URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

[uraleur]

[uraleur]

A Barnaoul, je m'installe pour deux nuits, le temps de visiter un peu et de chercher de l'huile DanUral compatible! La tâche est ardue, car des huiles de synthèse il y en a pléthore, des huiles minérales quelques unes, mais des huiles de semi-synthèse 20/50, c'est le Graal ! Je fini par trouver un ersatz pour boite/pont, mais pour le moteur НЕТ! (niet). Il n'y a pas (encore) péril en la demeure car je suis parti avec 16 litres d'huile moteur et 6 litres d'huile de boîte. Mais maintenant je crains de ne pas trouver le lubrifiant idéal avant Ulan-Bator. Ce qui est à peu de chose près ma limite d'autonomie en saintes huiles IGOL.
Après une mâtiné de vaines recherches d'huile, je profite de cette belle journée ensoleillée pour me promener sur les berges de l'Ob. Fleuve sibérien de près de 4000 km, l'Ob naît dans l'Altaï, traverse la Sibérie du sud au nord pour finir sa course dans la mer de Kara, après avoir formé un estuaire de 800 km sur la rive est de la péninsule de Yamal.
L'Ob borde la ville et sur une petite plage, de belles russes au string rieur, bronzent, le corps brillant d'huile solaire. Comme quoi en cherchant bien on finit par en trouver de l'huile !
Barnaoul fut fondée au XVIII siècle, ce qui en fait une des villes les plus anciennes de Sibérie. Je sais ça fait sourire ! Mais n'allez pas croire que les millénaires précédents n'ont vu âme qui vive dans ces contrées, bien au contraire.
C'est la situation géographique de Барнаул (en cyrillique dans le texte !) , mais surtout son sous-sol riche de cuivre et d'argent qui attirèrent les industriels. La « ville minière » a contribué jusqu'à 90% de la production d'argent de toute la Russie.
Fonderie d'argent, usine de tracteur, de moteur diesel, de munitions... Barnaoul avec près de 640 000 habitants est la 5ème ville de Sibérie.
Encore une deuxième mâtiné en quête d'huiles essentielles pour Ural et une nouvelle fois je rentre bredouille. J'ai pourtant visité quantité de distributeurs d'huile et autres pièces détachées automobiles et même deux garages moto. L'après-midi, « temps libre » pour continuer ma visite de la ville, et faire quelques provisions pour la suite du voyage.
Ce matin à 9h j'étais déjà en selle ! Si si, c'est un record ! En fait il est maintenant10h et je suis sorti de la zone habitée autours de Barnaoul. Je viens de trouver un petit chemin de terre où je vais pouvoir faire tranquillement les 3 postes de vidanges (+filtre!). Quand arrive le temps des vidanges, je récupère deux bidons (vides!) de 5l d'eau minérale, le premier coupé en longueur sert de bac de récupération de l'huile usagée, dans le deuxième je verse les quelques 4 litres d'huile vidangée. Comme les soupapes, l'affaire est rodée et je reprends rapidement la route. Première station service je fais le plein du réservoir (30l) et du jerrycan (10l) pour environ 67 cts d'euro le litre. Avec l'autorisation du pompiste je dépose bidon d'huile de vidange et autres déchets. L'esprit libre (il m'en faut peu!), je reprend en direction sud-est pour traverser l'Altaï et rejoindre la Mongolie. Je me rends compte que comme pour le Kazakhstan je n'ai considéré cette région que comme un moyen de rejoindre la Mongolie. Mais c'est bien aussi de ne pas tout planifier !

[uraleur]

Même si mes photos ressemblaient à celles-ci, malheureusement je n'en ai plus aucune de cette jolie ville.
Même pas un string!

[marcc]

Chouette ton récit !

Je garde un super souvenir de ma découverte de l'Altai , et ce d'autant plus que je ne m'y attendais pas !
S'il y a une région de Russie où je souhaiterai retourner c'est celle-ci, elle est magnifique. En plus à l'époque j'avais trouvé les gens plus agréables qu'à l'Ouest.... qu'en est il maintenant ?

