Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
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Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
quel plaisir de te lire.... A Bientôt.
Le gras est mon allié.
Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
C'est toujours un bonheur de suivre ces émouvantes aventures…Est-Motorcycles a écrit : ↑23 août 2022, 17:25C'est en fait lorsque j'ai pris la route le 22 juillet dernier que commençait la vraie canicule en France. Certes la chaleur était déjà assez soutenue, mais aux dires de ceux avec lesquels je gardais le contact, c'était encore supportable par rapport à ce que vous alliez subir. Comme les années précédentes me l'avaient appris, il était nécessaire de démarrer au petit matin lorsque le soleil était encore couché.
L'attelage était pourvu de ses pleins, de tous ses bagages ainsi que du nécessaire estimé pour envisager ce périple à peu près sereinement.
Les séparations d'avec mes aimés furent profondes et sensibles, moins faciles qu'à l'accoutumée. Il est vrai que l'on ne se rend jamais vraiment compte de ce qui va se passer ou de ce qui est susceptible d'arriver...Le poids de l'ensemble, les conditions routières et climatiques, mes 73 ans...
Durant les premiers dizaines de kilomètres, les images défilent dans une solitude mêlée à une sorte de crainte : ce passage n'est jamais vraiment agréable mais il va de soi...Quelques kilomètres plus loin et le premier café vers Lapalisse. Un vide mais un sas nécessaire.
La boîte aux lettres comme la maison à oiseaux, ainsi que d'autres petits détails, commencent à titiller le public qui observe l'air amusé et dubitatif... je ne suis pas près de m'en sortir...car au cours de ce voyage, que de questions, que de photos, de rires et de clins d'oeils !
Circulation encore raisonnable sur ces petites nationales qui mènent aux grands axes. Tout va bien mais les rayons du soleil commencent à chauffer sérieusement. Dans ces conditions, il est plus qu'important de tenter des arrêts au bord des cours d'eau et à l'ombre.
La halte du midi réunissait ces conditions : Verdun sur le Doubs en Saône-et-Loire réunissait au mieux ces conditions. Oh ce n'était pas parfait mais enfin une mini brise suivait les circonvolutions du fleuve et rafraîchissait les rives, d'autant que ces dernières étaient bordées d'arbres qui, à leur tour, diffusaient leur part de fraîcheur qu'ils pompaient dans la terre du bord de l'eau.
Durant ce voyage je ferai souvent ces types de détours pour trouver un plus de vie. L'expérience m'a montré que cela valait la peine pour le bonhomme mais surtout pour la mécanique.
De nombreux signes m'offraient des mimiques annonciatrices de la présence du miroir d'Alice... Et le premier ne tarda pas à poindre subtilement par l'histoire de Verdun-sur-le-Doubs.
Il était plus de 13 heures et voici ce que je vis :
Bon...ici il y a des dingues, je suis bien...
Direction la table, et quelle table !
Il est évident que je ne suis ni parti avec trop d'argent, ni parti pour me serrer la ceinture. J'avais faim mais faim de bon. La route sera longue d'ici ce soir, j'en profiter pour ingurgiter un peu de "lourd" : escargots de Bourgogne et friture...
Hop, au sortir de ce premier vrai repas qui se transformera bien vite en agape, le premier passage dans l'histoire du miroir d'Alice au Pays des Merveilles :
Juste pour dire, Madame Marguerite de Busseul, de l'époque, repose dans son caveau sous ce qui est aujourd'hui ce restaurant et son coeur est embaumé, reposant lui-même dans le tabernacle de l'église de Verdun à un kilomètre de là !
Là ça commence à décoiffer... car s'imagine-t-on les us et coutumes de cette époque ? Le patron religieux de la région décida donc, au XVI° siècle, d'ouvrir la poitrine d'une femme, de retirer son coeur et de l'embaumer !?...alors qu'on ne regardait jamais la cheville d'une femme ??
Je n'entrerai pas dans le détail de la discussion partagée avec le propriétaire du lieu mais croyez-moi, la cave y est bonne !
...à suivre...
SVP n'oubliez pas de citer !
Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Beaucoup d'émotion à lire et à voir ces premières images.Cathy a écrit : ↑24 août 2022, 14:36C'est toujours un bonheur de suivre ces émouvantes aventures…Est-Motorcycles a écrit : ↑23 août 2022, 17:25C'est en fait lorsque j'ai pris la route le 22 juillet dernier que commençait la vraie canicule en France. Certes la chaleur était déjà assez soutenue, mais aux dires de ceux avec lesquels je gardais le contact, c'était encore supportable par rapport à ce que vous alliez subir. Comme les années précédentes me l'avaient appris, il était nécessaire de démarrer au petit matin lorsque le soleil était encore couché.
L'attelage était pourvu de ses pleins, de tous ses bagages ainsi que du nécessaire estimé pour envisager ce périple à peu près sereinement.
Les séparations d'avec mes aimés furent profondes et sensibles, moins faciles qu'à l'accoutumée. Il est vrai que l'on ne se rend jamais vraiment compte de ce qui va se passer ou de ce qui est susceptible d'arriver...Le poids de l'ensemble, les conditions routières et climatiques, mes 73 ans...
Durant les premiers dizaines de kilomètres, les images défilent dans une solitude mêlée à une sorte de crainte : ce passage n'est jamais vraiment agréable mais il va de soi...Quelques kilomètres plus loin et le premier café vers Lapalisse. Un vide mais un sas nécessaire.
La boîte aux lettres comme la maison à oiseaux, ainsi que d'autres petits détails, commencent à titiller le public qui observe l'air amusé et dubitatif... je ne suis pas près de m'en sortir...car au cours de ce voyage, que de questions, que de photos, de rires et de clins d'oeils !
