NORVEGE, un goût d'éternel 2019

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Est-Motorcycles
Site Admin
Messages : 34361
Inscription : 30 juin 2007, 16:57
Contact :

Re: NORVEGE, un goût d'éternel 2019

Message par Est-Motorcycles » 09 oct. 2019, 18:57

Les choses sont simples, faciles, sans contraintes. Juste une petite soupe quelquefois et de longs moments passés seul en face de...de...

Image

Un couple de "fous" croisé comme il y en a quelques-uns qui sillonnent le monde à vélo :shock: :shock:
Le Cercle Polaire à vélo, en provenance du Danemark...quand même !
Le matériel des cyclistes m'étonne beaucoup : léger, pratique, efficace, facile. Chapeau aux concepteurs.
On ne discute même pas en se croisant. Juste quelques sourires, les mêmes regards sur l'horizon...on se croise comme des chats vivant dans le même univers balayé par un éther que nous respirons ensemble.
Parler serait nous faire retomber, ils sont là pour les mêmes raisons que nous, alors pourquoi tartiner ?

Image

Je ne voulais pas m'enfuir de France mais je constate que je me suis enfui.
Au fil des années, j'en suis venu à apprécier l'art d'avoir les yeux ouverts. C'est un art tout aussi noble, j'en suis convaincu, que celui de la peinture ou la poésie. Si on ne l'apprécie pas, c'est simplement que le résultat disparaît trop vite.
Les tableaux que je découvre me harcèlent comme la plus exigeante des maîtresses et ils me poussent à prendre la route.
Le monde d'ici avec toute sa bizarrerie et sa vacuité... Ce n'est pas un tableau, une photo, c'est le monde de là nu, sans cesse à portée de la main.

Image
Image

Mon imagination ici aime le vague, s'enveloppe de mystères, pour goûter à l'aise ces plaisirs de voir qui laissent toujours quelque chose à désirer.
Je crois que les choses de pure intimité doivent être protégées par le mystère et le silence, et un mystère cesse d'être tel dès le moment qu'on lui ôte l'enveloppe du secret.
... le secret se nourrit du silence.
Tient, j'ai un peu froid...je fais un 360 avec la tête...ben oui, forcément !

Image
Image
Image

D'un seul coup mon coeur se met aussi à avoir froid...je suis si loin !
Un vent de panique me saute dessus : je le connais bien, il me traverse quelquefois...Papa parti depuis longtemps, Maman décédée voici deux mois, plus personne sur qui pleurer comme un morveux. Mes amis s'enfoutent et c'est normal - ils croient que je suis le plus heureux des hommes puisque je suis parti. Valérie est avec ses parents vieillissants pour s'en occuper : je ne vais pas la charger avec mes états d'âme.
Et si le side cassait ? Et si je tombais malade ?
Le vieux démons d'homme civilisé sortent comme de la merde qui surgirait de mes narines, de part tous mes orifices. Car souvent ces paniques frôlent le pouvoir de me faire chier dessus, juste quelques secondes.
Je SMS, je téléphone ?
Ah, pas de réseau...tant mieux.
Alors je plonge mon regard dans les yeux du Nord et la tempête se calme aussi vite qu'elle est venue.
Je retourne à ma soupe...

Image
http://www.est-motorcycles.fr/
Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
L"arme du mal est par excellence le mensonge...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Courage, allons !

Avatar de l’utilisateur
Cathy
Modo
Messages : 3666
Inscription : 13 mai 2010, 04:01
Localisation : Auvergne
Contact :

Re: NORVEGE, un goût d'éternel 2019

Message par Cathy » 09 oct. 2019, 19:55

Est-Motorcycles a écrit :
09 oct. 2019, 18:57
Les choses sont simples, faciles, sans contraintes. Juste une petite soupe quelquefois et de longs moments passés seul en face de...de...

Image

Un couple de "fous" croisé comme il y en a quelques-uns qui sillonnent le monde à vélo :shock: :shock:
Le Cercle Polaire à vélo, en provenance du Danemark...quand même !
Le matériel des cyclistes m'étonne beaucoup : léger, pratique, efficace, facile. Chapeau aux concepteurs.
On ne discute même pas en se croisant. Juste quelques sourires, les mêmes regards sur l'horizon...on se croise comme des chats vivant dans le même univers balayé par un éther que nous respirons ensemble.
Parler serait nous faire retomber, ils sont là pour les mêmes raisons que nous, alors pourquoi tartiner ?

Image

Je ne voulais pas m'enfuir de France mais je constate que je me suis enfui.
Au fil des années, j'en suis venu à apprécier l'art d'avoir les yeux ouverts. C'est un art tout aussi noble, j'en suis convaincu, que celui de la peinture ou la poésie. Si on ne l'apprécie pas, c'est simplement que le résultat disparaît trop vite.
Les tableaux que je découvre me harcèlent comme la plus exigeante des maîtresses et ils me poussent à prendre la route.
Le monde d'ici avec toute sa bizarrerie et sa vacuité... Ce n'est pas un tableau, une photo, c'est le monde de là nu, sans cesse à portée de la main.

Image
Image

Mon imagination ici aime le vague, s'enveloppe de mystères, pour goûter à l'aise ces plaisirs de voir qui laissent toujours quelque chose à désirer.
Je crois que les choses de pure intimité doivent être protégées par le mystère et le silence, et un mystère cesse d'être tel dès le moment qu'on lui ôte l'enveloppe du secret.
... le secret se nourrit du silence.
Tient, j'ai un peu froid...je fais un 360 avec la tête...ben oui, forcément !

Image
Image
Image

D'un seul coup mon coeur se met aussi à avoir froid...je suis si loin !
Un vent de panique me saute dessus : je le connais bien, il me traverse quelquefois...Papa parti depuis longtemps, Maman décédée voici deux mois, plus personne sur qui pleurer comme un morveux. Mes amis s'enfoutent et c'est normal - ils croient que je suis le plus heureux des hommes puisque je suis parti. Valérie est avec ses parents vieillissants pour s'en occuper : je ne vais pas la charger avec mes états d'âme.
Et si le side cassait ? Et si je tombais malade ?
Le vieux démons d'homme civilisé sortent comme de la merde qui surgirait de mes narines, de part tous mes orifices. Car souvent ces paniques frôlent le pouvoir de me faire chier dessus, juste quelques secondes.
Je SMS, je téléphone ?
Ah, pas de réseau...tant mieux.
Alors je plonge mon regard dans les yeux du Nord et la tempête se calme aussi vite qu'elle est venue.
Je retourne à ma soupe...

