C'est que j'attendais les Gogos, mais sans rendez-vous formel, d'où les accessoires de cuisine sur la table car je projetais une petit casse-croûte commun. En fait ils avaient dépassé Belfort sur la lancée de la Puckette plus lourde que la Laponette...Ce sera donc pour demain.
Désolé pour le réalisme anal, mais c'est bien la réalité : c'est ce qui m'est arrivé au camping dans lequel je pensais qu'il était équipé comme tous les camping européens...Bof' je m'en suis remis...
Cette première nuit "échelle 1" dans la Laponette a confirmé ce que j'avais ressenti lors de mon premier essai avec Souris. Je croyais que ce que je ressentais était dû à la présence de la p'tite famille (avec Caoua)...le groupe animal qui dort ensemble et qui engendre une atmosphère paisible. He bien non, cet engin style "œuf" a bien une sorte de pouvoir tranquillisant car lorsque j'y dors, j'y dors majoritairement comme un mort, en sommeil lent, là où l’activité cérébrale ralentit, c’est la période du sommeil profond ! Très peu de sommeil paradoxal. En fait c'est exactement comme si on prenait un somnifère mais sans les effets secondaires : magique.
Et toutes les nuits.
Comme je monte l'auvent, la porte n'est pas complètement fermée car le défaut de Laponette est la condensation. Je reviendrai sur les solutions trouvées et efficaces qui m'ont permis de régler cette question. Car une chose que l'on sait peu à cause de notre habitude au confort, c'est que l'hygrométrie nocturne change énormément en fonction des heures et des lieux : il n'y a donc pas de "solution globale" pour gérer la condensation, mais des petits trucs simples.
Le lendemain je prenais la route pour le nord est de la France, vers Wissembourg, où je devais retrouver les
Gogo.
Les effets néfastes du bras oscillant et ses silentblocs pourris de 2004 s'atténuaient - adaptation ? - mais je crois surtout que les gommards - les pneus neufs - commençaient à "prendre leur forme" en cœur. Donc la tenue de route s'améliorait au fur et à mesure des kilomètres.
Mais vers Obernai, tout près de là où je suis né, Babouchka m'a donné une grande joie...
ELLE A PASSé LE CAP DES 200000 kms (deux cent mille kilomètres) !
Je reviendrai sur cette question aussi.
J'étais très fier, d'autant que je peux dire de suite que durant tout le voyage, pas un hoquet, pas un problème, RIEN. Juste deux vidanges, un changement de pneu AR et 1 réglage de culbus, c'est tout. Et pourtant elle en a bavé...
Le temps de m'installer au camping - une demi heure tout monté - et voilà que les
Gogos arrivent !
Lui un peu cassé par la route - normal - et elle pétant le feu, canaille à tous les étages ! La Puckette tractée pénarde suivait gentillement.
J'étais content que nous allions cheminer un bout de route ensemble, le plus difficile sur le plan de la circulation : l'Allemagne, ses autoroutes et ses camions...
Depuis longtemps j'appréciais ce couple maintenant mythique, uni par l'amour, la simplicité et l'affabilité : les
Gogos ne savent jamais quoi faire pour rendre service. De plus ils sont simples, curieux et indépendants.
Je suis heureux.
Lui sort une bottle de whisky - un ancien pacte tenu... - qu'il a piqué dans une boutique spéciale ( preuve l'anneau de sécu

) En fait c'était un oubli de la caissière...dit-il...
On s'en est mis une petite rasade pénarde car depuis qu'on se côtoie un peu plus,
Gogo se met au whisky...bon reflexe mais le soir seulement !
Les deux camps sont installés, nous sommes tranquilles et nous dînons copieusement.
Caro, jamais inactive, répare une jupe...pendant que Gogo et moi discutons de la route et des bécanes.
Elle buvait de temps en temps sont p'tit coup de pinard...
C'est sur cette belle image que nous allons nous coucher bien sereins...