...Je ne savais pas du tout ce qui m'attendait. Premier voyage au long cours dans le Grand Nord avec ce nouveau moteur tractant une mini caravane...
J'avais bien cheminé quelques kilomètres pour observer les comportements mais...en charge, sur le vrai départ, dans la nuit...c'était une autre histoire et ce fut une autre histoire !
Dès les premiers kilomètres, je me suis demandé si je n'allais par faire demi-tour.
C'était du balaize, pour gros bras et avec une marge d'erreur 10 fois inférieure qu'avec le side seul. Mais une faute me hantait...
J'avais tout préparé. Un moteur d'acier nantis de poumons de fous, des carburateurs dernière génération à boisseaux plats, piston forgés avec taux de compression à faire rougir une F1, arbre à cames taillé chez mes amis d'Italie etc...MAIS...j'avais oublié ou pas pu changer faute de temps mon bras oscillant qui date de 2004 et qui est monté sur des silentblocs morts. Il a 199300 kms !
Je te dis pas le saucissonnage dans les virages : une faute de connard qui m'a poursuivi tout le voyage à me taper le gland sur le coin de table à tous les petits déj...
Tant pis, j'avais fait l'erreur et je devais assumer. Et dans la joie : c'était mon bréviaire, ma sortie de confesse et, comme lorsque j'étais môme à la botte des cathos, fallait que je la ferme et que je m'exécute.
J'avais donc une petite valse légère qui me suivait aux fesses quelle que soit la route, sauf en traction folle au taquet donc en côte le plus souvent mais...en descente virage à droite en devers négatif, je te dis pas le serrage anal.
Bon bah j'vas pas en claquer hein ?!
Roule ma poule : les punitions me poursuivent et me poursuivront jusqu'aux 6 planches épicétou. Tu vis avec et tout va bien. Tu les regardes...
Petit casse croûte à midi avec des papis l'un crottes de nez et l'autre qui avait dû choper la syphilis tant il avait la tronche globuleuse, mais sympas comme tout, le coeur sur la main : ils ont bu un litron de plus lorsque je leur ai dit que je partais en Laponie.
"Avec ça ??"
"Ben ouai"...
"Oooooohhh puuuutttaaaaiiiinnn..."
Et blablabla car avec Laponette, lorsque tu t'arrêtes tu dois prévoir 10mn de plus à tous les arrêts, sans compter les bagnoles qui te doublent en restant un kilomètre à 1 m de toi pour prendre les photos, sans se rendre compte qu'elles créent un appel d'air et que j'ai failli péter mon trou de balle plusieurs fois tant cet appel d'air en rajoutait par rapport au bras oscillant.
Et tu gardes le sourire...la répute des Ural est en jeu...
J'arrive au premier camping à Clerval dans la Vallée du Doubs. OUF !
Direct tu sors un whisky et tu bois une rasade en te regardant dans la vitre de Laponette, bien dans les yeux :
tu vas te les faire, tes 10000 bornes !
L'atmosphère se détend : je sors la canne à pêche et hop, interdit de pêcher sauf pour moi.
Bon ben j'ai eu des belles touches mais c'est tout. Des touche râlantes t'sé, celles que tu sens le poisson au bout et du gros mais qui se casse avec ton appât.
Pas grave.
Endroit idyllique :
...mais pas de papier cul aux latrines : hop, philosophie du doigt obligatoire et te laver les pognes puis le machin fissa.
Après ça un p'tit café.
Là tu sors du lourd :
café expresso atomique à pompe à main ! Le pied. Tu chauffes l'eau, tu gonfles ta pompe à 10 bars, tu verses, tu mets ta dosette, tu fermes et tu ouvres la vanne au dessus d'une tasse...Vindiou ça te sort un jus comme à Milan, et avec le psssshhhhhhhhhh final siouplé !
Ex-quis !
HUB, c'est un truc pour toi ça !
...et l'orgasme...
3 à 4 cafés par jour : même pas pété au bout de 5 semaines le truc !
Tu ne penses plus à ton bras oscillant, il oscillera comme il veut et m...tu te pieutes dans la Laponette pour une nuit de la mort. Je reviendrai sur les nuits que tu passes dans cette enceinte magique : les psys devraient se pancher sur la chose...
Aller, à pluche...