2020 : les Oblasts du grand Nord-Ouest russe. Les samis.

[FRITZ]

J'ai juste envie de pleurer mon Dan,
quand je lis ton récit, je pense à notre pauvre France si belle ! Défigurée, vendue, elle est devenue la pute de tous ces salauds qui l'ont mise sur le trottoir... Pourtant il y a tant de belles personnes !!! Tant de richesse culturelle, de patrimoine et toute cette histoire de ceux qui ce sont battus pour elle !!!
Ma belle Lorraine devenue un paillasson, je suis en train de préparer mon départ..... Merci de me faire rêver avec tes photos et tes pensées.

[pvdm100358]

Ce fut donc un beau voyage, de belles et profondes rencontres, un bain de sérénité.
Je retiens qu'il faudra que j'y aille me baigner, m'imprégner, écouter et voir.

Merci, Dan.

[Est-Motorcycles]

J'ai juste envie de pleurer mon Dan,
quand je lis ton récit, je pense à notre pauvre France si belle ! Défigurée, vendue, elle est devenue la pute de tous ces salauds qui l'ont mise sur le trottoir... Pourtant il y a tant de belles personnes !!! Tant de richesse culturelle, de patrimoine et toute cette histoire de ceux qui ce sont battus pour elle !!!
Ma belle Lorraine devenue un paillasson, je suis en train de préparer mon départ..... Merci de me faire rêver avec tes photos et tes pensées.

Ne m'en parle pas mon cher Fritz, je ressens exactement la même chose que toi ! Et le plus terrible est que les plus jeunes ne sont pas ainsi touchés. Nous sommes beaucoup à regarder un beau passé, un magnifique patrimoine, qui s'éloigne peu à peu des rives de la grandeur du monde dans lequel nous avons grandi et qui nous a construit.
Pour moi c'est un crime. Et un crime généralisé qui ne peut accepter comme alibi le fait "que le monde change".
Non, avant ce schisme le monde prenait son auto-direction résultante des magnificences de chaque pays, sans organisation spéciale, sans direction imposée par je ne sais quel cartel de salauds.
Aujourd'hui ces crimes contre les états se perpétuent car ils ne sont pas organisés et ils ne connaissent pas les donneurs d'ordre.
C'est le phénomène Hitler de 33 à 39 mais généralisé au monde.
Pour moi l'Amérique et ses sbires sont derrière.

Tu prépares ton départ et je te félicite. Ce qui me retient ici ne tient qu'à un fil.
Penses-tu que nous aurons l'occasion de nous rencontrer avant ton départ définitif ?

[Est-Motorcycles]

Ce fut donc un beau voyage, de belles et profondes rencontres, un bain de sérénité.
Je retiens qu'il faudra que j'y aille me baigner, m'imprégner, écouter et voir.

Merci, Dan.

Oui, et tu sais qu'un voyage de ce type ne s'arrête jamais... il entre en toi pour ne pas en ressortir : il est ces mains qui modèlent l'âme comme un potier sa terre. Il change le centre de l'âme. Même les fleurs qui ne disposent que de quelques mois pour éclater de vie le crient !

Entrer dans le millefeuille de ce pays est comme mille lignes de pêche qui t'agrippent sans douleur et qui t'invitent à déplacer ton vortex intérieur qui est recentré automatiquement, sans effort, vers ce qu'il est intrinsèquement, ainsi dépouillé de toutes les déviances qu'il a dû subir d'une manière autocratique en Europe.
Insensiblement tu retrouves ton âme d'enfant !

La viande de ces taureau puissants, qui furent heureux, crépite sous les feu des bois de bouleau. En ligne de mire l'immense étendue silencieuse, très puissante par la constance et la répétition incessante de ce silence qui est comme la respiration de fond.
Un peu de sel et de poivre et là je goûte, j'absorbe une bombe d'éléments nutritifs que j'ai rarement ingurgité...

Quelques jours de ce "régime" te remettent sur le rails grave et je t'assure avoir observé le diamètre de mes bicepcs augmenter. Je ne te parle pas du reste car dans cette viande là mon ami, la testo règne en maîtresse.
Avec les champignons tchernobilisés qui font tomber mes "grains de beauté", cette viande et les éléments des lacs qui vont jusqu'à leurs eaux que tu bois tous les jours, je ne me demande plus pourquoi mon corps de sent attiré par ces latitudes d'une manière irrépressible.
Fatal, il fallut me rendre aux tombes de ceux qui avaient bâti tout cela, ce que je fis sans attendre...
Là, une grosse surprise m'attendait...

