THUMPER : naissance d'un café racer EM
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Re: THUMPER : naissance d'un café racer EM
P'tain quel pied .Cà change du roman photos de "nous deux" qu'on trouvait chez tous les dentistes ( hein DAN le dentard ).J'en connais un qui va pas tardé à éjacul. n'est-ce pas thumper.Continues à nous mettre la trique DAN , fabuleux!
Re: THUMPER : naissance d'un café racer EM
je vais faire les deux, Dan, je vais faire les deux !!!! ;o))Dan-le-dentard a écrit :Oh la la ...c'est bon ça ... très bon ... très très bon ... l'Arno va peut-être (surement) se caresser le jonc sourire ce soir
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Re: THUMPER : naissance d'un café racer EM
http://www.est-motorcycles.fr/
Une ex-petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, maintenant inventeur, alchimiste.
J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
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Re: THUMPER : naissance d'un café racer EM
Patj, pour moi c'est toujours abstrait sur le fond, mais je prends un gros panard à voir Dan jubiler comme un gosse quand il nous expose l'avancée de ses travaux.patj a écrit :P'tain quel pied .Cà change du roman photos de "nous deux" qu'on trouvait chez tous les dentistes ( hein DAN le dentard ).J'en connais un qui va pas tardé à éjacul. n'est-ce pas thumper.Continues à nous mettre la trique DAN , fabuleux!
Ce n'est que de la ferraille dans l'absolu, mais il en parle avec une telle ferveur que même un béotien comme moi s'extasie devant cette chose inerte qui deviendra une pu...n de bête à plaisir !
Chaque fois que j'ouvre un de ses posts, je me laisse aspirer par sa propension communicative à rendre vivant le truc le plus abstrait de la création.
Merci encore Dan.
Et pour le broyeur à pommes qui se déclenche à 2000 tours, t'as tout pigé du bonhomme !!!
Ils ont raison les loustics là, tu es ma pilule bleue à moi !!!!

Arno
Re: THUMPER : naissance d'un café racer EM
clap, clap , clap
un seul mot : excellent
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Gandhi "Commencez par changer en vous, ce que vous voulez changer autour de vous"
Re: THUMPER : naissance d'un café racer EM
Ah nom de Dieu, ah nom de Dieu,quelle jouissance !! . BRAVO
Vivement de l'entendre !!!
Je crois que je préfère encore cette configuration-ci à celle de Foudre Bénie; priorité au couple en bas !!!
A quand notre tour ?

Vivement de l'entendre !!!
Je crois que je préfère encore cette configuration-ci à celle de Foudre Bénie; priorité au couple en bas !!!
A quand notre tour ?



Re: THUMPER : naissance d'un café racer EM

Ca va Thumper, pas trop dur de s'endormir avec les yeux grands ouverts ?
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Re: THUMPER : naissance d'un café racer EM
J'essaie de sauver ton rotor...
Centré et réequilibré, je pense que j'y suis parvenu au mieux.
Je suis pour l'instant sur ta culasse : long, fin et velu...ici l'ébauche :
Thumper, la ferraille touchée par la main de l'homme n'est plus de la ferraille...
Centré et réequilibré, je pense que j'y suis parvenu au mieux.
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Re: THUMPER : naissance d'un café racer EM
hé hé ,
ca va souffler fort dans cette culasse

ca va souffler fort dans cette culasse


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Re: THUMPER : naissance d'un café racer EM
Pr Daniel WINTEREst-Motorcycles a écrit :J'essaie de sauver ton rotor...
Rotorologue , ancien interne en rotorologie CHU de Manzat
P'tin, ça le fait...!

Re: THUMPER : naissance d'un café racer EM
C'est sur , mais j'en connais un qui doit respirer de plus en plus fort! çà me fait la même chose avant l'éjaculation ahahledoume a écrit :hé hé ,
ca va souffler fort dans cette culasse![]()
Re: THUMPER : naissance d'un café racer EM
hé ouais Dan je n'ai pas d'explication quant à l'état de ce rotor.Est-Motorcycles a écrit :J'essaie de sauver ton rotor...
