Chouette ! S'il y a quelques clichés c'est toujours bien pour l'entretien de la moelle...SamFz a écrit : ↑15 sept. 2022, 07:44Je penserai à vous.Est-Motorcycles a écrit : ↑14 sept. 2022, 22:31
...merci, à suivre début de semaine prochaine, après le Meeting des voyageurs de Horizons Unilimited auquel quelques-uns d'entre nous participent...
Nous retrouvons nos amis partis 7 mois en Asie avec leurs sac à dos et leurs 4 garçons. Les retrouvailles vont être intenses !
Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
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Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
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Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
Libérez tous les otages !
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Courage, allons !
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Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
J'essaye de faire quelques photos
Pareil de votre côté chez Horizon Unlimited
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Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Evidence, tu penses...
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Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
...de Badsfjord, il me fallait rejoindre un camp samis d'élevage de rennes situé à plus de 400 kils au sud, en Finlande...Je connais ce camp depuis plus de 8 ans, ils sont skolts aussi.
Une route qui longe la côte, très sauvage et d'une beauté sans pareille...
La Norvège est laissée derrière soi, la frontière est à 80 kils de la côte et la route norvégienne jusqu'à la frontière finlandaise est complètement défoncée...puis elle s'arrange à partir de la frontière.
Enfin la piste qui mène au camp...quand, au détour d'un chemin, après 8 kils de piste :
...c'est là !
...
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Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Magnifiques paysages et sacrés bêtes. Elles en imposent de par leurs tailles.Est-Motorcycles a écrit : ↑18 sept. 2022, 23:28...de Badsfjord, il me fallait rejoindre un camp samis d'élevage de rennes situé à plus de 400 kils au sud, en Finlande...Je connais ce camp depuis plus de 8 ans, ils sont skolts aussi.
Une route qui longe la côte, très sauvage et d'une beauté sans pareille...
La Norvège est laissée derrière soi, la frontière est à 80 kils de la côte et la route norvégienne jusqu'à la frontière finlandaise est complètement défoncée...puis elle s'arrange à partir de la frontière.
Enfin la piste qui mène au camp...quand, au détour d'un chemin, après 8 kils de piste :
...c'est là !
...
J’irai pas faire le malin avec…
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Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Ils sont en effet nerveux et puissants, très puissants...
Les élevages skolts sont particuliers. Ils disposent des quelques rennes dressés et meneurs, qui ne s'échappent pas : il n'y a aucun clôture... Ces rennes attirent ceux qui sont sauvages et les éleveurs leur posent de la nourriture ça et là, régulièrement. Tôt ou tard ils s'accouplent et s'habituent à trouver de la bonne pitance si facilement, alors ils restent.
Les natifs et habitués des lieux :
Les rennes blancs sont de plus toujours les meneurs.
...et les nouveaux qui entrent dans cette danse :
Quelle beauté, quelle puissance, quelle sérénité qui se transforme d'un seul coup en furie !...
...ou en animal momentanément dompté...
Cela engendre un climat d'équilibre et de paix, très animal, sauvage mais équilibré...
Comme c'est beau et paisible...
Peu à peu, il devient domestique, disponible, toujours prêt, toujours reconnaissant. Ce faisant la superbe bête sauvage se transformera-t-elle en un animal domestique, à l'image de la fleur tropicale qui, arrachée à son milieu, s'étiolerait dans le petit vase posé sur la fenêtre ?
Pas complètement, il lui restera toujours un espace intérieur vierge.
Car normalement, l'animal sauvage, quand on le tient enfermé, oublie son courage.
Or là il n'est pas enfermé...
Entouré de ce monde extraordinaire, les nuits ne sont jamais les mêmes, les instants sont rythmés par les instincts, prévoir quelque chose devient impossible : enfin libre !
Si vous ne bougez plus, si vous errez comme eux, alors ils s'approchent de vous, vous pouvez presque les toucher !
On dirait que de définir un but, engendrant une action quantitative, fait fuir ce monde...
Quelle leçon...
Je touchais du doigt ce que j'étais venu chercher à grand peine.
Perdu dans mes pensées non cadrées, une voix proche devient audible : il parle russe et s'adresse à moi en russe...
Il est vrai que je ne suis à qu'à 100 kils à peine de la frontière.
Nous conversons en anglais...il est le chef de l'orchestre philharmonique de Moscou Il vient ici durant des périodes dont il a le secret pour stabiliser son inspiration et garder de solides racines pour son métier.
