URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

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uraleur
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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par uraleur » 05 nov. 2022, 21:09

Je suis en France jusqu'aux environs du 20 novembre et je vis dans ma famille en Chartreuse. Il me reste donc un peu de temps pour faire une visite à Manzat si c'est possible!

Et donc je poursuis la visite du musée de la moto d'Irkoutsk.
En rappelant bien sûr que les campagnes russes sont des musées vivants de la moto! Et souvent pour les sides, à la place du panier, il y a une plateforme en bois sur laquelle prend place, au gré des besoins, la petite famille, un cochon, des pommes de terre, du sable, des rochers, des fers à béton qui traînent au sol 5 mètres derrière le side. L'utilitaire à tout faire.

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Dans un village près d'Irkoutsk


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Au bord du Baikal en pays Bouriate


Et dans le musée...

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Message par papycoz » 05 nov. 2022, 21:21

Que du fonctionnel, pas.de superflu sur ces motos.
Réparer c'est pas faire en sorte que ça marche !!!
http://roulemapoule.jouwweb.nl/

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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par JLS78 » 05 nov. 2022, 21:59

uraleur a écrit :
05 nov. 2022, 21:09
Je suis en France jusqu'aux environs du 20 novembre et je vis dans ma famille en Chartreuse.
Bonjour,
Ce musée est effectivement très sympa. De mémoire, il n’y a pas que des motos. Si je me rappelle bien, il y avait aussi des reconstitutions d’intérieurs de l’époque soviétique.
Tu retournes en Russie après?
Amicalement,
Jean-Louis

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Message par Est-Motorcycles » 06 nov. 2022, 22:06

uraleur a écrit :
05 nov. 2022, 21:09
Je suis en France jusqu'aux environs du 20 novembre et je vis dans ma famille en Chartreuse. Il me reste donc un peu de temps pour faire une visite à Manzat si c'est possible!

Et donc je poursuis la visite du musée de la moto d'Irkoutsk.
En rappelant bien sûr que les campagnes russes sont des musées vivants de la moto! Et souvent pour les sides, à la place du panier, il y a une plateforme en bois sur laquelle prend place, au gré des besoins, la petite famille, un cochon, des pommes de terre, du sable, des rochers, des fers à béton qui traînent au sol 5 mètres derrière le side. L'utilitaire à tout faire.

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Dans un village près d'Irkoutsk


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Au bord du Baikal en pays Bouriate


Et dans le musée...

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Merci pour le reportage camarade. Je te contacte la semaine qui vient pour voir quand on peut se croiser sur Manzat, si tu veux : cela ferait plaisir... Ce serait après le week-end prochain car ce week-end là j'ai un stage de mécanique.
Tu disposes d'un moyen de transport ?
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Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
L"arme du mal est par excellence le mensonge...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Courage, allons !

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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par uraleur » 07 nov. 2022, 10:31

Bonjour
Oui je repars à Irkoutsk dans une 15ne de jours.
J'ai toujours l'Ural pour me déplacer, mais on me prêtera une voiture car je dois faire l'A/R dans la journée.
Denis

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Message par Est-Motorcycles » 07 nov. 2022, 19:21

uraleur a écrit :
07 nov. 2022, 10:31
Bonjour
Oui je repars à Irkoutsk dans une 15ne de jours.
J'ai toujours l'Ural pour me déplacer, mais on me prêtera une voiture car je dois faire l'A/R dans la journée.
Denis
Magnifique Denis ! Alors si tu veux on se donne rencard à la concess le mardi 15 de ce mois si ça te va ? Viens pour midi que l'on casse la croûte...
Cela me fera plaisir de te voir car la route fut longue.
Si tu veux en MP donne-moi ton téléphone au cas où...
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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par uraleur » 14 mars 2023, 00:19

Bonjour
De retour en France pour quelques semaines. Je profite des températures printanières. Cela me change des pics à -45° en janvier dernier à Irkoutsk.
J'ai décidé de redémarrer mon "rouge-gorge" (malinovka). 3 courses de kick à vide, 1er coup de kick l'oiseau ronronne !
Un petit tour pour se dérouiller les ailes, retrouver les sensations de conduite, tout va bien.
Nouvel essai quelques jours plus tard, mais cette fois démarrage électrique. Et non, il ne démarre pas. Le démarreur tourne un peu et s'arrête façon batterie à plat. Échange batterie... idem. Échange démarreur avec le side d'un ami.... idem.
Les gros câbles venant de la batterie n'ont pas été testé. Peuvent-ils être défectueux?
D'autre part, contact coupé, la batterie débite 250 mA. Cela semble anormal...?
J'avoue ne plus savoir que faire.
Hormis ce problème il tourne comme une horloge.
Si vous avez quelques idées...