[Est-Motorcycles]

Je découvre de nombreuses tombes troublantes...

Très troublé par cela, je décide d'en parler à la propriétaire de la ferme - députée de Finlande je le rappelle - qui, très aimablement, m'invite à l'écouter sans juger. Bien entendu je le lui assure car qui serais-je pour interpréter l'histoire de la Finlande ? Je lui raconte l'histoire de mon ethnie alsacienne, qu'elle saisit fort bien et qui la conforte dans le fait de parler...
En résumé, voilà :

La Guerre d’Hiver 1939-1940 :

La Finlande se défend contre l’Union soviétique.Du 30 novembre 1939 au 13 mars 1940, la Finlande est en guerre contre L’Union soviétique qui l’avait attaqué pendant la 2eme Guerre Mondiale. La lutte courageuse de la Finlande contre l’Armée rouge a éveillé de la sympathie dans les autres pays, et a ainsi obtenu beaucoup de soutien de l’étranger. Cependant, elle a dû combattre pratiquement toute seule. La Finlande a réussi à éviter l’occupation, mais a été obligée de céder des territoires à l’Union soviétique, alors qu’elle n’avait pas perdu pendant les batailles. Dans les combats de la Guerre d’Hiver, plus de 26 000 soldats finlandais et 100 000 soldats russes sont morts. Ce pays de 4 millions d’habitants a survécu à l’attaque de l’Union soviétique qui a une population de 200 millions d’habitants.

La Guerre de Continuation 1941-1944 :

La Finlande attaque l’Union soviétique aux côtés de l’Allemagne.Après la Guerre d’Hiver, la Finlande espère une compensation pour les défaites de la guerre. En été 1941, elle attaque l’Union soviétique aux côtés de l’Allemagne. L’armée finlandaise réussi à réoccuper les territoires perdus de l’Union soviétique. L’Union soviétique lance une grande offensive contre la Finlande en été 1944 lorsque la défaite de l’Allemagne est annoncée. L’armée finlandaise s’est retirée, mais continue le combat et l’Union soviétique a finalement conclu un accord de paix avec la Finlande sans l’occuper. Comme écrit dans une partie de l’accord, les Finlandais doivent chasser les Allemands de Laponie entre 1944 et 1945. Dans les batailles de la Guerre de Continuation, plus de 60 000 soldats finlandais et 200 000 soldats russes sont morts.

On s'imagine donc combien le peuple finlandais a pu souffrir et on comprend mieux les raisons de sa situation géopolitique aujourd'hui...
Mais chez eux tout est "pardonné", compris comme nous le verrons plus loin lors d'une fêtes entre anciens.
Lorsqu'on voyage, il faut s'ouvrir l'esprit et ne jamais juger.
Je déplore simplement que chez nous une telle attitude en face de l'histoire soit impossible...

[FRITZ]

Mon cher Dan je ne coupe jamais les ponts avec les personnes qui m'ont tant apporté.
J'ai mis mon bâtiment en vente mais ce n'est pas gagné, vu la situation surtout dans nos petites villes, les acheteurs ne se bousculent pas au portillon ....
J'espère passer à Manzat vers le 18/19 septembre pour casser une petite croûte avec vous si vous êtes dispo.
On aura plein de choses à se raconter. Et j'attends la date du prochain stage en espérant que les dates me soient favorables.
Les bises les amis.

[Est-Motorcycles]

Mon cher Dan je ne coupe jamais les ponts avec les personnes qui m'ont tant apporté.
J'ai mis mon bâtiment en vente mais ce n'est pas gagné, vu la situation surtout dans nos petites villes, les acheteurs ne se bousculent pas au portillon ....
J'espère passer à Manzat vers le 18/19 septembre pour casser une petite croûte avec vous si vous êtes dispo.
On aura plein de choses à se raconter. Et j'attends la date du prochain stage en espérant que les dates me soient favorables.
Les bises les amis.