[Est-Motorcycles]

A Barnaoul, je m'installe pour deux nuits, le temps de visiter un peu et de chercher de l'huile DanUral compatible! La tâche est ardue, car des huiles de synthèse il y en a pléthore, des huiles minérales quelques unes, mais des huiles de semi-synthèse 20/50, c'est le Graal ! Je fini par trouver un ersatz pour boite/pont, mais pour le moteur НЕТ! (niet). Il n'y a pas (encore) péril en la demeure car je suis parti avec 16 litres d'huile moteur et 6 litres d'huile de boîte. Mais maintenant je crains de ne pas trouver le lubrifiant idéal avant Ulan-Bator. Ce qui est à peu de chose près ma limite d'autonomie en saintes huiles IGOL.
Après une mâtiné de vaines recherches d'huile, je profite de cette belle journée ensoleillée pour me promener sur les berges de l'Ob. Fleuve sibérien de près de 4000 km, l'Ob naît dans l'Altaï, traverse la Sibérie du sud au nord pour finir sa course dans la mer de Kara, après avoir formé un estuaire de 800 km sur la rive est de la péninsule de Yamal.
L'Ob borde la ville et sur une petite plage, de belles russes au string rieur, bronzent, le corps brillant d'huile solaire. Comme quoi en cherchant bien on finit par en trouver de l'huile !
Barnaoul fut fondée au XVIII siècle, ce qui en fait une des villes les plus anciennes de Sibérie. Je sais ça fait sourire ! Mais n'allez pas croire que les millénaires précédents n'ont vu âme qui vive dans ces contrées, bien au contraire.
C'est la situation géographique de Барнаул (en cyrillique dans le texte !) , mais surtout son sous-sol riche de cuivre et d'argent qui attirèrent les industriels. La « ville minière » a contribué jusqu'à 90% de la production d'argent de toute la Russie.
Fonderie d'argent, usine de tracteur, de moteur diesel, de munitions... Barnaoul avec près de 640 000 habitants est la 5ème ville de Sibérie.
Encore une deuxième mâtiné en quête d'huiles essentielles pour Ural et une nouvelle fois je rentre bredouille. J'ai pourtant visité quantité de distributeurs d'huile et autres pièces détachées automobiles et même deux garages moto. L'après-midi, « temps libre » pour continuer ma visite de la ville, et faire quelques provisions pour la suite du voyage.
Ce matin à 9h j'étais déjà en selle ! Si si, c'est un record ! En fait il est maintenant10h et je suis sorti de la zone habitée autours de Barnaoul. Je viens de trouver un petit chemin de terre où je vais pouvoir faire tranquillement les 3 postes de vidanges (+filtre!). Quand arrive le temps des vidanges, je récupère deux bidons (vides!) de 5l d'eau minérale, le premier coupé en longueur sert de bac de récupération de l'huile usagée, dans le deuxième je verse les quelques 4 litres d'huile vidangée. Comme les soupapes, l'affaire est rodée et je reprends rapidement la route. Première station service je fais le plein du réservoir (30l) et du jerrycan (10l) pour environ 67 cts d'euro le litre. Avec l'autorisation du pompiste je dépose bidon d'huile de vidange et autres déchets. L'esprit libre (il m'en faut peu!), je reprend en direction sud-est pour traverser l'Altaï et rejoindre la Mongolie. Je me rends compte que comme pour le Kazakhstan je n'ai considéré cette région que comme un moyen de rejoindre la Mongolie. Mais c'est bien aussi de ne pas tout planifier !

Il est certain que d'un certain point de vue, tout est plus facile là-bas...C'est dommage que tu n'aies pas de photo des fonderies d'argent - mais là je suis exigeant...

[uraleur]

J'ai un ami qui vit depuis de nombreuses années à Irkoutsk.
Belge d'origine, Benoit habite une jolie maison en bois au bord de la rivière Angara avec sa femme et
13 Huskys!

Il prépare une super aventure pour le mois de mars, voici une petite vidéo et des liens si cela vous intéresse.




https://Www.expeditionbaikal24.ru

Sur quelques centaines de rivières et ruisseaux qui alimentent le Baïkal, seule la rivière Angara quitte le Baïkal.
Angara est la rivière qui traverse Irkoutsk.

[uraleur]

La vidéo ne fonctionne pas, mais voici un autre lien où vous pour la visionner

https://www.expeditionbaikal24.ru/

[Est-Motorcycles]

La vidéo ne fonctionne pas, mais voici un autre lien où vous pour la visionner

https://www.expeditionbaikal24.ru/

Merci Denis, cela fonctionne pour moi !
Aaah bah c'est magique bien sûr... ce Baïkal gelé, les chiens de traîneau c'est magnifique. Je suis heureux de constater que les chiens semblent être bien traités. Tu as fait une petite expédition avec eux ?