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Message par Est-Motorcycles » 14 mars 2023, 08:39

uraleur a écrit :
14 mars 2023, 00:19
Bonjour
De retour en France pour quelques semaines. Je profite des températures printanières. Cela me change des pics à -45° en janvier dernier à Irkoutsk.
J'ai décidé de redémarrer mon "rouge-gorge" (malinovka). 3 courses de kick à vide, 1er coup de kick l'oiseau ronronne !
Un petit tour pour se dérouiller les ailes, retrouver les sensations de conduite, tout va bien.
Nouvel essai quelques jours plus tard, mais cette fois démarrage électrique. Et non, il ne démarre pas. Le démarreur tourne un peu et s'arrête façon batterie à plat. Échange batterie... idem. Échange démarreur avec le side d'un ami.... idem.
Les gros câbles venant de la batterie n'ont pas été testé. Peuvent-ils être défectueux?
D'autre part, contact coupé, la batterie débite 250 mA. Cela semble anormal...?
J'avoue ne plus savoir que faire.
Hormis ce problème il tourne comme une horloge.
Si vous avez quelques idées...
Davaï, réponse ce soir...
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Message par Est-Motorcycles » 14 mars 2023, 18:24

Est-Motorcycles a écrit :
14 mars 2023, 08:39
uraleur a écrit :
14 mars 2023, 00:19
Bonjour
De retour en France pour quelques semaines. Je profite des températures printanières. Cela me change des pics à -45° en janvier dernier à Irkoutsk.
J'ai décidé de redémarrer mon "rouge-gorge" (malinovka). 3 courses de kick à vide, 1er coup de kick l'oiseau ronronne !
Un petit tour pour se dérouiller les ailes, retrouver les sensations de conduite, tout va bien.
Nouvel essai quelques jours plus tard, mais cette fois démarrage électrique. Et non, il ne démarre pas. Le démarreur tourne un peu et s'arrête façon batterie à plat. Échange batterie... idem. Échange démarreur avec le side d'un ami.... idem.
Les gros câbles venant de la batterie n'ont pas été testé. Peuvent-ils être défectueux?
D'autre part, contact coupé, la batterie débite 250 mA. Cela semble anormal...?
J'avoue ne plus savoir que faire.
Hormis ce problème il tourne comme une horloge.
Si vous avez quelques idées...
Davaï, réponse ce soir...
Il faut procéder par ordre...
Commence à nettoyer à la toile émeri fine toutes la connectique, des cosses de batterie aux arrivées : poncer pour retirer les oxydes puis graisser. Positif comme négatif sans louper une seule connectique.
N'oublie pas la boîte à fusibles : je suppose que tu as les fusibles ronds (?) : là aussi poncer autant les contacts que les fusibles...
Tiens-nous au courant...
Jusqu'à quand tu es par là ?
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Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par uraleur » 15 mars 2023, 11:13

Allez...
Je ponce donc je suis!
Merci!
Je pense repartir début avril.
Bises

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Message par Est-Motorcycles » 15 mars 2023, 12:29

uraleur a écrit :
15 mars 2023, 11:13
Allez...
Je ponce donc je suis!
Merci!
Je pense repartir début avril.
Bises
Tu pourrais être dans le coin mercredi 22 à midi ?
On a du beau monde à table et tu serais le bienvenu...
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Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
L"arme du mal est par excellence le mensonge...
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Courage, allons !

