourdir les jambes et faire le plein de fraîcheur.






La remontée jusqu’à la moto nous fait prendre une bonne suée (il fait au moins 35°) et je renonce à remettre bottes et blouson, trop chaud ! Alain, stoïque remet tout son équipement et nous repartons, le temps de trouver un coin tranquille où pique-niquer (œufs durs, tomates, sardines et fraises). Adieu saucisses...



Le voyage se poursuit sur la 6, jolie route qui progresse au milieu des lacs et des forêts, des forêts et des lacs et encore des lacs et des forêts. Vous l’avez compris nous sommes sur la Via Karelia. Certains trouvent cela très monotone…et honnêtement c'est vrai, mais c’est aussi magnifique. Une beauté tranquille qui vous entoure, une harmonie douce qui vous nourrit, la route qui défile dans une symphonie de gris, verts et bleus, ponctuée de champs d’épilobes roses qui structurent l’espace horizontal tandis que les troncs argentés des bouleaux et roux des pins rythment l’espace vertical. Il y a quelque chose d’hypnotique à regarder défiler ce paysage et une joie tranquille à être là et à avancer avec la Laponie en point de mire très loin encore mais dont chaque kilomètre parcouru nous rapproche.




Les panneaux « attention rennes ou élans » se multiplient et je guette fiévreusement les bas –côtés, voyant dans chaque rocher moussu, chaque arbre abattu, la forme d’un animal prêt à bondir sur la route et enfourcher le side-car. Il faut dire que semblable mésaventure nous est arrivée au Maroc lorsque 2 moutons qui paissaient tranquillement sur le bas-côté s’étaient littéralement jetés sur nous.
Alain avait freiné de toutes ses forces mais vous connaissez les Urals, le freinage ce n’est pas vraiment leur point fort (pardon, Dan, tu sais que nous ne sommes pas de ceux qui critiquent l’Ural, mais tout de même…) bref ! Nous avions chargé 2 passagers supplémentaires, l’un sur le garde boue de la moto et l’autre sur le side, j’avais vu le moment où il allait atterrir sur mes genoux avant que hop ! Un petit saut périlleux et tout le monde descend. Mais les moutons ne pesaient qu’une trentaine de kilos et le choc avait déjà été rude, alors là, avec des bestiaux de 300 kilos, imaginez mon inquiétude…
Mais nous atteignons finalement Savonlinna sans encombre et trouvons un beau camping dans une forêt... au bord d’un lac. La réception se trouve dans une magnifique maison en bois datant du XVIII ième siècle où vécut un célèbre écrivain Finlandais. Comme tous les soirs, je laisse Alain se poser un peu une fois que nous sommes installés dans une petite clairière et je file me baigner. L’eau est à 25 degrés mais elle est si sombre que je n’ose nager vers le milieu du lac. Je fais des allers retours parallèles à la berge pour faire descendre ma température interne puis reposée j'ouvre avec dextérité un nouveau lyophilisé, (côté repas, je dois reconnaître que je ne me serais pas foulée cette année...) cette fois ci c’est Truffade Auvergnate, un grand moment de la gastronomie française et vin rouge. Oui vous avez bien lu, vin blanc et rouge, nous avons fait le plein, (11 litres ) !! pour des gens qui veulent voyager léger, je comprends que cela prête à rire mais c’est l’arme secrète pour séduire les Finlandais et engager la conversation. En attendant... nous le buvons.


Il est déjà 22h00 passé mais nous reprenons la moto pour faire la visite by night de Savonlinna. L’avantage c’est qu’il fait beaucoup moins chaud, il fait encore jour bien sûr et on n’est pas embêté par le monde. Nous en profitons pour aller voir le château médiéval et ses 3 tours qui dominent le fleuve, à cette heure- ci il est tout à nous et à un détour de la route, il semble surgir du fleuve … saisissant !

Nous finissons la soirée sur le port illuminé devant un cidre et une bière. Retour vers minuit et dodo .Cerise sur le gâteau, nous nous attendions, suite à un sms d’amis ( hein Jojo ) qui s’étaient fait dévorés par les moustiques quelques jours plus tôt à devoir essuyer et repousser les attaques de hordes de moustiques et… rien du tout ! Pas le moindre mosquitos avec qui en découdre mais ne triomphons pas trop vite…ce n’est que partie remise, ils doivent nous attendre plus au Nord.