Je suis sur le cul.
Diriger...
Pour lui les rennes jouent toujours leur dernière partition. Leur plus beau morceau.
Le jour se couche à peine. Le jour se couche lentement, délicatement, comme ces troupeaux illuminés quittant la lumière dans la douceur des bois, comme un orchestre à cordes attaquant un dernier mouvement . Il me dit que chaque seconde les rennes attaquent leur dernier mouvement.
Je l'écoute avec admiration.
Il est très étonné par l'attelage venant de France pour assister au même spectacle que lui. Car ils se dit spectateur et, me rencontrant, il croise un autre type de spectateur complètement différent mais qui sent aussi que les animaux sauvages jouent leurs partitions, dans cette opéra grandiose mis au point par les samis skolts.
Rencontre avec l'indicible...
Après les derniers souffles d'étonnements rythmés par les intenses joies de cette rencontre, nous redescendons quelque peu dans les questions actuelles. La Russie, ce qui se passe, ses positions comme celles de beaucoup de russes...Pourquoi la Ural...
Je n'en parlerai pas, c'est interdit.
...à suivre...
Les élevages skolts sont particuliers. Ils disposent des quelques rennes dressés et meneurs, qui ne s'échappent pas : il n'y a aucun clôture... Ces rennes attirent ceux qui sont sauvages et les éleveurs leur posent de la nourriture ça et là, régulièrement. Tôt ou tard ils s'accouplent et s'habituent à trouver de la bonne pitance si facilement, alors ils restent.
Les natifs et habitués des lieux :
Les rennes blancs sont de plus toujours les meneurs.
...et les nouveaux qui entrent dans cette danse :
Quelle beauté, quelle puissance, quelle sérénité qui se transforme d'un seul coup en furie !...
...ou en animal momentanément dompté...
Cela engendre un climat d'équilibre et de paix, très animal, sauvage mais équilibré...
Comme c'est beau et paisible...
Peu à peu, il devient domestique, disponible, toujours prêt, toujours reconnaissant. Ce faisant la superbe bête sauvage se transformera-t-elle en un animal domestique, à l'image de la fleur tropicale qui, arrachée à son milieu, s'étiolerait dans le petit vase posé sur la fenêtre ?
Pas complètement, il lui restera toujours un espace intérieur vierge.
Car normalement, l'animal sauvage, quand on le tient enfermé, oublie son courage.
Or là il n'est pas enfermé...
Entouré de ce monde extraordinaire, les nuits ne sont jamais les mêmes, les instants sont rythmés par les instincts, prévoir quelque chose devient impossible : enfin libre !
Si vous ne bougez plus, si vous errez comme eux, alors ils s'approchent de vous, vous pouvez presque les toucher !
On dirait que de définir un but, engendrant une action quantitative, fait fuir ce monde...
Quelle leçon...
Je touchais du doigt ce que j'étais venu chercher à grand peine.
Perdu dans mes pensées non cadrées, une voix proche devient audible : il parle russe et s'adresse à moi en russe...
Il est vrai que je ne suis à qu'à 100 kils à peine de la frontière.
Nous conversons en anglais...il est le chef de l'orchestre philharmonique de Moscou Il vient ici durant des périodes dont il a le secret pour stabiliser son inspiration et garder de solides racines pour son métier.
Je suis sur le cul.
Diriger...
Pour lui les rennes jouent toujours leur dernière partition. Leur plus beau morceau.
Le jour se couche à peine. Le jour se couche lentement, délicatement, comme ces troupeaux illuminés quittant la lumière dans la douceur des bois, comme un orchestre à cordes attaquant un dernier mouvement . Il me dit que chaque seconde les rennes attaquent leur dernier mouvement.
Je l'écoute avec admiration.
Il est très étonné par l'attelage venant de France pour assister au même spectacle que lui. Car ils se dit spectateur et, me rencontrant, il croise un autre type de spectateur complètement différent mais qui sent aussi que les animaux sauvages jouent leurs partitions, dans cette opéra grandiose mis au point par les samis skolts.
Rencontre avec l'indicible...
Après les derniers souffles d'étonnements rythmés par les intenses joies de cette rencontre, nous redescendons quelque peu dans les questions actuelles. La Russie, ce qui se passe, ses positions comme celles de beaucoup de russes...Pourquoi la Ural...
Je n'en parlerai pas, c'est interdit.