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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par uraleur » 07 déc. 2023, 14:08

Reprendre ce récit ou le laisser là, pantelant, comme un écheveau abandonné.
Plus le temps passe et plus c'est difficile de reprendre le fil d'une actualité vagabonde, dépassée par la vie qui court. Et elle court vite la vie, déjà plus de 4 ans, le 1er avril 2019 je partais pour un voyage de 7 mois qu'une partie de mon entourage m'annonçait catastrophique avec une telle monture.
Ne serait-ce que pour rassurer sur mon sort ceux qui m'imaginaient abandonnant mon side démantelé sur une piste mongole, je vais terminer ce récit.
Un autre événement qui a retardé cette décision c'est la « perte » des ¾ de mes photos de voyage, Le téléphone volé (en France!) et quelques temps après le sac à dos oublié dans un bus avec la tablette qui contenait la sauvegarde de toutes mes photos. Quelques 3000 instants de voyage disparus; N'étant pas habitué à ce genre de mésaventures, hormis une forte contrariété, je ne peux m'empêcher d'y voir le dessein de la main de la Destiné qui aurait décidé d'un : « On efface tout et on recommence ». Je rassure les plus prosaïques, il peut aussi s'agir d'actes manqués réussis !

Je rembobine un peu... :
Le 9 juillet 2019, nous (Renée et moi) venons de passer le col Kyzyl Art (4280 m) et nous redescendons vers le poste frontière du Kirghistan. Ciel gris, bas et pluie glaciale ajoute à la fatigue cumulée. La piste de terre rouge est rendue glissante et dangereuse par la pluie et des ruisseaux la traversent de toutes parts. Conduite prudente au sortir de la partie difficile de ce voyage (la Pamir highway) et paradoxalement, alors que nous aurions pu nous réjouir de la fin de cette traversée des contreforts himalayens, c'est le contraire qui se produit. Au fil de la descente de ce col, la grisaille du ciel semble s'appuyer sur nous et nous enfonce dans une sorte de mélancolie. Comme si l'attelage que nous sommes devenu, fragilisé par la dureté des lieux, avait tenu face et grâce à l'épreuve de ce parcours et, une fois la difficulté surmontée, l'attelage se fissurait.
Après 2 heures de descente nous arrivons transis au poste de douane kirghise. Selon l'usage je me déchausse, j'entre et en apercevant le douanier je lance un « bonjour » et je reçois en retour un « I don't like french people ». Pour faire bonne mesure je répond par un « me too ». Pour finalement recueillir un sourire. Mais l'informatique est en panne (à cause du mauvais temps ! ». Alors on patiente 1 heure, 2 heures, Renée est gelée et n'en peut plus d'attendre. Alors nous négocions avec le douanier et un jeune allemand décidé à dormir sur place dans son 4x4, pour que ce dernier nous remette le lendemain, à l'hôtel de Sary Tash, le certificat d'immigration.
Après avoir traversé une large vallée contrôlée par d'anciens dômes de protection des radars de la période soviétique, nous arrivons dans le village de Sary Tash et malgré l'accueil chaleureux du jeune homme qui gère le charmant petit hôtel (et la station météo), l'humeur n'est pas au beau et après une soupe chaude chacun s'endort sans mot dire.
Le lendemain matin, comme convenu nous récupérons nos certificats d'immigration et nous profitons du soleil revenu pour admirer le massif du Pic Lénine tout en dissertant sur la Royal Enfield Himalayan de notre hôte.
Petite marche sur la colline surplombant le village et les vallées environnantes et nous redescendons faire provisions et pleins d'essence (dans le petit magasin, peu de légumes mais beaucoup de vodka!). Départ vers Sary Mogol au pieds de Vladimir Illich et une heure plus tard nous montons vers le camp de base du Pic Lénine. Les pistes se séparent, se rejoignent et montent à travers des pâturages, l'Ural chauffe, je m'égare et perds la bonne direction... c'est le moment de faire une pause casse-croute pour les uns et rafraichissement pour l'autre. Petit point sur la direction à prendre et l'Ural nous emporte vers les cimes enneigées ! Nous décidons de planter la tente avant le dernier ressaut qui protège l'accès au plateau glaciaire sur le quel s'alignent les tentes du camp de base.
Une journée autours du camp de base pour constater le recul du glacier et la pollution du torrent qui traverse le camp par d'innombrables déchets plastiques ( à + de 3000 m d'altitude!). En fait nous errons un peu hébété dans ce paysage magnifique, sous le regard glacial de Lénine qui culmine à 7134 mètres.
Retour au bivouac, où notre petite tente nous attend au bord d'un joli torrent qui fend comme un fil d'argent l'émeraude de la prairie surplombant Sary Mogol. Le soleil disparaît au loin et fait place à une petite brise glacée et à un énorme yack qui rentre au bercail comme un forcené et qu'heureusement nous n'intéressons pas. La vérité c'est qu'au vu de la taille de l'animal et de ses cornes une certaine angoisse nous avait envahie en le voyant se diriger vers nous.
Le lendemain retour à Sary Tash, provisions dans la même boutique qu'à l'allée. Sur 4 clients, je suis le seul étranger et le seul à ne pas acheter de vodka. On doit s'ennuyer ferme à Sary Tash !