Image

Merci pour le partage de ces émotions intimes et pour les images de cette nature sauvage sublime ….

Avatar de l’utilisateur
Est-Motorcycles
Site Admin
Messages : 34361
Inscription : 30 juin 2007, 16:57
Contact :

Re: NORVEGE, un goût d'éternel 2019

Message par Est-Motorcycles » 11 oct. 2019, 19:17

Cela faisait un moment que je ne regardais plus les cartes ni le calendrier...
Je devais être au niveau de Bodo, je ne sais pas et je ne voulais surtout pas savoir. Ce que je souhaitais, c'est comme d'habitude de retourner par l'intérieur des terres dès que la bande du pays s'élargirait.
Pour l'heure je suivais la piste principale qui me rapprochait de la frontière suédoise vers le 67° parallèle, mais je souhaitais rester en Norvège.
Cependant, à coup sûr en redescendant je referai un arrêt à Molde, j'ai trop aimé son silence et sa qualité de vie.

Image

J'aime l'intérieur des terres, l'envers et l'inverse du tourisme.
Les lieux touristiques ont certes de la tronche, mais l'intérieur des terres a une âme. Ce n'est pas pour rien que pour certains citadins la campagne est insupportable, parce que son silence rejoint leur vide intérieur.
Vous aimez la liberté ? Elle habite à la campagne...

https://youtu.be/QZMUwL4sK0M
http://www.est-motorcycles.fr/
Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
L"arme du mal est par excellence le mensonge...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Courage, allons !

Avatar de l’utilisateur
Simone
Modo
Messages : 985
Inscription : 05 déc. 2008, 16:35
Localisation : Puy de DOME

Re: NORVEGE, un goût d'éternel 2019

Message par Simone » 13 oct. 2019, 10:02

Est-Motorcycles a écrit :
11 oct. 2019, 19:17
Cela faisait un moment que je ne regardais plus les cartes ni le calendrier...
Je devais être au niveau de Bodo, je ne sais pas et je ne voulais surtout pas savoir. Ce que je souhaitais, c'est comme d'habitude de retourner par l'intérieur des terres dès que la bande du pays s'élargirait.
Pour l'heure je suivais la piste principale qui me rapprochait de la frontière suédoise vers le 67° parallèle, mais je souhaitais rester en Norvège.
Cependant, à coup sûr en redescendant je referai un arrêt à Molde, j'ai trop aimé son silence et sa qualité de vie.

Image

J'aime l'intérieur des terres, l'envers et l'inverse du tourisme.
Les lieux touristiques ont certes de la tronche, mais l'intérieur des terres a une âme. Ce n'est pas pour rien que pour certains citadins la campagne est insupportable, parce que son silence rejoint leur vide intérieur.
Vous aimez la liberté ? Elle habite à la campagne...

https://youtu.be/QZMUwL4sK0M
Paysage qui se suffit à lui-même qu'on peut regarder pendant des heures sans s'ennuyer.

https://youtu.be/QZMUwL4sK0M
[/quote]
Ce chanteur est super drôle et vrai. A l'écouter, y' a plus de problème, la vie est belle :)

Avatar de l’utilisateur
Cathy
Modo
Messages : 3666
Inscription : 13 mai 2010, 04:01
Localisation : Auvergne
Contact :

Re: NORVEGE, un goût d'éternel 2019

Message par Cathy » 13 oct. 2019, 10:21

Sim&Dom a écrit :
13 oct. 2019, 10:02
Est-Motorcycles a écrit :
11 oct. 2019, 19:17
Cela faisait un moment que je ne regardais plus les cartes ni le calendrier...
Je devais être au niveau de Bodo, je ne sais pas et je ne voulais surtout pas savoir. Ce que je souhaitais, c'est comme d'habitude de retourner par l'intérieur des terres dès que la bande du pays s'élargirait.
Pour l'heure je suivais la piste principale qui me rapprochait de la frontière suédoise vers le 67° parallèle, mais je souhaitais rester en Norvège.
Cependant, à coup sûr en redescendant je referai un arrêt à Molde, j'ai trop aimé son silence et sa qualité de vie.

Image

J'aime l'intérieur des terres, l'envers et l'inverse du tourisme.
Les lieux touristiques ont certes de la tronche, mais l'intérieur des terres a une âme. Ce n'est pas pour rien que pour certains citadins la campagne est insupportable, parce que son silence rejoint leur vide intérieur.
Vous aimez la liberté ? Elle habite à la campagne...

https://youtu.be/QZMUwL4sK0M
Paysage qui se suffit à lui-même qu'on peut regarder pendant des heures sans s'ennuyer.

https://youtu.be/QZMUwL4sK0M
Ce chanteur est super drôle et vrai. A l'écouter, y' a plus de problème, la vie est belle :)
[/quote]

J'adore Dick Annegarn , j'ai eu la chance de le voir à la MJC de Sarcelles, lorsque j'étais jeune, il a su nous apporter toute sa fraîcheur et sa poésie dans la grisaille bétonnée de cette ville.

Avatar de l’utilisateur
Est-Motorcycles
Site Admin
Messages : 34361
Inscription : 30 juin 2007, 16:57
Contact :

Re: NORVEGE, un goût d'éternel 2019

Message par Est-Motorcycles » 14 oct. 2019, 19:32

Image

En quittant mes lieux intimes samis, à cette hauteur je rejoignais la côte car l'aspect tourmenté des routes me garantissait l'absence quasi certaine de "rouleurs-chiasse-suces-anus" maintenant partout présents en Europe.
En longeant la côte personne ne roule avec ses couches-culottes comme un impuissant poursuivit par son drh.
"Vite" ici ils ne connaissent pas et cela me va.
Comme je suis bien au nord, les navettes sont plus petites, plus rares mais plus authentiques.