Centré et réequilibré, je pense que j'y suis parvenu au mieux.
Je suis pour l'instant sur ta culasse : long, fin et velu...ici l'ébauche :
Thumper, la ferraille touchée par la main de l'homme n'est plus de la ferraille...
je rappelle que j'avais acheté ce SR chez un concess' moto de l'Est, étant tombé par hasard sur cette machine en rentrant d'Autriche avec mon pote Hervé qui est passé plusieurs fois à Manzat (un tireur sportif de compète). Du coup quelques temps après quand a germé l'idée de partir dans un LCBC et que le cafra est devenue une évidence, je me suis souvenu de l'existence de cette machine.
J'ai rappelé, elle était toujours dispo, je me suis entretenu avec le concess', puis avec le proprio, et c'est une machine qui avait l'air nickel dans ses antécédents.Donc j'ai validé le truc; je suis retourné là bas, et à la mise en marche tout se présentait bien, pas de fuite, pas de bruits suspects, très bel aspect extérieur. Une machine apparemment respectée et pas maltraitée.
On a donc fait affaire, et je suis revenu avec sur la remorque.
Je ne l'ai jamais fait rouler ce SR (à rien dixit Arvella). A peine arrivé, démonté pour l'aménager à mon goût et te descendre le moteur en prépa. D'où l'effroi quand tu m'avais affiché les photos de cette pièce au démontage.
Récup sur une moto de la marine nationale ayant servi en milieu subaquatique ?

bref, nous n'aurons jamais la réponse, mais cet élément dans un état aussi pitoyable, perdu au milieu d'une moto à l'allure si prometteuse, je n'en ai jamais compris l'explication.
pour la culasse, nous avions vu sur pièces et sur place, le soin et la minutie que tu apportes à leur config, donc je n'ai aucun doute quant au rendement qu'il va en sortir...
oui je sais Dan, quel est ton rapport aux métaux, et à la matière en général...

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Re: THUMPER : naissance d'un café racer EM
Yesss : moi non plus je ne me l'explique pas : je crois que le truc a dû être démonté entre ta signature et la livraison...car c'est pas possible qu'elle ait tourné avec ça :
Y'a donc une loose et j'ai une totale confiance en toi.
C'est du passé, c'est arrangé, toutes les pièces sont là, propres et montées...
Plus d'inquiétude !
Y'a donc une loose et j'ai une totale confiance en toi.
C'est du passé, c'est arrangé, toutes les pièces sont là, propres et montées...
Plus d'inquiétude !
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Est-Motorcycles, maintenant inventeur, alchimiste.
J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Une ex-petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, maintenant inventeur, alchimiste.
J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Re: THUMPER : naissance d'un café racer EM
Mon plaidoyer pour le gromono.
C’est spécial un mono.
Caractériel comme bétail.
Et plus il est gros, plus ça s’accentue généralement.
Tout le monde ne s’y fait pas.
Ça cogne en bas, ça plafonne en haut, ça a une plage d’utilisation réduite, ça oblige à jouer de la boîte, ça vibre, ça fourmille dans le guidon, c’est limité en performances, rudimentaire en technologie, ça cale sans prévenir, et surtout, surtout, ça se fait tirer l’oreille pour redémarrer quand il n’est pas doté du bouton magique à la main droite.
Autant d’arguments repris en choeur par ses inconditionnels ! ! !
Oui ça cogne en bas, mais ça apprend le pilotage en souplesse. Son pilote comprendra bien vite qu’ouvrir comme un soudard alors qu’on évolue dans les soubassements du compte-tours, ça va tourner à la catastrophe mécanique.
Oui ça plafonne rapidement (exception faite des monos sportifs modernes hyper carrés qui prennent des tours en-veux-tu, en-voilà...). Mais justement, le plaisir de sentir l’aspiration en passant le rapport supérieur n’est il pas l’essence même de son incomparable attrait ?