Circulation encore raisonnable sur ces petites nationales qui mènent aux grands axes. Tout va bien mais les rayons du soleil commencent à chauffer sérieusement. Dans ces conditions, il est plus qu'important de tenter des arrêts au bord des cours d'eau et à l'ombre.
La halte du midi réunissait ces conditions : Verdun sur le Doubs en Saône-et-Loire réunissait au mieux ces conditions. Oh ce n'était pas parfait mais enfin une mini brise suivait les circonvolutions du fleuve et rafraîchissait les rives, d'autant que ces dernières étaient bordées d'arbres qui, à leur tour, diffusaient leur part de fraîcheur qu'ils pompaient dans la terre du bord de l'eau.
Durant ce voyage je ferai souvent ces types de détours pour trouver un plus de vie. L'expérience m'a montré que cela valait la peine pour le bonhomme mais surtout pour la mécanique.
De nombreux signes m'offraient des mimiques annonciatrices de la présence du miroir d'Alice... Et le premier ne tarda pas à poindre subtilement par l'histoire de Verdun-sur-le-Doubs.
Il était plus de 13 heures et voici ce que je vis :
Bon...ici il y a des dingues, je suis bien...
Direction la table, et quelle table !
Il est évident que je ne suis ni parti avec trop d'argent, ni parti pour me serrer la ceinture. J'avais faim mais faim de bon. La route sera longue d'ici ce soir, j'en profiter pour ingurgiter un peu de "lourd" : escargots de Bourgogne et friture...
Hop, au sortir de ce premier vrai repas qui se transformera bien vite en agape, le premier passage dans l'histoire du miroir d'Alice au Pays des Merveilles :
Juste pour dire, Madame Marguerite de Busseul, de l'époque, repose dans son caveau sous ce qui est aujourd'hui ce restaurant et son coeur est embaumé, reposant lui-même dans le tabernacle de l'église de Verdun à un kilomètre de là !
Là ça commence à décoiffer... car s'imagine-t-on les us et coutumes de cette époque ? Le patron religieux de la région décida donc, au XVI° siècle, d'ouvrir la poitrine d'une femme, de retirer son coeur et de l'embaumer !?...alors qu'on ne regardait jamais la cheville d'une femme ??
Je n'entrerai pas dans le détail de la discussion partagée avec le propriétaire du lieu mais croyez-moi, la cave y est bonne !
...à suivre...
SVP n'oubliez pas de citer !
Un temps où l'absence magnifie le retour Sim
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Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Merci, j'espère que vous vous portez tous bien.
La chaleur écrasante de l'après-midi, prévue, m'imposait son rythme particulier : 70 km/h maximum, arrêt toutes les heures et pas d'ouverture de la poignée de gaz au delà de la moitié, jamais.
Je teste de plus un nouvel additif que j'ai placé dans l'huile et qui est étudié pour ces circonstances dans les moteurs à refroidissement par air. Très convainquant mais délicat à utiliser - le partage de l'info se fera d'une manière parcimonieuse et personnelle car mal employé cet additif est capable de fiche en l'air un moteur rapido...
...arrivée sans encombre à la première étape du soir : un simple gîte chez l'habitant dans la campagne du côté de Belfort. J'étais heureux d'avoir cheminé plus de kilomètres le matin et moins l'après-midi, car dans ces circonstances, je couvre plutôt 2/3 le matin et le reste l'après-midi.
Repas perso et frugal le soir, pas de restaurant à cause des sous, uniquement des victuailles tirées de ma cuisine (derrière mon siège). Pain, thon, tomates et fruits, pas d'alcool...impeccable.
Reposait là une vieille piscine, mais je n'aime pas l'eau comme ça...Cependant l'apport de fraîcheur est significativement apprécié.
Coucher tôt et levé à 5 h du matin. Pas un pékin, tout le monde dort et mes mouvements se font sur la pointe des pieds en retenant mon souffle. Seuls quelques chats gambadent au point du jour...
Le proprio m'avait tout préparé et, belle surprise, sur les coups de 6h00 le voici qui entre dans la salle à manger en silence. Sans un mot il me tend des croissants chauds cherchés à l'instant à la boulangerie du village. Il me tape sur l'épaule et me fait un clin d'oeil avec un doigt sur sa bouche...
Voilà qui donne du jus pour la route ! Il existe de belles personnes...même si nous avions passé un bon moment à discuter autour de la Laponette : il me pensait fou de monter là-haut avec un tel attelage tout en me répétant qu'il manquait à ce monde ce genre de lubie...
La nationale qui passe par Belfort pour monter en Alsace n'est pas si désagréable que l'on pourrait se l'imaginer. Bon, le week-end commençait...
J'avais un rendez-vous vital avec une assiette de cervelas à Barr, village où mon Grand-Père se rendait avec moi dans ma jeunesse...
Barr, superbe village, peu connu des touristes, est l’un de mes coups de foudre à l'est de la France. Son centre historique, remarquablement préservé, possède un grand nombre de belles maisons à colombages. De plus, Barr est encore peu fréquentée, ce qui rend la ville d’autant plus agréable.
J'étais heureux d'être déjà arrivé jusque là car en effet, je ne me suis fixé aucun but arrêté et surtout, mais surtout pas "ce soir là"...ou "aujourd'hui 450 kils"...Houlaaaa c'est fini, ce genre de chiasse. Vitesse et ambiance du Grand Vieux...
Crémant d'Alsace en apéro, l'attelage garé dans un coin à l'ombre...chaque moment me rappelait la douce chaleur de grands parents si vitaux pour un enfant. Je croyais les croiser à chaque coin de rue, j'entendais leur voix comme s'ils étaient là ! A l'approche du cervelas alsacien j'ai cru m'évanouir de bonheur. Les images environnantes, les odeurs de mon enfance toujours aussi profondément encrées...faisaient ressortir sans aucun effort un bonheur peu descriptible et ne pouvant se montrer que dans ces conditions.