Oui c''est OK avec grand plaisir ! Je crois qu'il y aura les Zorgols, eux aussi roulent fort. De plus ils ont le souhait de se rendre en Roumanie - et perso je n'ai pas abandonné le projet...Nous serons très heureux de te voir et tu peux venir accompagné, bien sûr.
Lorsqu'on se rend là-haut (je pense que c'est un peu pareil dans tous les pays non manipulés par l'argent), il n'y a pas de grand panneau ou de publicité indiquant les lieux particuliers.
Il est vrai que dans les grandes surfaces on trouve tout et rien, le principal accompagné aussi de l'insipide, mais c'est déjà pas si mal. Les prix sont à peu près les mêmes qu'en France, et il m'a fallu six voyages en Finlande pour commencer à comprendre comment le pays et ses gens fonctionnent.
Ils sont discrets, simples et on a quelquefois l'impression qu'ils sont un peu "fermés", mais pas du tout : ils sont timides.
Il faut comme partout avoir l'oeil éveillé pour apercevoir des "petits détails" très importants, et comme ils s'insèrent dans le paysage, on ne les remarque presque pas alors qu'ils sont fondamentaux.
Voilà par exemple la pancarte annonciatrice d'un poissonnier !





Si on s'y rend comme ça tout semble fermé. Tu commences déjà par te taper - par déguster - agréablement cinq à dix kilomètres de pistes...puis tu tombes là :

C'est tout de même mieux que les embouteillages à Clermont-Ferrand n'est-ce pas ?
C'est là, devant les maisons fermées, qu'il faut savoir retenir les leçons finlandaises : on ne frappe pas, on ne klaxonne pas, on ne crie pas, on attend sagement en silence, bien garé...comme si le temps était arrêté.
Au bout de quelques minutes une personne sort de la maison, toute étonnée qu'un français cherche du poisson...mais il y avait des signes signalant l'affaire...

La piste peut passer par là et tu te dis que tu t'es trompé, mais non, c'est bien par là :

Comme il faudra y revenir, pas de stock, je te prends un morceau de truite fumée pêché la semaine dernière et fumée par le poissonnier au bouleau. 12€ les 700 grammes...très correct pour du fait main, du local et du pur écolo !
Par bonheur comme vous l'avez vu je trimballe ma cuisine derrière mes fesses et, l'odeur de poisson fumé encore dans les narines, tu n'attends pas deux heures pour casser la croûte... Sur le retour, aucun mal à trouver un endroit magique...

Si si mes amis, ça existe...même avec les bancs, même avec personne. Pas un bruit, tu regardes l'eau que tu vas chercher dans une bouteille et tu dégustes, tu savoures ce morceau miraculeux de poisson de là dûment préparé et accompagné avec l'eau dans laquelle cette magnifique truite a vécu.
Avec le pain complet local, cette eau, jamais je n'ai mangé un poisson aussi savoureux. Une chair qui se tient, pas de graisse, pas de sel en excès, c'est ferme et ça fond en bouche...oh là là tu te dis que tu vis un grand moment, unique et très précieux.

C'est la première année que je trouve cette nourriture cachée, quasi occulte, sacrée, complètement hors sentiers battus.
J'en discutais le lendemain avec ma proprio qui m'a dit que c'est ainsi partout, qu'il suffit d'être "observateur"...
En fait sur les pancartes annonçant tous les chemins, on lit les noms finissant tous par "sontie" qui signifie "chemin de..." Ainsi "laaksontie" veut dire via "laakso" - vallée - accolé à "sontie" : chemin de la vallée.

Et c'est là qu'il faut avoir des sortes de pass lorsqu'on discute anglais avec un finlandais. Il vous dira qu'un poissonnier se trouve à 5 km à droite sur le "chemin de la vallée" (donc laaksontie) et que vous le trouverez au bout de 10 kilomètres.
De la sorte on trouve tout : de pain fait main, essentiellement du poisson, des poules, des oeufs etc...enfin tout ce qu'ils récoltent pour eux et qu'ils pensent être inintéressant pour nous (...!)
Pas de soif après ce somptueux repas, une pleine forme, je retrouve la haute qualité du taureau dégusté trois jours avant.
Tout cela me fait beaucoup réfléchir, surtout le fait de m'être rendu là plus de 6 fois et d'être complètement passé à côté de ces trésors.
Qu'est-ce qu'on peut rester cons !

[Cathy]

Mon cher Dan je ne coupe jamais les ponts avec les personnes qui m'ont tant apporté.
J'ai mis mon bâtiment en vente mais ce n'est pas gagné, vu la situation surtout dans nos petites villes, les acheteurs ne se bousculent pas au portillon ....
J'espère passer à Manzat vers le 18/19 septembre pour casser une petite croûte avec vous si vous êtes dispo.
On aura plein de choses à se raconter. Et j'attends la date du prochain stage en espérant que les dates me soient favorables.
Les bises les amis.