Oui, du coup, il faut tricoter du sélecteur pour n’être ni à l’agonie tout en bas, dans un martèlement désapprobateur, ni à le faire gueuler en régulant tout en haut, là où de toutes façons, il n’a plus rien à donner...
Oui, ça vibre et ça fourmille. C’est vivant un mono. Même le plus aseptisé de la descendance arrivera toujours à vous arracher un sourire, au hasard d’un coup de piston couillu balancé juste au bon moment.
Oui, dans l’absolu c’est limité en performances (encore que quand husaberg sort des monos d’origine à plus de 65 canassons, ça commence à relativiser le « peu de puissance » de la chose, vu le rapport poids/puissance).
Mais comment expliquer que tant de personnes y soient accro, si ce n’est que le plaisir est « ailleurs » ?
Oui, un mono ça ne fait pas rêver comme la dernière MotoGP et tout ces multi-cylindres qui en sont la déclinaison routière grand public. A l’heure de l’électronique à tout crin, rouler en mono, c’est rouler « autrement ». Sans l’idée fixe de battre des records de moyenne horaire, ni de se trimballer sur le dernier produit high tech qui fera tourner toutes les têtes et activer les commentaires, mais avec l’assurance d’y arriver avec la banane.
Oui, un gromono c’est caractériel. Ca s’arrange toujours pour caler au feu, quand t’es coincé entre deux bagnoles énervées et devant un bahut qui s’impatiente. Mais ça c’est pas le plus grave.
Le plus grave c’est que ce mono, d’ordinaire assez docile, choisit JUSTEMENT ce moment là pour rester aphone quand tu lui re-balances un, puis deux, puis dix coups de satons réglementaires pour le faire causer. Jusqu’à ce que, à la limite de l’apoplexie, après t’être rangé sur le bas côté ou la 1ère place de stationnement venue sous un concert de coups de klaxon ou de regards désapprobateurs, avoir tombé la veste, le casque, décompressé, fermé l’essence, puis rouvert, puis refermé, coupé le contact, dix, vingt fois, tu l’entends redonner de la voix, sur un coup de kick aux autres semblables, sans plus d’explications que cela...
Là tu hésites entre l’étreinte passionnée, le pilon de la 1ère casse venue, la proposer comme vedette au prochain « démolition derby » du rassemblement de hells le plus proche, y foutre le feu et rentrer en bus.... Et comme t’es un gars raisonnable, tu te ré-équipes en tremblant à l’idée de l’entendre hoqueter puis s’étouffer, voire même de recommencer le coup de piston farceur, et tu finis par remettre un coup de gaz...
Et là, en même temps que ta température corporelle reperd instantanément quelques degrés grâce à la bise bienfaisante, tu replonges dans la jouissance du gros piston qui dans sa course trépidante, t’entraîne avec lui et te fait oublier les dix minutes de suée précédentes...
Alors oui, le mono, on l’adore ou on le déteste. On est rarement dans la demi mesure avec lui.
Ceux qui cherchent du confort quatre étoiles feront bien de l’oublier, et de se tourner vers des multi-cylindres cossus, bardés d’électronique et aussi élastiques que les jarretelles de Maman.
Ceux qui veulent enfumer tout ce qui roule et pourrir la galaxie entière, iront voir du côté des suppositoires à camions, concentrés de tout le savoir faire des ingénieurs de la planète moto, capables de passer la barre des multiples de 100 km/h en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire.
Ceux qui veulent qu’on les aime pour ce qu’ils dégagent se jetteront sur des roadsters survitaminés, au look le plus acéré et agressif possible.
Ceux qui aiment le mythe du grand ouest, ne jureront que par du bi gros cubage, avec des chromes, des accessoires et des décos les plus personnalisées de la création.
Et au milieu de tout ça, notre mono.
Tout simple, pas flatteur pour l’égo, ni vendeur à l’applaudimètre.
Généralement monté dans une partie cycle légère et dépouillée, il est trail, routière légère ou utilitaire.
