BUKARA 14 juin
A la sortie de Turkmenabat nous traversons le mythique Amou Darya. Un des principaux fleuve, si ce n'est le principal fleuve d'Asie centrale. Tellement ponctionné et branché de multiples canaux qu'il n'alimente plus suffisamment la mer d'Aral.
Celà nous indigne, mais c'est aussi le prix de l'évolution démographique et économique en Asie centrale.
Une petite carte pour situer l'action
Passage de la douane sans problème.
Côté Ouzbékistan une longue banque avec chacun sa spécialité, l'argent importé, le trajet, le vétérinaire :
- " avez-vous un chien, chat, animal sauvage ?"
Pour détendre l'atmosphère je réponds :
"Seulement ma femme"
Ils se marrent tous.
Dans le bureau de police où nous remplissons nos formulaires il y a la télé avec en cours de diffusion un film limite "cul" .
Une jeune femme qui passait dans le couloir s'arrête et regarde par la porte restée ouverte une scène de fellation.
Après l'Iran ça me paraît incroyable.
Bukara c'est aussi le choc touristique !
Le centre historique est petit et l'on voit arriver des bus entier de touristes.
Nous étions souvent les seuls touristes et je mettrai 2 jours à m'habituer.
J'ai bien conscience d'être également un touriste mais nous nous étions habitués à une sorte de privilège.
En plus les monuments sont tous squattés par les marchands de souvenirs.
Le 2ème choc c'est les femmes très nombreuses dans la rue et souvent en groupe.
Pour diner nous nous écartons un peu du centre et choisissons un resto où les clients sont principalement ouzbek.
Et là, le 3ème choc, la serveuse passe avec 4 chopes d'un 1/2 litre de bière. Je la suis du regard pour voir si il s'agit d'une tablée d'allemands, mais non ce sont des locaux.
Les ouzbeks sont majoritairement musulmans, croyants mais peu pratiquants (pas tous!)
Ça me rabiboche avec Bukara !
L'ARK, citadelle du 5ème siècle détruite à 80% par l'armée rouge en 1920.
C'était un prêté pour un rendu, l'émir de l'époque ayant organisé le massacre des émissaires bolcheviques en 1918...
Avant eux, au XIX ième siècle, 2 militaires britanniques croupirent dans la fosse aux insectes avant d'être décapités.
Il faut dire que le colonel Stoddart était arrivé sans présent, avec une simple lettre du gouverneur des Indes et non de la reine Victoria et de plus Stoddart était arrivé à cheval jusqu'à l'Ark et non à pied comme le voulait le protocole !
Minaret Kalon XII ème
47m de haut, 10m de fondation reposant sur des roseaux qui le protége des secousses sismiques.
Même Gengis Khan fut impressionné lors du sac de la ville car il ordonna de le préserver.
Tchor Minor (4 minarets en tadjik)
C'était la porte loge d'une madrasa aujourd'hui disparue.
A Bukara on fabrique des tapis réputés.
Ici 2 femmes travaillent sur cette commande pendant 6 mois.
Les restaurant pour touristes ont aussi de bons côtés
Beaucoup d'autres belles choses à voir à Bukara, allez y!
Nous logions dans une guesthouse agréable, tout près du centre, tenue par une jeune fille parlant très bien français. Par 2 fois elle a fait une demande pour entrer dans une université française. 1ère fois refusée et la 2ème fois le diplomate français en poste ne lui a pas transmis l'acceptation de sa demande à temps!
Notre petit side bien à l'abri.