[pvdm100358]

La vidéo ne fonctionne pas, mais voici un autre lien où vous pour la visionner

https://www.expeditionbaikal24.ru/

Oui, intéressant ! Je lui ai envoyé un mail afin d'en savoir plus à propos des conditions.

[Est-Motorcycles]

La vidéo ne fonctionne pas, mais voici un autre lien où vous pour la visionner

https://www.expeditionbaikal24.ru/

Oui, intéressant ! Je lui ai envoyé un mail afin d'en savoir plus à propos des conditions.

Super ! Tu nous tiens au courant ? Merci Pierre.

[pvdm100358]

La vidéo ne fonctionne pas, mais voici un autre lien où vous pour la visionner

https://www.expeditionbaikal24.ru/

Oui, intéressant ! Je lui ai envoyé un mail afin d'en savoir plus à propos des conditions.

Super ! Tu nous tiens au courant ? Merci Pierre.

Je lui ai envoyé un mail et il m'a répondu dans l'heure.
je lui ai demandé de me communiquer un budget pour participer à ce voyage que je pourrais programmer pour 2025.
Dès que j'aurai des nouvelles à ce propos, je les partagerai, bien sûr.

[Est-Motorcycles]

Oui, intéressant ! Je lui ai envoyé un mail afin d'en savoir plus à propos des conditions.

Super ! Tu nous tiens au courant ? Merci Pierre.

Je lui ai envoyé un mail et il m'a répondu dans l'heure.
je lui ai demandé de me communiquer un budget pour participer à ce voyage que je pourrais programmer pour 2025.
Dès que j'aurai des nouvelles à ce propos, je les partagerai, bien sûr.

Ce sujet sur les chiens de traineaux continue ICI :

viewtopic.php?f=2&t=4109&start=105#p236545

[uraleur]

Mais c'est bien aussi de ne pas tout planifier ! ...
Sans préparation, nul doute que l'on passe à côté d'importants sites touristiques, historiques ..., mais l'on gagne souvent en rencontres spontanées, essentielles.
J'ai quand même en mémoire, même si dissipés dans le brouillard des années, quelques reportages, lus ou vus, parlant d'un « Altaï paléolithique » berceau de la civilisation. Lieu de nombreuses découvertes de présences humaines vieilles de plusieurs centaines de milliers d'années.
Les trois premières heures passent aux travers de cultures, sur un terrain relativement plat. A Biïsk, petite ville au pieds des Monts Altaï, c'est la rencontre de deux rivières (Biia et Katoun) qui engendrent le fleuve Ob. Étrangement ce fleuve n'a pas de source propre ; les géographes ont peut-être estimé que 4000 km de long c'était suffisant, nul besoin de devancer Léna, le plus long fleuve russe avec ses 4400km. Ou peut-être que l'âme russe aura vu la naissance du fleuve Ob comme le résultat d'une histoire d'amour dans la rencontre de Biia et Katoun !
Pour l'heure c'est le temps de remonter la vallée de la rivière Katoun et de découvrir l'Altaï.
Altaï, montagne dorée dans la langue des conquérants turkman. Plus que la couleur dorée des alpages je crois qu'il s'agit du sous-sol local qui regorge de minéraux dont l'or. Avec ses 2000 km de long et 600 km de large, l'Altaï s'étend sur quatre pays. La Russie, La Mongolie à l'est, la Chine au sud et le Kazakhstan à l'ouest. Ces 4 pays se rejoignent au centre du massif. Un point culminant à plus de 4500m d'altitude et plus de 600 km2 de glacier. Ici point de ski d'été sur glacier, amateurs de nature préservée et sauvage à vos marques !