Oui c''est OK avec grand plaisir ! Je crois qu'il y aura les Zorgols, eux aussi roulent fort. De plus ils ont le souhait de se rendre en Roumanie - et perso je n'ai pas abandonné le projet...Nous serons très heureux de te voir et tu peux venir accompagné, bien sûr.
Lorsqu'on se rend là-haut (je pense que c'est un peu pareil dans tous les pays non manipulés par l'argent), il n'y a pas de grand panneau ou de publicité indiquant les lieux particuliers.
Il est vrai que dans les grandes surfaces on trouve tout et rien, le principal accompagné aussi de l'insipide, mais c'est déjà pas si mal. Les prix sont à peu près les mêmes qu'en France, et il m'a fallu six voyages en Finlande pour commencer à comprendre comment le pays et ses gens fonctionnent.
Ils sont discrets, simples et on a quelquefois l'impression qu'ils sont un peu "fermés", mais pas du tout : ils sont timides.
Il faut comme partout avoir l'oeil éveillé pour apercevoir des "petits détails" très importants, et comme ils s'insèrent dans le paysage, on ne les remarque presque pas alors qu'ils sont fondamentaux.
Voilà par exemple la pancarte annonciatrice d'un poissonnier !





Si on s'y rend comme ça tout semble fermé. Tu commences déjà par te taper - par déguster - agréablement cinq à dix kilomètres de pistes...puis tu tombes là :

C'est tout de même mieux que les embouteillages à Clermont-Ferrand n'est-ce pas ?
C'est là, devant les maisons fermées, qu'il faut savoir retenir les leçons finlandaises : on ne frappe pas, on ne klaxonne pas, on ne crie pas, on attend sagement en silence, bien garé...comme si le temps était arrêté.
Au bout de quelques minutes une personne sort de la maison, toute étonnée qu'un français cherche du poisson...mais il y avait des signes signalant l'affaire...

La piste peut passer par là et tu te dis que tu t'es trompé, mais non, c'est bien par là :

Comme il faudra y revenir, pas de stock, je te prends un morceau de truite fumée pêché la semaine dernière et fumée par le poissonnier au bouleau. 12€ les 700 grammes...très correct pour du fait main, du local et du pur écolo !
Par bonheur comme vous l'avez vu je trimballe ma cuisine derrière mes fesses et, l'odeur de poisson fumé encore dans les narines, tu n'attends pas deux heures pour casser la croûte... Sur le retour, aucun mal à trouver un endroit magique...

Si si mes amis, ça existe...même avec les bancs, même avec personne. Pas un bruit, tu regardes l'eau que tu vas chercher dans une bouteille et tu dégustes, tu savoures ce morceau miraculeux de poisson de là dûment préparé et accompagné avec l'eau dans laquelle cette magnifique truite a vécu.
Avec le pain complet local, cette eau, jamais je n'ai mangé un poisson aussi savoureux. Une chair qui se tient, pas de graisse, pas de sel en excès, c'est ferme et ça fond en bouche...oh là là tu te dis que tu vis un grand moment, unique et très précieux.

C'est la première année que je trouve cette nourriture cachée, quasi occulte, sacrée, complètement hors sentiers battus.
J'en discutais le lendemain avec ma proprio qui m'a dit que c'est ainsi partout, qu'il suffit d'être "observateur"...
En fait sur les pancartes annonçant tous les chemins, on lit les noms finissant tous par "sontie" qui signifie "chemin de..." Ainsi "laaksontie" veut dire via "laakso" - vallée - accolé à "sontie" : chemin de la vallée.

Et c'est là qu'il faut avoir des sortes de pass lorsqu'on discute anglais avec un finlandais. Il vous dira qu'un poissonnier se trouve à 5 km à droite sur le "chemin de la vallée" (donc laaksontie) et que vous le trouverez au bout de 10 kilomètres.
De la sorte on trouve tout : de pain fait main, essentiellement du poisson, des poules, des oeufs etc...enfin tout ce qu'ils récoltent pour eux et qu'ils pensent être inintéressant pour nous (...!)
Pas de soif après ce somptueux repas, une pleine forme, je retrouve la haute qualité du taureau dégusté trois jours avant.
Tout cela me fait beaucoup réfléchir, surtout le fait de m'être rendu là plus de 6 fois et d'être complètement passé à côté de ces trésors.
Qu'est-ce qu'on peut rester cons !

