LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...

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gogo rando
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...

Message par gogo rando »

Merci à toi Kamarad...ce fut un réel plaisir de partager quelques moments privilégiers dans cette Laponie grandiose, toi et ta Babouchka :wink: et moi et ma bestiole... :wink: en ce moment tout les images et souvenirs de ce voyage se "scellent" au plus profond de moi et me facilitent les épreuves du quotidien, la lecture silencieuse de ton périple me fait remonter en moi de nouveaux projets ! merci à toi mon frére !

la bise du jeunot :mrgreen:
berny03
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...

Message par berny03 »

très beau récit de ce fabuleux voyage que tu viens de faire en attendant le prochain ! :wink:

MERCI DAN.
berny et son OURAL , le BLACK PEARL
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lesrousses
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...

Message par lesrousses »

Merci
Tout ce que j'aime c'est immoral ou ça fait grossir. Coluche
La civilisation a commencé avec la distillation. William Faulkner. :wink:
En Irlande il n'y a pas d'étrangers, ils n'y a que des amis que l'on ne connais pas encore. (proverbe Irlandais)
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Marip
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...

Message par Marip »

ce que dit Dan me touche profondément, du côté de cette blessure "l'abandonite" que nous traînons tous je crois, les séparations, les abandons plus ou moins mal vécus et accumulés dans une vie et dont la cicatrice reste sensible... "travailler à compléter l'inachevé"voilà ce qui résume un objectif apaisant et lumineux.
Merci Dan
c'est pas parcequ'ils disent tous la même chose qu'ils ont raison
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Simone
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...

Message par Simone »

Quand nous étions à Jokkmokk, en Laponie, et que vous avez ouvert une bouteille de vin blanc venant d'Alsace, nous n'imaginions pas la portée qu'aurait pour vous ce voyage, en levant nos verres.
Vivre si intensément chaque moment et en tirer le substrat, nous décrire ce que vous ressentez, vos réflexions et votre cheminement...C'est un beau cadeau que vous nous faîtes.
Merci de tout cœur.
Simone et Dominique
creationsthor
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...

Message par creationsthor »

S'il n'y a pas eut beaucoup de "commentaires" de ma part lors de la narration de ce Voyage, je ne comprenais pas vraiment pourquoi l'envie ne m'en venais pas. Mais maintenant j'ai ressenti le Vide de l'inachevé, il restera à trouver ce qui manque vraiment pour le combler...Merci pour avoir permis par ces mots le début de la compréhension MERCI
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gecko
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...

Message par gecko »

J ai plus ou moins fais une de mes devises "....toujours prendre les choses sérieuses avec légéreté,et les choses légéres avec serieux..."
pouvant "blesser",je m abstiens de commenter....

Merci pour le "voyage"........
Dernière modification par gecko le 24 oct. 2014, 00:27, modifié 1 fois.
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Bardevitch

Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...

Message par Bardevitch »

Et bien oui, mon cher Gecko. Les commentaires qui viennent d'être postés sont à la hauteur du message philosophique. Pourrons-nous l'être en postant nous-mêmes nos sentiments ? Ce ne sont pas eux qui pourraient être en cause, mais notre manière de les exprimer. Dire ? Ne pas dire ? Le choix s'inspire de la vraie connaissance que nous avons de nous-même. S'il n'est pas sûr que la parole soit juste le silence est alors naturel, il laisse la place à la valeur de la relation que nous avons construite avec le narrateur. Il n'y a donc aucun vide, tout est rempli.
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...

Message par Est-Motorcycles »

Merci beaucoup de vos mots qui me touchent profondément.
Ils font ressortir trois pôles principaux qui créent en moi un espace de réflexion et je vous en suis reconnaissant.

- la participation silencieuse de tous ces "visiteurs" qui ne se sont pas manifestés mais qui étaient quelque part dans le side-car.
Nous sommes tous confrontés à des défis que représentent certaines réalités inhérentes à la vie. La solitude existentielle est une de ces réalités. Elle constitue un défi de taille, mais c'est notre réponse à ce défi qui fait de nous des êtres à part entière, séparés les uns des autres, ayant notre individualité propre. Notre solitude nous force à prendre en main notre vie, à porter la responsabilité de notre satisfaction au cours de notre existence. Alors on se tait sur le poids de trop de souffrances passées...en sachant que la seule solution, lorsque la relation qui se termine est appuyée sur l'évitement d'une réalité existentielle, c'est de se décider à confronter cette réalité.