J'appelle cela de vifs souvenirs qui sorte de la boîte à malice d'Alice qui me fait traverser une deuxième fois le miroir du temps.
Dans ces moments sacrés pour moi, si on me sort un raisonnement logique à la con, mes poils se hérissent, je ne supporte pas d'être ramené au raz des pâquerettes : c'est l'équivalent d'un coït interrompu et à mon âge, ça énerve...
Quelle quiétude...un vieil alsacien passant par là et voyant le cervelas me jette un clin d'oeil...le bonheur est complet. Et durable...
Cette salade suffit à mon bonheur mais, demain je vous raconterai la sieste très spéciale qui fut consommée là...
...à suivre...
La chaleur écrasante de l'après-midi, prévue, m'imposait son rythme particulier : 70 km/h maximum, arrêt toutes les heures et pas d'ouverture de la poignée de gaz au delà de la moitié, jamais.
Je teste de plus un nouvel additif que j'ai placé dans l'huile et qui est étudié pour ces circonstances dans les moteurs à refroidissement par air. Très convainquant mais délicat à utiliser - le partage de l'info se fera d'une manière parcimonieuse et personnelle car mal employé cet additif est capable de fiche en l'air un moteur rapido...
...arrivée sans encombre à la première étape du soir : un simple gîte chez l'habitant dans la campagne du côté de Belfort. J'étais heureux d'avoir cheminé plus de kilomètres le matin et moins l'après-midi, car dans ces circonstances, je couvre plutôt 2/3 le matin et le reste l'après-midi.
Repas perso et frugal le soir, pas de restaurant à cause des sous, uniquement des victuailles tirées de ma cuisine (derrière mon siège). Pain, thon, tomates et fruits, pas d'alcool...impeccable.
Reposait là une vieille piscine, mais je n'aime pas l'eau comme ça...Cependant l'apport de fraîcheur est significativement apprécié.
Coucher tôt et levé à 5 h du matin. Pas un pékin, tout le monde dort et mes mouvements se font sur la pointe des pieds en retenant mon souffle. Seuls quelques chats gambadent au point du jour...
Le proprio m'avait tout préparé et, belle surprise, sur les coups de 6h00 le voici qui entre dans la salle à manger en silence. Sans un mot il me tend des croissants chauds cherchés à l'instant à la boulangerie du village. Il me tape sur l'épaule et me fait un clin d'oeil avec un doigt sur sa bouche...
Voilà qui donne du jus pour la route ! Il existe de belles personnes...même si nous avions passé un bon moment à discuter autour de la Laponette : il me pensait fou de monter là-haut avec un tel attelage tout en me répétant qu'il manquait à ce monde ce genre de lubie...
La nationale qui passe par Belfort pour monter en Alsace n'est pas si désagréable que l'on pourrait se l'imaginer. Bon, le week-end commençait...
J'avais un rendez-vous vital avec une assiette de cervelas à Barr, village où mon Grand-Père se rendait avec moi dans ma jeunesse...
Barr, superbe village, peu connu des touristes, est l’un de mes coups de foudre à l'est de la France. Son centre historique, remarquablement préservé, possède un grand nombre de belles maisons à colombages. De plus, Barr est encore peu fréquentée, ce qui rend la ville d’autant plus agréable.
J'étais heureux d'être déjà arrivé jusque là car en effet, je ne me suis fixé aucun but arrêté et surtout, mais surtout pas "ce soir là"...ou "aujourd'hui 450 kils"...Houlaaaa c'est fini, ce genre de chiasse. Vitesse et ambiance du Grand Vieux...
Crémant d'Alsace en apéro, l'attelage garé dans un coin à l'ombre...chaque moment me rappelait la douce chaleur de grands parents si vitaux pour un enfant. Je croyais les croiser à chaque coin de rue, j'entendais leur voix comme s'ils étaient là ! A l'approche du cervelas alsacien j'ai cru m'évanouir de bonheur. Les images environnantes, les odeurs de mon enfance toujours aussi profondément encrées...faisaient ressortir sans aucun effort un bonheur peu descriptible et ne pouvant se montrer que dans ces conditions.
J'appelle cela de vifs souvenirs qui sorte de la boîte à malice d'Alice qui me fait traverser une deuxième fois le miroir du temps.
Dans ces moments sacrés pour moi, si on me sort un raisonnement logique à la con, mes poils se hérissent, je ne supporte pas d'être ramené au raz des pâquerettes : c'est l'équivalent d'un coït interrompu et à mon âge, ça énerve...
Quelle quiétude...un vieil alsacien passant par là et voyant le cervelas me jette un clin d'oeil...le bonheur est complet. Et durable...
Cette salade suffit à mon bonheur mais, demain je vous raconterai la sieste très spéciale qui fut consommée là...
...à suivre...
http://www.est-motorcycles.fr/
Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
Libérez tous les otages !
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Courage, allons !
Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
Libérez tous les otages !
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Courage, allons !
Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Tudju cette salade de cervelasEst-Motorcycles a écrit : ↑24 août 2022, 17:55Merci, j'espère que vous vous portez tous bien.
La chaleur écrasante de l'après-midi, prévue, m'imposait son rythme particulier : 70 km/h maximum, arrêt toutes les heures et pas d'ouverture de la poignée de gaz au delà de la moitié, jamais.
Je teste de plus un nouvel additif que j'ai placé dans l'huile et qui est étudié pour ces circonstances dans les moteurs à refroidissement par air. Très convainquant mais délicat à utiliser - le partage de l'info se fera d'une manière parcimonieuse et personnelle car mal employé cet additif est capable de fiche en l'air un moteur rapido...