Merci pour le partage de ces doux moments si précieux ...

[marcc]

Tout cela me fait beaucoup réfléchir, surtout le fait de m'être rendu là plus de 6 fois et d'être complètement passé à côté de ces trésors.
Qu'est-ce qu'on peut rester cons !

Non pas con, simplement pas eu la chance d'être informé ou de ne pas être tombé sur l'indice qui l'aurait fait découvrir...... d'où l’intérêt d'y aller plusieurs fois

Après 11 voyages en autonomie au Maroc (sans agence de voyage ou autres) je l'aborde totalement différemment aujourd'hui.
Si j'avais le bonheur de pouvoir retourner en Mongolie, et même si j'en garde de très bons souvenirs, je mesure régulièrement tous ce que j'ai "loupé", je vivrais mon voyage différemment.

Merci Dan de nous faire partager ces expériences......cela me donne de plus en plus envie de monter vers le Nord

[JLS78]

Magnifique! Un grand merci Dan pour cette leçon de voyage ou devrais-je dire de vie.

[Est-Motorcycles]

Tout cela me fait beaucoup réfléchir, surtout le fait de m'être rendu là plus de 6 fois et d'être complètement passé à côté de ces trésors.
Qu'est-ce qu'on peut rester cons !

Non pas con, simplement pas eu la chance d'être informé ou de ne pas être tombé sur l'indice qui l'aurait fait découvrir...... d'où l’intérêt d'y aller plusieurs fois

Après 11 voyages en autonomie au Maroc (sans agence de voyage ou autres) je l'aborde totalement différemment aujourd'hui.
Si j'avais le bonheur de pouvoir retourner en Mongolie, et même si j'en garde de très bons souvenirs, je mesure régulièrement tous ce que j'ai "loupé", je vivrais mon voyage différemment.

Merci Dan de nous faire partager ces expériences......cela me donne de plus en plus envie de monter vers le Nord

En fait c'est un constat que je fais souvent et sur lequel je donne un avis sur d'autres discussions. Combien j'ai pu croiser de personnes qui étaient aller là et là et qui n'ont rien vu ...
J'ai constaté que ce n'est pas une question de chance - pour ce qui me concerne - mais de travail intérieur et d'attention.
Bien des équipes croisées en motos genre nouveaux trails se tiraient la bourre. Arrêt café, les mecs se marrent en voyant mon side et en discutant, ils "ont fait" l'Irlande, la Roumanie etc...chrono au cul et GPS dans le cerveau.
Le problème est que j'ai aussi fait ces pays et quand on leur demande "alors vous avez vu ça et ça "? "Ben non..."
Ils n'ont rien fait du tout au si, de l'ordi...
Mais surtout, cette attitude n'est pas en "on-off" : encore aujourd'hui je ne sais pas voir vraiment. C'est un exercice de chaque instant, une mise en condition.
Je suis très heureux que beaucoup de motards y viennent peu à peu et le dernier exemple frappant en date est JLS qui a très bien compris cette position intérieure :
viewtopic.php?f=2&t=3949

[Est-Motorcycles]

Magnifique! Un grand merci Dan pour cette leçon de voyage ou devrais-je dire de vie.

[marcc]

Tout cela me fait beaucoup réfléchir, surtout le fait de m'être rendu là plus de 6 fois et d'être complètement passé à côté de ces trésors.
Qu'est-ce qu'on peut rester cons !

Non pas con, simplement pas eu la chance d'être informé ou de ne pas être tombé sur l'indice qui l'aurait fait découvrir...... d'où l’intérêt d'y aller plusieurs fois

Après 11 voyages en autonomie au Maroc (sans agence de voyage ou autres) je l'aborde totalement différemment aujourd'hui.
Si j'avais le bonheur de pouvoir retourner en Mongolie, et même si j'en garde de très bons souvenirs, je mesure régulièrement tous ce que j'ai "loupé", je vivrais mon voyage différemment.