Pas vraiment le truc qui met les foules en transes.
Mais une fois démarré, quel que soit son plumage, il te donne envie de tailler la route par les itinéraires oubliés des autres.
A lui les petites routes tournicotantes, les axes que la DDE ne visite plus que par hasard, les voies balisées d’une trace d’herbe médiane, avec leur lot de gravillons, de virages sans visibilité, de traces de terre tombées du tracteur...
Pas de soucis. Là, notre mono, il est dans son élément. Improvisation, pilotage à vue, la légèreté de la bête autorise son pilote, qu’il soit en mode « staccato pétaradant » du promeneur qui se traîne la b..e le nez au vent, ou « jappement joyeux » voire même « grondement sourd » du gars qui se la joue pilote de Manx des grandes années, à toutes les audaces.
Certains l’aiment façon coup de pied occulte, avec essorage en règle du caoutchouc droit, mode « ON / OFF » que sa réactivité lui permet. Il peut le faire. Il convient juste de savoir qu’avec pareil traitement, il conviendra d’être tout particulièrement attentif à son égard, l’usure de la bête pouvant parfois dans ces conditions, être prématurée.
D’autres le savourent dans sa noblesse très british. Le côté old-school, qui prend son temps. L’essentiel n’étant pas là où l’on va, mais bien la façon dont on y va. Bercé par l’aspect à la fois suave et rugueux de ce moteur au charme immédiat. Personnellement, j’ai toujours été de ceux là. De ceux qui prennent leur pied à partir de tout en bas pour savourer chaque mm de cable enroulé, annonciateur de variation de caractère. Il peut en très peu de temps, passer de l’hésitation, le piétinement, au moment où il se met sous tension, façon gros élastique prêt à la mise sur orbite, puis au moment où il se racle la gorge et vous distribue des bonnes petites vibrations pour vous dire qu’il est dans la phase où il se sent bien, et enfin, pour vous faire plaisir, à aller chercher les ultimes tours en haut si tel est votre graal (ce n’est pas le mien).
Quelle plus belle quintessence du plaisir motard que celui de l’alliance de la légèreté, de la faculté d’improvisation, et d’un moteur vivant dont chaque course du piston se traduit par une sollicitation de la zone des plaisirs de notre cortex orbitofrontal ?
Il n’y a pas deux monos semblables. Tout comme chacun a son mode d’emploi pour le rituel du démarrage, chacun a sa personnalité et est le reflet de celui qui le pilote.
Alors quand en plus, une bonne fée (t’as vu la gueule de la fée toi !!! c’est pas la fée Marjolaine ! C’est un demi grizzly, pas la fée blonde de chez Disney) pas manchotte de ses dix doigts, qui connait bien ces drôles de bébètes pour les avoir pratiquées dans sa jeunesse motarde, se penche sur son berceau et y dépose tout son savoir-faire, on peut d’ores et déjà annoncer que l’engouement qu’il suscite ne va pas aller en s’amenuisant.
Le mono a quasiment depuis toujours, été LE moteur de moteur de moto par excellence.
Ceux qui sont tombés dans la marmite étant petits n’en reviennent jamais.
Monophile un jour, Monophile toujours.
Ecoutez tous ces mecs qui regrettent le gromono de leurs débuts et se verraient bien en retrouver une à retaper, juste pour le plaisir de regoûter aux plaisirs simples d’une machine ludique et joueuse.
Et le capital sympathie... Ces pouces levés, les "j'avais la même !!!", "elle est à vendre ?", "c'est de la balle, garde la !!!". Ces discussions entamées avec des inconnus au hasard d'un feu rouge, d'une halte, d'un plein d'essence, d'un arrèt photo, d'une pause clope ou troquet.
ça frime pas un mono, mais ça vous fait aimer les gens, et vous fait aimer des gens.
J’ai toujours eu un mono dans mon garage. Je roule au quotidien en double mono (un bi, quoi…), mais le mono ,(un de ceux qui dorment au fond du garage) c’est l’assurance du plaisir à coup sûr.
