CoronaTour

[Est-Motorcycles]

29 juin 2022 - Watson Lake, Que la montagne est belle.
Encore 520km et 11h sur Passepartout. J’ai mal aux épaules et au c… mais bon sang que c’est beau!
Hier était une belle journée mais aujourd’hui! Ah, aujourd’hui. Je suis sur l’Alaska Highway depuis deux jours et ce matin, j’ai attaqué les montagnes rocheuses. Fini les plaines et leur langueurs monotones. À présent, chaque virage est une surprise et un enchantement. Lacs turquoise, rivières aux eaux blanches d’écume, montagnes minérales ceintes de névés. Il fait un temps magnifique, c’est comme un cadeau que me font les dieux de la route. Et les animaux, jamais je n’en avais vu autant sur le bord de la route. Des cerfs de Virginie, un ours noir et puis un autre et encore un autre, des mouflons, des caribous et des bisons par dizaine. Tous libres, tous sauvages et beaux.
Alors, la route qui se dégrade, l’absence de réseau et les stations service qui ne servent plus (heureusement j’ai par chance rempli un jerrycan de secours qui me servira bien) ne sont plus qu’anecdotiques.
J’arrive en fin d’après-midi à Watson Lake.
Ça y est je suis dans le Yukon, la patrie de Jack London, le pays de la ruée vers l’or et de l’aventure du grand nord. Si la route d’aujourd’hui n’est qu’un apéritif, j’ai hate d’attaquer le plat de résistance.
Malgré les longues heures en selle, j’ai encore le temps de visiter la seule attraction du coin. Un vaste champ où un original a mis en scène des milliers de panneaux métalliques de différents lieux autour du monde. J’y fais la connaissance d’un couple de motards allemands, Norman et Ellie qui voyagent chacun sur leur moto. Ils ont comme moi fait venir leur motos d’Allemagne par bateau et entreprennent la Panaméricaine de Prudhoe Bay à Ushuaia. Ils sont jeunes et plein d’enthousiasme. On va sûrement se recroiser.

Le Yukon, un grand manque chez moi...je sens que cette région colle bien à mon âme. Profite, gaffe aux ours, là-bas ce sont des vrais !
Croisés aussi l'an dernier quelques beaux spécimens sur patte, dans le nord de la Finlande...

[pvdm100358]

29 juin 2022 - Watson Lake, Que la montagne est belle.
Encore 520km et 11h sur Passepartout. J’ai mal aux épaules et au c… mais bon sang que c’est beau!
Hier était une belle journée mais aujourd’hui! Ah, aujourd’hui. Je suis sur l’Alaska Highway depuis deux jours et ce matin, j’ai attaqué les montagnes rocheuses. Fini les plaines et leur langueurs monotones. À présent, chaque virage est une surprise et un enchantement. Lacs turquoise, rivières aux eaux blanches d’écume, montagnes minérales ceintes de névés. Il fait un temps magnifique, c’est comme un cadeau que me font les dieux de la route. Et les animaux, jamais je n’en avais vu autant sur le bord de la route. Des cerfs de Virginie, un ours noir et puis un autre et encore un autre, des mouflons, des caribous et des bisons par dizaine. Tous libres, tous sauvages et beaux.
Alors, la route qui se dégrade, l’absence de réseau et les stations service qui ne servent plus (heureusement j’ai par chance rempli un jerrycan de secours qui me servira bien) ne sont plus qu’anecdotiques.
J’arrive en fin d’après-midi à Watson Lake.
Ça y est je suis dans le Yukon, la patrie de Jack London, le pays de la ruée vers l’or et de l’aventure du grand nord. Si la route d’aujourd’hui n’est qu’un apéritif, j’ai hate d’attaquer le plat de résistance.
Malgré les longues heures en selle, j’ai encore le temps de visiter la seule attraction du coin. Un vaste champ où un original a mis en scène des milliers de panneaux métalliques de différents lieux autour du monde. J’y fais la connaissance d’un couple de motards allemands, Norman et Ellie qui voyagent chacun sur leur moto. Ils ont comme moi fait venir leur motos d’Allemagne par bateau et entreprennent la Panaméricaine de Prudhoe Bay à Ushuaia. Ils sont jeunes et plein d’enthousiasme. On va sûrement se recroiser.

