J42 Sochaczew (Pol) – Sochaczew 14/02/2
Hier soir déjà, Daniel m’avait envoyé les coordonnées d’un officiel Ural à Varsovie que j’ai, dès 6h30’, transmises à Silvak.
Je savais qu’il me faudrait attendre un peu avant de recevoir de ses nouvelles.
Au petit-déjeuner, je suis seul ; c’est peu dire que l’épidémie de la Covid et son cortège de mesures a fait des ravages dans le secteur de l’hôtellerie. Je me demande comment ils s’en sortent.
A 9h, Silvak arrive ; il a pu échanger avec le store Ural. A Varsovie, il n’y a qu’un magasin, un show- room, l’atelier est à Lamzo et c’est avec eux qu’il est en contact.
Le mécano Ural lui a demandé de tester les connexions des deux injecteurs et de voir s’il y a une différence… sauf, que j’ai déjà fait ce test hier et que je sais qu’à droite, il n’y a rien et qu’à gauche, on a 12v.
Mais,Silvak veut tellement se rendre utile, il veut suivre ce qu’on lui a conseillé que je me soumets volontiers à cette exigence. Et ne voilà-t-il pas qu’à droite, on a 12v aussi, ce matin !!??
Je rebranche la connectique sur l’injecteur droit que je sors de son logement, et moteur tournant, il débite parfaitement !
C’est une bonne et une mauvaise nouvelle ; la bonne, est que le moteur tourne sur ses deux cylindres, la mauvaise, est que je ne sais pas pourquoi ce n’était pas le cas hier ??
On bouge un peu les fils, on vérifie que la prise ne branle pas… tout est bien, le moteur tourne sans
à-coups.
Une panne aléatoire est ce qu’il y a de plus embêtant… .
Comme j’ai aussi besoin d’huile moteur, Silvak m’emmène chez un revendeur.
Durant le trajet, je cogite ; qu’est-ce qui est différent à droite par rapport à la gauche sur le moteur ?
Et là, s’additionnent des faits a priori sans lien ;
- Les corps d’injection gauche et droite, sont dans une position inversée, ce qui donne à droite une prise et ses deux fils en position basse et à deux mm des ailettes du cylindre ;
- Lorsque j’avais roulé les 100 premiers km après la pose des gros cylindres – pas d’origine, donc – j’avais eu une coupure moteur et à la lecture sur l’ordinateur, la cause était « un échauffement anormal » ;
- J’ai connu plusieurs coupures d’un des deux cylindres que j’ai attribuées à de l’eau dans l’essence… mais, était-ce le bon diagnostic ?
- Et si, cette prise était une sonde de température et que ses fils si proches des ailettes chauffaient à donner une information erronée ?
- Ces coupures d’un cylindre adviennent chaque fois après une longue étape…
J’en déduis qu’il y a de fortes chances que si j’isole ces fils de la chaleur directe émise par le cylindre, j’aurai résolu le problème.
Je m’en ouvre à Daniel qui, comme toujours répond présent, et ne trouve pas mon raisonnement idiot.
Silvak m’emmène chez lui, me montre ses nombreuses motos – sa femme et leur fils roulent aussi – et nous prenons un morceau de conduit en aluminium ainsi que du fil de fer et une paire de ciseaux ; de retour, je confectionne un écran en aluminium et le fixe entre les ailettes et la sonde ainsi que ses fils.
Ensuite, nous partons chercher l’huile commandée ce matin ; pas facile à trouver, comme j’ai pu l’écrire déjà.
Silvak est tout heureux, c’en est touchant ; il demande à une passante de nous prendre en photo devant le side, puis on se salue, je le remercie encore pour tous ses efforts et sa gentillesse et nous nous quittons.
Demain, je reprendrai la route en espérant que la source du mal a bien été identifiée et que mon bricolage sera efficace… je croise les doigts !
Demain, je devrais pouvoir atteindre Potsdam en Allemagne.
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