(Je n'ai que peu de photos, mais en plus je ne sais plus comment les insérer dans ce post!)

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Message par Cathy » 07 déc. 2023, 15:59

uraleur a écrit :
07 déc. 2023, 14:08
Reprendre ce récit ou le laisser là, pantelant, comme un écheveau abandonné.
Plus le temps passe et plus c'est difficile de reprendre le fil d'une actualité vagabonde, dépassée par la vie qui court. Et elle court vite la vie, déjà plus de 4 ans, le 1er avril 2019 je partais pour un voyage de 7 mois qu'une partie de mon entourage m'annonçait catastrophique avec une telle monture.
Ne serait-ce que pour rassurer sur mon sort ceux qui m'imaginaient abandonnant mon side démantelé sur une piste mongole, je vais terminer ce récit.
Un autre événement qui a retardé cette décision c'est la « perte » des ¾ de mes photos de voyage, Le téléphone volé (en France!) et quelques temps après le sac à dos oublié dans un bus avec la tablette qui contenait la sauvegarde de toutes mes photos. Quelques 3000 instants de voyage disparus; N'étant pas habitué à ce genre de mésaventures, hormis une forte contrariété, je ne peux m'empêcher d'y voir le dessein de la main de la Destiné qui aurait décidé d'un : « On efface tout et on recommence ». Je rassure les plus prosaïques, il peut aussi s'agir d'actes manqués réussis !