J9 : Bref, le lever à 6h30 est plutôt raide, sans avoir bu, nous avons la tête dans le sac et nous plions bagages pour prendre la route au plus vite. La journée s’annonce chaude, autant partir tôt.
le démarrage est un peu laborieux, nous avons du mal à nous y retrouver dans les indications routières et nous nous retrouvons sur l’autoroute (verte) alors que nous souhaitions prendre la nationale (bleue). Mais l’étape est longue et finalement cela nous permet d’avancer en faisant une bonne moyenne.
Suivre la direction de Saint Pétersbourg nous met en joie, cela paraît si proche et si impossible à la fois. Nous allons néanmoins tourner au poste frontière et lorsqu’ Alain s’engage dans la queue des voitures vers le passage de douane, je n’en crois pas mes yeux. Nourrie de James Bond et d’Hitchcock, mon imagination s’enflamme et je nous vois déjà troués de balles soviétiques tirées à la kalachnikov. Je descends néanmoins du side-car pour immortaliser Alain, très à l'aise attendre paisiblement de pouvoir faire un demi-tour sur place sous le portique de douane sous le regard médusé des russes qui font la queue . " pour faire voir à la bestiole (petit nom de l'Ural) le pays d'ou elle vient .... " me dit-il !!!


Ouf !! Personne ne s’est lancé à notre poursuite, mais je suis certaine que notre attelage a été photographié et qu’ils nous reconnaîtrons la prochaine fois que nous nous présenterons à la douane avec un visa en bonne et due forme…