Et les randonneurs russes, principalement de Sibérie, ne s'y trompent pas. En témoignent les maisonnettes en bois des camps de vacances que j'aperçois au travers des arbres qui longent le Katoun. Ici la route suis sagement le cours d'eau, peu de voitures, légère montée, environnement verdoyant, l'Ural ronronne de bonheur, un moment de partage entre l'homme et la machine !
La vallée se resserre, la pente s'incline un peu plus et à Ust'-Sema la route quitte la vallée du Katoun pour s'élever jusqu'au col Seminskii à 1717 m en suivant la petite rivière Sema. Il est possible de continuer le long du Katoun même si cette voie est sans issue elle permet de suivre le cours d'eau jusqu'à des gorges et au passage de visiter le village de Tchemal et son icône miraculeuse !
Au col, la pause s'impose. Baraques de souvenirs, miel, pignons de pins, petits cafés restaurants. L'endroit est venté, mais un de ces vents frais qui vous bousculent et vous font vous sentir en vie. Casse-croute sommaire fait de pain, sardines et fromage, tentative de communications avec les touristes intrigués par l'ovni a trois roues et je reprends la route. Paysages sublimes, vertigineux. Deux rapaces en contrebas de la route se laissent porter par le vent, s'élèvent rapidement sans un battement d'ailes et déjà survolent la route. Je me suis arrêté pour les admirer, mon expérience de presque sortie de route au Kazakhstan n'est pas a répéter dans ces lieux à-pics. Malinovka est trop chargé pour plané correctement!
La route plonge dans une vallée tracée par une petite rivière. Une heure et huit cent mètres plus bas, à l'entrée du village de Karakol (depuis le Kirghistan, les Karakol sont nombreux!), un panneau indique un site historique. Direction le site de Uch Enmek par une petite piste (On comprend vite que la langue locale n'a pas d'origines slaves). Traversée d'une rivière paresseuse qui se délasse dans la prairie en traçant des S. Une dizaine de chevaux s'abreuvent, un paysage paisible et bucolique. Et de retrouver un Balbals turc et d'autres stèles tournées vers l'est. Uch Enmek est à l'origine le nom de la montagne sacrée qui a fait de toute la vallée de Karakol une zone privilégiée et protégée depuis des millénaires. Le chamanisme est omni-présent. Située au centre de l'Altaï, au centre de l'Asie Centrale, cette région serait le nombril du monde. C'est vrai qu'une énergie particulière irradie du corridor que forment les montagnes qui entourent ces lieux. Ces stèles verticales, posées comme des menhirs, sculptées de formes humaines ou simplement habillées de lichens gris et dorés se nomment en altaïque « mengir » !
Un panneau invite à poursuivre cette piste vers d'autres vestiges du passé mais je me résigne à poursuivre ma route et avancer encore un peu avant de bivouaquer.
Cette belle route est l'axe principal qui relie Novosibirsk à Tachanta, porte de la Mongolie, ce qui explique la « bonne » qualité de son revêtement. Dans l'Altaï son trajet franchit 34 cols, elle a été classée une des dix plus belles routes du monde par le National Géographic. C'est une sorte de N7 de Sibérie. Sur les cartes récentes elle est nommée P256. Il y a encore peu, elle s'appelait M52, n'est-ce pas plus poétique !