Que ce soit pour un viron vite fait de 20 bornes, ou une sortie de 200 bornes.
Dan, tu m’as dit un jour que je me relèverai la nuit pour aller rouler avec ma brêle. J’ai connu ça.
Je ne suis pas de ceux qui façonnent leur machine, la conçoivent et passent leur vie au fond de leur atelier, mais de ceux qui roulent avec (certains font les deux).
Je sais qu’avec ton LCBC, j’aurai longtemps, longtemps envie de rouler.
Juste pour le plaisir.
(PS : je n'ai jamais roulé en Oural, mais je suis certain que ce que je dis là à propos des monos, nombreux vont être les ouralistes à me dire qu'ils éprouvent les mêmes sensations avec leur machine. le mode opératoire doit être très similaire. Pas étonnant que Dan soit le lien entre ces deux univers à priori très éloignés)
C’est spécial un mono.
Caractériel comme bétail.
Et plus il est gros, plus ça s’accentue généralement.
Tout le monde ne s’y fait pas.
Ça cogne en bas, ça plafonne en haut, ça a une plage d’utilisation réduite, ça oblige à jouer de la boîte, ça vibre, ça fourmille dans le guidon, c’est limité en performances, rudimentaire en technologie, ça cale sans prévenir, et surtout, surtout, ça se fait tirer l’oreille pour redémarrer quand il n’est pas doté du bouton magique à la main droite.
Autant d’arguments repris en choeur par ses inconditionnels ! ! !
Oui ça cogne en bas, mais ça apprend le pilotage en souplesse. Son pilote comprendra bien vite qu’ouvrir comme un soudard alors qu’on évolue dans les soubassements du compte-tours, ça va tourner à la catastrophe mécanique.
Oui ça plafonne rapidement (exception faite des monos sportifs modernes hyper carrés qui prennent des tours en-veux-tu, en-voilà...). Mais justement, le plaisir de sentir l’aspiration en passant le rapport supérieur n’est il pas l’essence même de son incomparable attrait ?
Oui, du coup, il faut tricoter du sélecteur pour n’être ni à l’agonie tout en bas, dans un martèlement désapprobateur, ni à le faire gueuler en régulant tout en haut, là où de toutes façons, il n’a plus rien à donner...
Oui, ça vibre et ça fourmille. C’est vivant un mono. Même le plus aseptisé de la descendance arrivera toujours à vous arracher un sourire, au hasard d’un coup de piston couillu balancé juste au bon moment.
Oui, dans l’absolu c’est limité en performances (encore que quand husaberg sort des monos d’origine à plus de 65 canassons, ça commence à relativiser le « peu de puissance » de la chose, vu le rapport poids/puissance).
Mais comment expliquer que tant de personnes y soient accro, si ce n’est que le plaisir est « ailleurs » ?
Oui, un mono ça ne fait pas rêver comme la dernière MotoGP et tout ces multi-cylindres qui en sont la déclinaison routière grand public. A l’heure de l’électronique à tout crin, rouler en mono, c’est rouler « autrement ». Sans l’idée fixe de battre des records de moyenne horaire, ni de se trimballer sur le dernier produit high tech qui fera tourner toutes les têtes et activer les commentaires, mais avec l’assurance d’y arriver avec la banane.
Oui, un gromono c’est caractériel. Ca s’arrange toujours pour caler au feu, quand t’es coincé entre deux bagnoles énervées et devant un bahut qui s’impatiente. Mais ça c’est pas le plus grave.
Le plus grave c’est que ce mono, d’ordinaire assez docile, choisit JUSTEMENT ce moment là pour rester aphone quand tu lui re-balances un, puis deux, puis dix coups de satons réglementaires pour le faire causer. Jusqu’à ce que, à la limite de l’apoplexie, après t’être rangé sur le bas côté ou la 1ère place de stationnement venue sous un concert de coups de klaxon ou de regards désapprobateurs, avoir tombé la veste, le casque, décompressé, fermé l’essence, puis rouvert, puis refermé, coupé le contact, dix, vingt fois, tu l’entends redonner de la voix, sur un coup de kick aux autres semblables, sans plus d’explications que cela...