...arrivée sans encombre à la première étape du soir : un simple gîte chez l'habitant dans la campagne du côté de Belfort. J'étais heureux d'avoir cheminé plus de kilomètres le matin et moins l'après-midi, car dans ces circonstances, je couvre plutôt 2/3 le matin et le reste l'après-midi.
Repas perso et frugal le soir, pas de restaurant à cause des sous, uniquement des victuailles tirées de ma cuisine (derrière mon siège). Pain, thon, tomates et fruits, pas d'alcool...impeccable.
Reposait là une vieille piscine, mais je n'aime pas l'eau comme ça...Cependant l'apport de fraîcheur est significativement apprécié.
Coucher tôt et levé à 5 h du matin. Pas un pékin, tout le monde dort et mes mouvements se font sur la pointe des pieds en retenant mon souffle. Seuls quelques chats gambadent au point du jour...
Le proprio m'avait tout préparé et, belle surprise, sur les coups de 6h00 le voici qui entre dans la salle à manger en silence. Sans un mot il me tend des croissants chauds cherchés à l'instant à la boulangerie du village. Il me tape sur l'épaule et me fait un clin d'oeil avec un doigt sur sa bouche...
Voilà qui donne du jus pour la route ! Il existe de belles personnes...même si nous avions passé un bon moment à discuter autour de la Laponette : il me pensait fou de monter là-haut avec un tel attelage tout en me répétant qu'il manquait à ce monde ce genre de lubie...
La nationale qui passe par Belfort pour monter en Alsace n'est pas si désagréable que l'on pourrait se l'imaginer. Bon, le week-end commençait...
J'avais un rendez-vous vital avec une assiette de cervelas à Barr, village où mon Grand-Père se rendait avec moi dans ma jeunesse...
Barr, superbe village, peu connu des touristes, est l’un de mes coups de foudre à l'est de la France. Son centre historique, remarquablement préservé, possède un grand nombre de belles maisons à colombages. De plus, Barr est encore peu fréquentée, ce qui rend la ville d’autant plus agréable.
J'étais heureux d'être déjà arrivé jusque là car en effet, je ne me suis fixé aucun but arrêté et surtout, mais surtout pas "ce soir là"...ou "aujourd'hui 450 kils"...Houlaaaa c'est fini, ce genre de chiasse. Vitesse et ambiance du Grand Vieux...
Crémant d'Alsace en apéro, l'attelage garé dans un coin à l'ombre...chaque moment me rappelait la douce chaleur de grands parents si vitaux pour un enfant. Je croyais les croiser à chaque coin de rue, j'entendais leur voix comme s'ils étaient là ! A l'approche du cervelas alsacien j'ai cru m'évanouir de bonheur. Les images environnantes, les odeurs de mon enfance toujours aussi profondément encrées...faisaient ressortir sans aucun effort un bonheur peu descriptible et ne pouvant se montrer que dans ces conditions.
J'appelle cela de vifs souvenirs qui sorte de la boîte à malice d'Alice qui me fait traverser une deuxième fois le miroir du temps.
Dans ces moments sacrés pour moi, si on me sort un raisonnement logique à la con, mes poils se hérissent, je ne supporte pas d'être ramené au raz des pâquerettes : c'est l'équivalent d'un coït interrompu et à mon âge, ça énerve...
Quelle quiétude...un vieil alsacien passant par là et voyant le cervelas me jette un clin d'oeil...le bonheur est complet. Et durable...
Cette salade suffit à mon bonheur mais, demain je vous raconterai la sieste très spéciale qui fut consommée là...
...à suivre...
Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
quel plaisir ces clichés de l'Alsace ! les souvenirs remontent...et aussi les odeurs !SamFz a écrit : ↑24 août 2022, 18:40Tudju cette salade de cervelasEst-Motorcycles a écrit : ↑24 août 2022, 17:55Merci, j'espère que vous vous portez tous bien.
La chaleur écrasante de l'après-midi, prévue, m'imposait son rythme particulier : 70 km/h maximum, arrêt toutes les heures et pas d'ouverture de la poignée de gaz au delà de la moitié, jamais.
Je teste de plus un nouvel additif que j'ai placé dans l'huile et qui est étudié pour ces circonstances dans les moteurs à refroidissement par air. Très convainquant mais délicat à utiliser - le partage de l'info se fera d'une manière parcimonieuse et personnelle car mal employé cet additif est capable de fiche en l'air un moteur rapido...
...arrivée sans encombre à la première étape du soir : un simple gîte chez l'habitant dans la campagne du côté de Belfort. J'étais heureux d'avoir cheminé plus de kilomètres le matin et moins l'après-midi, car dans ces circonstances, je couvre plutôt 2/3 le matin et le reste l'après-midi.
Repas perso et frugal le soir, pas de restaurant à cause des sous, uniquement des victuailles tirées de ma cuisine (derrière mon siège). Pain, thon, tomates et fruits, pas d'alcool...impeccable.
Reposait là une vieille piscine, mais je n'aime pas l'eau comme ça...Cependant l'apport de fraîcheur est significativement apprécié.
Coucher tôt et levé à 5 h du matin. Pas un pékin, tout le monde dort et mes mouvements se font sur la pointe des pieds en retenant mon souffle. Seuls quelques chats gambadent au point du jour...
Le proprio m'avait tout préparé et, belle surprise, sur les coups de 6h00 le voici qui entre dans la salle à manger en silence. Sans un mot il me tend des croissants chauds cherchés à l'instant à la boulangerie du village. Il me tape sur l'épaule et me fait un clin d'oeil avec un doigt sur sa bouche...