Image
Image

Nous sommes là en terre-fjords-mer vraiment sauvages. Une ambiance particulière transpire de ces régions.
Là, ce n'est plus toi qui évalue la nature, c'est elle qui t'évalue. L'environnement n'est pas façonné pour toi, c'est toi qui te façonne à lui.
Ici aucune bête sauvage ne s'apitoie sur son sort, un oiseau préférera mourir gelé et tomber de sa branche plutôt que de se plaindre. Et les hommes aussi.
Pour moi le sauvage est la proximité du sacré.

Image
Image

Ici on se tasse avec gentillesse entre humains vivants pour emprunter une route discrète que la nature veut bien nous ouvrir et nous prêter juste l'instant du passage. Donc personne ne s'engueule.
En regardant l'eau profonde du fjord par la fenêtre de la petite barge motorisée, je me dis que ma position est bien fragile...
Cette eau te regarde comme le vrai sami sans dire un mot en te posant profondément une simple question : et toi, qui es-tu ?
On n'est plus là dans le baratin intellectuel des "qui suis-je" cher aux écervelés...qui, en plein coeur de leur confort, peuvent se permettre ce genre d'attitude de fainéant : se branler le nombril.
Non, là, la question est incisive, comme une lame, on la sent même si on baisse les yeux.
A priori on croit que son regard est dédaigneux, alors qu'en fait en s'interrogeant sur ta présence sa question te toise de pied en cape seulement pour te faire exister. Il a besoin de savoir qui tu es, puisque tu viens voir qui il est.
La barge remue, le sol est instable comme mon intellect qui se fait doucement déboulonner.

Image

Il n'y a juste que le ronronnement du moteur - là c'est un thermique - qui rompt le silence car personne ne parle. Comme une berceuse il nous accompagne en nous rassurant, même si nous prenons conscience que les fjords norvégiens sont très profonds et qu'ils grouillent d'êtres terribles.
...alors je me raccroche aux branche, je serre les rampes de sécurité comme si j'allais tomber, je regarde le côté civilisé et planqué de mon petit ego...
Le capitaine aux commandes ne sourit pas.

Image


Une fois de l'autre côté - mais quel autre côté ? - je me retrouve ayant horreur du repos ; la possession y encourage et dans la sécurité l’on s’endort ; j’aime assez vivre pour prétendre vivre éveillé, et maintiens donc, au sein de mes pauvres richesses, ce sentiment d’état précaire par quoi j’exaspère, ou du moins j’exalte ma vie.
http://www.est-motorcycles.fr/
Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
L"arme du mal est par excellence le mensonge...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Courage, allons !

Avatar de l’utilisateur
Marip
Modo
Messages : 1636
Inscription : 19 janv. 2011, 09:26

Re: NORVEGE, un goût d'éternel 2019

Message par Marip » 14 oct. 2019, 21:55

Est-Motorcycles a écrit :
14 oct. 2019, 19:32
Image

En quittant mes lieux intimes samis, à cette hauteur je rejoignais la côte car l'aspect tourmenté des routes me garantissait l'absence quasi certaine de "rouleurs-chiasse-suces-anus" maintenant partout présents en Europe.
En longeant la côte personne ne roule avec ses couches-culottes comme un impuissant poursuivit par son drh.
"Vite" ici ils ne connaissent pas et cela me va.
Comme je suis bien au nord, les navettes sont plus petites, plus rares mais plus authentiques.

Image
Image

Nous sommes là en terre-fjords-mer vraiment sauvages. Une ambiance particulière transpire de ces régions.
Là, ce n'est plus toi qui évalue la nature, c'est elle qui t'évalue. L'environnement n'est pas façonné pour toi, c'est toi qui te façonne à lui.
Ici aucune bête sauvage ne s'apitoie sur son sort, un oiseau préférera mourir gelé et tomber de sa branche plutôt que de se plaindre. Et les hommes aussi.
Pour moi le sauvage est la proximité du sacré.

Image
Image

Ici on se tasse avec gentillesse entre humains vivants pour emprunter une route discrète que la nature veut bien nous ouvrir et nous prêter juste l'instant du passage. Donc personne ne s'engueule.
En regardant l'eau profonde du fjord par la fenêtre de la petite barge motorisée, je me dis que ma position est bien fragile...
Cette eau te regarde comme le vrai sami sans dire un mot en te posant profondément une simple question : et toi, qui es-tu ?
On n'est plus là dans le baratin intellectuel des "qui suis-je" cher aux écervelés...qui, en plein coeur de leur confort, peuvent se permettre ce genre d'attitude de fainéant : se branler le nombril.
Non, là, la question est incisive, comme une lame, on la sent même si on baisse les yeux.
A priori on croit que son regard est dédaigneux, alors qu'en fait en s'interrogeant sur ta présence sa question te toise de pied en cape seulement pour te faire exister. Il a besoin de savoir qui tu es, puisque tu viens voir qui il est.
La barge remue, le sol est instable comme mon intellect qui se fait doucement déboulonner.

Image

Il n'y a juste que le ronronnement du moteur - là c'est un thermique - qui rompt le silence car personne ne parle. Comme une berceuse il nous accompagne en nous rassurant, même si nous prenons conscience que les fjords norvégiens sont très profonds et qu'ils grouillent d'êtres terribles.
...alors je me raccroche aux branche, je serre les rampes de sécurité comme si j'allais tomber, je regarde le côté civilisé et planqué de mon petit ego...
Le capitaine aux commandes ne sourit pas.

