JC45 a écrit :Saluts aux voyageurs, je n'ai pas de mots car j'ai les boyaux noués nous sommes allez là-bas avec la Isa et croyez nous! les points sur les I et les barres aux T sont placées à jamais dans nos têtes et dans notre cœur, a tel point que nous n'osons regarder nos photos , et vos photos, j'ai les boules, des hommes, des femmes, des enfants qui ne bronchent pas. Ils sont autonomes et ne demandes rien à personnes, la solidarité est gravée en eux, je n'ai pas de mots pour décrire des regards, des gestes, des attitudes leur VIE, la VIE. sans rien d'autre que la VIE.
et merde à tous ceux qui chialent parce que la sécu ceci, le chômage cela et tout reste de l'état dépressif généralisé et de l'assistance demandé, qu'ils aillent en Mongolie ! ceux la crèveront tous nette...
Là bas avec la Isa nous avons pleuré.
Oui, cela fera partie de ma conclusion plus loin...
Il n'est pas du tout parti comme il est venu. Arrivé telle une flèche tirée de l'arc invisible de l'esprit du grand Khan, le voici qui s'en retourne vers son troupeau en trottinant exactement à la manière des cavaliers d'Islande. Le cheval réalise des petits pas et le cavalier ne bouge presque pas mais il va très vite. Il était redevenu enfant et partait en silence, comme s'il jouait.
Etonnant.
Lorsqu'il est venu ce fut comme un tonnerre de beauté non voulu, non calculé, comme faisant par de la vie naturelle de là mais inaccessible pour nous dans l'immédiat.
Je n'ai pas souhaité que cet instant dure : je n'ai rien souhaité car les voyages d'autres ailleurs ainsi les images magiques qui s'incarnent en un instant m'ont appris à ne rien saisir, à ne pas prendre.
Un instant de magie est passé.
Un UAZ me ramena à une "réalité" moins poétique et leurs occupants, touristes, étaient apparemment mieux nantis que nous : 4x4 avec climatisation, direction assistée, etc...comportement d'attaque à la discussion, au bavardage, aux présentations, aux cartes de visite. Ils étaient scotché de nous trouver là en Ural et, lorsqu'ils ont commencé à se recommander de l'américain, je me suis barré...
"...je connais untel..."..."je l'ai rencontré en Australie"....
Fuir.
Vite.
Plus besoin d'aller à ce genre de messe infecte, une autre église...S'affranchir du culte des idoles...
Ces genres "d'aventuriers" me font vomir mais ce n'est pas grave, ils jouent à l'aventure comme je jouais aux pompiers avec sirènes lorsque j'étais môme.
Il se passe tant de choses en un instant,
il existe tant d'images qui se croisent et qui permettent de choisir ! L'ego en choisit une chez l'un, les impressions une autre chez un autre, une troisième différente chez l'homme de coeur...et tout cela, voire même plus, dans le même espace de vie qui est perçu par chacun avec différentes facettes. Car pendant qu'il se considère avec ce type d'exemple il ne voit rien, il n'est plus lui-même mais un autre qu'il essaie lamentablement d'imiter et derrière lequel il court, l'image de l'américain sur le pare-brise. En pleine Mongolie il court avec cette image collée au fond de son cerveau et ne voit rien d'autre que cette image.
Un autre instant de non magie est aussi passé en même temps que le premier, mais c'était comme l'huile et l'eau : les deux mondes ne sont pas miscibles. Ils ne se sont d'ailleurs pas mélangé.
Le choix est là, tout est là mais les opportunités dans l'instant sont définitives et nous choisissons nos zones de marquage. Chacun possède ainsi ses marquages, ses "souvenirs".
Tant de personnes passent à côté de choses plus essentielles...
