Papa...
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/!\ Ethique du forum, à lire avant de poster /!\
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- Est-Motorcycles
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Le jour où tu es parti, emporté par un AVC, j'étais loin de toi et je n'ai pas pu t'aider à la seconde où tu en avais besoin. Le temps d'arriver et tu étais déjà à la morgue, entouré des murs de béton glacés de cet hopital de Chartres.
De toi le bonheur de mon enfance a vécu des jours sans fins car tu es un ange, tu l'étais même déjà vivant !
Puis, lorsque tu es parti, l'océan de la vie est devenu plus inquiet car chaque vague, chaque clapoti de ma vie me faisait ressentir qu'il me manque cet ami irremplaçable : toi.
Ma détresse avait pris une telle ampleur...
La fête des Pères, Noël, ..., rien n'allait, rien ne te remplaçait et ce n'étaient pas les bons jours pour te trouver, car ils étaient inventés par d'autres que je n'ai pas choisi.
Toi le combattant, le faiseur de mes rêves, le travailleur acharné, l'amant de Maman, toujours là pour écouter, pour t'amuser, pour corriger avec douceur et droiture...tu es mon héros.
Et comment retrouver un héros dans les jours qui sont décidés par d'autres ?
Longtemps j'ai cherché un chemin plus court, plus simple, seul à seul, en silence...
Tu étais devenu une vérité abstraite, une douloureuse vérité, tu devenais sans visage !
Et pourtant, souvent au creux de mes nuits, sans plus te voir, te percevoir, sans plus t'entendre, tu m'attirais toujours.
Où t'en es-tu allé ?
Non pas pour savoir mais, pour te dire merci.
Parce que tu es la raison essentielle pour laquelle je me lève le matin, celle qui me donne la force de sourire lorsque j'ai envie de pleurer, tu es le coup de pied au cul lorsque je me laisse tomber.
Cette envie de me battre, elle vient de toi.
Alors je suis parti vers ce que tu as dû ressentir toi aussi pendant ton départ : la nuit.
Et pas une nuit comme les autres, justement une nuit durant laquelle tout les autres sont heureux et réunis, la nuit de Noël.
J'ai peur.
Alors comme tremplin j'ai déjà décidé de cheminer vers l'Est, vers notre graine... Une halte vers Roanne dans une ambiance que tu connais si bien et que tu m'as mis dans le sang...
...un lieu dans lequel on peut encore se nourrir des produits de là-bas tu sais, du Grand Est :
Transi de froid et empli de trouille - car je savais que je me dirigeais vers la nuit, seul, je me suis gavé avec ce qu'il faut !
Je sors, la nuit tombe, elle est glaciale, le side est recouvert de glace
Un verglas terrible s'installe mais je file, souvent en glissade, vers l'Est, encore et encore. Je commence à grelotter mais je me souviens de ton combat au Bois Le Prince dans l'Alsace profonde : huit jours et nuit en plein hiver sur le ventre d'un cheval creuvé... Je me moque de moi !
La route s'étire dans la nuit noire dans laquelle seulement la neige amène sa touche de lumière...c'est terrifiant de beauté.
Je ne sais plus combien de kilomètres j'ai fait ni jusqu'à quelle heure j'ai roulé. Ce dont je me souviens, c'est de cet instant d'une solitude totale dans lequel j'ai pu te rejoindre un instant.
Tu souris avec moi, tu pleures avec moi mais...tu espères plus que moi ! Il n'y a aucun doute, je ne t'ai jamais senti aussi près.
J'ai pu te dire ce que je ne t'ai pas dit, tu as effacé mes regrets.
Le bruit d'un renard furtif m'a réveillé puis je suis rentré.
Le soleil était sur la route et ta présence était immense.
Père, tu es un cristal, le cristal de mes espoirs naissants, comme ce métal qui se solidifie dans ses parties les plus pures en apportant par sa surfusion son gain de chaleur
J'ai trouvé une ligne pour te joindre.
A bientôt !
Le jour où tu es parti, emporté par un AVC, j'étais loin de toi et je n'ai pas pu t'aider à la seconde où tu en avais besoin. Le temps d'arriver et tu étais déjà à la morgue, entouré des murs de béton glacés de cet hopital de Chartres.