Arrêt suivant à Lappeenranta, où nous faisons notre petit marché de fraises Suomi, incroyablement parfumées (les insipides fraises espagnoles peuvent aller se rhabiller) et de cerises énormes et juteuses avant d’aller boire un café et une bière puis de descendre vers le lac pour nous dégourdir les jambes et faire le plein de fraîcheur.
La remontée jusqu’à la moto nous fait prendre une bonne suée (il fait au moins 35°) et je renonce à remettre bottes et blouson, trop chaud ! Alain, stoïque remet tout son équipement et nous repartons, le temps de trouver un coin tranquille où pique-niquer (œufs durs, tomates, sardines et fraises). Adieu saucisses...
Le voyage se poursuit sur la 6, jolie route qui progresse au milieu des lacs et des forêts, des forêts et des lacs et encore des lacs et des forêts. Vous l’avez compris nous sommes sur la Via Karelia. Certains trouvent cela très monotone…et honnêtement c'est vrai, mais c’est aussi magnifique. Une beauté tranquille qui vous entoure, une harmonie douce qui vous nourrit, la route qui défile dans une symphonie de gris, verts et bleus, ponctuée de champs d’épilobes roses qui structurent l’espace horizontal tandis que les troncs argentés des bouleaux et roux des pins rythment l’espace vertical. Il y a quelque chose d’hypnotique à regarder défiler ce paysage et une joie tranquille à être là et à avancer avec la Laponie en point de mire très loin encore mais dont chaque kilomètre parcouru nous rapproche.
Les panneaux « attention rennes ou élans » se multiplient et je guette fiévreusement les bas –côtés, voyant dans chaque rocher moussu, chaque arbre abattu, la forme d’un animal prêt à bondir sur la route et enfourcher le side-car. Il faut dire que semblable mésaventure nous est arrivée au Maroc lorsque 2 moutons qui paissaient tranquillement sur le bas-côté s’étaient littéralement jetés sur nous.
Alain avait freiné de toutes ses forces mais vous connaissez les Urals, le freinage ce n’est pas vraiment leur point fort (pardon, Dan, tu sais que nous ne sommes pas de ceux qui critiquent l’Ural, mais tout de même…) bref ! Nous avions chargé 2 passagers supplémentaires, l’un sur le garde boue de la moto et l’autre sur le side, j’avais vu le moment où il allait atterrir sur mes genoux avant que hop ! Un petit saut périlleux et tout le monde descend. Mais les moutons ne pesaient qu’une trentaine de kilos et le choc avait déjà été rude, alors là, avec des bestiaux de 300 kilos, imaginez mon inquiétude…
Mais nous atteignons finalement Savonlinna sans encombre et trouvons un beau camping dans une forêt... au bord d’un lac. La réception se trouve dans une magnifique maison en bois datant du XVIII ième siècle où vécut un célèbre écrivain Finlandais. Comme tous les soirs, je laisse Alain se poser un peu une fois que nous sommes installés dans une petite clairière et je file me baigner. L’eau est à 25 degrés mais elle est si sombre que je n’ose nager vers le milieu du lac. Je fais des allers retours parallèles à la berge pour faire descendre ma température interne puis reposée j'ouvre avec dextérité un nouveau lyophilisé, (côté repas, je dois reconnaître que je ne me serais pas foulée cette année...) cette fois ci c’est Truffade Auvergnate, un grand moment de la gastronomie française et vin rouge. Oui vous avez bien lu, vin blanc et rouge, nous avons fait le plein, (11 litres ) !! pour des gens qui veulent voyager léger, je comprends que cela prête à rire mais c’est l’arme secrète pour séduire les Finlandais et engager la conversation. En attendant... nous le buvons.
Il est déjà 22h00 passé mais nous reprenons la moto pour faire la visite by night de Savonlinna. L’avantage c’est qu’il fait beaucoup moins chaud, il fait encore jour bien sûr et on n’est pas embêté par le monde. Nous en profitons pour aller voir le château médiéval et ses 3 tours qui dominent le fleuve, à cette heure- ci il est tout à nous et à un détour de la route, il semble surgir du fleuve … saisissant !
Nous finissons la soirée sur le port illuminé devant un cidre et une bière. Retour vers minuit et dodo .Cerise sur le gâteau, nous nous attendions, suite à un sms d’amis ( hein Jojo ) qui s’étaient fait dévorés par les moustiques quelques jours plus tôt à devoir essuyer et repousser les attaques de hordes de moustiques et… rien du tout ! Pas le moindre mosquitos avec qui en découdre mais ne triomphons pas trop vite…ce n’est que partie remise, ils doivent nous attendre plus au Nord.
-
- Site Admin
- Messages : 36375
- Inscription : 30 juin 2007, 16:57
- Contact :
Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
Aïe, ça monte, ça monte !...La Carélie : nous étions distants d'environ 300 bornes et en fait vous avez fait la route que je n'ai pu prendre faute de choix de région, et c'est formidable de découvrir avec d'autres yeux ce que je n'ai pas vu ! Très belles photos et le coup de la douane est rare, vous êtes gonflés et certainement photographiés par les ruscoffs ! Il est vrai qu'on ne s'imagine pas la frontière ainsi, je l'avais vue sous une pluie battante et un pote en hiver. Il m'avait montré des photos d'hiver de cette route, très impressionnantes.
En montant parallèlement à vous mais 300/500 bornes à l'ouest, il y avait cette même impression de routes droites et de lacs que j'ai trouvé vraiment paisible, j'ai adoré.
Jojo est certainement parti 15 jours trop tôt, en plein rut mousticologue...
En montant parallèlement à vous mais 300/500 bornes à l'ouest, il y avait cette même impression de routes droites et de lacs que j'ai trouvé vraiment paisible, j'ai adoré.
Jojo est certainement parti 15 jours trop tôt, en plein rut mousticologue...
http://www.est-motorcycles.fr/
Une ex-petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, maintenant inventeur, alchimiste.
J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Une ex-petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, maintenant inventeur, alchimiste.
J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
C'est un vrai bonheur de découvrir ces régions fantastiques à travers vos différents regards . 

Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
Merci.......
(Un paysan a dit "le mouton est con, c est pour ça qu il faut le mettre avec des chévres")
(Un paysan a dit "le mouton est con, c est pour ça qu il faut le mettre avec des chévres")
Ural 6½ et ¾ L ♀ Thørep "Черная овца"
EM/JPA powered
Запад едидт с Востоком
Урал, отличный генератор положительных эмоций!
...Custodes...
EM/JPA powered
Запад едидт с Востоком
Урал, отличный генератор положительных эмоций!
...Custodes...
-
- Membre
- Messages : 1618
- Inscription : 10 nov. 2010, 17:05
- Localisation : Fontaine le port
Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
J10 : Départ tranquille le lendemain matin après une bonne grasse matinée. Le temps est beau et déjà chaud et notre premier arrêt est pour l’église en bois de Kerimäki. Le village est minuscule mais l’église elle, est gigantesque. C’est d’ailleurs la plus grande église en bois au monde.