- le fait d'être touché par la rupture avec un espace ou un être aimé.
L'importance de cet autre que je quitte ou qui me quitte... Il ou elle occupe une place centrale dans ma vie. En fait, si j'ai cet attachement, ce désir que la relation continue, c'est pour des raisons importantes...ce désir joue un rôle essentiel... il m'apparaît indispensable pour combler certains de mes besoins...il contribue à me soustraire à certaines responsabilités de mon existence ( ou à m'éviter quelques réalités de ma vie).
L'insatisfaction se manifeste par l'impression de ne pas avoir profité suffisamment de cette relation très puissante avec la Laponie... À d'autres moments, elle se traduit par l'impression de n'être pas suffisamment atteint par elle ou encore, de ne pas l'atteindre complètement. Souvent, c'est plus qu'une impression, c'est un constat : je me rends compte que je ne jouis pas totalement de ce qu'elle m'apporte. Parce que je suis pas encore assez réveillé.

- le sentiment d'inachevé profondément ressenti. Ce n'est pas seulement lors d'une séparation qu'on éprouve cette insatisfaction particulière qu'est ce sentiment d'incomplétude.
Lorsque la séparation commence à apparaître comme l'aboutissement inévitable à la relation, il n'est pas nécessaire de me résigner passivement. Je peux agir d'une façon qui m'évitera les regrets interminables d'une situation vouée à demeurer incomplète.
Pour cela, il me faut ...identifier l'importance que j'accorde vraiment à la Laponie ...compléter l'inachevé et ...faire face à ma peur de vivre cette séparation en cessant d'éviter cette réalité pour l'heure inéluctable.
Car ce qui m'a touché là-haut est indescriptible.

Par vos remarques les expressions se sont clarifiées, je me sentais moins seul.
Le débouché de ces réflexions ne se perd pas dans des affrontements intérieurs pénibles, grâce à vous, parce que j'ai pu m'exprimer d'une manière constructive et non centrifuge. Grâce à vos échos.
Avoir tenu compte de ce besoin d'expression en le prenant en charge complètement dans les différentes étapes de mon processus de communication est une façon concrète de m'assumer. Lorsque je m'ouvre ainsi, je m'épanouis en me montrant totalement moi-même : à la fois vulnérable et affirmatif de mes besoins. J'ose sortir de l'image protectrice que je m'étais bâtie pour me montrer authentique et vivre "au grand jour", en toute liberté, comme les saamis!
Image
Je ne veux et ne peux pas créer d'autres itinéraires futurs sans avoir cheminé dans ce triangle de réflexion. Après tant de voyages, je ne pourrai plus jamais retourner dans l'éphémère des grandes ballades touristiques, dans ces kits approximatifs, dans les options de routes ...car je perdrais le sens de l'âme recueillie là-haut.
Il m'est pour l'heure impossible de nouer une nouvelle aventure affective de cette envergure. J'aurai l'impression d'être en deuil. La Laponie serait encore dans mon coeur, dans mes pensées. Le souvenir sera triste, nostalgique ou encore amer. Je porterai tous les signes d'une relation non terminée : tristesse, dépression, l'impression qu'aucun autre lieu ne peut être à la hauteur. Certains vivent un tel deuil tout le reste de leur vie et ils crèvent dans la solitude d'un deuil perpétuel et secret.
Les transferts sont impossibles.
Quoi dire, à qui le dire, comment le dire tout en restant ouvert pendant ces expressions :
Continuer sur cette route de façon épanouissante n'est pas un choix accidentel ou isolé. C'est avant tout mon choix qui souhaite vivre ma vie le plus pleinement possible. Ça implique de demeurer ouvert à tout ce qui arrive et a un impact sur elle, en tâchant de le gérer et d'en profiter de la façon la plus satisfaisante possible.
On peut y parvenir si on est bien décidé à se connaître profondément dans sa façon d'être et dans ses besoins fondamentaux. Il faut aussi avoir le courage de s'autoriser à être pleinement ce que l'on est, à ses propres yeux , comme à ceux des interlocuteurs de la vie. Ça suppose enfin qu'on s'autorise à rechercher la satisfaction la plus complète possible.
Cette forme d'attitude nous aide à demeurer disponibles à nos besoins et à vraiment les prendre en charge. Par ce chemin, nous pouvons accéder à une vie de qualité dans laquelle nous jouissons d'une liberté de plus en plus grande.

https://www.youtube.com/watch?v=aPqKAuzo0tk
http://www.est-motorcycles.fr/
Une ex-petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, maintenant inventeur, alchimiste.
J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
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Discret
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...