Voilà qui donne du jus pour la route ! Il existe de belles personnes...même si nous avions passé un bon moment à discuter autour de la Laponette : il me pensait fou de monter là-haut avec un tel attelage tout en me répétant qu'il manquait à ce monde ce genre de lubie...
La nationale qui passe par Belfort pour monter en Alsace n'est pas si désagréable que l'on pourrait se l'imaginer. Bon, le week-end commençait...
J'avais un rendez-vous vital avec une assiette de cervelas à Barr, village où mon Grand-Père se rendait avec moi dans ma jeunesse...
Barr, superbe village, peu connu des touristes, est l’un de mes coups de foudre à l'est de la France. Son centre historique, remarquablement préservé, possède un grand nombre de belles maisons à colombages. De plus, Barr est encore peu fréquentée, ce qui rend la ville d’autant plus agréable.
J'étais heureux d'être déjà arrivé jusque là car en effet, je ne me suis fixé aucun but arrêté et surtout, mais surtout pas "ce soir là"...ou "aujourd'hui 450 kils"...Houlaaaa c'est fini, ce genre de chiasse. Vitesse et ambiance du Grand Vieux...
Crémant d'Alsace en apéro, l'attelage garé dans un coin à l'ombre...chaque moment me rappelait la douce chaleur de grands parents si vitaux pour un enfant. Je croyais les croiser à chaque coin de rue, j'entendais leur voix comme s'ils étaient là ! A l'approche du cervelas alsacien j'ai cru m'évanouir de bonheur. Les images environnantes, les odeurs de mon enfance toujours aussi profondément encrées...faisaient ressortir sans aucun effort un bonheur peu descriptible et ne pouvant se montrer que dans ces conditions.
J'appelle cela de vifs souvenirs qui sorte de la boîte à malice d'Alice qui me fait traverser une deuxième fois le miroir du temps.
Dans ces moments sacrés pour moi, si on me sort un raisonnement logique à la con, mes poils se hérissent, je ne supporte pas d'être ramené au raz des pâquerettes : c'est l'équivalent d'un coït interrompu et à mon âge, ça énerve...
Quelle quiétude...un vieil alsacien passant par là et voyant le cervelas me jette un clin d'oeil...le bonheur est complet. Et durable...
Cette salade suffit à mon bonheur mais, demain je vous raconterai la sieste très spéciale qui fut consommée là...
...à suivre...
Merci pour ce partage.
c'est pas parcequ'ils disent tous la même chose qu'ils ont raison
Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
kopfertami!!!!!!!!!!!!!Marip a écrit : ↑24 août 2022, 23:49quel plaisir ces clichés de l'Alsace ! les souvenirs remontent...et aussi les odeurs !SamFz a écrit : ↑24 août 2022, 18:40Tudju cette salade de cervelasEst-Motorcycles a écrit : ↑24 août 2022, 17:55Merci, j'espère que vous vous portez tous bien.
La chaleur écrasante de l'après-midi, prévue, m'imposait son rythme particulier : 70 km/h maximum, arrêt toutes les heures et pas d'ouverture de la poignée de gaz au delà de la moitié, jamais.
Je teste de plus un nouvel additif que j'ai placé dans l'huile et qui est étudié pour ces circonstances dans les moteurs à refroidissement par air. Très convainquant mais délicat à utiliser - le partage de l'info se fera d'une manière parcimonieuse et personnelle car mal employé cet additif est capable de fiche en l'air un moteur rapido...
...arrivée sans encombre à la première étape du soir : un simple gîte chez l'habitant dans la campagne du côté de Belfort. J'étais heureux d'avoir cheminé plus de kilomètres le matin et moins l'après-midi, car dans ces circonstances, je couvre plutôt 2/3 le matin et le reste l'après-midi.
Repas perso et frugal le soir, pas de restaurant à cause des sous, uniquement des victuailles tirées de ma cuisine (derrière mon siège). Pain, thon, tomates et fruits, pas d'alcool...impeccable.
Reposait là une vieille piscine, mais je n'aime pas l'eau comme ça...Cependant l'apport de fraîcheur est significativement apprécié.
Coucher tôt et levé à 5 h du matin. Pas un pékin, tout le monde dort et mes mouvements se font sur la pointe des pieds en retenant mon souffle. Seuls quelques chats gambadent au point du jour...
Le proprio m'avait tout préparé et, belle surprise, sur les coups de 6h00 le voici qui entre dans la salle à manger en silence. Sans un mot il me tend des croissants chauds cherchés à l'instant à la boulangerie du village. Il me tape sur l'épaule et me fait un clin d'oeil avec un doigt sur sa bouche...
Voilà qui donne du jus pour la route ! Il existe de belles personnes...même si nous avions passé un bon moment à discuter autour de la Laponette : il me pensait fou de monter là-haut avec un tel attelage tout en me répétant qu'il manquait à ce monde ce genre de lubie...
La nationale qui passe par Belfort pour monter en Alsace n'est pas si désagréable que l'on pourrait se l'imaginer. Bon, le week-end commençait...
J'avais un rendez-vous vital avec une assiette de cervelas à Barr, village où mon Grand-Père se rendait avec moi dans ma jeunesse...
Barr, superbe village, peu connu des touristes, est l’un de mes coups de foudre à l'est de la France. Son centre historique, remarquablement préservé, possède un grand nombre de belles maisons à colombages. De plus, Barr est encore peu fréquentée, ce qui rend la ville d’autant plus agréable.
J'étais heureux d'être déjà arrivé jusque là car en effet, je ne me suis fixé aucun but arrêté et surtout, mais surtout pas "ce soir là"...ou "aujourd'hui 450 kils"...Houlaaaa c'est fini, ce genre de chiasse. Vitesse et ambiance du Grand Vieux...
