J-25
Jeudi? c?est pluie ! la météo disait « beau sur Oslo » mais à 180 km ce n?est pas le cas. C?est donc traditionnellement sous l?eau que débute notre dernière étape. Direction Gertrudvegen, hameau microscopique où se trouve le concessionnaire Ural Norvégien. Vu le succès que nous avons eu tout au long du voyage, nous pensons qu?il appréciera une petite visite? Pour la première fois depuis le début du voyage nous branchons le GPS, incrédules, car nous avons du mal à croire qu?au milieu de nulle part nous allons trouver la concession. Après quelques vaines recherches et aidés par des voisins sympas mais pas très sûrs non plus, car à part un panneau « Ural Norge, 1,9 km » au bord de la route principale ,il n?y a absolument aucunes indications, nous finissons par échouer dans une ferme coquette, peinte en rouge avec un joli porche vert pour s?abriter de la pluie , entourée de vastes dépendances en bois dans lesquelles nous apercevons? des pneus de Ural. Encouragés par cette découverte, nous nous avançons vers un hangar où bien à l?abri nous découvrons ?1 Ural bleu nuit et c?est tout !Pas âme qui vive? Alain fait quelques photos et nous repartons sous la pluie.
De la route qui suit, je ne vous dirais rien car je n?ai rien vu. Ma visière embuée obstinément baissée pour entretenir une illusion de chaleur au moins au visage, je me tasse dans le side pour essayer de passer à travers les gouttes. En fin de matinée, c?est le déluge, l?eau s?accumule en épaisses couches sur la chaussée et nous nous abritons dans un Statoil en attendant que cela se calme un peu. Nous reprenons la route, il faut bien avancer et c?est lors d?une accalmie que je LE vois, broutant à l?orée du bois, pas le moins du monde effarouché par la circulation, pas très dense, cela dit. Mon premier élan, exactement comme notre peluche, le sweatshirt rayé avec le drapeau Norvégien en moins, avec le même gros nez mais un en vrai, un qui vit dans la forêt. Toute excitée et émue je fais signe à Alain qui fait illico demi tour. Lui aussi veut voir son élan ! Deuxième passage, IL est encore là mais Alain ne l?a pas vu, il faut quand même qu?il garde un ?il et demi rivé sur la route. Nouveau demi tour, et re passage. Et cette fois, toujours à la lisière du bois , Alain le voit aussi et en découvre un autre dans les taillis. Il faut dire qu?il a mis le paquet, il se traîne à 30 k/heure créant un bouchon derrière l?attelage, l??il aux aguets. C?est bon, nous pouvons rentrer en France, le contrat est rempli. Il était temps !C?est après avoir parcouru 4300 km et à seulement 40 km d?Oslo que nous les avons enfin vus , nos élans et ils ont une dégaine vraiment incroyable, ces animaux là. C?est boostés par cette rencontre que nous arrivons à Oslo où ?il fait beau. Nous posons la Puckette au camping Ekerberg situé sur une colline au Sud-Est d?Oslo. Vue imprenable sur la ville mais pas mal de bruit aussi.
Beaucoup de monde, même en cette fin de saison (le camping ferme la semaine suivante) et les sanitaires sont les moins propres que nous ayons fréquenté de tout notre séjour. Décidemment les grands camps ne sont pas ma tasse de thé?
Visite d?Oslo en solo. Je trottine gentiment à côté d?Alain (chose promise depuis la mémorable visite de Trondheim)où je lui avais fait faire un semi marathon?petit rappel pour ceux qui auraient sauté quelques étapes?Nous ne sommes pas très ville donc après avoir remonté la Johanstrasse, au moins celle là, nous dirigeons nos pas vers le port et Akke Brigge en particulier .Beau quartier d?anciens docks, réhabilité, redynamisé, relooké. Sympa, vraiment.
Un délicieux hamburger chez Fridays en terrasse mais sous les lampes à infra rouges, il faut ce qu?il faut? un grand tour sur les quais et puis s?en vont, nous récupérons l?Ural et hop ! repérage de la route pour rejoindre notre bateau le lendemain. Quelques passages de tunnels plus tard, repérer l?itinéraire n?était pas du luxe mais une sage précaution nous remontons là haut,sur la colline.