Est-Motorcycles a écrit : ↑22 août 2020, 17:49Bien ressenti Eric. Si le climat n'était pas aussi austère plus de 8 mois de l'année, je vous garantis que je changerais de nationalité et que je demanderais la nationalité finlandaise, quitte à me briser le cerveau pour apprendre leur langue. Mais pour demeurer là-haut, il faut être né au pays ou être russe...
J'essaie dans mes récits de retranscrire une forme de réalité ressentie, vécue, et non pas embellie. Fatalement chacun a un ressenti différent dans toute aventure et je suis assez sensible au social par exemple. J'ai en effet par exemple souligné en France le caractère exécrable des nombreuses femmes qui ont des responsabilités dans les stations services françaises ou autre en traversant "mon" pays, j'ai souligné le côté désagréable de leur féminisme car il m'a choqué et blessé par son absence de respect et de gentillesse vis-à-vis de la population qui, in fine, les fait vivre. Je ne peux ni occulter cela en écrivant qu'elles ont merveilleuses, ni la fermer. Elles ne sont pas merveilleuses.
A l'opposé je ne critiquerai jamais une contrée ou un pays qui, pour notre psycho, à des défauts généraux car de nombreux pays sont en pleine évolution et ils font de gros efforts. Comme chez nous lorsque nous allons dans le bon sens...
Par exemple, le ressenti de cette année pourrait être une forme d'isolement, il n'y avait personne !
En montant plus au nord, une station service...
J'étais ravi car c'était ce que j'étais venu chercher !
Personne et sans Laponette, je recherchais dont des gîtes simples. De nombreux s'offraient pour presque rien, avec des promotions (!) car il n'y avait aucun tourisme...
Je pouvais louer ce genre de maison entière pour 30€ par jour !
Ces maisons "secondaires", toutes au bord des lacs, ne sont que rarement habitées et elles ne possèdent pas le confort dont on a l'habitude en France. Pas d'eau au robinet, une pompe, des latrines sèches à l'extérieur...elles ont toutes pour la plupart plus de 40 ans, sont en bois et donc très humides, froides et un peu vermoulues...mais mais mais...elles ont la formidable puissance de leur authenticité au bord de lacs somptueux.
J'avais un couple de cygnes qui avait son nid à 20 mètres de la demeure. Ils se contentaient d'observer, je ne les dérangerai pas. Ils avaient quatre petits et c'était fantastique.
A trente cinq kilomètres dans une petite ville d'environ 2000 habitants, le marché et toutes les commodités. Baies, viandes et autres pains étaient accessibles. Voyez le peu de monde...troublant...
...mais avant les courses un café, dans une structure nommée Ukko, comme mon loup ! J'étais content.
Je me suis fait expliquer que Ukko veut dire "homme sage". Donc café et courses...
Atmosphère très propre, abondance et joie de vivre sont au programme partout. De tous les pains possibles aux cornichons style "Tchernobyl" il y a tout alors que la ville est très petite.
Bien sûr aucun flic.
Je retournais vite dans ma maison qui, le soir, prenait des airs de Nosferatu...
La vie sauvage, l'eau sous forme d'un lac immense, personne, quelques animaux tous en liberté, lorsque vous allez au latrines sèches à minuit, qu'il pleut par 8°C, vous avez vraiment envie...
C'était ce que je suis venu chercher et que j'ai très facilement trouvé.
Quatre jours ici me réserveront bien des surprises...
Quel merveilleux lieu pour se ressourcer en compagnie des cygnes sauvages .... Génial le magasin d'Ukko !!!