Dimanche 31 mars ... :
Faux départ.
Pas encore prêt
1er avril:
Enfin parti! Et la date me plait bien.
Des préparatifs qui n'en finissaient plus ...
la peur de manquer qui vous fait emporter au dernier moment un tas de choses plus ou moins inutile que je jette en vrac dans un sac, un de plus!
Je n'ai pas d'autre choix que de poser ce sac sur le siège du side. Renée, ma compagne, me rejoint fin avril à Istanbul. J'ai donc 3 bonnes semaines pour trier et lacher
du lest et surtout lacher prise.
C'est donc lundi 1er avril aux aurores que je quitte mon petit village de Saint-Pancrasse. Les cloches de l'église sonnent midi... quand je prends la route. A 60 ans on ne se refait pas...
Retour prévu dans sept mois, cela me fait bizarre mais je suis serein.
Le parcours de la première journée est un peu contrarié. Le beau col du Mont-Cenis, que j'aime bien avec ses paysages accueillants et attachants est fermé (2083m).
En ce presque début de printemps la neige est encore abondante et, comme un plan B existe à proximité, la route n'est pas dégagée.
Le plan B c'est le tunnel du Fréjus. Mais pas question de m'enfermer dans ce boyau nauséabond, interminable et "dispendieux" comme disent les Québécois.
Ce sera donc par le col du Lautaret que se fera le passage vers l'Italie. Passage obligé à Bourg-d'Oisans donc, petite ville en fond de vallée menant à l'Alpe-d'Huez, Les 2 Alpes...
Pour l'anecdote, mon pote Laurent m'a prédit que je ne dépasserais pas Bourg d'Oisans avec mon Ural... Une petite photo s'imposait.
Belle montée jusqu'au Lautaret (2058 m) où, seule la route n'est pas enneigée. J'ai
l'impression de rentrer dans un congélateur. Mais rapidement la descente vers Briançon réchauffe l'atmosphère.
Puis remontée raide avec de beaux lacets vers Mongenèvre (1854m) et descente vers l'Italie.
Dans l'autre sens une file de camions ininterrompue monte vers la France. Je n'en ai croisé aucun en montant !? Font-ils des convois ??
La descente continue vers Suze, ça j'aime bien et j'en fabrique (de la gentiane
).
C'est là aussi que je rejoint l'itinéraire prévu par le col du Mt Cenis.
Si je suis trop long vous m'le dites
Direction Turin pour un bivouac près du lac d'Avignano. A une 20ne de kilomètres de Turin la région est trop habitée pour trouver un campement tranquille. Un coup de Map avec vue satellite et je repère un endroit possible pour un bivouac (la technologie a du bon).
1 nuit fraîche + 2 bols de soupe = 3 x relevé pour pisser
petit coup de pousse de la prostate également !
Ajouter à celà les aboiements + les cris réguliers de la volaille de la ferme voisine tout cela donne une mauvaise nuit...