Un message de la part de l'association des Familles de Fusillés et Massacrés de la Résistance Française et de leurs Amis:
Madame, Monsieur, Cher(e) Ami(e)
1957 : la guerre froide bat son plein, O.T.A.N. contre Pacte de Varsovie.
L’état-major de l’OTAN sous commandement américain installé à Fontainebleau intègre dans ses rangs des officiers de la nouvelle armée allemande. Et c’est ainsi qu’à la fin de l’année 1956, le Général Speidel accède à un des plus hauts postes de l’OTAN, le commandement des forces terrestres centre-europe de l’OTAN.
La nouvelle fait l’effet d’une bombe en France où le général Speidel n’est pas un inconnu. Celui que certains veulent présenter comme un antihitlérien paradait en 1940 au côté d’Hitler sur les Champs Elysées. Il fut le chef d’Etat-major du général Von Stupnagel, commandant des troupes allemandes en France. A ce titre il a assumé des responsabilités dans la répression contre les Résistants, notamment à Paris et dans l’est de la France.
De tout l’échiquier politique, des voix, notamment d’anciens Résistants, s’élèvent contre cette nomination. Puis le 30 janvier 1958, 14 jeunes fils de Résistants fusillés par les nazis ou morts en déportation écrivent au Président de la République pour lui dire qu’ils sont prêts à servir leur pays mais en aucun cas sous les ordres du général Speidel. En quelques semaines le mouvement prend de l’ampleur et ils sont bientôt près de 150 à adopter la même position.
Dans tout le pays, un grand mouvement de solidarité s’organise, notamment lorsque les arrestations des premiers jeunes appelés commencent. 23 seront internés au cours des années 57 et 58.
Finalement, le Ministre de la Défense Nationale, Jacques Chaban-Delmas, propose un compromis. Après avoir rendu hommage au patriotisme de ces jeunes, il leur propose de servir outre-mer, échappant ainsi, directement ou indirectement, au commandement de Speidel. Libérés, les 23 jeunes effectueront leur service outre-mer, notamment en A.O.F.
C’est le récit de ce combat exemplaire, que quelques uns des jeunes ayant participé à ce mouvement, avec l’appui de l’ANFFMRF, vous présenterons sous forme d’une exposition complétée par un documentaire de René Vauthier « Un général revient » et d’un livre de Jean Claude Faipeur, l’un des jeunes emprisonnés, « Crime de fidélité »….
Nous avons le plaisir de vous inviter au vernissage de cette exposition qui se déroulera : Le mardi 29 Janvier 2013 de 15H à 16H30
94 rue Jean Pierre TIMBAUD 75011 PARIS
Comptant sur votre présence, nous vous prions de recevoir, Madame, Monsieur, Cher(e) Ami(e), nos sentiments les plus cordiaux.
Le Président
Georges DUFFAU-EPSTEIN