...à suivre...
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Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
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Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
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Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Un récit qui nous emmène dans le merveilleux ! Tant par les rencontres sauvages et artistiques que par les émotions qu'elles soulèvent. Simplement : la Beauté !Est-Motorcycles a écrit : ↑19 sept. 2022, 22:22Ils sont en effet nerveux et puissants, très puissants...
Les élevages skolts sont particuliers. Ils disposent des quelques rennes dressés et meneurs, qui ne s'échappent pas : il n'y a aucun clôture... Ces rennes attirent ceux qui sont sauvages et les éleveurs leur posent de la nourriture ça et là, régulièrement. Tôt ou tard ils s'accouplent et s'habituent à trouver de la bonne pitance si facilement, alors ils restent.
Les natifs et habitués des lieux :
Les rennes blancs sont de plus toujours les meneurs.
...et les nouveaux qui entrent dans cette danse :
Quelle beauté, quelle puissance, quelle sérénité qui se transforme d'un seul coup en furie !...
...ou en animal momentanément dompté...
Cela engendre un climat d'équilibre et de paix, très animal, sauvage mais équilibré...
Comme c'est beau et paisible...
Peu à peu, il devient domestique, disponible, toujours prêt, toujours reconnaissant. Ce faisant la superbe bête sauvage se transformera-t-elle en un animal domestique, à l'image de la fleur tropicale qui, arrachée à son milieu, s'étiolerait dans le petit vase posé sur la fenêtre ?
Pas complètement, il lui restera toujours un espace intérieur vierge.
Car normalement, l'animal sauvage, quand on le tient enfermé, oublie son courage.
Or là il n'est pas enfermé...
Entouré de ce monde extraordinaire, les nuits ne sont jamais les mêmes, les instants sont rythmés par les instincts, prévoir quelque chose devient impossible : enfin libre !
Si vous ne bougez plus, si vous errez comme eux, alors ils s'approchent de vous, vous pouvez presque les toucher !
On dirait que de définir un but, engendrant une action quantitative, fait fuir ce monde...
Quelle leçon...
Je touchais du doigt ce que j'étais venu chercher à grand peine.
Perdu dans mes pensées non cadrées, une voix proche devient audible : il parle russe et s'adresse à moi en russe...
Il est vrai que je ne suis à qu'à 100 kils à peine de la frontière.
Nous conversons en anglais...il est le chef de l'orchestre philharmonique de Moscou Il vient ici durant des périodes dont il a le secret pour stabiliser son inspiration et garder de solides racines pour son métier.
Je suis sur le cul.
Diriger...
Pour lui les rennes jouent toujours leur dernière partition. Leur plus beau morceau.
Le jour se couche à peine. Le jour se couche lentement, délicatement, comme ces troupeaux illuminés quittant la lumière dans la douceur des bois, comme un orchestre à cordes attaquant un dernier mouvement . Il me dit que chaque seconde les rennes attaquent leur dernier mouvement.
Je l'écoute avec admiration.
Il est très étonné par l'attelage venant de France pour assister au même spectacle que lui. Car ils se dit spectateur et, me rencontrant, il croise un autre type de spectateur complètement différent mais qui sent aussi que les animaux sauvages jouent leurs partitions, dans cette opéra grandiose mis au point par les samis skolts.
Rencontre avec l'indicible...
Après les derniers souffles d'étonnements rythmés par les intenses joies de cette rencontre, nous redescendons quelque peu dans les questions actuelles. La Russie, ce qui se passe, ses positions comme celles de beaucoup de russes...Pourquoi la Ural...
Je n'en parlerai pas, c'est interdit.
...à suivre...
c'est pas parcequ'ils disent tous la même chose qu'ils ont raison
Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Effectivement ces dernières années dans nos contrées, nous sommes sur une autre planète bien plus amère dans les relations. Ça fait rêver d'un monde meilleur. Si tout va bien, on va y arriverEst-Motorcycles a écrit : ↑19 sept. 2022, 22:22Ils sont en effet nerveux et puissants, très puissants...
Les élevages skolts sont particuliers. Ils disposent des quelques rennes dressés et meneurs, qui ne s'échappent pas : il n'y a aucun clôture... Ces rennes attirent ceux qui sont sauvages et les éleveurs leur posent de la nourriture ça et là, régulièrement. Tôt ou tard ils s'accouplent et s'habituent à trouver de la bonne pitance si facilement, alors ils restent.