Image


Une fois de l'autre côté - mais quel autre côté ? - je me retrouve ayant horreur du repos ; la possession y encourage et dans la sécurité l’on s’endort ; j’aime assez vivre pour prétendre vivre éveillé, et maintiens donc, au sein de mes pauvres richesses, ce sentiment d’état précaire par quoi j’exaspère, ou du moins j’exalte ma vie.
Merci de bien vouloir partager ces réflexions qui bouleversent nos intellects trop boulonnés. Merci, c'est un cadeau précieux.
c'est pas parcequ'ils disent tous la même chose qu'ils ont raison

Avatar de l’utilisateur
Est-Motorcycles
Site Admin
Messages : 34361
Inscription : 30 juin 2007, 16:57
Contact :

Re: NORVEGE, un goût d'éternel 2019

Message par Est-Motorcycles » 14 oct. 2019, 23:21

Marip a écrit :
14 oct. 2019, 21:55
...

Merci de bien vouloir partager ces réflexions qui bouleversent nos intellects trop boulonnés. Merci, c'est un cadeau précieux.
Avec plaisir !
Lorsque les choses ne sont pas trop cadrées, le mouvement de la liberté souffle comme une brise en passant discrètement entre les barreaux trop rigides du déterminisme...
Vouloir s'affranchir en employant les mêmes méthodes que ce qui ne nous affranchit pas est stérile car nous restons attachés au même piquet qui est de vouloir changer un outil avec le même outil.
Mettre toute sa bonne volonté dans le même cadre carré n'est qu'augmenter la force qui plaque la table au sol et qui ne bougera pas plus.
L'essentiel ne serait-il pas d'assouplir cela, de retirer les cadres ? On peut ainsi peindre les barreaux du désir de liberté en liberté, mais si on reste à l'intérieur de leur rigidité ils ne resteront que barreaux.
L'exercice de la musique et de la poésie assouplit...
Son exercice n'est-ce pas, et non pas son analyse.
Le chant accompagnant ne casserait-il pas ce labyrinthe ?

https://youtu.be/jDhNF2WxrD8
https://youtu.be/uULiTFUJURs
https://youtu.be/KSM8K0yC_Lw
http://www.est-motorcycles.fr/
Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
L"arme du mal est par excellence le mensonge...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Courage, allons !

Omar_Cello

Re: NORVEGE, un goût d'éternel 2019

Message par Omar_Cello » 15 oct. 2019, 05:03

Est-Motorcycles a écrit :
14 oct. 2019, 23:21
Marip a écrit :
14 oct. 2019, 21:55
...

Merci de bien vouloir partager ces réflexions qui bouleversent nos intellects trop boulonnés. Merci, c'est un cadeau précieux.
Avec plaisir !
Lorsque les choses ne sont pas trop cadrées, le mouvement de la liberté souffle comme une brise en passant discrètement entre les barreaux trop rigides du déterminisme...
Vouloir s'affranchir en employant les mêmes méthodes que ce qui ne nous affranchit pas est stérile car nous restons attachés au même piquet qui est de vouloir changer un outil avec le même outil.
Mettre toute sa bonne volonté dans le même cadre carré n'est qu'augmenter la force qui plaque la table au sol et qui ne bougera pas plus.
L'essentiel ne serait-il pas d'assouplir cela, de retirer les cadres ? On peut ainsi peindre les barreaux du désir de liberté en liberté, mais si on reste à l'intérieur de leur rigidité ils ne resteront que barreaux.
L'exercice de la musique et de la poésie assouplit...
Son exercice n'est-ce pas, et non pas son analyse.
Le chant accompagnant ne casserait-il pas ce labyrinthe ?

https://youtu.be/jDhNF2WxrD8
https://youtu.be/uULiTFUJURs
https://youtu.be/KSM8K0yC_Lw
Merci pour ces magnifiques messages,
et les 3 liens qui me font découvrir cet instrument
dont je connaissais le son, mais pas le nom ni l'aspect.
C'est une promenade temporelle exquise.

Avatar de l’utilisateur
Simone
Modo
Messages : 985
Inscription : 05 déc. 2008, 16:35
Localisation : Puy de DOME

Re: NORVEGE, un goût d'éternel 2019

Message par Simone » 15 oct. 2019, 11:24

Omar_Cello a écrit :
15 oct. 2019, 05:03
Est-Motorcycles a écrit :
14 oct. 2019, 23:21
Marip a écrit :
14 oct. 2019, 21:55
...

Merci de bien vouloir partager ces réflexions qui bouleversent nos intellects trop boulonnés. Merci, c'est un cadeau précieux.
Avec plaisir !
Lorsque les choses ne sont pas trop cadrées, le mouvement de la liberté souffle comme une brise en passant discrètement entre les barreaux trop rigides du déterminisme...
Vouloir s'affranchir en employant les mêmes méthodes que ce qui ne nous affranchit pas est stérile car nous restons attachés au même piquet qui est de vouloir changer un outil avec le même outil.
Mettre toute sa bonne volonté dans le même cadre carré n'est qu'augmenter la force qui plaque la table au sol et qui ne bougera pas plus.
L'essentiel ne serait-il pas d'assouplir cela, de retirer les cadres ? On peut ainsi peindre les barreaux du désir de liberté en liberté, mais si on reste à l'intérieur de leur rigidité ils ne resteront que barreaux.
L'exercice de la musique et de la poésie assouplit...
Son exercice n'est-ce pas, et non pas son analyse.
Le chant accompagnant ne casserait-il pas ce labyrinthe ?

https://youtu.be/jDhNF2WxrD8
https://youtu.be/uULiTFUJURs
https://youtu.be/KSM8K0yC_Lw
Merci pour ces magnifiques messages,
et les 3 liens qui me font découvrir cet instrument
dont je connaissais le son, mais pas le nom ni l'aspect.
C'est une promenade temporelle exquise.
+1 Je viens de passer un magnifique moment à regarder, à lire, à écouter ces messages qui nourrissent et embellissent l'âme, l'esprit, le coeur...
Merci de prendre le temps de nous offrir tout cela. :) Sim

Avatar de l’utilisateur
belo
Membre
Messages : 38
Inscription : 04 sept. 2018, 16:46