Magnifique! Que tout aille bien.

[Christian]

29 juin 2022 - Watson Lake, Que la montagne est belle.
Encore 520km et 11h sur Passepartout. J’ai mal aux épaules et au c… mais bon sang que c’est beau!
Hier était une belle journée mais aujourd’hui! Ah, aujourd’hui. Je suis sur l’Alaska Highway depuis deux jours et ce matin, j’ai attaqué les montagnes rocheuses. Fini les plaines et leur langueurs monotones. À présent, chaque virage est une surprise et un enchantement. Lacs turquoise, rivières aux eaux blanches d’écume, montagnes minérales ceintes de névés. Il fait un temps magnifique, c’est comme un cadeau que me font les dieux de la route. Et les animaux, jamais je n’en avais vu autant sur le bord de la route. Des cerfs de Virginie, un ours noir et puis un autre et encore un autre, des mouflons, des caribous et des bisons par dizaine. Tous libres, tous sauvages et beaux.
Alors, la route qui se dégrade, l’absence de réseau et les stations service qui ne servent plus (heureusement j’ai par chance rempli un jerrycan de secours qui me servira bien) ne sont plus qu’anecdotiques.
J’arrive en fin d’après-midi à Watson Lake.
Ça y est je suis dans le Yukon, la patrie de Jack London, le pays de la ruée vers l’or et de l’aventure du grand nord. Si la route d’aujourd’hui n’est qu’un apéritif, j’ai hate d’attaquer le plat de résistance.
Malgré les longues heures en selle, j’ai encore le temps de visiter la seule attraction du coin. Un vaste champ où un original a mis en scène des milliers de panneaux métalliques de différents lieux autour du monde. J’y fais la connaissance d’un couple de motards allemands, Norman et Ellie qui voyagent chacun sur leur moto. Ils ont comme moi fait venir leur motos d’Allemagne par bateau et entreprennent la Panaméricaine de Prudhoe Bay à Ushuaia. Ils sont jeunes et plein d’enthousiasme. On va sûrement se recroiser.

Bonne route à toi. Sur ton rêve nous rêvons mais toi tu est réveillé. Merci pour le partage.

[JLS78]

3 Juillet 2022 - Fairbanks, Bonjour Alaska.
Ça y est, j’ai quitté le Canada et je suis entré aux USA, en Alaska pour être précis. J’ai 520 km à faire aujourd’hui et une frontière à traverser. Le tout sur une route qui n’est pas franchement la meilleure que j’ai prise. Je me lève donc à 5h pour partir à 6h. Je ne sais pas alors qu’à 30 km de là aux US, il n’est que 4h.
Première étape, passage de la douane canadienne, je m’arrête pour faire viser mon permis d’importation temporaire. Les douaniers se demandent ce que je veux, ici on ne s’arrête pas. 10 minutes, salutations, bonne journée! et c’est fait. S’en suit 30 km de « no man’s land » où la route est complètement défoncée et couverte de gravier. J’avais déjà remarqué ce phénomène. Les routes des « no man’s land » n’appartenant à personne ne sont entretenues par personne.
Petites photo sous le panneau Welcome to Alaska et collage de sticker au dos du dit panneau (Comme tout le monde on dirait).
Arrivée à la douane US. 30 minutes et c’est fait. Pas de permis d’importation temporaire, pas de contrôle de la vaccination. Ça roule.
La route continue à être assez médiocre jusqu’à Tok. Heureusement elle reste toujours aussi belle. Pourtant, la vue ne porte plus très loin. Une nuée masque les montagnes à l’horizon. Au début je pense à de la pluie au loin. La suite me démentira.
J’essaie toute la matinée de joindre le dealer Ural de Delta Junction. Arrivé sur place il fini par me répondre qu’il n’est pas là. Et c’est le moment que choisi Passepartout pour tomber en panne. Au moins, il a la grâce de faire ça 100 mètres avant une station service. Je pousse un peu et m’installe pour le diagnostic. Bon de quoi s’agit-il. C’est plutôt pas mal, il n’y a plus du tout d’électricité nul part sauf dans la batterie. Ce qui est le plus facile à diagnostiquer. Je me souviens que le mécano d’Airdrie m’a dit avoir changé un fusible. On sort le plan de câblage, on démonte et bingo. Le gars a remis le fusible de travers et n’a pas fermé le capot. Quelques cahots et hop, plus de jus. Je répare (proprement) et c’est reparti.
La nuée qui masquait l’horizon s’épaissit. Ce n’est pas la pluie, à présent c’est clair (si l’on peut dire), il s’agit de la fumée de feux de forêt. Les discussions de parking me le confirmeront, ça brule un peu partout autour de Fairbanks.
Arrivé dans mon B&B, ça commence mal. Le quartier à tout d’une zone oubliée du monde. Deux voitures de police ont été appelées par une vieille dame. On se croirait dans une série policière américaine. Je sonne à la porte et n’obtiens pas de réponse. Mon téléphone ne marche plus aux US et c’est un voisin qui me viendra en aide pour appeler la propriétaire du lieu. Laquelle commence par m’engueuler parce que je ne la comprends pas. Un corbeau noir énorme me survole et se pose sur la maison dans laquelle je rentre. Mauvais présage?
C’est fou comme on peut danser avec le réel quand on est seul.
Demain c’est le 4 juillet. Ici, c’est fête nationale. Tous les garages sont fermés. Je vais jouer le touriste. Passepartout attendra mardi pour sa vidange et son pneu. Je ne lui en veux plus de ces caprices. En y réfléchissant, le fait générateur est toujours venu d’une intervention humaine malheureuse.
Je suis en voyage et mes roues frôlent le ici et maintenant de l’autre, le temps d’une vision partielle et fugitive de leur vie.