Les natifs et habitués des lieux :
Les rennes blancs sont de plus toujours les meneurs.
...et les nouveaux qui entrent dans cette danse :
Quelle beauté, quelle puissance, quelle sérénité qui se transforme d'un seul coup en furie !...
...ou en animal momentanément dompté...
Cela engendre un climat d'équilibre et de paix, très animal, sauvage mais équilibré...
Comme c'est beau et paisible...
Peu à peu, il devient domestique, disponible, toujours prêt, toujours reconnaissant. Ce faisant la superbe bête sauvage se transformera-t-elle en un animal domestique, à l'image de la fleur tropicale qui, arrachée à son milieu, s'étiolerait dans le petit vase posé sur la fenêtre ?
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Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Bien de belles choses que tu nous contes là... Merci.Est-Motorcycles a écrit : ↑19 sept. 2022, 22:22Ils sont en effet nerveux et puissants, très puissants...
Les élevages skolts sont particuliers. Ils disposent des quelques rennes dressés et meneurs, qui ne s'échappent pas : il n'y a aucun clôture... Ces rennes attirent ceux qui sont sauvages et les éleveurs leur posent de la nourriture ça et là, régulièrement. Tôt ou tard ils s'accouplent et s'habituent à trouver de la bonne pitance si facilement, alors ils restent.
Les natifs et habitués des lieux :
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...et les nouveaux qui entrent dans cette danse :
Quelle beauté, quelle puissance, quelle sérénité qui se transforme d'un seul coup en furie !...
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Peu à peu, il devient domestique, disponible, toujours prêt, toujours reconnaissant. Ce faisant la superbe bête sauvage se transformera-t-elle en un animal domestique, à l'image de la fleur tropicale qui, arrachée à son milieu, s'étiolerait dans le petit vase posé sur la fenêtre ?
Pas complètement, il lui restera toujours un espace intérieur vierge.
Car normalement, l'animal sauvage, quand on le tient enfermé, oublie son courage.
Or là il n'est pas enfermé...
Entouré de ce monde extraordinaire, les nuits ne sont jamais les mêmes, les instants sont rythmés par les instincts, prévoir quelque chose devient impossible : enfin libre !
Si vous ne bougez plus, si vous errez comme eux, alors ils s'approchent de vous, vous pouvez presque les toucher !
On dirait que de définir un but, engendrant une action quantitative, fait fuir ce monde...
Quelle leçon...
Je touchais du doigt ce que j'étais venu chercher à grand peine.
Perdu dans mes pensées non cadrées, une voix proche devient audible : il parle russe et s'adresse à moi en russe...
Il est vrai que je ne suis à qu'à 100 kils à peine de la frontière.
Nous conversons en anglais...il est le chef de l'orchestre philharmonique de Moscou Il vient ici durant des périodes dont il a le secret pour stabiliser son inspiration et garder de solides racines pour son métier.
Je suis sur le cul.
Diriger...
Pour lui les rennes jouent toujours leur dernière partition. Leur plus beau morceau.
Le jour se couche à peine. Le jour se couche lentement, délicatement, comme ces troupeaux illuminés quittant la lumière dans la douceur des bois, comme un orchestre à cordes attaquant un dernier mouvement . Il me dit que chaque seconde les rennes attaquent leur dernier mouvement.
Je l'écoute avec admiration.
Il est très étonné par l'attelage venant de France pour assister au même spectacle que lui. Car ils se dit spectateur et, me rencontrant, il croise un autre type de spectateur complètement différent mais qui sent aussi que les animaux sauvages jouent leurs partitions, dans cette opéra grandiose mis au point par les samis skolts.
Rencontre avec l'indicible...
Après les derniers souffles d'étonnements rythmés par les intenses joies de cette rencontre, nous redescendons quelque peu dans les questions actuelles. La Russie, ce qui se passe, ses positions comme celles de beaucoup de russes...Pourquoi la Ural...
Je n'en parlerai pas, c'est interdit.
...à suivre...
Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
+1 C'est très beau SimMarip a écrit : ↑19 sept. 2022, 22:37Un récit qui nous emmène dans le merveilleux ! Tant par les rencontres sauvages et artistiques que par les émotions qu'elles soulèvent. Simplement : la Beauté !Est-Motorcycles a écrit : ↑19 sept. 2022, 22:22Ils sont en effet nerveux et puissants, très puissants...
