URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

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uraleur
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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par uraleur » 25 sept. 2019, 10:01

Fred :

"Car dans ces cas là, il ne faut que le ("la") binôme accable le conducteur de la situation.. ce qui peut être la position "humaine" du passager qui subis sans possibilité d'agir sur la conduite, le chemin, le lieu, la météo..."


Ça sent le vécu !
Aux secousses de la route s'ajoute une certaine anxiété concernant la capacité du side à monter et franchir des cols élevés ( 2 cols à plus de 3000 et 1 à plus de 4000).
La passagère a bien tenu le choc et fait front pendant toute la partie difficile.
L'instinct de survie peut-être !
Elle a hélas "craquée" une fois la tension retombée.
En tous cas, je la remercie ici de s'être accrochée (au side et à sa volonté ) pendant ces moments mouvementés, forts et magnifiques.

uraleur
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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par uraleur » 25 sept. 2019, 10:13

.


Et puis Dan et Le Riri...,
les autres je ne vous (re)connais pas encore,
si vous pouviez arrêter de me prendre en exemple...
N'inversons pas les rôles. C'est moi qui ai de l'admiration pour vous, vos périples, votre science du voyage.
J'espère que vous ne le prendrez pas mal.
En tous cas c'est sincère.
Bises

uraleur
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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par uraleur » 26 sept. 2019, 17:17

En fait cela me perturbe !

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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par uraleur » 26 sept. 2019, 17:18

.

4 juillet ISKACHIM - LANGAR (2450m)
115 km.
Consommation un peu plus de 10 l /100km.
1ère partie roulante .
Nettoyage du filtre à air
2ème partie piste de tôle ondulée, cailloux...
Image
Image

Nous nous rapprochons des sommets enneigés
Image
Image

De la pluie et du soleil. Il suffit de trouver de la terre dans cet environnement minéral pour que cela pousse.
Image

Trois motards russes arrivent.
Le premier s'arrête, quand il voit l'Ural il pousse un hurlement de rire. Ce gros con!
C'est vrai c'est vexant. En plus c'est fait chez eux!
Je pense qu'aux yeux des plus jeunes russes, Ural est entaché de tout ce que l'ère soviétique a pu produire de négatif. Pourtant on l'aime bien nous!
Le deuxième, moins expressif mais tout aussi désagréable, m'a demandé si en France il n'y avait pas d'autres motos.
Je vais leur faire bouffer un garde boue d'ural moi à ces russkofs!
Image

La nouveauté du jour ce sont les grosses ornières faites par les 4x4 et les quelques camions qui emprunte cette piste.
Jusque là rien d'exceptionnel sauf qu'il ne s'agit pas de deux ornières bien parallèles mais tout un faisceau qui se croisent et obligent à y poser une ou 3 roues.
Le problème en fait c'est que ces ornières sont comblées par des galets de la taille d'une noix (de Grenoble sponsoring oblige) et que le side s'y enfonce allégrement. C'est encore plus difficile pour les solos. Nombreuses chutes chez les motards et pas que les novices.

L'autre particularité de cette région c'est l'irrigation des terres cultivées aux abords des villages. On recontre souvent des hommes portant pelle ou pioche. Ils ont charge de diriger l'eau alternativement vers tous les champs.
Ils referment une dérivation en faisant des barrages de motes de terre et en ouvrent une un peu plus loin. Cela crée des ruisseaux en travers de la piste. Souvent le lit de ces ruisseaux est empierré. Et sec ou en eau le franchissement est juste mouvementé.

Image

Ma passagère, descendue pour le franchissement du plus gros de l'inondation a du mal à revenir sur la route. L'eau est de partout.
Image


Image
Tout ça pour dire que je me suis planté dans un joli ruisseau qui traversait la piste sans crier gare. Juste avant la tombée de la nuit.
Pourtant j'avais mis toutes les chances de mon côté:
- Franchissement un peu en amont où il était plus large. Donc moins profond.
- Pas de sondage du fond.
- Pas d'allégement en retirant qques bagages.
- Pas d'enclenchement de la roue motrice du side.