De toi le bonheur de mon enfance a vécu des jours sans fins car tu es un ange, tu l'étais même déjà vivant !
Puis, lorsque tu es parti, l'océan de la vie est devenu plus inquiet car chaque vague, chaque clapoti de ma vie me faisait ressentir qu'il me manque cet ami irremplaçable : toi.
Ma détresse avait pris une telle ampleur...
La fête des Pères, Noël, ..., rien n'allait, rien ne te remplaçait et ce n'étaient pas les bons jours pour te trouver, car ils étaient inventés par d'autres que je n'ai pas choisi.
Toi le combattant, le faiseur de mes rêves, le travailleur acharné, l'amant de Maman, toujours là pour écouter, pour t'amuser, pour corriger avec douceur et droiture...tu es mon héros.
Et comment retrouver un héros dans les jours qui sont décidés par d'autres ?
Longtemps j'ai cherché un chemin plus court, plus simple, seul à seul, en silence...
Tu étais devenu une vérité abstraite, une douloureuse vérité, tu devenais sans visage !
Et pourtant, souvent au creux de mes nuits, sans plus te voir, te percevoir, sans plus t'entendre, tu m'attirais toujours.
Où t'en es-tu allé ?
Non pas pour savoir mais, pour te dire merci.
Parce que tu es la raison essentielle pour laquelle je me lève le matin, celle qui me donne la force de sourire lorsque j'ai envie de pleurer, tu es le coup de pied au cul lorsque je me laisse tomber.
Cette envie de me battre, elle vient de toi.
Alors je suis parti vers ce que tu as dû ressentir toi aussi pendant ton départ : la nuit.
Et pas une nuit comme les autres, justement une nuit durant laquelle tout les autres sont heureux et réunis, la nuit de Noël.
J'ai peur.
Alors comme tremplin j'ai déjà décidé de cheminer vers l'Est, vers notre graine... Une halte vers Roanne dans une ambiance que tu connais si bien et que tu m'as mis dans le sang...
...un lieu dans lequel on peut encore se nourrir des produits de là-bas tu sais, du Grand Est :
Transi de froid et empli de trouille - car je savais que je me dirigeais vers la nuit, seul, je me suis gavé avec ce qu'il faut !
Je sors, la nuit tombe, elle est glaciale, le side est recouvert de glace
Un verglas terrible s'installe mais je file, souvent en glissade, vers l'Est, encore et encore. Je commence à grelotter mais je me souviens de ton combat au Bois Le Prince dans l'Alsace profonde : huit jours et nuit en plein hiver sur le ventre d'un cheval creuvé... Je me moque de moi !
La route s'étire dans la nuit noire dans laquelle seulement la neige amène sa touche de lumière...c'est terrifiant de beauté.
Je ne sais plus combien de kilomètres j'ai fait ni jusqu'à quelle heure j'ai roulé. Ce dont je me souviens, c'est de cet instant d'une solitude totale dans lequel j'ai pu te rejoindre un instant.
Tu souris avec moi, tu pleures avec moi mais...tu espères plus que moi ! Il n'y a aucun doute, je ne t'ai jamais senti aussi près.
J'ai pu te dire ce que je ne t'ai pas dit, tu as effacé mes regrets.
Le bruit d'un renard furtif m'a réveillé puis je suis rentré.
Le soleil était sur la route et ta présence était immense.
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A bientôt !
http://www.est-motorcycles.fr/
Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
Libérez tous les otages !
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Courage, allons !
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- geuledebois
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- Messages : 846
- Inscription : 19 mai 2010, 21:17
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Bel hommage en effet. Surtout en cette période propice aux réunions de famille et où au fil des années qui passent des places se libèrent autour de la table..................
Qu'ils nous manque nos chers disparus,d'où l'importance dans ce monde qui devient de plus en plus égoïste de dire à tous nos proches qu'on les aime, et partager le plus possible de moments inoubliables avec eux.
Merci à toi Dan.
Qu'ils nous manque nos chers disparus,d'où l'importance dans ce monde qui devient de plus en plus égoïste de dire à tous nos proches qu'on les aime, et partager le plus possible de moments inoubliables avec eux.
Merci à toi Dan.
- Christ'yam
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- Inscription : 24 nov. 2010, 14:46
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- lancelotc1
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