Les élevages skolts sont particuliers. Ils disposent des quelques rennes dressés et meneurs, qui ne s'échappent pas : il n'y a aucun clôture... Ces rennes attirent ceux qui sont sauvages et les éleveurs leur posent de la nourriture ça et là, régulièrement. Tôt ou tard ils s'accouplent et s'habituent à trouver de la bonne pitance si facilement, alors ils restent.
Les natifs et habitués des lieux :
Les rennes blancs sont de plus toujours les meneurs.
...et les nouveaux qui entrent dans cette danse :
Quelle beauté, quelle puissance, quelle sérénité qui se transforme d'un seul coup en furie !...
...ou en animal momentanément dompté...
Cela engendre un climat d'équilibre et de paix, très animal, sauvage mais équilibré...
Comme c'est beau et paisible...
Peu à peu, il devient domestique, disponible, toujours prêt, toujours reconnaissant. Ce faisant la superbe bête sauvage se transformera-t-elle en un animal domestique, à l'image de la fleur tropicale qui, arrachée à son milieu, s'étiolerait dans le petit vase posé sur la fenêtre ?
Pas complètement, il lui restera toujours un espace intérieur vierge.
Car normalement, l'animal sauvage, quand on le tient enfermé, oublie son courage.
Or là il n'est pas enfermé...
Entouré de ce monde extraordinaire, les nuits ne sont jamais les mêmes, les instants sont rythmés par les instincts, prévoir quelque chose devient impossible : enfin libre !
Si vous ne bougez plus, si vous errez comme eux, alors ils s'approchent de vous, vous pouvez presque les toucher !
On dirait que de définir un but, engendrant une action quantitative, fait fuir ce monde...
Quelle leçon...
Je touchais du doigt ce que j'étais venu chercher à grand peine.
Perdu dans mes pensées non cadrées, une voix proche devient audible : il parle russe et s'adresse à moi en russe...
Il est vrai que je ne suis à qu'à 100 kils à peine de la frontière.
Nous conversons en anglais...il est le chef de l'orchestre philharmonique de Moscou Il vient ici durant des périodes dont il a le secret pour stabiliser son inspiration et garder de solides racines pour son métier.
Je suis sur le cul.
Diriger...
Pour lui les rennes jouent toujours leur dernière partition. Leur plus beau morceau.
Le jour se couche à peine. Le jour se couche lentement, délicatement, comme ces troupeaux illuminés quittant la lumière dans la douceur des bois, comme un orchestre à cordes attaquant un dernier mouvement . Il me dit que chaque seconde les rennes attaquent leur dernier mouvement.
Je l'écoute avec admiration.
Il est très étonné par l'attelage venant de France pour assister au même spectacle que lui. Car ils se dit spectateur et, me rencontrant, il croise un autre type de spectateur complètement différent mais qui sent aussi que les animaux sauvages jouent leurs partitions, dans cette opéra grandiose mis au point par les samis skolts.
Rencontre avec l'indicible...
Après les derniers souffles d'étonnements rythmés par les intenses joies de cette rencontre, nous redescendons quelque peu dans les questions actuelles. La Russie, ce qui se passe, ses positions comme celles de beaucoup de russes...Pourquoi la Ural...
Je n'en parlerai pas, c'est interdit.
...à suivre...
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Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Ces lieux magiques sont véritablement source de beaucoup d'énergies. La paix que l'on y trouve, les individus que l'on y croise, les animaux...bien sûr il ne faut pas faire que "passer". Il faut s'y arrêter et y vivre quelques jours, s'imprégner des forces des lieux et des êtres qui vivent là toute l'année.
Les skolts n'ont pas de message particulier autre que celui de vivre leurs vies dans une tradition séculaire. Il y a là toutes les conditions rêvées pour toutes sortes de transmissions. On peut- ou pas- attraper en plein vol une courroie de transmission pour se laisser porter vers les tréfonds d'une connaissance séculaire, mémoriale.
La tradition...et la modernité...
...et leur foi, vécue très discrètement...un signe pour ceux qui passent et un rappel discret pour ceux qui y séjournent...
La Mère skolt, qui avait deviné de suite que je suis né en Alsace et que je n'avais pas revu depuis trois années, me refait le coup de notre première rencontre. Elle m'apporte un Riesling de Bergheim !...Trop fort.
Moi qui n'ai plus ma Mère...dans ce milieu, au sein de cette douceur, me voici touché en plein coeur.
