CoronaTour

[JLS78]

C’est parti. Ou plutôt c’est reparti. C’est pas tout à fait le tour du monde que j’espérai. Mais il faut dire que la pandémie n’a pas lâché l’affaire. Comme l’année dernière quand j’ai dû rebrousser chemin au bord du Pacifique, le Canada, les États-Unis, le Japon, l’Australie, le Chili, et l’Argentine restent fermés. La poursuite de mon rêve s’avère donc impossible pour le moment.
Pourtant Passepartout a des fourmis dans les pneus et il me souffle qu’il faut reprendre la route, même un petit peu, même pas loin, voir d’autres horizons faire de nouvelles rencontres.
Et l’occasion va se présenter. Sous la forme d’un rassemblement de side-car Ural en Finlande. Une bonne occasion de prendre la route et de rencontrer d’autres inconditionnels de cette fabuleuse machine. Et tant qu’à faire, pourquoi ne pas pousser jusqu’au Cap Nord.
J’y suis déjà allé avec Nina, ma Honda Africa Twin. Pour le coup, Francine, mon épouse, m’avait accompagné. C’était top!
J’ai toujours été fasciné par les fins de route, ces endroits magiques où l’asphalte s’abîme dans la l’océan: Santa Monica au bout de la route 66, Vladivostok au bout de la transibérienne, et le Cap Nord au bout de la route de L’Atlantique. On arrive là et il n’y a plus d’autres solutions que de faire demi-tour.
Peut-être que pour moi, un tour du monde n’est qu’une façon de vaincre cette malédiction du demi-tour. A voir…
Donc c’est décidé, mon épouse est prête à me laisser poursuivre mes rêves, notre nouveau petit chien n’a pas l’air de trop souffrir de mes absences, mes enfants et mes amis m’encouragent. Il est temps de partir.


Hâte de partir ou affection toute particulière pour les départs à l’aube, à 5h30 je suis sur ma. Il fait encore nuit mais le temps de passer le coin de la rue et l’aurore au doigts de fée chère à Homer fait déjà son show.
La route se passera sans tracas. Le temps est incertain mais même si il menace l’horizon de ses gros nuages noirs, il n’aura pas le manque de courtoisie de les crever sur notre enthousiaste équipage. Je m’arrêterai un peu à l’Ile Adam devant un étrange pavillon oriental Planté au beau milieu d’un parc à la française. Curieux mélange.
Passé la frontière, je m’arrêterai dans un petit village pour déjeuner. Là une charmante retraitée belge attirée par Passeparout viendra me faire la conversation sur les risques de la pratique du sport motocycliste. Tout le reste de la journée, j’aurai l’occasion d’apprécier ce côté simple et amicale des belges dans les relations du quotidiens même et surtout commerciales.
Arrivé à Namur, comme de coutume, je prends mes quartiers avant de me lancer à l’assault de la ville. Namur se situe au confluent de la Sambre et de la Meuse. L’existence d’un piton rocheux sur ce confluent va donner dès l’Antiquité, un rôle stratégique à la ville. Du Moyen Âge à nos jours, tout un tas de militaires et d’architectes (y compris Vauban) vont bâtir et rebâtir, des châteaux et autres murailles. C’est aujourd’hui une imposante citadelle qui forme le centre de la ville. Ville qui est avec ses 110000 habitants la capitale de la Wallonie. Je visiterai la Citadelle, l’église Saint Loup, le cathédrale et le beffroi classé. Mais ce qui va me marquer c’est la joyeuse animation d’une foule qui à envahie la multitude de terrasses nées de l’été du Covid. Pas de masque, des trognes, un rire facile. Belle Belgique
.

[marcc]

Super Jean Louis !
Bonne route à toi ! je vais suivre avec assiduité tes nouvelles aventures !