[Kreuzhof]

Beau reportage. Merci.

Je suis en voyage et mes roues frôlent le ici et maintenant de l’autre, le temps d’une vision partielle et fugitive de leur vie.

..et belle citation.

[Cathy]

3 Juillet 2022 - Fairbanks, Bonjour Alaska.
Ça y est, j’ai quitté le Canada et je suis entré aux USA, en Alaska pour être précis. J’ai 520 km à faire aujourd’hui et une frontière à traverser. Le tout sur une route qui n’est pas franchement la meilleure que j’ai prise. Je me lève donc à 5h pour partir à 6h. Je ne sais pas alors qu’à 30 km de là aux US, il n’est que 4h.
Première étape, passage de la douane canadienne, je m’arrête pour faire viser mon permis d’importation temporaire. Les douaniers se demandent ce que je veux, ici on ne s’arrête pas. 10 minutes, salutations, bonne journée! et c’est fait. S’en suit 30 km de « no man’s land » où la route est complètement défoncée et couverte de gravier. J’avais déjà remarqué ce phénomène. Les routes des « no man’s land » n’appartenant à personne ne sont entretenues par personne.
Petites photo sous le panneau Welcome to Alaska et collage de sticker au dos du dit panneau (Comme tout le monde on dirait).
Arrivée à la douane US. 30 minutes et c’est fait. Pas de permis d’importation temporaire, pas de contrôle de la vaccination. Ça roule.
La route continue à être assez médiocre jusqu’à Tok. Heureusement elle reste toujours aussi belle. Pourtant, la vue ne porte plus très loin. Une nuée masque les montagnes à l’horizon. Au début je pense à de la pluie au loin. La suite me démentira.
J’essaie toute la matinée de joindre le dealer Ural de Delta Junction. Arrivé sur place il fini par me répondre qu’il n’est pas là. Et c’est le moment que choisi Passepartout pour tomber en panne. Au moins, il a la grâce de faire ça 100 mètres avant une station service. Je pousse un peu et m’installe pour le diagnostic. Bon de quoi s’agit-il. C’est plutôt pas mal, il n’y a plus du tout d’électricité nul part sauf dans la batterie. Ce qui est le plus facile à diagnostiquer. Je me souviens que le mécano d’Airdrie m’a dit avoir changé un fusible. On sort le plan de câblage, on démonte et bingo. Le gars a remis le fusible de travers et n’a pas fermé le capot. Quelques cahots et hop, plus de jus. Je répare (proprement) et c’est reparti.
La nuée qui masquait l’horizon s’épaissit. Ce n’est pas la pluie, à présent c’est clair (si l’on peut dire), il s’agit de la fumée de feux de forêt. Les discussions de parking me le confirmeront, ça brule un peu partout autour de Fairbanks.
Arrivé dans mon B&B, ça commence mal. Le quartier à tout d’une zone oubliée du monde. Deux voitures de police ont été appelées par une vieille dame. On se croirait dans une série policière américaine. Je sonne à la porte et n’obtiens pas de réponse. Mon téléphone ne marche plus aux US et c’est un voisin qui me viendra en aide pour appeler la propriétaire du lieu. Laquelle commence par m’engueuler parce que je ne la comprends pas. Un corbeau noir énorme me survole et se pose sur la maison dans laquelle je rentre. Mauvais présage?
C’est fou comme on peut danser avec le réel quand on est seul.
Demain c’est le 4 juillet. Ici, c’est fête nationale. Tous les garages sont fermés. Je vais jouer le touriste. Passepartout attendra mardi pour sa vidange et son pneu. Je ne lui en veux plus de ces caprices. En y réfléchissant, le fait générateur est toujours venu d’une intervention humaine malheureuse.
Je suis en voyage et mes roues frôlent le ici et maintenant de l’autre, le temps d’une vision partielle et fugitive de leur vie.