Crémant d'Alsace en apéro, l'attelage garé dans un coin à l'ombre...chaque moment me rappelait la douce chaleur de grands parents si vitaux pour un enfant. Je croyais les croiser à chaque coin de rue, j'entendais leur voix comme s'ils étaient là ! A l'approche du cervelas alsacien j'ai cru m'évanouir de bonheur. Les images environnantes, les odeurs de mon enfance toujours aussi profondément encrées...faisaient ressortir sans aucun effort un bonheur peu descriptible et ne pouvant se montrer que dans ces conditions.
J'appelle cela de vifs souvenirs qui sorte de la boîte à malice d'Alice qui me fait traverser une deuxième fois le miroir du temps.
Dans ces moments sacrés pour moi, si on me sort un raisonnement logique à la con, mes poils se hérissent, je ne supporte pas d'être ramené au raz des pâquerettes : c'est l'équivalent d'un coït interrompu et à mon âge, ça énerve...
Quelle quiétude...un vieil alsacien passant par là et voyant le cervelas me jette un clin d'oeil...le bonheur est complet. Et durable...
Cette salade suffit à mon bonheur mais, demain je vous raconterai la sieste très spéciale qui fut consommée là...
...à suivre...
Merci pour ce partage.
hôpplââââaa, même le dorpseckel ou le hans de schnokelock, connaissent BARR dans le Grand EST et sa fameuse course de côte!!
https://www.youtube.com/watch?v=TigS-VnYnfc
Bonne route Dan!
FRED, dept 54, et "black sport's globe trotter"
Une fois le lion mort, il ne manque pas de braves pour lui arracher la crinière!
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Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
ACH !! A partir de 9'12" les anciennes ! Ca déchire bien...merci Fred ! La chanson de Hans de schnokelock est aussi pratiquée chez nous et des moustiques, j'en reviens !fbeurne a écrit : ↑25 août 2022, 08:29...
kopfertami!!!!!!!!!!!!!
hôpplââââaa, même le dorpseckel ou le hans de schnokelock, connaissent BARR dans le Grand EST et sa fameuse course de côte!!
https://www.youtube.com/watch?v=TigS-VnYnfc
Bonne route Dan!
D’r Hans im Schnòckeloch hät àlles, wàs er will !
Un wàs er hät, dess will er nit,
Un wàs er will, dess hät er nit.
D’r Hans im Schnòckeloch hät àlles, wàs er will !
D’r Hans im Schnòckeloch sajt àlles, wàs er will !
Wàs er sajt, dess dankt er nit,
Un wàs er dankt, dess sajt er nit,
D’r Hans im Schnòckeloch sajt àlles, wàs er will !
D’r Hans im Schnòckeloch màcht àlles, wàs er will !
Wàs er màcht, dess soll er nit,
Un wàs er soll, dess màcht er nit.
D’r Hans im Schnòckeloch màcht àlles, wàs er will !
D’r Hans im Schnòckeloch geht ànne, wo er will !
Wo er isch, dò bliebt er nit,
Un wo er bliebt, dò gfàllts im nit.
D’r Hans im Schnòckeloch geht ànne, wo er will !
Jetzt het d’r Hans sò sàtt
Un isch vom Eland màtt.
Lawe, majnt er, kànn er nit,
Un sterwe, sajt er, will er nit.
Er springt züem Fenschter nüss,
Un kommt ins Nàrrehüss.
Un wàs er hät, dess will er nit,
Un wàs er will, dess hät er nit.
D’r Hans im Schnòckeloch hät àlles, wàs er will !
D’r Hans im Schnòckeloch sajt àlles, wàs er will !
Wàs er sajt, dess dankt er nit,
Un wàs er dankt, dess sajt er nit,
D’r Hans im Schnòckeloch sajt àlles, wàs er will !
D’r Hans im Schnòckeloch màcht àlles, wàs er will !
Wàs er màcht, dess soll er nit,
Un wàs er soll, dess màcht er nit.
D’r Hans im Schnòckeloch màcht àlles, wàs er will !
D’r Hans im Schnòckeloch geht ànne, wo er will !
Wo er isch, dò bliebt er nit,
Un wo er bliebt, dò gfàllts im nit.
D’r Hans im Schnòckeloch geht ànne, wo er will !
Jetzt het d’r Hans sò sàtt
Un isch vom Eland màtt.
Lawe, majnt er, kànn er nit,
Un sterwe, sajt er, will er nit.
Er springt züem Fenschter nüss,
Un kommt ins Nàrrehüss.
Elle jouait au village 4 jours après mon départ, je n'ai pas pu la voir !...
http://www.est-motorcycles.fr/
Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
Libérez tous les otages !
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Courage, allons !
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Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Yooooo.... ca doit bien distiller par là-haut !
Quelque chose me dit que je le sais...
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Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Heeee oui ! Ils savent distiller en effet : c'est au bout du schnapz de mirabelle que l'appel de la sieste devient irrésistible Mécaniquement je regarde les marches de la mairie qui sont à l'ombre - il n'y a personne et le soleil tape comme un dingue. De plus dans ces circonstances je dors n'importe où, mais vraiment n'importe où...
Me voyant m'orienter vers les marches, le boss du resto devine l'action : il m'appelle et me propose d'aller piquer une ronflette au premier étage, au dessus de la salle... Ni une ni deux tel un automate je monte, vois une banquette et m'allonge en m'endormant avant d'être allongé...
Une heure plus tard je découvre le décor :
Juré je n'ai pas étudié l'assortiment !
Sortie, route, chaleur accablante, arrêts dans des coins de forêts où il y a des arbres...des ARBRES les gars, des arbres en bois, des vrais, avec des racines et des feuilles...
Quel cauchemar ce pays, cette "Europe" car il paraît que c'est ainsi partout...