[Cathy]

C’est parti. Ou plutôt c’est reparti. C’est pas tout à fait le tour du monde que j’espérai. Mais il faut dire que la pandémie n’a pas lâché l’affaire. Comme l’année dernière quand j’ai dû rebrousser chemin au bord du Pacifique, le Canada, les États-Unis, le Japon, l’Australie, le Chili, et l’Argentine restent fermés. La poursuite de mon rêve s’avère donc impossible pour le moment.
Pourtant Passepartout a des fourmis dans les pneus et il me souffle qu’il faut reprendre la route, même un petit peu, même pas loin, voir d’autres horizons faire de nouvelles rencontres.
Et l’occasion va se présenter. Sous la forme d’un rassemblement de side-car Ural en Finlande. Une bonne occasion de prendre la route et de rencontrer d’autres inconditionnels de cette fabuleuse machine. Et tant qu’à faire, pourquoi ne pas pousser jusqu’au Cap Nord.
J’y suis déjà allé avec Nina, ma Honda Africa Twin. Pour le coup, Francine, mon épouse, m’avait accompagné. C’était top!
J’ai toujours été fasciné par les fins de route, ces endroits magiques où l’asphalte s’abîme dans la l’océan: Santa Monica au bout de la route 66, Vladivostok au bout de la transibérienne, et le Cap Nord au bout de la route de L’Atlantique. On arrive là et il n’y a plus d’autres solutions que de faire demi-tour.
Peut-être que pour moi, un tour du monde n’est qu’une façon de vaincre cette malédiction du demi-tour. A voir…
Donc c’est décidé, mon épouse est prête à me laisser poursuivre mes rêves, notre nouveau petit chien n’a pas l’air de trop souffrir de mes absences, mes enfants et mes amis m’encouragent. Il est temps de partir.


Hâte de partir ou affection toute particulière pour les départs à l’aube, à 5h30 je suis sur ma. Il fait encore nuit mais le temps de passer le coin de la rue et l’aurore au doigts de fée chère à Homer fait déjà son show.
La route se passera sans tracas. Le temps est incertain mais même si il menace l’horizon de ses gros nuages noirs, il n’aura pas le manque de courtoisie de les crever sur notre enthousiaste équipage. Je m’arrêterai un peu à l’Ile Adam devant un étrange pavillon oriental Planté au beau milieu d’un parc à la française. Curieux mélange.
Passé la frontière, je m’arrêterai dans un petit village pour déjeuner. Là une charmante retraitée belge attirée par Passeparout viendra me faire la conversation sur les risques de la pratique du sport motocycliste. Tout le reste de la journée, j’aurai l’occasion d’apprécier ce côté simple et amicale des belges dans les relations du quotidiens même et surtout commerciales.
Arrivé à Namur, comme de coutume, je prends mes quartiers avant de me lancer à l’assault de la ville. Namur se situe au confluent de la Sambre et de la Meuse. L’existence d’un piton rocheux sur ce confluent va donner dès l’Antiquité, un rôle stratégique à la ville. Du Moyen Âge à nos jours, tout un tas de militaires et d’architectes (y compris Vauban) vont bâtir et rebâtir, des châteaux et autres murailles. C’est aujourd’hui une imposante citadelle qui forme le centre de la ville. Ville qui est avec ses 110000 habitants la capitale de la Wallonie. Je visiterai la Citadelle, l’église Saint Loup, le cathédrale et le beffroi classé. Mais ce qui va me marquer c’est la joyeuse animation d’une foule qui à envahie la multitude de terrasses nées de l’été du Covid. Pas de masque, des trognes, un rire facile. Belle Belgique
.

Génial, on va te suivre, belle route à toi

[Est-Motorcycles]

C’est parti. Ou plutôt c’est reparti. C’est pas tout à fait le tour du monde que j’espérai. Mais il faut dire que la pandémie n’a pas lâché l’affaire. Comme l’année dernière quand j’ai dû rebrousser chemin au bord du Pacifique, le Canada, les États-Unis, le Japon, l’Australie, le Chili, et l’Argentine restent fermés. La poursuite de mon rêve s’avère donc impossible pour le moment.
Pourtant Passepartout a des fourmis dans les pneus et il me souffle qu’il faut reprendre la route, même un petit peu, même pas loin, voir d’autres horizons faire de nouvelles rencontres.
Et l’occasion va se présenter. Sous la forme d’un rassemblement de side-car Ural en Finlande. Une bonne occasion de prendre la route et de rencontrer d’autres inconditionnels de cette fabuleuse machine. Et tant qu’à faire, pourquoi ne pas pousser jusqu’au Cap Nord.
J’y suis déjà allé avec Nina, ma Honda Africa Twin. Pour le coup, Francine, mon épouse, m’avait accompagné. C’était top!
J’ai toujours été fasciné par les fins de route, ces endroits magiques où l’asphalte s’abîme dans la l’océan: Santa Monica au bout de la route 66, Vladivostok au bout de la transibérienne, et le Cap Nord au bout de la route de L’Atlantique. On arrive là et il n’y a plus d’autres solutions que de faire demi-tour.
Peut-être que pour moi, un tour du monde n’est qu’une façon de vaincre cette malédiction du demi-tour. A voir…
Donc c’est décidé, mon épouse est prête à me laisser poursuivre mes rêves, notre nouveau petit chien n’a pas l’air de trop souffrir de mes absences, mes enfants et mes amis m’encouragent. Il est temps de partir.