Merci de nous faire partager tes aventures au pays des ours, des caribous et des bisons .....

[Est-Motorcycles]

Fais attention à toi dans ces "campagnes" reculées : un ami qui y a séjourné quelques temps m'a dit à son retour que les ravages de l'alcool sont terribles et que les cops ne sont pas commodes...
Au nord de l'Alaska tu seras à la même latitude que j'espère atteindre bientôt : 71°parallèle nord...tu es aux alentours des 135° ouest et je serai au alentours des 30° est. Sur le plan terrestre, nous vivons (vivrons) les mêmes énergies : d'ailleurs les indiens de là parlent quasi le même langage. J'espère que tu supportes l'absence de nuit, moi j'adore ça. Pas trop de moustiques ?
Que la paix et la beauté te portent...

[JLS78]

Fais attention à toi dans ces "campagnes" reculées : un ami qui y a séjourné quelques temps m'a dit à son retour que les ravages de l'alcool sont terribles et que les cops ne sont pas commodes...
Au nord de l'Alaska tu seras à la même latitude que j'espère atteindre bientôt : 71°parallèle nord...tu es aux alentours des 135° ouest et je serai au alentours des 30° est. Sur le plan terrestre, nous vivons (vivrons) les mêmes énergies : d'ailleurs les indiens de là parlent quasi le même langage. J'espère que tu supportes l'absence de nuit, moi j'adore ça. Pas trop de moustiques ?
Que la paix et la beauté te portent...

En effet, il y a beaucoup de sdf et un tour dans un bar local m’a confirmé qu’on boit beaucoup ici. Les femmes comme les hommes.
Pour le soleil de minuit, il faut monter encore un peu dans le nord. Je suis à 500 km du cercle polaire.
Bonne route à toi. Ride safe comme ils disent ici.

[Kreuzhof]

Ride safe comme ils disent ici.

Ca se tient. En Bavarois, ca pourrait se traduire par "roule bourré"
Sa'fe (de saufen) veut dire beaucoup boire d'alcool, torcher quoi.

[JLS78]

Ride safe comme ils disent ici.

Ca se tient. En Bavarois, ca pourrait se traduire par "roule bourré"
Sa'fe (de saufen) veut dire beaucoup boire d'alcool, torcher quoi.

Ou pour paraphraser la bible, celui qui vit par la bière finira dans celle-ci.

[ornette]

Merci pour tes photos de paysages à couper le souffle. Prends soin de toi et de Passeparout.

[Kreuzhof]

Ou pour paraphraser la bible, celui qui vit par la bière finira dans celle-ci.

TILT! Je viens juste de la comprendre celle-là!
(Un peu lent le Kreuzhof sur ce coup!)