Merci Dan de nous faire partager ces expériences......cela me donne de plus en plus envie de monter vers le Nord

En fait c'est un constat que je fais souvent et sur lequel je donne un avis sur d'autres discussions. Combien j'ai pu croiser de personnes qui étaient aller là et là et qui n'ont rien vu ...
J'ai constaté que ce n'est pas une question de chance - pour ce qui me concerne - mais de travail intérieur et d'attention.
Bien des équipes croisées en motos genre nouveaux trails se tiraient la bourre. Arrêt café, les mecs se marrent en voyant mon side et en discutant, ils "ont fait" l'Irlande, la Roumanie etc...chrono au cul et GPS dans le cerveau.
Le problème est que j'ai aussi fait ces pays et quand on leur demande "alors vous avez vu ça et ça "? "Ben non..."
Ils n'ont rien fait du tout ou si, de l'ordi...
Mais surtout, cette attitude n'est pas en "on-off" : encore aujourd'hui je ne sais pas voir vraiment. C'est un exercice de chaque instant, une mise en condition.
Je suis très heureux que beaucoup de motards y viennent peu à peu et le dernier exemple frappant en date est JLS qui a très bien compris cette position intérieure :
viewtopic.php?f=2&t=3949

Tout à fait d'accord avec ton analyse Dan !

C'est un peu pour cela que j'ai fait le Sud Maroc de nombreuses fois en me donnant juste une étape finale, nous nous posions en bivouac au hasard des besoins et de nos envies..... cela m'a permis de faire des rencontres que je n'oublierai jamais. J'ai plus particulièrement le souvenir d'un Berger nomade blessé profondément au pied que mon amie médecin et marocaine a soigné avec notre pharma de bord, il nous a invité la journée dans sa tente, celle ci avait le saveur d'un palais !!
Je me souviendrai encore plus d'Hamid, ce Berbère au grand cœur qui parcourait la piste pour aider les enfants handicapés, nous nous sommes côtoyé pendant 5 ans, c'est lui qui m'a tout appris de la conduire dans le sable et la rocaille... J'ai aussi fait de belles rencontres au Gabon et au Congo où j'ai parfois peut être été "gaffeur" tant l'hospitalité spontanée de gens me gênait (j'avais l'impression d'être un infâme pique-assiette)

Pour la Mongolie je ne regrette pas du tout mon voyage car je n'avais pas le choix, mon espace temps étant incompressible (pour cause de reprise du boulot) ainsi que la durée des visas.
J'y ai fait de belles rencontres aussi mais je reste frustré de ne pas avoir pu les prolonger.....et puis comme je l'ai écris plus haut , je mesure régulièrement ce j'ai raté.... j'aimerai bien y retourner avec plus de temps et plus de connaissances.

Le post de Jean louis ...... je suis avidement et je lis avec gourmandise ses récits !! je ne sais pas pourquoi celui sur Vladivostok me ravit particulièrement

[Est-Motorcycles]

...

Tout à fait d'accord avec ton analyse Dan !

C'est un peu pour cela que j'ai fait le Sud Maroc de nombreuses fois en me donnant juste une étape finale, nous nous posions en bivouac au hasard des besoins et de nos envies..... cela m'a permis de faire des rencontres que je n'oublierai jamais. J'ai plus particulièrement le souvenir d'un Berger nomade blessé profondément au pied que mon amie médecin et marocaine a soigné avec notre pharma de bord, il nous a invité la journée dans sa tente, celle ci avait le saveur d'un palais !!
Je me souviendrai encore plus d'Hamid, ce Berbère au grand cœur qui parcourait la piste pour aider les enfants handicapés, nous nous sommes côtoyé pendant 5 ans, c'est lui qui m'a tout appris de la conduire dans le sable et la rocaille... J'ai aussi fait de belles rencontres au Gabon et au Congo où j'ai parfois peut être été "gaffeur" tant l'hospitalité spontanée de gens me gênait (j'avais l'impression d'être un infâme pique-assiette)

Pour la Mongolie je ne regrette pas du tout mon voyage car je n'avais pas le choix, mon espace temps étant incompressible (pour cause de reprise du boulot) ainsi que la durée des visas.
J'y ai fait de belles rencontres aussi mais je reste frustré de ne pas avoir pu les prolonger.....et puis comme je l'ai écris plus haut , je mesure régulièrement ce j'ai raté.... j'aimerai bien y retourner avec plus de temps et plus de connaissances.

Le post de Jean louis ...... je suis avidement et je lis avec gourmandise ses récits !! je ne sais pas pourquoi celui sur Vladivostok me ravit particulièrement

Je crois que c'est parce qu'il est au top de sa forme, qu'il colle bien au sujet et qu'aucune distance ne le sépare de ce qu'il vit : il est à fond !
J'adore aussi.