Je change mon flingue d'épaule , prends le téléphone, décommande le lieu de dodo qui était en plaine et réserve dans un camping perdu dans les forêts qui survient vers Wissembourg... au nord-est de la France que je serai heureux de quitter à l'aube...même si en fond d'écran je me chiais dessus à l'idée de rouler en Allemagne.
Je savais qu'il y avait là une ferme-auberge avec des spécialité ancestrales.
Ambiance de chez moi...à l'ombre, au frai...
Les plats commandés au téléphones arrivent : du pas cher et du solide, du traditionnel fait par de vraies grands-mères...
Un tudju de baeckeoffe divinement mitonné avec un Riesling qui mature à 200 m ! La vie quoi.
Là les mecs, t'es limite si tu n'appelles pas les urgences...
Une grosse discussion démarre avec mes voisins de table, ils sont allemands et il placent le sujet sur les rappels incessants de la guerre qui leur cassent les couilles.
On y met chacun du nôtre et...enfin...
En allant me coucher, je croise une dauphine ...bon, j'en avais un coup dans le cigare mais tout de même !
Nuit royale et acceptable auprès d'un cours d'eau bien bas...mais apportant un peu de fraîcheur.
...c'est là que tu ne regrettes pas d'avoir roulé la veille : frontière à 30 kils par les vieilles routes...Mais avant je vérifie la pression des pneus : pas un gramme de perte, le niveau d'huile avec l'additif ne bouge pas ! Ah, ça c'est bon...
Grand bien m'a pris de très bien nettoyer et poncer l'emplacement des talons des pneus sur les jantes sans chambre : avec la graisse à pneu - et non le classique et con liquide vaisselle qui n'est pas étudié pour ça, pas un gramme de fuite. Lorsque cela fuit c'est que les talons sont pleins de morceaux de gomme...et qu'on est un souillon, c'est simple.
De l'autre côté, l'Allemagne : ich bin nicht ruhig...
On m'a souvent dit que j'étais idiot de passer en Allemagne, et que par le Nederland ce serait mieux : connerie, par là c'est encore pire.
Je me résous donc, les samis sont à ce prix et il suffit d'agrémenter les arrêts en Allemagne. Ce qui fut fait, en oubliant le train d'il y a deux ans, qui a doublé de prix en ayant gardé ses wagons datant de l'après-guerre...
...à suivre...
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Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
Libérez tous les otages !
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Courage, allons !
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Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
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Courage, allons !
Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Du lourd cette étape !
La sieste, le plat, la taille des tranches de pain, le vin, les voisins de table ... Cela ne peut être que mémorable !
La sieste, le plat, la taille des tranches de pain, le vin, les voisins de table ... Cela ne peut être que mémorable !
Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Quelle ambiance ! on a l'impression d'y être...Est-Motorcycles a écrit : ↑25 août 2022, 19:28Heeee oui ! Ils savent distiller en effet : c'est au bout du schnapz de mirabelle que l'appel de la sieste devient irrésistible Mécaniquement je regarde les marches de la mairie qui sont à l'ombre - il n'y a personne et le soleil tape comme un dingue. De plus dans ces circonstances je dors n'importe où, mais vraiment n'importe où...
Me voyant m'orienter vers les marches, le boss du resto devine l'action : il m'appelle et me propose d'aller piquer une ronflette au premier étage, au dessus de la salle... Ni une ni deux tel un automate je monte, vois une banquette et m'allonge en m'endormant avant d'être allongé...
Une heure plus tard je découvre le décor :
Juré je n'ai pas étudié l'assortiment !
Sortie, route, chaleur accablante, arrêts dans des coins de forêts où il y a des arbres...des ARBRES les gars, des arbres en bois, des vrais, avec des racines et des feuilles...
Quel cauchemar ce pays, cette "Europe" car il paraît que c'est ainsi partout...
Je change mon flingue d'épaule , prends le téléphone, décommande le lieu de dodo qui était en plaine et réserve dans un camping perdu dans les forêts qui survient vers Wissembourg... au nord-est de la France que je serai heureux de quitter à l'aube...même si en fond d'écran je me chiais dessus à l'idée de rouler en Allemagne.
Je savais qu'il y avait là une ferme-auberge avec des spécialité ancestrales.
Ambiance de chez moi...à l'ombre, au frai...
Les plats commandés au téléphones arrivent : du pas cher et du solide, du traditionnel fait par de vraies grands-mères...
Un tudju de baeckeoffe divinement mitonné avec un Riesling qui mature à 200 m ! La vie quoi.
Là les mecs, t'es limite si tu n'appelles pas les urgences...
Une grosse discussion démarre avec mes voisins de table, ils sont allemands et il placent le sujet sur les rappels incessants de la guerre qui leur cassent les couilles.
On y met chacun du nôtre et...enfin...
En allant me coucher, je croise une dauphine ...bon, j'en avais un coup dans le cigare mais tout de même !
Nuit royale et acceptable auprès d'un cours d'eau bien bas...mais apportant un peu de fraîcheur.
...c'est là que tu ne regrettes pas d'avoir roulé la veille : frontière à 30 kils par les vieilles routes...Mais avant je vérifie la pression des pneus : pas un gramme de perte, le niveau d'huile avec l'additif ne bouge pas ! Ah, ça c'est bon...
Grand bien m'a pris de très bien nettoyer et poncer l'emplacement des talons des pneus sur les jantes sans chambre : avec la graisse à pneu - et non le classique et con liquide vaisselle qui n'est pas étudié pour ça, pas un gramme de fuite. Lorsque cela fuit c'est que les talons sont pleins de morceaux de gomme...et qu'on est un souillon, c'est simple.