Je me sens comme un enfant, sauf qu'ici, les rennes ne sont pas en carton pâte sur des manèges tournants avec des musiques amusantes, là ils ont vrais, avec leurs mouvements, leurs odeurs et leurs forces.
...et puis en plus ce sont les mêmes desserts que dans les Vosges.
Il n'y a personne, et je ne comprends pas pourquoi ces lieux ne sont pas visités.
Car la nature n'est-elle pas la meilleure des peintres ? Je vis intensément mes poumons qui se gonflent sous l’effet des paysages : air, lacs, arbres, gens et animaux. Je pense : c’est ce que c’est d’être heureux.
La nature est un esprit plein de compassion et de tendresse. Quand on va près des arbres par exemple, elle nous apporte beaucoup mais il faut s’ouvrir à elle pour qu’elle se connecte à nous. Elle prend nos énergies négatives et les transforme. Elle calme le cœur et l’esprit. Elle apaise notre corps, nos souffrances. Touchez-là, ressentez-là profondément, c’est là que vous pourrez plus facilement vous sentir connecté au tout, à cet environnement serein tout en légèreté. Donnez-lui votre bonheur et vous ressentirez le sien en retour. Donnons-lui notre amour en tout temps, c’est la plus belle des thérapies.
...à suivre...
Les skolts n'ont pas de message particulier autre que celui de vivre leurs vies dans une tradition séculaire. Il y a là toutes les conditions rêvées pour toutes sortes de transmissions. On peut- ou pas- attraper en plein vol une courroie de transmission pour se laisser porter vers les tréfonds d'une connaissance séculaire, mémoriale.
La tradition...et la modernité...
...et leur foi, vécue très discrètement...un signe pour ceux qui passent et un rappel discret pour ceux qui y séjournent...
La Mère skolt, qui avait deviné de suite que je suis né en Alsace et que je n'avais pas revu depuis trois années, me refait le coup de notre première rencontre. Elle m'apporte un Riesling de Bergheim !...Trop fort.
Moi qui n'ai plus ma Mère...dans ce milieu, au sein de cette douceur, me voici touché en plein coeur.
Je me sens comme un enfant, sauf qu'ici, les rennes ne sont pas en carton pâte sur des manèges tournants avec des musiques amusantes, là ils ont vrais, avec leurs mouvements, leurs odeurs et leurs forces.
...et puis en plus ce sont les mêmes desserts que dans les Vosges.
Il n'y a personne, et je ne comprends pas pourquoi ces lieux ne sont pas visités.
Car la nature n'est-elle pas la meilleure des peintres ? Je vis intensément mes poumons qui se gonflent sous l’effet des paysages : air, lacs, arbres, gens et animaux. Je pense : c’est ce que c’est d’être heureux.
La nature est un esprit plein de compassion et de tendresse. Quand on va près des arbres par exemple, elle nous apporte beaucoup mais il faut s’ouvrir à elle pour qu’elle se connecte à nous. Elle prend nos énergies négatives et les transforme. Elle calme le cœur et l’esprit. Elle apaise notre corps, nos souffrances. Touchez-là, ressentez-là profondément, c’est là que vous pourrez plus facilement vous sentir connecté au tout, à cet environnement serein tout en légèreté. Donnez-lui votre bonheur et vous ressentirez le sien en retour. Donnons-lui notre amour en tout temps, c’est la plus belle des thérapies.
...à suivre...
http://www.est-motorcycles.fr/
Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
Libérez tous les otages !
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Courage, allons !
Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
Libérez tous les otages !
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Courage, allons !
Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Merci. SimEst-Motorcycles a écrit : ↑21 sept. 2022, 18:14Ces lieux magiques sont véritablement source de beaucoup d'énergies. La paix que l'on y trouve, les individus que l'on y croise, les animaux...bien sûr il ne faut pas faire que "passer". Il faut s'y arrêter et y vivre quelques jours, s'imprégner des forces des lieux et des êtres qui vivent là toute l'année.
Les skolts n'ont pas de message particulier autre que celui de vivre leurs vies dans une tradition séculaire. Il y a là toutes les conditions rêvées pour toutes sortes de transmissions. On peut- ou pas- attraper en plein vol une courroie de transmission pour se laisser porter vers les tréfonds d'une connaissance séculaire, mémoriale.
La tradition...et la modernité...