Re: NORVEGE, un goût d'éternel 2019

Message par belo » 15 oct. 2019, 22:38

Dan je te lis ,pas tous les jours ,j'attend qu'il y en ai suffisamment pour m'y plonger
je relis aussi, souvent, quand des mots ou des idées m’interrogent ,me perturbent
et ce soir ce qui me perturbe c'est que parfois ton plaisir de baguenauder à un gout
de souffrance , un gout d'amertume aussi, c'est paradoxale puisque malgré ça
tu me/nous fais rêver ,ou plutôt grâce à ça tu me/nous fais rêver
ça me fait rêver pourtant il est clair que si je faisais le même périple en rencontrant les
mêmes gens il est certain que je ne donnerais , recevrais , ressentirais , verrais ,pas les mêmes choses

Avatar de l’utilisateur
Est-Motorcycles
Site Admin
Messages : 34361
Inscription : 30 juin 2007, 16:57
Contact :

Re: NORVEGE, un goût d'éternel 2019

Message par Est-Motorcycles » 15 oct. 2019, 23:45

belo a écrit :
15 oct. 2019, 22:38
Dan je te lis ,pas tous les jours ,j'attends qu'il y en ai suffisamment pour m'y plonger
je relis aussi, souvent, quand des mots ou des idées m’interrogent ,me perturbent
et ce soir ce qui me perturbe c'est que parfois ton plaisir de baguenauder à un gout
de souffrance , un gout d'amertume aussi, c'est paradoxale puisque malgré ça
tu me/nous fais rêver ,ou plutôt grâce à ça tu me/nous fais rêver
ça me fait rêver pourtant il est clair que si je faisais le même périple en rencontrant les
mêmes gens il est certain que je ne donnerais , recevrais , ressentirais , verrais ,pas les mêmes choses
Tu n'as pas tort belo, il y a en effet des facettes qui peuvent paraître sombres face à d'autres bien plus lumineuses...
Je ne triche pas, en livrant tous ces sentiments qui ne sont ni linéaires ni carrés ni devant paraître plus beaux qu'ils ne sont.
Je pars avec mes doutes, avec mes souffrances (physiques et psychiques) mais aussi avec mes joies - comme tout le monde et il est vrai qu'avant de partir j'avais encaissé pas mal de choses (la mort de ma Mère, des coups durs émotionnels provenant de personnes pour lesquelles j'avais beaucoup donné, le décès de mon petit chien, cette saleté de diabète qui est ce flingueur silencieux caché qui traque ma vie, l'AVC de mon frère et l'infarctus de ma soeur que j'aime beaucoup,...).
Sur la route je croise aussi de nombreux autochtone en souffrance parce que je suis en immersion : je suis "avec", pas observateur touriste. Des couples, des vieux, des solitaires, des divorcés etc...je suis comme un genre de moine du voyage, ils me parlent sans que je leur demande quoique ce soit - Un peu moine errant oui, tout comme on me dit que je le suis en mécanique à l'atelier. Alors quelquefois leurs difficultés qu'ils ont eu la gentillesse de me confier peuvent transpirer. Je prie pour eux, je pense à eux avec nostalgie et leur envoie mes plus profonds sentiments de paix. Je crois que c'est utile, même si je le fais tout seul dans ma piaule. Tu as beau dormir avec quelqu'un, pour ces choses tu es seul.
Ici un simple couple d'enseignants dont la fille avait été assassinée par Breivik à Oslo en 2011 : 8 ans après ce couple me recevait en pleurant encore alors que je ne m'y attendais pas du tout...pas fermé l'oeil trois nuits. J'avais oublié ce terrible attentat mais eux le revivent à l'échelle 1 tous les jours, chaque minute de leurs jours. On voit les traits de la mère et ses yeux baissés, et le père cassé dans son siège qui tente d'esquisser un sourire.

Image
Image

J'emporte tout cela avec moi car je ne fuis pas, je reste moi-même simplement.
Autre chose aussi : de trop nombreux récits propagés par de pseudo "aventuriers" sont enluminés, ne disent pas la vérité et, finalement, in fine, vendent quelque chose et se faisant trompent les novices au voyage.
Ils ne parlent que d'eux.
Je ne vends rien. J'essaie simplement d'inciter.
Je préviens aussi les futurs routards que la route n'est pas forcément facile, que ce ne sont pas des vacances. Lorsqu'on part sans autre but que le voyage dans l'errance, on rentre pour relater avec le coeur ouvert. Sans nul doute un autre qui aurait effectué le même voyage aurait eu un langage différent. Le même sentiment est éprouvé dans le récit de Denis en Iran ...il a ses malheurs, il est fou, ne connait pas la mécanique et il est sur la route. Il n'y a rien de logique, de suivit dans le blanc des choses, de léché comme une belle histoire. Il roule sa route, je roule la mienne et d'autres roulent la leur.
C'est tout.
...puis je croise des paysages divins, somptueux, au delà de mes rêves les plus insensés.

Image

Je ne comprends plus Dieu. Parfois fois ses oeuvres m'apparaissent avec une clarté éblouissante et d'autres fois j'ai envie d'y mettre le feu lorsque je pense à ce que fait Erdogan en ce moment par exemple, ou d'autres. Les religieux disent que Dieu n'y est pour rien, que ce sont que les hommes qui sont uniquement responsables.
Je n'en suis plus sûr du tout et le Grand Sachem ne m'apparaît plus comme un Grand Père bienveillant tout blanc.
Ce qui ne passe pas c'est sa cruauté.
Alors je suis ma route car j'ai confiance de mètre en mètre qu'elle me mène vers plus de beauté, de contemplation.

Image

Totalement en aparté, lorsque je suis rentré comme je fais toujours je tente de dessiner vaguement une sorte de trame pour la route prochaine, une destination, une orientation. Lorsqu'il s'en offre plusieurs comme c'est le cas en ce moment, je m'extrapole en des lieux qui, par les impressions qu'ils dégagent, cassent les faux tableaux. Ce genre de "coup de marteau " sur la tête est très bénéfique.
C'était simplement à Vichy chez Hassina : trois femmes tiennent un restaurant marocain d'où il sort de fabuleuses tajines - et là, c'est sans OGM Daesh !