Petit tour au village situé à 30 kilomètres pour faire quelques courses quand, au détour d'une petite place, un accordéon chante...

Mélange de mélodies slaves et finlandaises surprenantes, joyeuses, au coeur d'un groupe d'anciens du coin : les retraités se réunissent lorsqu'ils le veulent et chantent pour tous leurs histoire via la musique. Oeuvre originale à laquelle tous peuvent participer, apprentissage direct par l'oeil et l'oreille de l'Histoire.
Je suis très troublé, joyeux et très étonné.
Bien sûr je participe à fond en dansant, en tapant des mains...tous rient, c'est bon enfant et je ne vous dis pas les crêpes concoctées par les mamies avec leurs confitures de baies, nan mais tu n'y crois pas, je m'en suis fait péter la panse.
Pas bon pour le diabète mais tant pis ! Le plus surprenant est que cela ne m'a rien fait sur ce plan, comme quoi...
S'invite une chanteuse russe !
Moi qui croyait qu'ils ne pouvaient pas se sentir...Erreur, les choses évoluent chez eux et comme vous l'avez lu plus haut, malgré le terrible passé qui lie les deux peuples, bien des choses sont "pardonnées" au point de chanter ensemble tout de même !...

Des leçons à prendre.
Un couple fait signe et invite à la table. Café, et nous discutons en anglais. Lui a plus de 80 ans et elle 70. Très heureux de parler, de trouver des français qui s'arrêtent, qui s'intéressent et qui participent à ce qu'ils vivent... Ils nous expliquent aussi ces périodes terrifiantes de leur jeunesse avec quelques larmes qui sortent les miennes tant les leurs sont sincères et dénudées...





Au retour, une fée m'avait cueilli quelques baies qui me régaleront. Quelquefois, ces baies constituent mon unique repas et je peux vous dire que c'est puissant...

Merciiii, merci à tous ces êtres exceptionnels qui poussent à la réflexion et à l'enfance.
Je retourne dans ma cahute gonflé à bloc et peine à m'endormir.
Au milieu de la nuit j'entends des petits bruits d'insectes qui ont des pattes dures et qui galopent sur le bois bien sec...
J'allume furtivement : rien.
Dodo, ça recommence au bout de 3 minutes.
Je rallume plus rapidement : encore rien...
Tudju...
La lune se pointe de derrière les nuages et je vois
Des centaines de cafards qui se baladent sur les poutres. Ils ne m'embêtent pas, ils sont chez eux et vivent leurs vies.
Hop, l'européen intello se pointe en moi comme dans les films, avec le cortège des idées et des plans éducatifs.
Je réfléchis, j'écoute en me chiant un peu dessus tout de même.
Ca cavale mais pas un ne vient m'emm... Ils se fichent de ma présence comme tout, alors je fais pareil : après tout pourquoi ne pas tenter cette expérience ?
Le lendemain j'en parle à la comtesse du lieu qui se marre : elle m'explique que c'est ici normal avec le bois ancien, l'eau et les années, que cela a toujours été ainsi et qu'ils vivent avec, qu'ils ne font pas de dégâts et qu'ils sont "propres"...
Je n'en ai jamais trouvé dans le lit, dans les placards, dans l'évier, dans les habits ou autre comme chez nous.
Non, ils se baladent...
Bon, ben qu'ils se baladent !

[Marip]

...

Tout à fait d'accord avec ton analyse Dan !

C'est un peu pour cela que j'ai fait le Sud Maroc de nombreuses fois en me donnant juste une étape finale, nous nous posions en bivouac au hasard des besoins et de nos envies..... cela m'a permis de faire des rencontres que je n'oublierai jamais. J'ai plus particulièrement le souvenir d'un Berger nomade blessé profondément au pied que mon amie médecin et marocaine a soigné avec notre pharma de bord, il nous a invité la journée dans sa tente, celle ci avait le saveur d'un palais !!
Je me souviendrai encore plus d'Hamid, ce Berbère au grand cœur qui parcourait la piste pour aider les enfants handicapés, nous nous sommes côtoyé pendant 5 ans, c'est lui qui m'a tout appris de la conduire dans le sable et la rocaille... J'ai aussi fait de belles rencontres au Gabon et au Congo où j'ai parfois peut être été "gaffeur" tant l'hospitalité spontanée de gens me gênait (j'avais l'impression d'être un infâme pique-assiette)

Pour la Mongolie je ne regrette pas du tout mon voyage car je n'avais pas le choix, mon espace temps étant incompressible (pour cause de reprise du boulot) ainsi que la durée des visas.
J'y ai fait de belles rencontres aussi mais je reste frustré de ne pas avoir pu les prolonger.....et puis comme je l'ai écris plus haut , je mesure régulièrement ce j'ai raté.... j'aimerai bien y retourner avec plus de temps et plus de connaissances.