Hâte de partir ou affection toute particulière pour les départs à l’aube, à 5h30 je suis sur ma. Il fait encore nuit mais le temps de passer le coin de la rue et l’aurore au doigts de fée chère à Homer fait déjà son show.
La route se passera sans tracas. Le temps est incertain mais même si il menace l’horizon de ses gros nuages noirs, il n’aura pas le manque de courtoisie de les crever sur notre enthousiaste équipage. Je m’arrêterai un peu à l’Ile Adam devant un étrange pavillon oriental Planté au beau milieu d’un parc à la française. Curieux mélange.
Passé la frontière, je m’arrêterai dans un petit village pour déjeuner. Là une charmante retraitée belge attirée par Passeparout viendra me faire la conversation sur les risques de la pratique du sport motocycliste. Tout le reste de la journée, j’aurai l’occasion d’apprécier ce côté simple et amicale des belges dans les relations du quotidiens même et surtout commerciales.
Arrivé à Namur, comme de coutume, je prends mes quartiers avant de me lancer à l’assault de la ville. Namur se situe au confluent de la Sambre et de la Meuse. L’existence d’un piton rocheux sur ce confluent va donner dès l’Antiquité, un rôle stratégique à la ville. Du Moyen Âge à nos jours, tout un tas de militaires et d’architectes (y compris Vauban) vont bâtir et rebâtir, des châteaux et autres murailles. C’est aujourd’hui une imposante citadelle qui forme le centre de la ville. Ville qui est avec ses 110000 habitants la capitale de la Wallonie. Je visiterai la Citadelle, l’église Saint Loup, le cathédrale et le beffroi classé. Mais ce qui va me marquer c’est la joyeuse animation d’une foule qui à envahie la multitude de terrasses nées de l’été du Covid. Pas de masque, des trognes, un rire facile. Belle Belgique
.

Ouch quasi mon itinéraire sauf le retour que je ferai par l'Est. Magique ! Comme je ressens bien tes mots... ces départs de l'aube, rencontre avec la vie naissante, en solitaire. Je recherche aussi à comprendre ce mystère de la route qui se prend complètement seul et qui s'achève au bord de l'océan.

Nous sommes camés à ces images.
La Belgique est joyeuse, chatoyante et simple dans sa vie réelle. Je l'adore aussi, on y coule des heures heureuses. On s'y sens chez soi de suite. La wallonie est magnifique.
Je suis très intéressé par ton itinéraire belge : je fais le mien par l'Alsace du nord ( au dessus de Haguenau et je rejoints l'Allemagne par là), mais cela fait plusieurs fois que je pense passer par le "plat pays".
Bon départ Jean-Louis !
Si tu as besoin de quelque chose tu sonnes comme on dit là-bas...

[SamFz]

Superbe, comme à chaque fois !
Un récit toujours plaisant à lire avec des images qui permettent de vivre ton aventure.

Belles routes à toi.