[JLS78]

July 9, 2022 - Beaver Creek, coucou me revoilou.
J’ai fait mon tour à Prudhoe Bay et je dois à présent refaire le chemin à l’envers sur l’Alaska Highway jusqu’à Weston Lake où je bifurquerai vers le sud et la Colombie Britannique. Je n’aime pas refaire une route connue dans l’autre sens. L’esprit de découverte en prend un sacré coup. Quand je dois revenir en arrière, j’essaye en général de trouver une route alternative mais là il n’y en a pas ou alors avec un détour trop conséquent par rapport à ma contrainte du 25 juillet à Seattle. Bon, l’avantage c’est que je n’ai pas à re-paramétrer mon GPS ou a chercher des hébergements
Je vais donc repartir vers Beaver Creek où je m’étais arrêté avant de passer la frontière. Je la passerais du coup ce soir avant l’étape.
Je pars à 7h30 pour mes 500km. Le temps est brumeux et je mets mon équipement de pluie et.. je me fais avoir pour la deuxième fois. La brume qui cache le soleil et l’horizon, c’est de nouveau les incendies autour de Fairbanks. Je vais vite comprendre quand l’odeur acre du feu et de la cendre s’insinueront dans mon casque. La route pourrait être magnifique mais la visibilité réduite me permettra à peine de voir un orignal paissant sur le bord de la chaussée. Vision fugace mais toujours aussi réjouissante.
A la pause, je vais faire une rencontre très surprenante. Il s’agit d’un couple de danois, Lisbeth et Knud. Ils voyagent chacun sur leur Nimbus de 1936. Une moto d’un autre age avec ses soupapes apparentes. Ils ont déjà sillonné l’Europe du Cap Nord à la Turquie et de Mourmansk au Portugal. Ils ont envoyé leurs ancêtres à deux roues par Bateau à Halifax et reviennent de Fairbanks pour se rendre à Ushuaia. C’est Knud qui s’occupe de la mécanique et je comprends qu’il ne chaume pas. Ils sont restés 4 jours à Wastin Lake où Knud a refait l’embrayage. Et sur ces engins, il faut tomber le moteur et le vilebrequin pour accéder à l’embrayage. Et moi qui pleurniche pour un alternateur, j’ai vraiment l’air d’une buse. Ceci étant, le gars a tout d’un Beethoven de la mécanique. D’ailleurs il est sourd comme le Maestro. Quand à son épouse, elle lanage l’aventure et s’occupe de tout le reste. Elle est visiblement amoureuse de son génie de mari. Je les retrouverai sans doute sur la route.
Le passage de la frontière est réglé en 5 minutes et les douaniers, auprès desquels j’insiste pour avoir des tampons, ne comprennent pas pourquoi je me casse la tête avec cette paperasse. Ici c’est le Schengen du grand nord de l’Amérique.

[pvdm100358]

July 9, 2022 - Beaver Creek, coucou me revoilou.
J’ai fait mon tour à Prudhoe Bay et je dois à présent refaire le chemin à l’envers sur l’Alaska Highway jusqu’à Weston Lake où je bifurquerai vers le sud et la Colombie Britannique. Je n’aime pas refaire une route connue dans l’autre sens. L’esprit de découverte en prend un sacré coup. Quand je dois revenir en arrière, j’essaye en général de trouver une route alternative mais là il n’y en a pas ou alors avec un détour trop conséquent par rapport à ma contrainte du 25 juillet à Seattle. Bon, l’avantage c’est que je n’ai pas à re-paramétrer mon GPS ou a chercher des hébergements
Je vais donc repartir vers Beaver Creek où je m’étais arrêté avant de passer la frontière. Je la passerais du coup ce soir avant l’étape.
Je pars à 7h30 pour mes 500km. Le temps est brumeux et je mets mon équipement de pluie et.. je me fais avoir pour la deuxième fois. La brume qui cache le soleil et l’horizon, c’est de nouveau les incendies autour de Fairbanks. Je vais vite comprendre quand l’odeur acre du feu et de la cendre s’insinueront dans mon casque. La route pourrait être magnifique mais la visibilité réduite me permettra à peine de voir un orignal paissant sur le bord de la chaussée. Vision fugace mais toujours aussi réjouissante.
A la pause, je vais faire une rencontre très surprenante. Il s’agit d’un couple de danois, Lisbeth et Knud. Ils voyagent chacun sur leur Nimbus de 1936. Une moto d’un autre age avec ses soupapes apparentes. Ils ont déjà sillonné l’Europe du Cap Nord à la Turquie et de Mourmansk au Portugal. Ils ont envoyé leurs ancêtres à deux roues par Bateau à Halifax et reviennent de Fairbanks pour se rendre à Ushuaia. C’est Knud qui s’occupe de la mécanique et je comprends qu’il ne chaume pas. Ils sont restés 4 jours à Wastin Lake où Knud a refait l’embrayage. Et sur ces engins, il faut tomber le moteur et le vilebrequin pour accéder à l’embrayage. Et moi qui pleurniche pour un alternateur, j’ai vraiment l’air d’une buse. Ceci étant, le gars a tout d’un Beethoven de la mécanique. D’ailleurs il est sourd comme le Maestro. Quand à son épouse, elle lanage l’aventure et s’occupe de tout le reste. Elle est visiblement amoureuse de son génie de mari. Je les retrouverai sans doute sur la route.
Le passage de la frontière est réglé en 5 minutes et les douaniers, auprès desquels j’insiste pour avoir des tampons, ne comprennent pas pourquoi je me casse la tête avec cette paperasse. Ici c’est le Schengen du grand nord de l’Amérique.