La légende veut que les ouvriers aient mal lu les mesures confondant pouces et mètres (ce qui expliquerait les dimensions hors normes) mais la réalité est toute autre. Le pasteur qui voyait grand souhaitait offrir à ses ouailles une église pouvant accueillir la moitié d’entre eux lors des grands marchés car nombres de transactions et d’affaires se faisaient aussi à l’église avant ou après l’office. Donc tous les hommes de 15 à 60 ans remontèrent leurs manches et participèrent à la construction qui fut achevée en 3 ans. L’histoire ne dit pas si en dehors des grands rassemblements, les 1670 mètres de bancs étaient occupés par les fesses des ouailles mais l’église qui pouvait accueillir jusqu’à 5000 paroissiens a traversé les siècles pour nous impressionner. Elle est d’une incroyable beauté et nous sommes heureux de l’avoir mise sur notre route ;
Toujours sous le soleil nous avons poursuivi notre chemin sur la 73 jusqu’à Joensuu, la capitale de la Carélie du Nord. Le temps de faire un petit ravitaillement et de constater que là aussi la guerre d’hiver et la guerre de continuation contre l’Union Soviétique ont détruit tous les bâtiments anciens et nous repartons. Cela dit, c’est une belle ville, très dynamique et jeune et les immeubles de la reconstruction d’après-guerre dépassent rarement 4 étages. L’effet est très rassurant car cela donne des villes à dimension humaine.






Cela explique peut être en partie le faible taux de criminalité en Finlande. Des études ont démontré que l’agressivité des gens et donc la délinquance augmentait de manière significative avec la hauteur des immeubles… à méditer…







Quoi qu’il en soit c’est à Lieksa que nous avons décidé de faire étape et après Kuhmo sur la 912, nous bifurquons sur la 5071 pour longer le lac Pielinen en direction de Suomussalmi. C’est sur les berges de ce lac au beau milieu d’une pinède que nous posons la Puckette.
Un voisin de camping vient tout naturellement discuter (c’est l’effet Ural+Puckette) et nous apprenons au cours de la conversation qu’il est trompettiste et joue dans un ensemble de cuivres « Euphoria ». J’ai récupéré le programme du festival de cuivres de Lieksa à l’accueil et nous parlons musique un moment. Nous décidons de reprendre la moto et d’aller en ville écouter la « sérénade du soir ». L’unique bar de la rue dans laquelle se déroule le concert a été pris d'assaut et impossible de trouver 2 places pour s’asseoir et siroter un petit quelque chose en écoutant la musique. Tant pis, nous restons debout adossés à un réverbère à côté des musiciens. Les jeunes du coin ont eux aussi décidé de nous faire la sérénade et ils passent et repassent dans la rue avec leurs mobylettes aux pots trafiqués qui font un raffut de tous les diables et couvrent la musique à chacun de leurs passages. Personne ne bronche, (ils sont cools les Finlandais…) et nous trouverions tout ça presque comique s’ils ne nous perforaient pas les tympans à chaque fois. Ils finissent par aller polluer l’espace sonore ailleurs et nous rentrons au camp fatigués et piqués car nous avons hélas, rejoints les moustiques. Nous espérions y échapper (après tout nous sommes fin Juillet…mais il semblerait qu’ils aient décidé de tenir encore un peu…) Alain passera la nuit à envoyer de petites bouffées toxiques d’insecticide à tout ce qui s’approchera de nous dans la nuit. Peine perdue, le lendemain, je suis couverte de boudiffles…
Une boudiffle (traduction en Français pour ceux qui ne connaissent pas encore ce terme provençal) est une cloque rouge et enflée qui grattouille affreusement, résultat des piqûres de la nuit.
J 11 : Nous partons tôt le lendemain car une belle étape nous attend pour rallier Juuma dans le parc national d’Oulanka.
Si la matinée a été assez belle, le temps s’est franchement gâté dans l’après-midi et nous avons dû bâcher sérieusement pour ne pas être trempés ni avoir froid car au fur et à mesure que nous montons la température baisse…