...et leur foi, vécue très discrètement...un signe pour ceux qui passent et un rappel discret pour ceux qui y séjournent...
La Mère skolt, qui avait deviné de suite que je suis né en Alsace et que je n'avais pas revu depuis trois années, me refait le coup de notre première rencontre. Elle m'apporte un Riesling de Bergheim !...Trop fort.
Moi qui n'ai plus ma Mère...dans ce milieu, au sein de cette douceur, me voici touché en plein coeur.
Je me sens comme un enfant, sauf qu'ici, les rennes ne sont pas en carton pâte sur des manèges tournants avec des musiques amusantes, là ils ont vrais, avec leurs mouvements, leurs odeurs et leurs forces.
...et puis en plus ce sont les mêmes desserts que dans les Vosges.
Il n'y a personne, et je ne comprends pas pourquoi ces lieux ne sont pas visités.
Car la nature n'est-elle pas la meilleure des peintres ? Je vis intensément mes poumons qui se gonflent sous l’effet des paysages : air, lacs, arbres, gens et animaux. Je pense : c’est ce que c’est d’être heureux.
La nature est un esprit plein de compassion et de tendresse. Quand on va près des arbres par exemple, elle nous apporte beaucoup mais il faut s’ouvrir à elle pour qu’elle se connecte à nous. Elle prend nos énergies négatives et les transforme. Elle calme le cœur et l’esprit. Elle apaise notre corps, nos souffrances. Touchez-là, ressentez-là profondément, c’est là que vous pourrez plus facilement vous sentir connecté au tout, à cet environnement serein tout en légèreté. Donnez-lui votre bonheur et vous ressentirez le sien en retour. Donnons-lui notre amour en tout temps, c’est la plus belle des thérapies.
...à suivre...
Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Le traineau près de la motoneige, La tradition dans la modernité.Est-Motorcycles a écrit : ↑21 sept. 2022, 18:14Ces lieux magiques sont véritablement source de beaucoup d'énergies. La paix que l'on y trouve, les individus que l'on y croise, les animaux...bien sûr il ne faut pas faire que "passer". Il faut s'y arrêter et y vivre quelques jours, s'imprégner des forces des lieux et des êtres qui vivent là toute l'année.
Les skolts n'ont pas de message particulier autre que celui de vivre leurs vies dans une tradition séculaire. Il y a là toutes les conditions rêvées pour toutes sortes de transmissions. On peut- ou pas- attraper en plein vol une courroie de transmission pour se laisser porter vers les tréfonds d'une connaissance séculaire, mémoriale.
La tradition...et la modernité...
...et leur foi, vécue très discrètement...un signe pour ceux qui passent et un rappel discret pour ceux qui y séjournent...
La Mère skolt, qui avait deviné de suite que je suis né en Alsace et que je n'avais pas revu depuis trois années, me refait le coup de notre première rencontre. Elle m'apporte un Riesling de Bergheim !...Trop fort.
Moi qui n'ai plus ma Mère...dans ce milieu, au sein de cette douceur, me voici touché en plein coeur.
Je me sens comme un enfant, sauf qu'ici, les rennes ne sont pas en carton pâte sur des manèges tournants avec des musiques amusantes, là ils ont vrais, avec leurs mouvements, leurs odeurs et leurs forces.
...et puis en plus ce sont les mêmes desserts que dans les Vosges.
Il n'y a personne, et je ne comprends pas pourquoi ces lieux ne sont pas visités.
Car la nature n'est-elle pas la meilleure des peintres ? Je vis intensément mes poumons qui se gonflent sous l’effet des paysages : air, lacs, arbres, gens et animaux. Je pense : c’est ce que c’est d’être heureux.
La nature est un esprit plein de compassion et de tendresse. Quand on va près des arbres par exemple, elle nous apporte beaucoup mais il faut s’ouvrir à elle pour qu’elle se connecte à nous. Elle prend nos énergies négatives et les transforme. Elle calme le cœur et l’esprit. Elle apaise notre corps, nos souffrances. Touchez-là, ressentez-là profondément, c’est là que vous pourrez plus facilement vous sentir connecté au tout, à cet environnement serein tout en légèreté. Donnez-lui votre bonheur et vous ressentirez le sien en retour. Donnons-lui notre amour en tout temps, c’est la plus belle des thérapies.
...à suivre...
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Re: Le Petit Poucet chez les samis, 71° parallèle nord.
Magnifique !... Merci
Le gras est mon allié.