[uraltinlot]

superbe voyage en perspectives, si tu passes par Liege ,je serais très heureux de te rencontrer et pourquoi pas faire un bout de route avec toi
bonne route à toi

[JLS78]

Merci à tous pour vos encouragements qui me vont droit au coeur.
Je ne manquerai pas de vous tenir au courant.
Amicalement
Jean-Louis

[JLS78]

superbe voyage en perspectives, si tu passes par Liege ,je serais très heureux de te rencontrer et pourquoi pas faire un bout de route avec toi
bonne route à toi

Merci pour ton invitation. Malheureusement, je viens de trouver ton message et je suis déjà en Allemagne à Rheine. J’aurais aussi été très heureux de faire ta connaissance. A priori, je repasse par là au retour (mi août) si tu es toujours dans le coin.
Je t’envoie des infos en mp.
Amicalement,
JL

[Cathy]

superbe voyage en perspectives, si tu passes par Liege ,je serais très heureux de te rencontrer et pourquoi pas faire un bout de route avec toi
bonne route à toi

Merci pour ton invitation. Malheureusement, je viens de trouver ton message et je suis déjà en Allemagne à Rheine. J’aurais aussi été très heureux de faire ta connaissance. A priori, je repasse par là au retour (mi août) si tu es toujours dans le coin.
Je t’envoie des infos en mp.
Amicalement,
JL

J'adore l'âne bleu

[JLS78]

Aujourd’hui, longue journée mais pas vraiment intense. Ce matin c’est grasse matinée départ vers 10h30 pour un tout petit 150 km. Le temps a fini par virer au beau fixe avec toutes ses promesses de vacances estivales. Tout va bien mais j’ai quand même mis le feu à une de mes chaussettes en essayant vainement de la sécher avec un sèche-cheveux. J’ai aussi enfin trouvé un allemand pour discuter sur un parking des grandeurs et des caprices de passepartout. À part ça, pas grand-chose à dire sur la route qui me mène à Travemunde sinon qu’elle a renoué avec une densité urbaine propre à multiplier les feux et les zones à 30km/h. Vivement que nous retrouvions les longue routes perdues en forêt avec l’odeur des pins et de l’herbe fraiche.
Arrivé enfin à Travemunde pour prendre le ferry, il faut surtout faire preuve de patience. Le bateau part à 2H du mat demain mais on enregistre à 22H et on embarque à 23:30. C’est un ballet bien rodé, tout se passe en souplesse et arrivé à bord, bonne surprise, les cabines sont prêtes et le bar est ouvert.
Enfin je respire le bon air de la baltique sur le pont. J’avoue, j’ai mis quatre jours pour arriver à Travemunde et franchement ce n’était pas nécessaire. J’ai la sensation que le vrai voyage ne commence que maintenant dans ce bateau face a la mer. La Belgique était intéressante pour son peuple sympathique et amical mais l’Allemagne reste pour moi un mystère.
La traversée va durer un peu plus de trente heures.
On se retrouvera à Helsinki.

[Est-Motorcycles]

Aujourd’hui, longue journée mais pas vraiment intense. Ce matin c’est grasse matinée départ vers 10h30 pour un tout petit 150 km. Le temps a fini par virer au beau fixe avec toutes ses promesses de vacances estivales. Tout va bien mais j’ai quand même mis le feu à une de mes chaussettes en essayant vainement de la sécher avec un sèche-cheveux. J’ai aussi enfin trouvé un allemand pour discuter sur un parking des grandeurs et des caprices de passepartout. À part ça, pas grand-chose à dire sur la route qui me mène à Travemunde sinon qu’elle a renoué avec une densité urbaine propre à multiplier les feux et les zones à 30km/h. Vivement que nous retrouvions les longue routes perdues en forêt avec l’odeur des pins et de l’herbe fraiche.
Arrivé enfin à Travemunde pour prendre le ferry, il faut surtout faire preuve de patience. Le bateau part à 2H du mat demain mais on enregistre à 22H et on embarque à 23:30. C’est un ballet bien rodé, tout se passe en souplesse et arrivé à bord, bonne surprise, les cabines sont prêtes et le bar est ouvert.
Enfin je respire le bon air de la baltique sur le pont. J’avoue, j’ai mis quatre jours pour arriver à Travemunde et franchement ce n’était pas nécessaire. J’ai la sensation que le vrai voyage ne commence que maintenant dans ce bateau face a la mer. La Belgique était intéressante pour son peuple sympathique et amical mais l’Allemagne reste pour moi un mystère.
La traversée va durer un peu plus de trente heures.
On se retrouvera à Helsinki.