Nous sommes sortis des tranchées vertes de la Carélie, avec le recul c’est un peu l’impression que nous en gardons… une piste rectiligne avec de hautes murailles d’épicéas de chaque côté laissant parfois entrevoir à travers l’épais rideau d’arbres, un lac, immense comme une respiration.
L’espace commence à s’ouvrir et le ciel à s’étirer à l’ infini .Les rennes aussi sont devenus une réalité. Tout à coup il y en a partout. Ils surgissent de nulle part, l’instant d’avant il ne nous semblait pas avoir vu quelque chose sur la lande ou dans les fourrés mais la seconde qui suit, ils se matérialisent sur le bas-côté où ils restent tranquillement à brouter… sauf lorsqu’ils bondissent sous nos roues !



Un bond peut les amener au milieu de la route, il faut alors freiner en urgence et parfois s’arrêter complètement pour leur donner le temps de décider de quel côté de la route l’herbe est plus appétissante finalement. Et même si c’est un peu stressant, c’est magique de les voir apparaître et disparaître. Le temps d’ouvrir l’appareil photo…ils se sont déjà fondus dans la forêt mais le charme reste et il flotte sur la route comme le souvenir du paradis perdu…

La pluie a cessé lorsque nous atteignons le camp de base du circuit que nous comptons faire le lendemain :le Pienikarunkierros, le petit circuit de l’Ours.