Message par Discret »

Ce qui est dit ici me touche profondément .
Je me sens de moins en moins comme faisant partie de la société dans laquelle je vis .
Elle est beaucoup trop éloignée de mes valeurs qui sont l'amitié ,l'honnêteté et SURTOUT le respect des humains et de notre planète au sens large.
Peut être suis je déformé par ce que je vis au boulot au quotidien .Mais je ne crois plus à l'homme tel qu'il est actuellement
avec son individualisme et son pendant, son égoisme .
Je ne crois plus au savoir vivre et au savoir être des gens .Ils ne respectent plus rien,plus personne ,pas même leur petite personne.
Dans ces sujets si bien écrits par Dan et les autres,je retrouve ce en quoi je crois.
Je retrouve ici un partage et une humanité très rares ,qui n'existent quasi plus .
J'irai probablement un jour ,en retraite,dans ces pays du grand nord."retraite" sera à la fois la roue libre professionnelle ,mais aussi la mise en retrait de la vie
comme on le vivait dans le temps dans les monastères.
Lorsque je pars passer quelques jours sur Belle Ile,je me mets en retrait .Souvent,je ne sors de chez nous que pour prendre mon bateau et pour passer un long moment à la pêche ,seul en mer ou avec Cricri.
Si c'est l'hiver,souvent nous sortons nous balader à pied et marcher pendant des heures dans la lande .Cela permet de reprendre contact avec cette nature,à la fois rude et sauvage .Au retour,petit chocolat chaud et lecture au coin de la cheminée font passer d'agréables soirées hors de ce monde dans lequel je me sens de plus en plus étranger

Merci pour cette cure de vie ou de renaissance que je trouve dans ces pages
François alias Discret,
Transalp 1990 183 000kms+Ural T 1WD 2014 E-M,pont long 12000kms MERCI Dan,y a que toi qui aies le droit d'y toucher
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...

Message par Est-Motorcycles »

Discret a écrit :Ce qui est dit ici me touche profondément .
Je me sens de moins en moins comme faisant partie de la société dans laquelle je vis .
Elle est beaucoup trop éloignée de mes valeurs qui sont l'amitié ,l'honnêteté et SURTOUT le respect des humains et de notre planète au sens large.
Peut être suis je déformé par ce que je vis au boulot au quotidien .Mais je ne crois plus à l'homme tel qu'il est actuellement
avec son individualisme et son pendant, son égoisme .
Je ne crois plus au savoir vivre et au savoir être des gens .Ils ne respectent plus rien,plus personne ,pas même leur petite personne.
Dans ces sujets si bien écrits par Dan et les autres,je retrouve ce en quoi je crois.
Je retrouve ici un partage et une humanité très rares ,qui n'existent quasi plus .
J'irai probablement un jour ,en retraite,dans ces pays du grand nord."retraite" sera à la fois la roue libre professionnelle ,mais aussi la mise en retrait de la vie
comme on le vivait dans le temps dans les monastères.
Lorsque je pars passer quelques jours sur Belle Ile,je me mets en retrait .Souvent,je ne sors de chez nous que pour prendre mon bateau et pour passer un long moment à la pêche ,seul en mer ou avec Cricri.
Si c'est l'hiver,souvent nous sortons nous balader à pied et marcher pendant des heures dans la lande .Cela permet de reprendre contact avec cette nature,à la fois rude et sauvage .Au retour,petit chocolat chaud et lecture au coin de la cheminée font passer d'agréables soirées hors de ce monde dans lequel je me sens de plus en plus étranger

Merci pour cette cure de vie ou de renaissance que je trouve dans ces pages
Ton texte est très touchant, Discret.
Il est touchant et grave. J'aime beaucoup ta notion de "mise en retrait"...comme ta manière simple et profonde de dire ta tranche de vie actuelle.
Je fais mienne ces paroles de Philippe Chauché que je te dédie ce jour :

" Ma solitude m'avait mené là, dans un décalage propice, et j'étais comblé. Une telle endurance ne rayonne pas seulement de calme. Le malaise accompagnait chaque nouvelle vision. Je me disais : là où te mène la solitude, la joie s'égale à la détresse.
Tout un art la solitude ! Toute une joie la solitude !
Ce n'est pas tant de savoir l'amadouer, c'est de savoir s'y installer dans ses résonances, de savoir être en elle, délicieusement. Etre seul et habité "d'amitiés sélectives", être seul et multiple, être dans son corps démultiplié, être accordé à son temps et aux temps de quelques soyeuses vibrations. Nous sommes bien loin, et c'est heureux, de la solitude souffrante, de la solitude tremblante, mortifère, cancérigène, bref de toute cette prose lugubre qui domine.
Ma solitude me mène "dans un décalage propice " à mille aventures.
J'écris cette solitude nécessaire, joyeuse, lumineuse, et j'éprouve le monde.

