CHRIS 47 a écrit :Un truc pas cher avec des ouvriers bien payés, ça n'existe pas !
ok! mais les trucs fabriqués par des ouvriers sur-exploités qu'est-ce qui empêche les fournisseurs verreux de les vendre à différents tarifs suivant le pouvoir d'achat local, sans bien sur ne pas vendre à perte au tarif le plus bas mais se faire des "golden-glaouis" en multipliant les prix par X là où le client peut casquer.
ça fait le malheur des esclaves sous payés & ça détruit les emplois là où l'on peut encore casquer (pour l'instant, ça ne va pas continuer)
mais celui qui achète la moto à 400 balles ou la courroie à 3 balles, il n'a pas le choix !
ça fait le bonheur des multinationales & des banques en premier !
& si à notre niveau, en tant que consommateur, on essaie de peser sur la balance c'est très difficile de savoir si on engraisse des malhonnêtes ou si on rétribue un vrais travail !
le seul trucs où j'ai l’impression d'avoir un pouvoir, c'est quand j'achète & fait travailler le plus possible en local. (j'ai été commerçant & artisan)
C'est pour tout cela qu'il ne faut pas acheter ces saloperies.
Simple : comme ça le pognon n'engraisse personne et, de toutes façons, les besogneux seront exploités ailleurs...ils ne manqueront jamais de travail, c'est un autre problème.
Partout des robots obéissant à des ordinateurs prennent la place des hommes. Ils ne tombent guère malades, ils ne sont pas syndiqués, ils n'ont pas d'état d'âme ; la lutte est inégale. Dans une société menée par la compétition, la machine remplace l'homme, et l'homme n'a plus d'utilité. Il n'est même plus nécessaire d'exploiter les travailleurs ; il suffit de se passer d'eux. A l'exploitation à succédé l'exclusion. Comment imaginer que des sociétés puissent rester paisibles quand une foule d'hommes et de femmes s'entendent dire qu'ils sont de trop ? Avec la définition de l'homme que nous avons adopté, chacun devient lui-même au foyer du regard des autres : pour faire un homme, il faut des hommes. Aucun ne peut donc être de trop, toute élimination de l'un est une déperdition pour tous.
C'est pourquoi ces trucs à deux balles au bout de la longue vue de ma vie n'en feront jamais partie.
Y'a toujours des enfilés derrière les trucs bradés, qu'ils soient devant, derrière ou à côté. Et si je l'accepte, il faut alors que j'accepte d'être un jour enfilé à mon tour. Si je ne l'accepte pas, en plus de l'avarice, je souffre d'un orgueil immense.
Pas le but de ma vie...
Et surtout, cette politique psychologique de l'obsession du pas cher masque toutes les choses vendues à un prix raisonnable, choses conçues par des gens honnêtes - il y en a.
Et lorsqu'on a ce type de comportement en face d'un honnête homme, ben on passe tout simplement pour un con.
Si on est payé 500€ les 35 heures et qu'on travaille, lorsqu'un imbécile demande, avant de regarder le travail, si nous accepterions d'être payés 450€ pour le même travail, ce n'est pas un victoire.
C'est simplement une victoire de l'escroquerie.
Machinisme ou pas, une 125 à 400 balles justifie une escroquerie, surtout si on l'achète !
Dans ce cas je ne fais pas une affaire, je participe à une merde.
Ca m'empêche de voir le soleil...
C'est pourquoi je vomis sur la notion de
compétitivité : toujours faire plus, mais c'est toi qui doit faire plus, pas ceux qui encaissent.
Je les emmerde.