Le tracé général de l'itinéraire est fatal : Est de la France, Allemagne, nord de l'Allemagne et à partir de là 3 solutions:
- embarquement à Kiel pour arriver direct à Oslo : cher mais simple (environ 850? aller-retour avec side).
- passer par le pont qui relie l'Allemagne au Danemark : encore plus au nord, des bornes et pas donné non plus.
- embarquer à Puttegarden - 100 bornes de plus que Kiel - pour le sud du Danemark (45?) et aller à Copenhague en bécane ( 200 bornes de bonne route), pour ensuite embarquer pour Oslo (450? avec le side).
N'ayant jamais mis les pieds au Danemark, je voulais voir et c'est donc la troisième solution qui a été choisie.
Au petit matin donc, départ avec Babouchka prête. J'avais changé les pneus, fait les vidanges et réglé les culbus, c'est tout. Chargé comme une mule - plus de 100 kg de bagages - un premier café à Lapalice, à 100 bornes de chez moi :
Babouchka ne fait qu'une bouchée des 650 bornes pour arriver chez les Casques à Boulons :
Freibourg et ses mamelles généreuses desquelles sortent de la Pils les potes !
...t'endez les gars : une Maman qui se met comme ça au garde-à-vous avec d'entrée
deux binouzes - j'en demande toujours deux : la première pour le stress et la privation, la deuxième pour boire...ça va pas dans les mêmes cases dans la tête - z'en connaissez beaucoup ?
En plus qui, lorsqu'elle te pose les bocs, te frôle les narines avec son 110C
avec le sourire et un cul comme un arrière de side ? Hein ??
C'était bien parti...
Du coup, j'ai joué un petit air d'accordéon avec une serviette comme seules les Mamans casques-à-boulons savent plier (ça a fait pissé la serveuse dans son slibard...). Un air de Paris, genre Gabin, en chantant "t'as de beaux yeux tu sais..." : fortement recommandé pour la suite des évènements...la Maman trés impressionnée...
Au petit matin, j'ai pu prendre la main dans le sac le Coucou qui parlait avec un fort accent en hurlant qu'il était déjà 9h et que je devais prendre la route pour le nord de l'Allemagne, juste 880 bornes d'une traite bien sûr : on a un 1000 ou pas.
Là-bas, personne n'en a rien à foutre du coucou, ils ont l'habitude.
Sur la route en Allemagne, peu de choses extraordinaires. Les allemands roulent vite mais bien. C'est fluide, ça fonce et aucune agressivité. Je crois que cela tient au parc de bagnoles - j'y reviendrai.
Petit casse croûte avec les fameuses saucisses comme des bites d'ânes : d'enfer, tu en as pour ton pognon et en plus elles sont vachement bonnes !
Après ce gueuleton (merci Dan-le Dentard pour les dents !), cet enfoiré de Avon neuf qui me coupe la chambre à 120 plein pot en doublant un 30 tonnes (voir discussion sur les pneus) ! Un twist again en Allemagne sur l'autoroute comme rare dans ma vie.
Du coup, j'avais un heidenau en roue de secours pour le Grand Nord et je l'ai monté, en attendant de choper le concess Ural de Hannover pour un bon vieux pneu russe des plus classique (tué depuis car 5000 bornes mais sans souci) :
Aaaaaah ben l'Allemagne, avec leurs BM, leur Porche et leur superbes caisses, ils ont le fioul qu'il faut. Pas moins que ça à toutes les stations ! Babouchka ne se sent plus avec du 102 d'indice d'octane et je fonce à 130 vers Hannover. P'tin !
Dans une autre station, mais mais mais que vois-je ??????
Un Ranger pourrax sur une remorque !
L'engin pourri de chez pourri :
Le cauchemard du concess scrupuleux...
Ben le proprio va le retaper. Là-bas, ce genre de truc se négocie 800 roros...
Arrivé à Hannover enfin, un peu la tête dans le cul - cet enfoiré de 1000 fait quand même du bordel - je trouve non sans mal, dans la banlieue de Hannover, mon homologue Ural.
Et c'est pas triste.
Paumé dans une petite rue, un passage large de 1,60m : tu rentres le side au chausse-pied. Après 880 bornes, ce fut chaud.
...à suivre...