Image

C'est con mais du coup je sais où la prochaine route m'appelle : c'est assez important pour préparer la mécanique, le chassis et d'autres choses minimales, pour planifier les économies. Je ne sais pas où je vais, mais je connais la direction, c'est suffisant.
Merci pour ton attention, je tâcherai d'en être digne.
Ce passage dans les tajines m'a rendu très heureux !
المغاربة هم الأفضل في الطاجين!

https://youtu.be/k3cAb7-T62I
http://www.est-motorcycles.fr/
Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
L"arme du mal est par excellence le mensonge...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Courage, allons !

Avatar de l’utilisateur
Est-Motorcycles
Site Admin
Messages : 34361
Inscription : 30 juin 2007, 16:57
Contact :

Re: NORVEGE, un goût d'éternel 2019

Message par Est-Motorcycles » 17 oct. 2019, 17:28

Molde m'avait touché en montant vers le Cercle Polaire arctique comme une ville de province norvégienne typique. On y passait mais on y vivait surtout...J'étais donc curieux d'y retourner pour approfondir ce sentiment réellement populaire, cette sensation imperceptible que l'on sent partout, dans toutes les rues, dans tous les lieux.
En cheminant en Scandinavie très souvent, tous les ans, je découvre peu à peu que cette zone du nord de l'Europe, depuis des décennies, développe une véritable stratégie du bonheur.
Là il ne s'agit pas d'îlots de calme, comme une nouvelle mode française verto-écologique tente de se développer en France à juste titre. Non, là-bas c'est le mode de vie général.
Je pense et découvre là que malgré une certaine passivité qui se dégage de cette paix, en fait ce calme démontre une grande force.
Depuis, je découvre que le calme est une comme la surface d'un lac sous laquelle se cachent de grandes forces. Et le gîte facilement trouvé tout au bord du fjord ne contredira pas ce sentiment...l'Urtigruten passe...

Image

Les prix sont modiques pour la Norvège : 60€ un gîte magnifique au bord de l'eau et au centre de Molde. Bien sûr il y a plus cher mais ce qu'il y a autour (restauration etc...) ne me concerne pas.
Je n'avais envie de rien faire, de rester là des heures les yeux grands ouverts, seulement me laisser bercer par la tranquillité du lieu : le temps passe à une allure hallucinante lorsque la paix règne.
J'étais scotché sur le fjord, littéralement hypnotisé.
J'étais donc en paix comme je l'ai rarement ressenti, et je me suis rendu compte que cette attitude, ce sentiment profond, était bien en moi. Il était induit par le lieu, par les rythmes qui, eux, m'ont propulsé vers cette cachette secrète en soi...Il existe donc en soi un lieu qui garde cette béatitude sans gardien, sans barrière et sans clé. Donc...:
Il est en toi une tranquillité, un sanctuaire où tu peux te retirer en tout temps et être toi-même.

Image

En, s'agitant dans cette demeure intérieure, on atténue la lumière.
Les choses les plus douces seraient-elles les plus discrètes ?
Ce lieu me donne une clé et la voici : celle de laisser le mental couler comme de l'eau au lieu de vouloir et vouloir et vouloir encore le comprendre, le diriger, le domestiquer, le traiter, l'analyser.
Les fleurs ne poussent que parce que tout simplement, elles permettent aux rayons du soleil de venir jusqu’à elles...Tout orage était apaisé et les murmures confidentiels nantis de leurs mystères, comme des mots éternels, deviennent audibles.
Je sors. Dehors c'est le même sentiment.

Image

Non, ce n'est pas une boutique de folklore, les gens s'habillent tous comme ça pour des occasions sans cesse renouvelées et fidèles. Tient...une certaine forme de "tradition" reste ici le cadre, la trame de ce vent de paix.
Une certaine "bourgeoisie" pourrions-nous penser avec nos esprits bien français ?
Je ne crois pas. Et quand bien même ? Où serait la faute, l'erreur, la moquerie du fait de maintenir ce qui stabilise la paix ?
Les jeunes s'amusent, mais s'habillent aussi ainsi lorsque cela est nécessaire. Ils travaillent dur, rient, écoutent du rock mais, si on tombe sur une émission télé, les familles sont là et rien n'est entubant, rien n'est matraquage de tronche : tout le monde se marre sans manipulations, sans OGM d'enfoirés de journalistes qui nous font par exemple avaler en France que les fils de daesh sont normaux, que le burkini n'est pas un signe religieux, qui nous matraquent le cerveau avec des contre-vérités jusqu'à ce que nous les admettions etc...dans les postes télévisés tu vois des norvégiens et des gens du nord, pas uniquement et sans cesse des tronches de bourrage de crâne perpétuel avec chaines en or, lunettes carrées noires, tronches entourées blondes qui sucent. Ici tu sais où tu habites.
C'est bizarre, cette "éducation" de la jeunesse qui rit, sans saletés, sans tubes, sans marcher sur la tête : les mômes se marrent, leurs bouille n'est pas triplement cagoulée et cachée, la liberté sexuelle est comme en France on n'a pas idée, c'est différent. Pas de vulgarité...pas de vulgarité...on ne nique pas sa mère (ni sa grand mère), on fait la fête avec elles et elles sont honorées sans éducation forcée, simplement par le fait qu'elles sont aimées et belles.
Tient, des motards italiens qui passent par là et qui ont failli créer un accident lorsqu'ils ont vu la Ural. :lol:
Ils me rejoignent, je dégustais une bière pénard à la terrasse d'un café

Image

La wouach le mec déballe comme un PM en rafale : il ne croit pas que je viens de France avec Babouchka. Je passe les photos avec l'appareil, la Maman ouvre grand les yeux sans rien dire et je la félicite...68 balais et derrière une Ducati bardée de bagages venant d'Italie. Le couple à grosses burnes quoi. Même pas mal au cul ou alors c'est sainte Bernadette...
On échange velu...tient...les mêmes sentiments sont partagés, sont lus en commun. Je me retrouve entrain de regarder cette immense scène norvégienne côte à côte avec un autre européen.
Nan, il y a quelque chose qui ne va pas dans notre Europe.
Je crois que cela s'appelle le bourrage de crâne. On pourra me dire que je négativise mais non, je constate, je suis désolé de constater, de comparer, les différences sont telles que je ne peux pas m'en empêcher. C'est pas ma faute, pas ma faute si ici c'est comme ça et que chez nous c'est très différent : je sépare seulement le subtil de l'épais.
Je rentre tranquillement comme appelé par ma piaule à remonter le temps mais voilà, encore une image de paix. :shock:

Image

Elle n'est pas taguée, défaite, cassée. Il n'y a pas de merdeux qui se saoulent la gueule en jetant les canettes à terre pour les casser. Et il n'y a pas de flics (visibles). Chez nous il y a les flics visibles, qui font semblant de ne pas voir les connards qui se cament en jetant les bouteilles, les cagoulés, les burkinis. Les statues sont sales, les bâtiments sont tagués et il y a du bruit. Chez nous les autochtones passent les yeux baissés, agités, la peur au bide, dans le meilleur des cas le drh au cul en scrutant anxieusement leur montre. Chez nous la plupart retrouvent leurs gonzesses made in secte d'état féministe et les mômes s'agitent sans les voir avec des écouteurs collés aux oreilles sur des musiques de cons, toujours les mêmes depuis des années, en leur répondant d'une manière insolente.
Elle, cette modeste statue, elle me regarde simple et belle. Elle offre des fleurs, même sur le lieu des travaux du coin.
Tout repose.
Je casse la croûte dans le même bar très honnête avec des salades et des casses croûtes. La bouffe évolue aussi, on trouve encore pas mal de merde amerlo, mais on commence à voir aussi des plats simples qui ressortent d'une éducation populaire voulue de la lutte contre l'obésité.
Je retrouve ma casa et je ferme ma porte comme lorsque je rentrais dans ma cellule au monastère, dans laquelle je redécouvrais ce que je pensais être Dieu via la prière.
Là, c'est plus simple, l'Urtigruten que je ne prendrai jamais faute de moyen repasse tout aussi paisiblement.
Silence, lumières, ciel de minuit...
Non, je ne rêve pas.
Bonne nuit...

Image
http://www.est-motorcycles.fr/
Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
L"arme du mal est par excellence le mensonge...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Courage, allons !

Avatar de l’utilisateur
Simone
Modo
Messages : 985
Inscription : 05 déc. 2008, 16:35
Localisation : Puy de DOME

Re: NORVEGE, un goût d'éternel 2019

Message par Simone » 17 oct. 2019, 21:48

Est-Motorcycles a écrit :
17 oct. 2019, 17:28
Molde m'avait touché en montant vers le Cercle Polaire arctique comme une ville de province norvégienne typique. On y passait mais on y vivait surtout...J'étais donc curieux d'y retourner pour approfondir ce sentiment réellement populaire, cette sensation imperceptible que l'on sent partout, dans toutes les rues, dans tous les lieux.
En cheminant en Scandinavie très souvent, tous les ans, je découvre peu à peu que cette zone du nord de l'Europe, depuis des décennies, développe une véritable stratégie du bonheur.
Là il ne s'agit pas d'îlots de calme, comme une nouvelle mode française verto-écologique tente de se développer en France à juste titre. Non, là-bas c'est le mode de vie général.
Je pense et découvre là que malgré une certaine passivité qui se dégage de cette paix, en fait ce calme démontre une grande force.
Depuis, je découvre que le calme est une comme la surface d'un lac sous laquelle se cachent de grandes forces. Et le gîte facilement trouvé tout au bord du fjord ne contredira pas ce sentiment...l'Urtigruten passe...

Image

Les prix sont modiques pour la Norvège : 60€ un gîte magnifique au bord de l'eau et au centre de Molde. Bien sûr il y a plus cher mais ce qu'il y a autour (restauration etc...) ne me concerne pas.
Je n'avais envie de rien faire, de rester là des heures les yeux grands ouverts, seulement me laisser bercer par la tranquillité du lieu : le temps passe à une allure hallucinante lorsque la paix règne.
J'étais scotché sur le fjord, littéralement hypnotisé.
J'étais donc en paix comme je l'ai rarement ressenti, et je me suis rendu compte que cette attitude, ce sentiment profond, était bien en moi. Il était induit par le lieu, par les rythmes qui, eux, m'ont propulsé vers cette cachette secrète en soi...Il existe donc en soi un lieu qui garde cette béatitude sans gardien, sans barrière et sans clé. Donc...:
Il est en toi une tranquillité, un sanctuaire où tu peux te retirer en tout temps et être toi-même.

Image

En, s'agitant dans cette demeure intérieure, on atténue la lumière.
Les choses les plus douces seraient-elles les plus discrètes ?
Ce lieu me donne une clé et la voici : celle de laisser le mental couler comme de l'eau au lieu de vouloir et vouloir et vouloir encore le comprendre, le diriger, le domestiquer, le traiter, l'analyser.
Les fleurs ne poussent que parce que tout simplement, elles permettent aux rayons du soleil de venir jusqu’à elles...Tout orage était apaisé et les murmures confidentiels nantis de leurs mystères, comme des mots éternels, deviennent audibles.
Je sors. Dehors c'est le même sentiment.

Image

Non, ce n'est pas une boutique de folklore, les gens s'habillent tous comme ça pour des occasions sans cesse renouvelées et fidèles. Tient...une certaine forme de "tradition" reste ici le cadre, la trame de ce vent de paix.
Une certaine "bourgeoisie" pourrions-nous penser avec nos esprits bien français ?
Je ne crois pas. Et quand bien même ? Où serait la faute, l'erreur, la moquerie du fait de maintenir ce qui stabilise la paix ?
Les jeunes s'amusent, mais s'habillent aussi ainsi lorsque cela est nécessaire. Ils travaillent dur, rient, écoutent du rock mais, si on tombe sur une émission télé, les familles sont là et rien n'est entubant, rien n'est matraquage de tronche : tout le monde se marre sans manipulations, sans OGM d'enfoirés de journalistes qui nous font par exemple avaler en France que les fils de daesh sont normaux, que le burkini n'est pas un signe religieux, qui nous matraquent le cerveau avec des contre-vérités jusqu'à ce que nous les admettions etc...dans les postes télévisés tu vois des norvégiens et des gens du nord, pas uniquement et sans cesse des tronches de bourrage de crâne perpétuel avec chaines en or, lunettes carrées noires, tronches entourées blondes qui sucent. Ici tu sais où tu habites.
C'est bizarre, cette "éducation" de la jeunesse qui rit, sans saletés, sans tubes, sans marcher sur la tête : les mômes se marrent, leurs bouille n'est pas triplement cagoulée et cachée, la liberté sexuelle est comme en France on n'a pas idée, c'est différent. Pas de vulgarité...pas de vulgarité...on ne nique pas sa mère (ni sa grand mère), on fait la fête avec elles et elles sont honorées sans éducation forcée, simplement par le fait qu'elles sont aimées et belles.
Tient, des motards italiens qui passent par là et qui ont failli créer un accident lorsqu'ils ont vu la Ural. :lol:
Ils me rejoignent, je dégustais une bière pénard à la terrasse d'un café