Je rembobine un peu... :
Le 9 juillet 2019, nous (Renée et moi) venons de passer le col Kyzyl Art (4280 m) et nous redescendons vers le poste frontière du Kirghistan. Ciel gris, bas et pluie glaciale ajoute à la fatigue cumulée. La piste de terre rouge est rendue glissante et dangereuse par la pluie et des ruisseaux la traversent de toutes parts. Conduite prudente au sortir de la partie difficile de ce voyage (la Pamir highway) et paradoxalement, alors que nous aurions pu nous réjouir de la fin de cette traversée des contreforts himalayens, c'est le contraire qui se produit. Au fil de la descente de ce col, la grisaille du ciel semble s'appuyer sur nous et nous enfonce dans une sorte de mélancolie. Comme si l'attelage que nous sommes devenu, fragilisé par la dureté des lieux, avait tenu face et grâce à l'épreuve de ce parcours et, une fois la difficulté surmontée, l'attelage se fissurait.
Après 2 heures de descente nous arrivons transis au poste de douane kirghise. Selon l'usage je me déchausse, j'entre et en apercevant le douanier je lance un « bonjour » et je reçois en retour un « I don't like french people ». Pour faire bonne mesure je répond par un « me too ». Pour finalement recueillir un sourire. Mais l'informatique est en panne (à cause du mauvais temps ! ». Alors on patiente 1 heure, 2 heures, Renée est gelée et n'en peut plus d'attendre. Alors nous négocions avec le douanier et un jeune allemand décidé à dormir sur place dans son 4x4, pour que ce dernier nous remette le lendemain, à l'hôtel de Sary Tash, le certificat d'immigration.
Après avoir traversé une large vallée contrôlée par d'anciens dômes de protection des radars de la période soviétique, nous arrivons dans le village de Sary Tash et malgré l'accueil chaleureux du jeune homme qui gère le charmant petit hôtel (et la station météo), l'humeur n'est pas au beau et après une soupe chaude chacun s'endort sans mot dire.
Le lendemain matin, comme convenu nous récupérons nos certificats d'immigration et nous profitons du soleil revenu pour admirer le massif du Pic Lénine tout en dissertant sur la Royal Enfield Himalayan de notre hôte.
Petite marche sur la colline surplombant le village et les vallées environnantes et nous redescendons faire provisions et pleins d'essence (dans le petit magasin, peu de légumes mais beaucoup de vodka!). Départ vers Sary Mogol au pieds de Vladimir Illich et une heure plus tard nous montons vers le camp de base du Pic Lénine. Les pistes se séparent, se rejoignent et montent à travers des pâturages, l'Ural chauffe, je m'égare et perds la bonne direction... c'est le moment de faire une pause casse-croute pour les uns et rafraichissement pour l'autre. Petit point sur la direction à prendre et l'Ural nous emporte vers les cimes enneigées ! Nous décidons de planter la tente avant le dernier ressaut qui protège l'accès au plateau glaciaire sur le quel s'alignent les tentes du camp de base.
Une journée autours du camp de base pour constater le recul du glacier et la pollution du torrent qui traverse le camp par d'innombrables déchets plastiques ( à + de 3000 m d'altitude!). En fait nous errons un peu hébété dans ce paysage magnifique, sous le regard glacial de Lénine qui culmine à 7134 mètres.
Retour au bivouac, où notre petite tente nous attend au bord d'un joli torrent qui fend comme un fil d'argent l'émeraude de la prairie surplombant Sary Mogol. Le soleil disparaît au loin et fait place à une petite brise glacée et à un énorme yack qui rentre au bercail comme un forcené et qu'heureusement nous n'intéressons pas. La vérité c'est qu'au vu de la taille de l'animal et de ses cornes une certaine angoisse nous avait envahie en le voyant se diriger vers nous.
Le lendemain retour à Sary Tash, provisions dans la même boutique qu'à l'allée. Sur 4 clients, je suis le seul étranger et le seul à ne pas acheter de vodka. On doit s'ennuyer ferme à Sary Tash !

(Je n'ai que peu de photos, mais en plus je ne sais plus comment les insérer dans ce post!)
Merci pour le récit passionnant de tes aventures, pour mettre des photos tu suis les consignes de cet hébergeur :
viewtopic.php?f=2&t=4201#p233624

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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par pvdm100358 » 08 déc. 2023, 11:05

uraleur a écrit :
07 déc. 2023, 14:08
Reprendre ce récit ou le laisser là, pantelant, comme un écheveau abandonné.
Plus le temps passe et plus c'est difficile de reprendre le fil d'une actualité vagabonde, dépassée par la vie qui court. Et elle court vite la vie, déjà plus de 4 ans, le 1er avril 2019 je partais pour un voyage de 7 mois qu'une partie de mon entourage m'annonçait catastrophique avec une telle monture.
Ne serait-ce que pour rassurer sur mon sort ceux qui m'imaginaient abandonnant mon side démantelé sur une piste mongole, je vais terminer ce récit.
Un autre événement qui a retardé cette décision c'est la « perte » des ¾ de mes photos de voyage, Le téléphone volé (en France!) et quelques temps après le sac à dos oublié dans un bus avec la tablette qui contenait la sauvegarde de toutes mes photos. Quelques 3000 instants de voyage disparus; N'étant pas habitué à ce genre de mésaventures, hormis une forte contrariété, je ne peux m'empêcher d'y voir le dessein de la main de la Destiné qui aurait décidé d'un : « On efface tout et on recommence ». Je rassure les plus prosaïques, il peut aussi s'agir d'actes manqués réussis !