Russie, quelle infinité d'espace brillante et merveilleuse dont le monde ne sait rien. Nicolas Gogol 1842


Vallée de Karakol




Mengir

[Marip]

Mais c'est bien aussi de ne pas tout planifier ! ...
Sans préparation, nul doute que l'on passe à côté d'importants sites touristiques, historiques ..., mais l'on gagne souvent en rencontres spontanées, essentielles.
J'ai quand même en mémoire, même si dissipés dans le brouillard des années, quelques reportages, lus ou vus, parlant d'un « Altaï paléolithique » berceau de la civilisation. Lieu de nombreuses découvertes de présences humaines vieilles de plusieurs centaines de milliers d'années.
Les trois premières heures passent aux travers de cultures, sur un terrain relativement plat. A Biïsk, petite ville au pieds des Monts Altaï, c'est la rencontre de deux rivières (Biia et Katoun) qui engendrent le fleuve Ob. Étrangement ce fleuve n'a pas de source propre ; les géographes ont peut-être estimé que 4000 km de long c'était suffisant, nul besoin de devancer Léna, le plus long fleuve russe avec ses 4400km. Ou peut-être que l'âme russe aura vu la naissance du fleuve Ob comme le résultat d'une histoire d'amour dans la rencontre de Biia et Katoun !
Pour l'heure c'est le temps de remonter la vallée de la rivière Katoun et de découvrir l'Altaï.
Altaï, montagne dorée dans la langue des conquérants turkman. Plus que la couleur dorée des alpages je crois qu'il s'agit du sous-sol local qui regorge de minéraux dont l'or. Avec ses 2000 km de long et 600 km de large, l'Altaï s'étend sur quatre pays. La Russie, La Mongolie à l'est, la Chine au sud et le Kazakhstan à l'ouest. Ces 4 pays se rejoignent au centre du massif. Un point culminant à plus de 4500m d'altitude et plus de 600 km2 de glacier. Ici point de ski d'été sur glacier, amateurs de nature préservée et sauvage à vos marques !
Et les randonneurs russes, principalement de Sibérie, ne s'y trompent pas. En témoignent les maisonnettes en bois des camps de vacances que j'aperçois au travers des arbres qui longent le Katoun. Ici la route suis sagement le cours d'eau, peu de voitures, légère montée, environnement verdoyant, l'Ural ronronne de bonheur, un moment de partage entre l'homme et la machine !
La vallée se resserre, la pente s'incline un peu plus et à Ust'-Sema la route quitte la vallée du Katoun pour s'élever jusqu'au col Seminskii à 1717 m en suivant la petite rivière Sema. Il est possible de continuer le long du Katoun même si cette voie est sans issue elle permet de suivre le cours d'eau jusqu'à des gorges et au passage de visiter le village de Tchemal et son icône miraculeuse !
Au col, la pause s'impose. Baraques de souvenirs, miel, pignons de pins, petits cafés restaurants. L'endroit est venté, mais un de ces vents frais qui vous bousculent et vous font vous sentir en vie. Casse-croute sommaire fait de pain, sardines et fromage, tentative de communications avec les touristes intrigués par l'ovni a trois roues et je reprends la route. Paysages sublimes, vertigineux. Deux rapaces en contrebas de la route se laissent porter par le vent, s'élèvent rapidement sans un battement d'ailes et déjà survolent la route. Je me suis arrêté pour les admirer, mon expérience de presque sortie de route au Kazakhstan n'est pas a répéter dans ces lieux à-pics. Malinovka est trop chargé pour plané correctement!
La route plonge dans une vallée tracée par une petite rivière. Une heure et huit cent mètres plus bas, à l'entrée du village de Karakol (depuis le Kirghistan, les Karakol sont nombreux!), un panneau indique un site historique. Direction le site de Uch Enmek par une petite piste (On comprend vite que la langue locale n'a pas d'origines slaves). Traversée d'une rivière paresseuse qui se délasse dans la prairie en traçant des S. Une dizaine de chevaux s'abreuvent, un paysage paisible et bucolique. Et de retrouver un Balbals turc et d'autres stèles tournées vers l'est. Uch Enmek est à l'origine le nom de la montagne sacrée qui a fait de toute la vallée de Karakol une zone privilégiée et protégée depuis des millénaires. Le chamanisme est omni-présent. Située au centre de l'Altaï, au centre de l'Asie Centrale, cette région serait le nombril du monde. C'est vrai qu'une énergie particulière irradie du corridor que forment les montagnes qui entourent ces lieux. Ces stèles verticales, posées comme des menhirs, sculptées de formes humaines ou simplement habillées de lichens gris et dorés se nomment en altaïque « mengir » !
Un panneau invite à poursuivre cette piste vers d'autres vestiges du passé mais je me résigne à poursuivre ma route et avancer encore un peu avant de bivouaquer.
Cette belle route est l'axe principal qui relie Novosibirsk à Tachanta, porte de la Mongolie, ce qui explique la « bonne » qualité de son revêtement. Dans l'Altaï son trajet franchit 34 cols, elle a été classée une des dix plus belles routes du monde par le National Géographic. C'est une sorte de N7 de Sibérie. Sur les cartes récentes elle est nommée P256. Il y a encore peu, elle s'appelait M52, n'est-ce pas plus poétique !

Russie, quelle infinité d'espace brillante et merveilleuse dont le monde ne sait rien. Nicolas Gogol 1842


Vallée de Karakol




Mengir

Merci pour ce récit magnifique !
Cette belle vallée semble en effet particulière. Quelle beauté, quelle paix !
Des images pleines de vie !

[pvdm100358]