Là tu hésites entre l’étreinte passionnée, le pilon de la 1ère casse venue, la proposer comme vedette au prochain « démolition derby » du rassemblement de hells le plus proche, y foutre le feu et rentrer en bus.... Et comme t’es un gars raisonnable, tu te ré-équipes en tremblant à l’idée de l’entendre hoqueter puis s’étouffer, voire même de recommencer le coup de piston farceur, et tu finis par remettre un coup de gaz...
Et là, en même temps que ta température corporelle reperd instantanément quelques degrés grâce à la bise bienfaisante, tu replonges dans la jouissance du gros piston qui dans sa course trépidante, t’entraîne avec lui et te fait oublier les dix minutes de suée précédentes...
Alors oui, le mono, on l’adore ou on le déteste. On est rarement dans la demi mesure avec lui.
Ceux qui cherchent du confort quatre étoiles feront bien de l’oublier, et de se tourner vers des multi-cylindres cossus, bardés d’électronique et aussi élastiques que les jarretelles de Maman.
Ceux qui veulent enfumer tout ce qui roule et pourrir la galaxie entière, iront voir du côté des suppositoires à camions, concentrés de tout le savoir faire des ingénieurs de la planète moto, capables de passer la barre des multiples de 100 km/h en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire.
Ceux qui veulent qu’on les aime pour ce qu’ils dégagent se jetteront sur des roadsters survitaminés, au look le plus acéré et agressif possible.
Ceux qui aiment le mythe du grand ouest, ne jureront que par du bi gros cubage, avec des chromes, des accessoires et des décos les plus personnalisées de la création.
Et au milieu de tout ça, notre mono.
Tout simple, pas flatteur pour l’égo, ni vendeur à l’applaudimètre.
Généralement monté dans une partie cycle légère et dépouillée, il est trail, routière légère ou utilitaire.
Pas vraiment le truc qui met les foules en transes.
Mais une fois démarré, quel que soit son plumage, il te donne envie de tailler la route par les itinéraires oubliés des autres.
A lui les petites routes tournicotantes, les axes que la DDE ne visite plus que par hasard, les voies balisées d’une trace d’herbe médiane, avec leur lot de gravillons, de virages sans visibilité, de traces de terre tombées du tracteur...
Pas de soucis. Là, notre mono, il est dans son élément. Improvisation, pilotage à vue, la légèreté de la bête autorise son pilote, qu’il soit en mode « staccato pétaradant » du promeneur qui se traîne la b..e le nez au vent, ou « jappement joyeux » voire même « grondement sourd » du gars qui se la joue pilote de Manx des grandes années, à toutes les audaces.
Certains l’aiment façon coup de pied occulte, avec essorage en règle du caoutchouc droit, mode « ON / OFF » que sa réactivité lui permet. Il peut le faire. Il convient juste de savoir qu’avec pareil traitement, il conviendra d’être tout particulièrement attentif à son égard, l’usure de la bête pouvant parfois dans ces conditions, être prématurée.
D’autres le savourent dans sa noblesse très british. Le côté old-school, qui prend son temps. L’essentiel n’étant pas là où l’on va, mais bien la façon dont on y va. Bercé par l’aspect à la fois suave et rugueux de ce moteur au charme immédiat. Personnellement, j’ai toujours été de ceux là. De ceux qui prennent leur pied à partir de tout en bas pour savourer chaque mm de cable enroulé, annonciateur de variation de caractère. Il peut en très peu de temps, passer de l’hésitation, le piétinement, au moment où il se met sous tension, façon gros élastique prêt à la mise sur orbite, puis au moment où il se racle la gorge et vous distribue des bonnes petites vibrations pour vous dire qu’il est dans la phase où il se sent bien, et enfin, pour vous faire plaisir, à aller chercher les ultimes tours en haut si tel est votre graal (ce n’est pas le mien).