Je rembobine un peu... :
Le 9 juillet 2019, nous (Renée et moi) venons de passer le col Kyzyl Art (4280 m) et nous redescendons vers le poste frontière du Kirghistan. Ciel gris, bas et pluie glaciale ajoute à la fatigue cumulée. La piste de terre rouge est rendue glissante et dangereuse par la pluie et des ruisseaux la traversent de toutes parts. Conduite prudente au sortir de la partie difficile de ce voyage (la Pamir highway) et paradoxalement, alors que nous aurions pu nous réjouir de la fin de cette traversée des contreforts himalayens, c'est le contraire qui se produit. Au fil de la descente de ce col, la grisaille du ciel semble s'appuyer sur nous et nous enfonce dans une sorte de mélancolie. Comme si l'attelage que nous sommes devenu, fragilisé par la dureté des lieux, avait tenu face et grâce à l'épreuve de ce parcours et, une fois la difficulté surmontée, l'attelage se fissurait.
Après 2 heures de descente nous arrivons transis au poste de douane kirghise. Selon l'usage je me déchausse, j'entre et en apercevant le douanier je lance un « bonjour » et je reçois en retour un « I don't like french people ». Pour faire bonne mesure je répond par un « me too ». Pour finalement recueillir un sourire. Mais l'informatique est en panne (à cause du mauvais temps ! ». Alors on patiente 1 heure, 2 heures, Renée est gelée et n'en peut plus d'attendre. Alors nous négocions avec le douanier et un jeune allemand décidé à dormir sur place dans son 4x4, pour que ce dernier nous remette le lendemain, à l'hôtel de Sary Tash, le certificat d'immigration.
Après avoir traversé une large vallée contrôlée par d'anciens dômes de protection des radars de la période soviétique, nous arrivons dans le village de Sary Tash et malgré l'accueil chaleureux du jeune homme qui gère le charmant petit hôtel (et la station météo), l'humeur n'est pas au beau et après une soupe chaude chacun s'endort sans mot dire.
Le lendemain matin, comme convenu nous récupérons nos certificats d'immigration et nous profitons du soleil revenu pour admirer le massif du Pic Lénine tout en dissertant sur la Royal Enfield Himalayan de notre hôte.
Petite marche sur la colline surplombant le village et les vallées environnantes et nous redescendons faire provisions et pleins d'essence (dans le petit magasin, peu de légumes mais beaucoup de vodka!). Départ vers Sary Mogol au pieds de Vladimir Illich et une heure plus tard nous montons vers le camp de base du Pic Lénine. Les pistes se séparent, se rejoignent et montent à travers des pâturages, l'Ural chauffe, je m'égare et perds la bonne direction... c'est le moment de faire une pause casse-croute pour les uns et rafraichissement pour l'autre. Petit point sur la direction à prendre et l'Ural nous emporte vers les cimes enneigées ! Nous décidons de planter la tente avant le dernier ressaut qui protège l'accès au plateau glaciaire sur le quel s'alignent les tentes du camp de base.
Une journée autours du camp de base pour constater le recul du glacier et la pollution du torrent qui traverse le camp par d'innombrables déchets plastiques ( à + de 3000 m d'altitude!). En fait nous errons un peu hébété dans ce paysage magnifique, sous le regard glacial de Lénine qui culmine à 7134 mètres.
Retour au bivouac, où notre petite tente nous attend au bord d'un joli torrent qui fend comme un fil d'argent l'émeraude de la prairie surplombant Sary Mogol. Le soleil disparaît au loin et fait place à une petite brise glacée et à un énorme yack qui rentre au bercail comme un forcené et qu'heureusement nous n'intéressons pas. La vérité c'est qu'au vu de la taille de l'animal et de ses cornes une certaine angoisse nous avait envahie en le voyant se diriger vers nous.
Le lendemain retour à Sary Tash, provisions dans la même boutique qu'à l'allée. Sur 4 clients, je suis le seul étranger et le seul à ne pas acheter de vodka. On doit s'ennuyer ferme à Sary Tash !

(Je n'ai que peu de photos, mais en plus je ne sais plus comment les insérer dans ce post!)
Super! J'attendais depuis longtemps cette suite! Merci.

uraleur
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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par uraleur » 09 déc. 2023, 06:44

Petit problème d'accès au forum résolu. Merci Cathy!
Bloqué par l'inquisiteur SPAMHAUS qui avait repéré mon VPN pourtant inactif.

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