Le post de Jean louis ...... je suis avidement et je lis avec gourmandise ses récits !! je ne sais pas pourquoi celui sur Vladivostok me ravit particulièrement

Je crois que c'est parce qu'il est au top de sa forme, qu'il colle bien au sujet et qu'aucune distance ne le sépare de ce qu'il vit : il est à fond !
J'adore aussi.

Petit tour au village situé à 30 kilomètres pour faire quelques courses quand, au détour d'une petite place, un accordéon chante...

Mélange de mélodies slaves et finlandaises surprenantes, joyeuses, au coeur d'un groupe d'anciens du coin : les retraités se réunissent lorsqu'ils le veulent et chantent pour tous leurs histoire via la musique. Oeuvre originale à laquelle tous peuvent participer, apprentissage direct par l'oeil et l'oreille de l'Histoire.
Je suis très troublé, joyeux et très étonné.
Bien sûr je participe à fond en dansant, en tapant des mains...tous rient, c'est bon enfant et je ne vous dis pas les crêpes concoctées par les mamies avec leurs confitures de baies, nan mais tu n'y crois pas, je m'en suis fait péter la panse.
Pas bon pour le diabète mais tant pis ! Le plus surprenant est que cela ne m'a rien fait sur ce plan, comme quoi...
S'invite une chanteuse russe !
Moi qui croyait qu'ils ne pouvaient pas se sentir...Erreur, les choses évoluent chez eux et comme vous l'avez lu plus haut, malgré le terrible passé qui lie les deux peuples, bien des choses sont "pardonnées" au point de chanter ensemble tout de même !...

Des leçons à prendre.
Un couple fait signe et invite à la table. Café, et nous discutons en anglais. Lui a plus de 80 ans et elle 70. Très heureux de parler, de trouver des français qui s'arrêtent, qui s'intéressent et qui participent à ce qu'ils vivent... Ils nous expliquent aussi ces périodes terrifiantes de leur jeunesse avec quelques larmes qui sortent les miennes tant les leurs sont sincères et dénudées...





Au retour, une fée m'avait cueilli quelques baies qui me régaleront. Quelquefois, ces baies constituent mon unique repas et je peux vous dire que c'est puissant...

Merciiii, merci à tous ces êtres exceptionnels qui poussent à la réflexion et à l'enfance.
Je retourne dans ma cahute gonflé à bloc et peine à m'endormir.
Au milieu de la nuit j'entends des petits bruits d'insectes qui ont des pattes dures et qui galopent sur le bois bien sec...
J'allume furtivement : rien.
Dodo, ça recommence au bout de 3 minutes.
Je rallume plus rapidement : encore rien...
Tudju...
La lune se pointe de derrière les nuages et je vois
Des centaines de cafards qui se baladent sur les poutres. Ils ne m'embêtent pas, ils sont chez eux et vivent leurs vies.
Hop, l'européen intello se pointe en moi comme dans les films, avec le cortège des idées et des plans éducatifs.
Je réfléchis, j'écoute en me chiant un peu dessus tout de même.
Ca cavale mais pas un ne vient m'emm... Ils se fichent de ma présence comme tout, alors je fais pareil : après tout pourquoi ne pas tenter cette expérience ?
Le lendemain j'en parle à la comtesse du lieu qui se marre : elle m'explique que c'est ici normal avec le bois ancien, l'eau et les années, que cela a toujours été ainsi et qu'ils vivent avec, qu'ils ne font pas de dégâts et qu'ils sont "propres"...
Je n'en ai jamais trouvé dans le lit, dans les placards, dans l'évier, dans les habits ou autre comme chez nous.
Non, ils se baladent...
Bon, ben qu'ils se baladent !

Enfin ici l'air est pur, les rencontres improbables et touchantes, la nature belle et vaste, jusqu'aux cafards qui sont sympas ! Non, je plaisante. Ce pays semble une antithèse de notre Europe étriquée et "sous contrôle". On y sent le souffle de tous les possibles. Le rêve y est possible aussi. Merci