Génial !
Que de souvenirs, tous les ans cet itinéraire et il est vrai que la traversée de l'Allemagne n'est pas très joyeuse si on reste dans les contrées "roulantes" ou modernes. Par contre elle est réjouissante lorsqu'on pénètre dans le pays, ce qui n'est pas simple à cause des barrières passées qui subsistent et qu'il nous appartient de faire sauter. Plusieurs fois j'ai constaté qu'en Allemagne il est bon d'aller vers les allemands, qui gardent pour la plupart ce sentiment de honte de la guerre, même s'il reste discret. Mais une fois que les barrières sont passées on rencontre un peuple charmant et joueur.

He oui, deux heures du matin à l'embarquement, on est déjà baigné dans une autre ambiance et on est placé dans le temps de là-haut.
Moi j'aime bien parce que c'est une vraie coupure...Tu as peut-être eu droit à l'orchestre du moment...après avoir grimpé la super rampe dans les cales...

Le débarquement est vraiment paisible, en général, et on a la sensation profonde que l'on entre dans cette Scandinavie de tranquillité et de simplicité. Une ambiance qui devrait être normale. On dirait que ce peuple a réussi à ne pas se faire prendre par l'excitation maladive d'un modernisme aveugle.
Bon débarquement et bon "premiers cafés" - une institution partout !
N'oublie pas de boire à notre santé - et à la tienne ! - leur fameux kvas que l'on trouve à volonté, c'est délicieux et ça désaltère...

[JLS78]

Le ferry doit arriver à 9H dans le port d’Helsinki. Encore un petit dej, encore des assiettes pleines avant le mouvement de foule. Il est temps, tous nous allons vers les pont où sont stationnés les véhicules. Passepartout bien arrimé par mes soins n’a pas bougé. Les quelques motards sont tous là pour se préparer au débarquement. Je retrouve enfin l’ambiance de la Russie. Tout le monde me parle, prend des photos de Passepartout et nous discutons de routes et de motos (of course). Une bonne moitié va au Cap Nord comme moi. Ils y seront surement bien avant nous avec leur BMW et leur Harleys rutilantes. Au moment de débarquer, fou rire général. Un type se pointe en dernier et met une plombe pour brêler sa BMW bloquant tout le bateau. Rien ne semble le stresser, il prend tout son temps malgré les remarques courtoises de l’équipage. Alors on en rigole de bon coeur.
Encore une petite formalité avant de sortir du port, la police et les douanes vérifient nos certificats de vaccination. Je tape la discute avec un jeune flic qui s’intéresse à Passepartout. Je vais faire encore plein de rencontre de parking. L’effet Ural disparu en Allemagne revient en Finlande. Passepartout fait le beau et roucoule de plaisir. Pour couronner le tout il fait un temps magnifique, ciel grand bleu, 30 degrés à l’ombre.
Il est tôt alors je choisi une petite escapade à Porvoo, un village médiéval à 50km d’Helsinki.
J’ai un petit aperçu de la nature magnifique le long de la route; forêts, champs et jolies fermes de bois. Tout semble propre, calme et harmonieux. Les finlandais roulent tranquille. Le pied!
Petit tour dans Porvoo, avec ses rues bordées de maisons en bois multicolores et sa cathédrale où je tombe sur un concert d’orgue. La ville n’est pas grande et je suis de retour à Helsinki en milieu d’après-midi. Je ressors boire une bière et je tombe sur Gladys une antillaise du 93 installée en Finlande. Elle est serveuse au bar où je me suis installé. Elle est vive et sympathique, on discute longuement à peine dérangé par les quelques clients qui viennent se désaltérer. Elle me donne des conseils pour mon séjour ici (je repars seulement vendredi) et me parle aussi du racisme qui semble très répandu en Scandinavie. Sous l’aimable gentillesse de nos hôtes, se cacherait-il des sentiments plus obscures. Comme dirait F, il n’y a pas de pluriel mais qu’une infinité de singuliers. Ne parlons pas des finlandais mais nommons ceux qu’on rencontre, ce sera déjà un bon début.