Des Nimbus !! Incroyable! Je suis soufflé par ce couple, chapeau bas!
Aah, on ne le dira jamais assez, le voyage, ce sont les rencontres.
Bonne route!

[Est-Motorcycles]

July 9, 2022 - Beaver Creek, coucou me revoilou.
J’ai fait mon tour à Prudhoe Bay et je dois à présent refaire le chemin à l’envers sur l’Alaska Highway jusqu’à Weston Lake où je bifurquerai vers le sud et la Colombie Britannique. Je n’aime pas refaire une route connue dans l’autre sens. L’esprit de découverte en prend un sacré coup. Quand je dois revenir en arrière, j’essaye en général de trouver une route alternative mais là il n’y en a pas ou alors avec un détour trop conséquent par rapport à ma contrainte du 25 juillet à Seattle. Bon, l’avantage c’est que je n’ai pas à re-paramétrer mon GPS ou a chercher des hébergements
Je vais donc repartir vers Beaver Creek où je m’étais arrêté avant de passer la frontière. Je la passerais du coup ce soir avant l’étape.
Je pars à 7h30 pour mes 500km. Le temps est brumeux et je mets mon équipement de pluie et.. je me fais avoir pour la deuxième fois. La brume qui cache le soleil et l’horizon, c’est de nouveau les incendies autour de Fairbanks. Je vais vite comprendre quand l’odeur acre du feu et de la cendre s’insinueront dans mon casque. La route pourrait être magnifique mais la visibilité réduite me permettra à peine de voir un orignal paissant sur le bord de la chaussée. Vision fugace mais toujours aussi réjouissante.
A la pause, je vais faire une rencontre très surprenante. Il s’agit d’un couple de danois, Lisbeth et Knud. Ils voyagent chacun sur leur Nimbus de 1936. Une moto d’un autre age avec ses soupapes apparentes. Ils ont déjà sillonné l’Europe du Cap Nord à la Turquie et de Mourmansk au Portugal. Ils ont envoyé leurs ancêtres à deux roues par Bateau à Halifax et reviennent de Fairbanks pour se rendre à Ushuaia. C’est Knud qui s’occupe de la mécanique et je comprends qu’il ne chaume pas. Ils sont restés 4 jours à Wastin Lake où Knud a refait l’embrayage. Et sur ces engins, il faut tomber le moteur et le vilebrequin pour accéder à l’embrayage. Et moi qui pleurniche pour un alternateur, j’ai vraiment l’air d’une buse. Ceci étant, le gars a tout d’un Beethoven de la mécanique. D’ailleurs il est sourd comme le Maestro. Quand à son épouse, elle lanage l’aventure et s’occupe de tout le reste. Elle est visiblement amoureuse de son génie de mari. Je les retrouverai sans doute sur la route.
Le passage de la frontière est réglé en 5 minutes et les douaniers, auprès desquels j’insiste pour avoir des tampons, ne comprennent pas pourquoi je me casse la tête avec cette paperasse. Ici c’est le Schengen du grand nord de l’Amérique.

Des Nimbus !! Incroyable! Je suis soufflé par ce couple, chapeau bas!
Aah, on ne le dira jamais assez, le voyage, ce sont les rencontres.
Bonne route!

Je plussoie et applaudis à couilles rabattues : rencontre avec de vrais dingues comme on les aime, le couple est d'une autre planète. Merci pour l'info qui donne du courage pour les directions futures...
Tudju des Nimbus...

A lire :

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