COMMENT PRENDRE SOIN DU CAPTEUR ELECTRONIQUE D'UNE URAL
L'allumage electronique des Ural "récentes" (après 2007) est trés fiable. Depuis que je suis concessionnaire, j'ai un fichier de réparation, d'entretien et de vente de Ural de plus de 463 personnes :
aucune n'est tombée en panne avec le CDI ni avec la bobine Ducati, aucune.
Sur l'ensemble de ces personnes, 6 ont pété leur capteur.
Lorsque l'allumage déconne sur un Ural récent (absence totale d'étincelle), il y a donc un probabilité énorme pour que cela soit le capteur.
Tant mieux d'ailleurs, car c'est une pièce pas trés chère et peu chiante à changer.
L'immense majorité des uralistes electronisés Ducati ne casse donc pas non plus ces capteurs, et l'ensemble de cette majorité totalise une moyenne de plus de 45000 kms.
Moi j'en ai plus de 100000 avec le même capteur.
Un capteur à effet Hall, c'est un bidule qui contient un aimant qui lui-même gère un petit microprocesseur, transformant les variations de l'aimantation en signal envoyé au CDI (central qui gère toute l'intelligence de l'allumage).
Ce capteur reçoit entre ses lèvres un rotor qui tourne avec l'arbre à cames et qui possède deux fentes, donnant ainsi une aimantation seulement lorsque les fentes sont en face du capteur : d'où signal envoyé au CDI et étincelle.
Mais le microprocesseur du capteur est alimenté par un courant, et c'est sur ce point qu'on peut agir pour le protéger.
On sent bien que s'il y a des fluctuations dans l'alimentation de ce courant, cela va mettre à mal le microprocesseur du capteur et engendrer sa mort.
Or voici quelles sont les sources de fluctuation de ce courant d'alimentation, d'où ce qu'il faut éviter de faire avec la Ural :
Avec ces précautions, le Migou dort...
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Ne jamais démarrer un Ural avec les phares (fluctuations dans les circuits electriques, même si ils sonjt apparemment indépendants, puisqu'on constate une baisse générale de l'éclairage lorsqu'on démarre phare allumé. Cette fluctuation dans l'alimantation abaisse aussi le niveau de jus qui alimante le capteur).
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Ne jamais redémarrer un Ural qui ne pète pas du premier coup avant que le moteur ne soit complètement arrêté. On l'entend d'ailleurs, ça craque au niveau du bendix de démarreur. Cela abîme en outre ce bendix et la couronne de démarreur.
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Ne jamais insister lorsqu'un Ural est froid et pète un peu à froid : je te dis pas ce qui se passe au niveau des bougies et les renvois de jus bizarre dans les bobines.. Prendre le temps de laisser chauffer son Ural.
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Ne jamais se servir du bouton d'arrêt d'urgence rouge (à droite du guidon) pour arrêter le Ural, cela crée des courant de rupture d'allumage et ce bouton n'est pas fait pour ça.
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Eviter de rouler à 8000 tours pendant 500 bornes au mois d'août avec une température de 40 à l'ombre (j'en connais qui le font).
Tout cela est dit dans le document que je remets à chaque acquéreur d'un Ural neuf.
De plus, je le dis plusieurs fois lors de la livraison.
Si c'est pas lu, c'est malus.
Si c'est pas entendu, c'est malus.
Sans ces précautions, vous excitez le Migou sur le capteur.

Si ça casse quand même avec ces précautions - c'est possible - c'est la faute à "pas de bol" et à l'électronique qui, dans ce genre de bidule, est aussi sûre qu'un nenette de 16 ans qui traverse la rue juste après avoir vue Brad Pitt sur le trottoir d'en face : c'est la faute à personne ou si, au Migou !
Dans ce cas ultime, boire un coup et commander un capteur, reprendre son traitement phase de départ.
En rentrant d'Alsace, je vous fait un reportage sur le changement d'un capteur.