[Est-Motorcycles]

Tapé dans le mille : ces premières impressions de tranquillité et de gentillesse sont effectivement celles que l'on ressent de suite en arrivant.
Et elles sont aussi celles que l'on retrouve à chaque fois.
C'est frappant et c'est aussi ce qui attire.
Je n'avais pas noté ce sentiment de racisme là-bas, du moins pas plus qu'ailleurs...mais ce que ressentent les uns (es) n'est pas ce que ressentent les autres.
Par contre une grosse différence marquait les samis des "nationaux", ces derniers ne se cachant pas pour exprimer une forme de supériorité avec les samis.
Je ne sais pas s'il est possible de vivre aussi paisiblement en étant raciste. Je pense plutôt qu'ils sont craintifs, souvent comme de
grands enfants.
Quelques hordes de harléistes accoutrés violents m'avaient en effet marquées et on trouve cette même impression de "violence" dans les quelques gravures de musées. Serait-ce dû au climat ? L'interdiction de la banalisation de l'alcool traduit également les difficultés souvent occultes que de nombreux couples ont vécu voici quelques années : confinés chez eux à cause du froid, il n'était pas rare que les couples se déchirent. Mais d'énormes efforts ont été concédés de part et d'autre - hommes/femmes et les choses rentrent peu à peu dans une belle harmonie qui déteint dans le social.
Peut-être auras-tu l'occasion de croiser des enfants et des écoles, on aimerait les mêmes chez nous...tant elles et ils sont ouverts au monde dans la tolérance et le respect de la nature.
Ce qui me frappe là-haut, au delà des premières images et des ressentis furtifs, est leur pudeur.
J'espère que tu as toujours beau temps !
Bonne route.

[Zorgol94]

Bonjour Jean-Louis,
Comme d'habitude, je suis ton périple avec intérêt, et je retrouve aussi quelques souvenirs, cette ville de Porvoo est vraiment sympa et folklorique.
Merci pour ton récit et tes images.

[JLS78]

Je quitte Helsinki de bonne heure pour rejoindre le rassemblement Ural Finlande à
400 km d’ici. La route va ressembler de plus en plus à la Finlande tel que je l’imaginais.
Les forêts deviennent plus présentes. Les fermes semblent toutes peintes avec la même couleur rouge. La nature est omniprésente bien que disciplinée et étroitement maillée de fermes et de villages. Je vais faire un stop à Tampere ancienne métropole industrielle. Ici a été bâti un empire finnois du textile. Un ville dans la ville, toute de briques rouges qui hébergeait de milliers d’ouvriers. Et puis comme dans le reste de l’Europe, les tee-shirts sont partis se faire faire en Asie et les ouvriers se sont reconvertis pour les plus chanceux. Comme à Lille, ces immenses bâtiments sont devenus des centres commerciaux ou des lieux culturels. Je vais visiter rapidement un musée de l’espionnage.
Au fur et à mesure que je m’approche du rassemblement (Roikka) les routes se font plus bucoliques. Je retrouve le plaisir de conduire en pleine nature. Le temps est de la fête et le soleil se rit de notre ronronnant équipage.
L’arrivée au camping va bouleverser se rythme paisible. Gilles, Jean-Luc et Sylvie sont déjà là, bien installés. Ils ont sympathisé avec des bikers finlandais. Le camping est plein de sidecars Ural pour la plupart assez anciens et bien trafiqués. Je rencontre d’ailleurs le seul concessionnaire Ural de Finlande qui me dit exercer à temps partiel et avoir un autre job pour vivre. Il ne vend qu’une machine par an!
Comme promis nous nous lançons dans une opération de relations publiques pour Ural France et son future rassemblement de septembre. On distribue flyers et stickers. Je cherche à retrouver les types que Gérard (Zorgol) m’a recommandé. Je retrouve Karppi suivi de Tarmo puis Raine Kokko et nous rencontrons aussi Pasi qui a remplacer le moteur de son Ural par un moteur de voiture tchèque ZAZ et Heikki, ancien routier qui a sillonné la Russie et le Kazakstan.
On boit de la bière puis du pastis puis des alcools improbables offerts par nos amis finlandais qui semblent particulièrement resistant à l’eau de feu! La soirée sera un vrai challenge pour le foie et une vrai fête pour le coeur.