La légende veut que les ouvriers aient mal lu les mesures confondant pouces et mètres (ce qui expliquerait les dimensions hors normes) mais la réalité est toute autre. Le pasteur qui voyait grand souhaitait offrir à ses ouailles une église pouvant accueillir la moitié d’entre eux lors des grands marchés car nombres de transactions et d’affaires se faisaient aussi à l’église avant ou après l’office. Donc tous les hommes de 15 à 60 ans remontèrent leurs manches et participèrent à la construction qui fut achevée en 3 ans. L’histoire ne dit pas si en dehors des grands rassemblements, les 1670 mètres de bancs étaient occupés par les fesses des ouailles mais l’église qui pouvait accueillir jusqu’à 5000 paroissiens a traversé les siècles pour nous impressionner. Elle est d’une incroyable beauté et nous sommes heureux de l’avoir mise sur notre route ;
Toujours sous le soleil nous avons poursuivi notre chemin sur la 73 jusqu’à Joensuu, la capitale de la Carélie du Nord. Le temps de faire un petit ravitaillement et de constater que là aussi la guerre d’hiver et la guerre de continuation contre l’Union Soviétique ont détruit tous les bâtiments anciens et nous repartons. Cela dit, c’est une belle ville, très dynamique et jeune et les immeubles de la reconstruction d’après-guerre dépassent rarement 4 étages. L’effet est très rassurant car cela donne des villes à dimension humaine.
Cela explique peut être en partie le faible taux de criminalité en Finlande. Des études ont démontré que l’agressivité des gens et donc la délinquance augmentait de manière significative avec la hauteur des immeubles… à méditer…
Quoi qu’il en soit c’est à Lieksa que nous avons décidé de faire étape et après Kuhmo sur la 912, nous bifurquons sur la 5071 pour longer le lac Pielinen en direction de Suomussalmi. C’est sur les berges de ce lac au beau milieu d’une pinède que nous posons la Puckette.
Un voisin de camping vient tout naturellement discuter (c’est l’effet Ural+Puckette) et nous apprenons au cours de la conversation qu’il est trompettiste et joue dans un ensemble de cuivres « Euphoria ». J’ai récupéré le programme du festival de cuivres de Lieksa à l’accueil et nous parlons musique un moment. Nous décidons de reprendre la moto et d’aller en ville écouter la « sérénade du soir ». L’unique bar de la rue dans laquelle se déroule le concert a été pris d'assaut et impossible de trouver 2 places pour s’asseoir et siroter un petit quelque chose en écoutant la musique. Tant pis, nous restons debout adossés à un réverbère à côté des musiciens. Les jeunes du coin ont eux aussi décidé de nous faire la sérénade et ils passent et repassent dans la rue avec leurs mobylettes aux pots trafiqués qui font un raffut de tous les diables et couvrent la musique à chacun de leurs passages. Personne ne bronche, (ils sont cools les Finlandais…) et nous trouverions tout ça presque comique s’ils ne nous perforaient pas les tympans à chaque fois. Ils finissent par aller polluer l’espace sonore ailleurs et nous rentrons au camp fatigués et piqués car nous avons hélas, rejoints les moustiques. Nous espérions y échapper (après tout nous sommes fin Juillet…mais il semblerait qu’ils aient décidé de tenir encore un peu…) Alain passera la nuit à envoyer de petites bouffées toxiques d’insecticide à tout ce qui s’approchera de nous dans la nuit. Peine perdue, le lendemain, je suis couverte de boudiffles…
Une boudiffle (traduction en Français pour ceux qui ne connaissent pas encore ce terme provençal) est une cloque rouge et enflée qui grattouille affreusement, résultat des piqûres de la nuit.
J 11 : Nous partons tôt le lendemain car une belle étape nous attend pour rallier Juuma dans le parc national d’Oulanka.
Si la matinée a été assez belle, le temps s’est franchement gâté dans l’après-midi et nous avons dû bâcher sérieusement pour ne pas être trempés ni avoir froid car au fur et à mesure que nous montons la température baisse…
Nous sommes sortis des tranchées vertes de la Carélie, avec le recul c’est un peu l’impression que nous en gardons… une piste rectiligne avec de hautes murailles d’épicéas de chaque côté laissant parfois entrevoir à travers l’épais rideau d’arbres, un lac, immense comme une respiration.
L’espace commence à s’ouvrir et le ciel à s’étirer à l’ infini .Les rennes aussi sont devenus une réalité. Tout à coup il y en a partout. Ils surgissent de nulle part, l’instant d’avant il ne nous semblait pas avoir vu quelque chose sur la lande ou dans les fourrés mais la seconde qui suit, ils se matérialisent sur le bas-côté où ils restent tranquillement à brouter… sauf lorsqu’ils bondissent sous nos roues !
Un bond peut les amener au milieu de la route, il faut alors freiner en urgence et parfois s’arrêter complètement pour leur donner le temps de décider de quel côté de la route l’herbe est plus appétissante finalement. Et même si c’est un peu stressant, c’est magique de les voir apparaître et disparaître. Le temps d’ouvrir l’appareil photo…ils se sont déjà fondus dans la forêt mais le charme reste et il flotte sur la route comme le souvenir du paradis perdu…
La pluie a cessé lorsque nous atteignons le camp de base du circuit que nous comptons faire le lendemain :le Pienikarunkierros, le petit circuit de l’Ours.


-
- Site Admin
- Messages : 36375
- Inscription : 30 juin 2007, 16:57
- Contact :
Re: Destination Laponie: au pays du Peuple du Soleil et du V
Excellent, les rennes, les routes bien droites - juste un peu de sauce quoi...et les explications de Caro sur les moustocs qui sont incomplètes mais cela ne nous regarde pas !...
Que du bonheur ces reportages qui se chevauchent et qui parlent de la même chose en des termes différents, je me régale. T'as eu aussi droit aux cloches...
On en a reparlé dimanche dernier lors de votre venue et nous étions contents de vous revoir : on se consolait un peu...
...et après un barbeuk le Gogo à la sieste !
Magnifique récit, j'attends que vous soyez encore plus haut...
Que du bonheur ces reportages qui se chevauchent et qui parlent de la même chose en des termes différents, je me régale. T'as eu aussi droit aux cloches...
On en a reparlé dimanche dernier lors de votre venue et nous étions contents de vous revoir : on se consolait un peu...
...et après un barbeuk le Gogo à la sieste !
Magnifique récit, j'attends que vous soyez encore plus haut...

http://www.est-motorcycles.fr/
Une ex-petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, maintenant inventeur, alchimiste.
J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Une ex-petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, maintenant inventeur, alchimiste.
J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.