De l'autre côté, l'Allemagne : ich bin nicht ruhig...
On m'a souvent dit que j'étais idiot de passer en Allemagne, et que par le Nederland ce serait mieux : connerie, par là c'est encore pire.
Je me résous donc, les samis sont à ce prix et il suffit d'agrémenter les arrêts en Allemagne. Ce qui fut fait, en oubliant le train d'il y a deux ans, qui a doublé de prix en ayant gardé ses wagons datant de l'après-guerre...
...à suivre...
C'est vrai que l'idée de se jeter dans l'enfer de la traversé de l'Allemagne, ça laisse rêveur et ça ne fait pas chanter !
J'adore la photo de la tonnelle : ça appelle le vin blanc !
c'est pas parcequ'ils disent tous la même chose qu'ils ont raison
Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Tu as mangé au Brochet? Le premier resto que je me suis fait quand j’ai emménagéEst-Motorcycles a écrit : ↑24 août 2022, 17:55Merci, j'espère que vous vous portez tous bien.
La chaleur écrasante de l'après-midi, prévue, m'imposait son rythme particulier : 70 km/h maximum, arrêt toutes les heures et pas d'ouverture de la poignée de gaz au delà de la moitié, jamais.
Je teste de plus un nouvel additif que j'ai placé dans l'huile et qui est étudié pour ces circonstances dans les moteurs à refroidissement par air. Très convainquant mais délicat à utiliser - le partage de l'info se fera d'une manière parcimonieuse et personnelle car mal employé cet additif est capable de fiche en l'air un moteur rapido...
...arrivée sans encombre à la première étape du soir : un simple gîte chez l'habitant dans la campagne du côté de Belfort. J'étais heureux d'avoir cheminé plus de kilomètres le matin et moins l'après-midi, car dans ces circonstances, je couvre plutôt 2/3 le matin et le reste l'après-midi.
Repas perso et frugal le soir, pas de restaurant à cause des sous, uniquement des victuailles tirées de ma cuisine (derrière mon siège). Pain, thon, tomates et fruits, pas d'alcool...impeccable.
Reposait là une vieille piscine, mais je n'aime pas l'eau comme ça...Cependant l'apport de fraîcheur est significativement apprécié.
Coucher tôt et levé à 5 h du matin. Pas un pékin, tout le monde dort et mes mouvements se font sur la pointe des pieds en retenant mon souffle. Seuls quelques chats gambadent au point du jour...
Le proprio m'avait tout préparé et, belle surprise, sur les coups de 6h00 le voici qui entre dans la salle à manger en silence. Sans un mot il me tend des croissants chauds cherchés à l'instant à la boulangerie du village. Il me tape sur l'épaule et me fait un clin d'oeil avec un doigt sur sa bouche...
Voilà qui donne du jus pour la route ! Il existe de belles personnes...même si nous avions passé un bon moment à discuter autour de la Laponette : il me pensait fou de monter là-haut avec un tel attelage tout en me répétant qu'il manquait à ce monde ce genre de lubie...
La nationale qui passe par Belfort pour monter en Alsace n'est pas si désagréable que l'on pourrait se l'imaginer. Bon, le week-end commençait...
J'avais un rendez-vous vital avec une assiette de cervelas à Barr, village où mon Grand-Père se rendait avec moi dans ma jeunesse...
Barr, superbe village, peu connu des touristes, est l’un de mes coups de foudre à l'est de la France. Son centre historique, remarquablement préservé, possède un grand nombre de belles maisons à colombages. De plus, Barr est encore peu fréquentée, ce qui rend la ville d’autant plus agréable.
J'étais heureux d'être déjà arrivé jusque là car en effet, je ne me suis fixé aucun but arrêté et surtout, mais surtout pas "ce soir là"...ou "aujourd'hui 450 kils"...Houlaaaa c'est fini, ce genre de chiasse. Vitesse et ambiance du Grand Vieux...
Crémant d'Alsace en apéro, l'attelage garé dans un coin à l'ombre...chaque moment me rappelait la douce chaleur de grands parents si vitaux pour un enfant. Je croyais les croiser à chaque coin de rue, j'entendais leur voix comme s'ils étaient là ! A l'approche du cervelas alsacien j'ai cru m'évanouir de bonheur. Les images environnantes, les odeurs de mon enfance toujours aussi profondément encrées...faisaient ressortir sans aucun effort un bonheur peu descriptible et ne pouvant se montrer que dans ces conditions.
J'appelle cela de vifs souvenirs qui sorte de la boîte à malice d'Alice qui me fait traverser une deuxième fois le miroir du temps.
Dans ces moments sacrés pour moi, si on me sort un raisonnement logique à la con, mes poils se hérissent, je ne supporte pas d'être ramené au raz des pâquerettes : c'est l'équivalent d'un coït interrompu et à mon âge, ça énerve...
Quelle quiétude...un vieil alsacien passant par là et voyant le cervelas me jette un clin d'oeil...le bonheur est complet. Et durable...
Cette salade suffit à mon bonheur mais, demain je vous raconterai la sieste très spéciale qui fut consommée là...
...à suivre...
Bon retour, profite bien.
Amicalement
Jl
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Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Oui Jean-Louis, cette place est inévitable lorsqu'on arrive au centre ville de Barr. Mais en plus ce restau est très bon en produits locaux et, si on se débrouille bien, on peut trouver des plats acceptables en prix.
Je vois que tu es entré au Mexique et que ton bon fils t'a quitté. Tu as de la chance d'avoir cheminé ainsi à deux, surtout père et fils, c'est unique et rare, cela marque pour la vie.
Continue bien, gaffe à la chaleur, au serpents et à d'autres joyeusetés locales...
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Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
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Courage, allons !
Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
Libérez tous les otages !
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Courage, allons !