Mais c'est bien aussi de ne pas tout planifier ! ...
Sans préparation, nul doute que l'on passe à côté d'importants sites touristiques, historiques ..., mais l'on gagne souvent en rencontres spontanées, essentielles.
J'ai quand même en mémoire, même si dissipés dans le brouillard des années, quelques reportages, lus ou vus, parlant d'un « Altaï paléolithique » berceau de la civilisation. Lieu de nombreuses découvertes de présences humaines vieilles de plusieurs centaines de milliers d'années.
Les trois premières heures passent aux travers de cultures, sur un terrain relativement plat. A Biïsk, petite ville au pieds des Monts Altaï, c'est la rencontre de deux rivières (Biia et Katoun) qui engendrent le fleuve Ob. Étrangement ce fleuve n'a pas de source propre ; les géographes ont peut-être estimé que 4000 km de long c'était suffisant, nul besoin de devancer Léna, le plus long fleuve russe avec ses 4400km. Ou peut-être que l'âme russe aura vu la naissance du fleuve Ob comme le résultat d'une histoire d'amour dans la rencontre de Biia et Katoun !
Pour l'heure c'est le temps de remonter la vallée de la rivière Katoun et de découvrir l'Altaï.
Altaï, montagne dorée dans la langue des conquérants turkman. Plus que la couleur dorée des alpages je crois qu'il s'agit du sous-sol local qui regorge de minéraux dont l'or. Avec ses 2000 km de long et 600 km de large, l'Altaï s'étend sur quatre pays. La Russie, La Mongolie à l'est, la Chine au sud et le Kazakhstan à l'ouest. Ces 4 pays se rejoignent au centre du massif. Un point culminant à plus de 4500m d'altitude et plus de 600 km2 de glacier. Ici point de ski d'été sur glacier, amateurs de nature préservée et sauvage à vos marques !
Et les randonneurs russes, principalement de Sibérie, ne s'y trompent pas. En témoignent les maisonnettes en bois des camps de vacances que j'aperçois au travers des arbres qui longent le Katoun. Ici la route suis sagement le cours d'eau, peu de voitures, légère montée, environnement verdoyant, l'Ural ronronne de bonheur, un moment de partage entre l'homme et la machine !
La vallée se resserre, la pente s'incline un peu plus et à Ust'-Sema la route quitte la vallée du Katoun pour s'élever jusqu'au col Seminskii à 1717 m en suivant la petite rivière Sema. Il est possible de continuer le long du Katoun même si cette voie est sans issue elle permet de suivre le cours d'eau jusqu'à des gorges et au passage de visiter le village de Tchemal et son icône miraculeuse !
Au col, la pause s'impose. Baraques de souvenirs, miel, pignons de pins, petits cafés restaurants. L'endroit est venté, mais un de ces vents frais qui vous bousculent et vous font vous sentir en vie. Casse-croute sommaire fait de pain, sardines et fromage, tentative de communications avec les touristes intrigués par l'ovni a trois roues et je reprends la route. Paysages sublimes, vertigineux. Deux rapaces en contrebas de la route se laissent porter par le vent, s'élèvent rapidement sans un battement d'ailes et déjà survolent la route. Je me suis arrêté pour les admirer, mon expérience de presque sortie de route au Kazakhstan n'est pas a répéter dans ces lieux à-pics. Malinovka est trop chargé pour plané correctement!
La route plonge dans une vallée tracée par une petite rivière. Une heure et huit cent mètres plus bas, à l'entrée du village de Karakol (depuis le Kirghistan, les Karakol sont nombreux!), un panneau indique un site historique. Direction le site de Uch Enmek par une petite piste (On comprend vite que la langue locale n'a pas d'origines slaves). Traversée d'une rivière paresseuse qui se délasse dans la prairie en traçant des S. Une dizaine de chevaux s'abreuvent, un paysage paisible et bucolique. Et de retrouver un Balbals turc et d'autres stèles tournées vers l'est. Uch Enmek est à l'origine le nom de la montagne sacrée qui a fait de toute la vallée de Karakol une zone privilégiée et protégée depuis des millénaires. Le chamanisme est omni-présent. Située au centre de l'Altaï, au centre de l'Asie Centrale, cette région serait le nombril du monde. C'est vrai qu'une énergie particulière irradie du corridor que forment les montagnes qui entourent ces lieux. Ces stèles verticales, posées comme des menhirs, sculptées de formes humaines ou simplement habillées de lichens gris et dorés se nomment en altaïque « mengir » !
Un panneau invite à poursuivre cette piste vers d'autres vestiges du passé mais je me résigne à poursuivre ma route et avancer encore un peu avant de bivouaquer.
Cette belle route est l'axe principal qui relie Novosibirsk à Tachanta, porte de la Mongolie, ce qui explique la « bonne » qualité de son revêtement. Dans l'Altaï son trajet franchit 34 cols, elle a été classée une des dix plus belles routes du monde par le National Géographic. C'est une sorte de N7 de Sibérie. Sur les cartes récentes elle est nommée P256. Il y a encore peu, elle s'appelait M52, n'est-ce pas plus poétique !

Russie, quelle infinité d'espace brillante et merveilleuse dont le monde ne sait rien. Nicolas Gogol 1842


Vallée de Karakol




Mengir

Merci pour ce récit magnifique !
Cette belle vallée semble en effet particulière. Quelle beauté, quelle paix !
Des images pleines de vie !

+1!! Merci!