Que mille oiseaux se posent sur ta joue."

Philippe Chauché.

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Marip
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...

Message par Marip »

Discret a écrit :Ce qui est dit ici me touche profondément .
Je me sens de moins en moins comme faisant partie de la société dans laquelle je vis .
Elle est beaucoup trop éloignée de mes valeurs qui sont l'amitié ,l'honnêteté et SURTOUT le respect des humains et de notre planète au sens large.
Peut être suis je déformé par ce que je vis au boulot au quotidien .Mais je ne crois plus à l'homme tel qu'il est actuellement
avec son individualisme et son pendant, son égoisme .
Je ne crois plus au savoir vivre et au savoir être des gens .Ils ne respectent plus rien,plus personne ,pas même leur petite personne.


Ces pensées de Discret rejoignent celles de pas mal de mes proches et j'ai du mal à admettre que l'Homme soit réduit à sa part négative.
Peut être suis je formatée par l'éducation, les courants de pensée qui flottent dans l'air etc, c'est fort possible mais je trouve plus confortable de considérer le beau chez l'Homme : ses possibilités de poésie, de génie, de générosité, d'humour, d'Amour...Je tends même à accepter que dans les même personnes soient réunies les côtés affreux et les côtés éblouissants. C'est effectivement tragique d'être confronté à la connerie, j'entends par là l'absence de conscience et de désir de changement.
Mais que fait-on du reste ? Je m'accroche à l'espoir. C'est vrai, c'est plus confortable !
c'est pas parcequ'ils disent tous la même chose qu'ils ont raison
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michel & nadou
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...

Message par michel & nadou »

Bardevitch a écrit :S'il n'est pas sûr que la parole soit juste le silence est alors naturel, il laisse la place à la valeur de la relation que nous avons construite avec le narrateur. Il n'y a donc aucun vide, tout est rempli.
Parfait, 100% avec ton propos, Bardé. Rien à ajouter.
Discret
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...

Message par Discret »

Merci Dan pour cette magnifique citation
François alias Discret,
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Re: LAPPLAND : ...une anatomie de l'errance et du silence...

Message par Est-Motorcycles »

Marip a écrit :Discret a écrit :Ce qui est dit ici me touche profondément .
Je me sens de moins en moins comme faisant partie de la société dans laquelle je vis .
Elle est beaucoup trop éloignée de mes valeurs qui sont l'amitié ,l'honnêteté et SURTOUT le respect des humains et de notre planète au sens large.
Peut être suis je déformé par ce que je vis au boulot au quotidien .Mais je ne crois plus à l'homme tel qu'il est actuellement
avec son individualisme et son pendant, son égoisme .
Je ne crois plus au savoir vivre et au savoir être des gens .Ils ne respectent plus rien,plus personne ,pas même leur petite personne.


Ces pensées de Discret rejoignent celles de pas mal de mes proches et j'ai du mal à admettre que l'Homme soit réduit à sa part négative.
Peut être suis je formatée par l'éducation, les courants de pensée qui flottent dans l'air etc, c'est fort possible mais je trouve plus confortable de considérer le beau chez l'Homme : ses possibilités de poésie, de génie, de générosité, d'humour, d'Amour...Je tends même à accepter que dans les même personnes soient réunies les côtés affreux et les côtés éblouissants. C'est effectivement tragique d'être confronté à la connerie, j'entends par là l'absence de conscience et de désir de changement.
Mais que fait-on du reste ? Je m'accroche à l'espoir. C'est vrai, c'est plus confortable !
Je ne pense pas que ces mots, dans la bouche de Discret, soient invalidants.
Pour le connaître un peu, enjoué et blagueur, il n'a pas la culture de l'oeil sombre cafardeux.
Il soulève des points et des interrogations qui dérangent et qui dépassent des limites. J'attendais cela quelque peu aussi et nous le développerons : décidément cette Laponie mène loin !
Pourquoi se sentir "seul" alors qu'on est uni à un être aimé ?
Tout va bien mais il existe pour quelques-uns un certain état intérieure rare que les Anciens nommaient "l'acédia"...
Aller, on va crever encore quelques tabous. Doudou mais sûr-sûr... :)
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J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
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