Quelle plus belle quintessence du plaisir motard que celui de l’alliance de la légèreté, de la faculté d’improvisation, et d’un moteur vivant dont chaque course du piston se traduit par une sollicitation de la zone des plaisirs de notre cortex orbitofrontal ?
Il n’y a pas deux monos semblables. Tout comme chacun a son mode d’emploi pour le rituel du démarrage, chacun a sa personnalité et est le reflet de celui qui le pilote.
Alors quand en plus, une bonne fée (t’as vu la gueule de la fée toi !!! c’est pas la fée Marjolaine ! C’est un demi grizzly, pas la fée blonde de chez Disney) pas manchotte de ses dix doigts, qui connait bien ces drôles de bébètes pour les avoir pratiquées dans sa jeunesse motarde, se penche sur son berceau et y dépose tout son savoir-faire, on peut d’ores et déjà annoncer que l’engouement qu’il suscite ne va pas aller en s’amenuisant.
Le mono a quasiment depuis toujours, été LE moteur de moteur de moto par excellence.
Ceux qui sont tombés dans la marmite étant petits n’en reviennent jamais.
Monophile un jour, Monophile toujours.
Ecoutez tous ces mecs qui regrettent le gromono de leurs débuts et se verraient bien en retrouver une à retaper, juste pour le plaisir de regoûter aux plaisirs simples d’une machine ludique et joueuse.
Et le capital sympathie... Ces pouces levés, les "j'avais la même !!!", "elle est à vendre ?", "c'est de la balle, garde la !!!". Ces discussions entamées avec des inconnus au hasard d'un feu rouge, d'une halte, d'un plein d'essence, d'un arrèt photo, d'une pause clope ou troquet.
ça frime pas un mono, mais ça vous fait aimer les gens, et vous fait aimer des gens.
J’ai toujours eu un mono dans mon garage. Je roule au quotidien en double mono (un bi, quoi…), mais le mono ,(un de ceux qui dorment au fond du garage) c’est l’assurance du plaisir à coup sûr.
Que ce soit pour un viron vite fait de 20 bornes, ou une sortie de 200 bornes.
Dan, tu m’as dit un jour que je me relèverai la nuit pour aller rouler avec ma brêle. J’ai connu ça.
Je ne suis pas de ceux qui façonnent leur machine, la conçoivent et passent leur vie au fond de leur atelier, mais de ceux qui roulent avec (certains font les deux).
Je sais qu’avec ton LCBC, j’aurai longtemps, longtemps envie de rouler.
Juste pour le plaisir.
(PS : je n'ai jamais roulé en Oural, mais je suis certain que ce que je dis là à propos des monos, nombreux vont être les ouralistes à me dire qu'ils éprouvent les mêmes sensations avec leur machine. le mode opératoire doit être très similaire. Pas étonnant que Dan soit le lien entre ces deux univers à priori très éloignés)
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Re: THUMPER : naissance d'un café racer EM
Superbe plaidoyer pour le monocylindre, d'une rare beauté et d'une objectivité étonnante. L'âme même du moteur de base dans sa simplicité et son efficacité, de laquelle toute nos mécaniques sont parties.
Texte touchant, à relire, à garder en référence.
C'est en lisant ces lignes que je ne regrette ni mon application, ni le fait de ne laisser rien passer pour toucher à cette saveur du mouvement pur dans sa simplicité d'être.
Texte touchant, à relire, à garder en référence.
C'est en lisant ces lignes que je ne regrette ni mon application, ni le fait de ne laisser rien passer pour toucher à cette saveur du mouvement pur dans sa simplicité d'être.
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Est-Motorcycles, maintenant inventeur, alchimiste.
J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Une ex-petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, maintenant inventeur, alchimiste.
J'ai survécu à des choses bien difficiles jusqu'à présent. Ce n'était pas de la chance, mais de la force...Je dispose de codes solides très simples qui ne courent pas les rues...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.