Image

La wouach le mec déballe comme un PM en rafale : il ne croit pas que je viens de France avec Babouchka. Je passe les photos avec l'appareil, la Maman ouvre grand les yeux sans rien dire et je la félicite...68 balais et derrière une Ducati bardée de bagages venant d'Italie. Le couple à grosses burnes quoi. Même pas mal au cul ou alors c'est sainte Bernadette...
On échange velu...tient...les mêmes sentiments sont partagés, sont lus en commun. Je me retrouve entrain de regarder cette immense scène norvégienne côte à côte avec un autre européen.
Nan, il y a quelque chose qui ne va pas dans notre Europe.
Je crois que cela s'appelle le bourrage de crâne. On pourra me dire que je négativise mais non, je constate, je suis désolé de constater, de comparer, les différences sont telles que je ne peux pas m'en empêcher. C'est pas ma faute, pas ma faute si ici c'est comme ça et que chez nous c'est très différent : je sépare seulement le subtil de l'épais.
Je rentre tranquillement comme appelé par ma piaule à remonter le temps mais voilà, encore une image de paix. :shock:

Image

Elle n'est pas taguée, défaite, cassée. Il n'y a pas de merdeux qui se saoulent la gueule en jetant les canettes à terre pour les casser. Et il n'y a pas de flics (visibles). Chez nous il y a les flics visibles, qui font semblant de ne pas voir les connards qui se cament en jetant les bouteilles, les cagoulés, les burkinis. Les statues sont sales, les bâtiments sont tagués et il y a du bruit. Chez nous les autochtones passent les yeux baissés, agités, la peur au bide, dans le meilleur des cas le drh au cul en scrutant anxieusement leur montre. Chez nous la plupart retrouvent leurs gonzesses made in secte d'état féministe et les mômes s'agitent sans les voir avec des écouteurs collés aux oreilles sur des musiques de cons, toujours les mêmes depuis des années, en leur répondant d'une manière insolente.
Elle, cette modeste statue, elle me regarde simple et belle. Elle offre des fleurs, même sur le lieu des travaux du coin.
Tout repose.
Je casse la croûte dans le même bar très honnête avec des salades et des casses croûtes. La bouffe évolue aussi, on trouve encore pas mal de merde amerlo, mais on commence à voir aussi des plats simples qui ressortent d'une éducation populaire voulue de la lutte contre l'obésité.
Je retrouve ma casa et je ferme ma porte comme lorsque je rentrais dans ma cellule au monastère, dans laquelle je redécouvrais ce que je pensais être Dieu via la prière.
Là, c'est plus simple, l'Urtigruten que je ne prendrai jamais faute de moyen repasse tout aussi paisiblement.
Silence, lumières, ciel de minuit...
Non, je ne rêve pas.
Bonne nuit...

Image
Merci pour ce moment de paix et de sérénité.

Nous ressentons très fort ce manque de direction sereine pour notre pays la France. Rien ne semble simple et c'est toujours à nous de nous adapter aux "autres", jusqu'où laisserons nous cet état dévorer notre for intérieur :?:

Avatar de l’utilisateur
Cathy
Modo
Messages : 3666
Inscription : 13 mai 2010, 04:01
Localisation : Auvergne
Contact :

Re: NORVEGE, un goût d'éternel 2019

Message par Cathy » 18 oct. 2019, 12:33

Image

Elle n'est pas taguée, défaite, cassée. Il n'y a pas de merdeux qui se saoulent la gueule en jetant les canettes à terre pour les casser. Et il n'y a pas de flics (visibles). Chez nous il y a les flics visibles, qui font semblant de ne pas voir les connards qui se cament en jetant les bouteilles, les cagoulés, les burkinis. Les statues sont sales, les bâtiments sont tagués et il y a du bruit. Chez nous les autochtones passent les yeux baissés, agités, la peur au bide, dans le meilleur des cas le drh au cul en scrutant anxieusement leur montre. Chez nous la plupart retrouvent leurs gonzesses made in secte d'état féministe et les mômes s'agitent sans les voir avec des écouteurs collés aux oreilles sur des musiques de cons, toujours les mêmes depuis des années, en leur répondant d'une manière insolente.
Elle, cette modeste statue, elle me regarde simple et belle. Elle offre des fleurs, même sur le lieu des travaux du coin.
Tout repose.
Je casse la croûte dans le même bar très honnête avec des salades et des casses croûtes. La bouffe évolue aussi, on trouve encore pas mal de merde amerlo, mais on commence à voir aussi des plats simples qui ressortent d'une éducation populaire voulue de la lutte contre l'obésité.
Je retrouve ma casa et je ferme ma porte comme lorsque je rentrais dans ma cellule au monastère, dans laquelle je redécouvrais ce que je pensais être Dieu via la prière.
Là, c'est plus simple, l'Urtigruten que je ne prendrai jamais faute de moyen repasse tout aussi paisiblement.
Silence, lumières, ciel de minuit...
Non, je ne rêve pas.
Bonne nuit...

J'aime beaucoup cette humble statue qui offre son panier de fleurs simplement, au milieu des travaux urbains ...

Répondre