La passagère descend.
Debout sur les cale pieds je laisse descendre la roue avant gentiment. Les arêtes des rives sont à 90° et sablonneuses...
N'aurais-je pas pu penser que le fond l'était également !
Quand la roue du side et arrière descendent à leur tour je sais déjà que c'est mort!
Coup de gaz juste pour bien s'enliser au milieu. L'échappement fait un joli plou plou...
J'enclenche la 2ème roue motrice. J'embraye et hop....
Pas un centimètre en avant mais plusieurs vers le bas.
Essai en marche arrière. Même résultat.
Cette fois il est bien planté.
Tentatives infructueuse de glisser des pierres sous les roues.
Je n'ai pas de pelle...
En plus un savant phénomène hydraulique fait que le courant, gêné par le side, créé un remous qui ensable encore plus l'attelage.
Le moteur tourne toujours heureusement. Le sable côté aval des roues couvre le silencieux.
A défaut d'idées devant ce sombrage annoncé nous avons de l'optimisme.
Nous ramenons de grosses pierres pour faire un barrage en amont du side et dévier l'eau. Nous en sommes là quant arrive enfin un 4x4.
Il fait nuit, il est visiblement pressé (c'est un taxi) mais il nous aide.
Il traverse le ruisseau, s'y reprend à deux fois pour remonter l'autre rive (je le précise. J'ai l'impression d'avoir moins l'air con).
Il sort une grosse sangle que l'on attache au pare choc du side et hop.
Rien ne bouge et le discovery câle.
J'ai toujours été impressionné par la puissance nécessaire pour sortir un véhicule embourbé (j'ai une bonne expérience du sujet ).
Tous à l'eau !
Avec trois passagers du taxi nous poussons et secouons le side pour le dégager. Il bouge et finalement sort du ruisseau toujours tracté par le disco.
Le propriétaire du 4x4 est aussi le propriétaire d'un hôtel à Langar. C'est de bon ton, il nous invite.
Seul dans le side, je suis le 4x4.
Ma passagère a préféré Land Rover.
En fait j'essaye de le suivre!
Comme je traine trop il m'envoie son fils de 12 ans pour me guider et lui fonce à l'hôtel. Le gamin monte dans le side tout heureux et nous voilà parti.
Je parlais bien avant d'une illumination concernant la poussière absorbée par le filtre.
En roulant de nuit, la lumière des phares illumine un nuage de poussière qui sort des côtés du garde boue avant. En fait je m'autoprojette un nuage compact de poussière soulevé par la roue avant.
L'illumination ne venait pas de moi!
Il s'agit même d'une double illumination car je me remémore en même temps que le side de Dan a de jolies caoutchouc sur le pourtour du garde boue avant. J'avais pensé alors que Dan était sensible aux projections d'eau!
Comme dit le proverbe : A quelque chose malheur est bon.
Le lendemain, 5 juillet, relâche.
Image

J'en profite pour faire les vidanges et découper de jolies bandes de chambre à air de camion pour garnir le garde boue avant.

Efficace et pas cher,
c'est la gomme que j'préfère... c'est la gomme

Effectivement les nettoyages de filtre à air vont s'espacer de plusieurs jours maintenant.

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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par Est-Motorcycles » 26 sept. 2019, 18:09

uraleur a écrit :
26 sept. 2019, 17:18
.

4 juillet ISKACHIM - LANGAR (2450m)
115 km.
Consommation un peu plus de 10 l /100km.
1ère partie roulante .
Nettoyage du filtre à air
2ème partie piste de tôle ondulée, cailloux...
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Nous nous rapprochons des sommets enneigés
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De la pluie et du soleil. Il suffit de trouver de la terre dans cet environnement minéral pour que cela pousse.
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Trois motards russes arrivent.
Le premier s'arrête, quand il voit l'Ural il pousse un hurlement de rire. Ce gros con!
C'est vrai c'est vexant. En plus c'est fait chez eux!
Je pense qu'aux yeux des plus jeunes russes, Ural est entaché de tout ce que l'ère soviétique a pu produire de négatif. Pourtant on l'aime bien nous!
Le deuxième, moins expressif mais tout aussi désagréable, m'a demandé si en France il n'y avait pas d'autres motos.
Je vais leur faire bouffer un garde boue d'ural moi à ces russkofs!
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La nouveauté du jour ce sont les grosses ornières faites par les 4x4 et les quelques camions qui emprunte cette piste.
Jusque là rien d'exceptionnel sauf qu'il ne s'agit pas de deux ornières bien parallèles mais tout un faisceau qui se croisent et obligent à y poser une ou 3 roues.
Le problème en fait c'est que ces ornières sont comblées par des galets de la taille d'une noix (de Grenoble sponsoring oblige) et que le side s'y enfonce allégrement. C'est encore plus difficile pour les solos. Nombreuses chutes chez les motards et pas que les novices.

L'autre particularité de cette région c'est l'irrigation des terres cultivées aux abords des villages. On recontre souvent des hommes portant pelle ou pioche. Ils ont charge de diriger l'eau alternativement vers tous les champs.
Ils referment une dérivation en faisant des barrages de motes de terre et en ouvrent une un peu plus loin. Cela crée des ruisseaux en travers de la piste. Souvent le lit de ces ruisseaux est empierré. Et sec ou en eau le franchissement est juste mouvementé.

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Ma passagère, descendue pour le franchissement du plus gros de l'inondation a du mal à revenir sur la route. L'eau est de partout.
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Tout ça pour dire que je me suis planté dans un joli ruisseau qui traversait la piste sans crier gare. Juste avant la tombée de la nuit.
Pourtant j'avais mis toutes les chances de mon côté:
- Franchissement un peu en amont où il était plus large. Donc moins profond.
- Pas de sondage du fond.
- Pas d'allégement en retirant qques bagages.
- Pas d'enclenchement de la roue motrice du side.

La passagère descend.
Debout sur les cale pieds je laisse descendre la roue avant gentiment. Les arêtes des rives sont à 90° et sablonneuses...
N'aurais-je pas pu penser que le fond l'était également !
Quand la roue du side et arrière descendent à leur tour je sais déjà que c'est mort!
Coup de gaz juste pour bien s'enliser au milieu. L'échappement fait un joli plou plou...
J'enclenche la 2ème roue motrice. J'embraye et hop....
Pas un centimètre en avant mais plusieurs vers le bas.
Essai en marche arrière. Même résultat.
Cette fois il est bien planté.
Tentatives infructueuse de glisser des pierres sous les roues.
Je n'ai pas de pelle...
En plus un savant phénomène hydraulique fait que le courant, gêné par le side, créé un remous qui ensable encore plus l'attelage.
Le moteur tourne toujours heureusement. Le sable côté aval des roues couvre le silencieux.
A défaut d'idées devant ce sombrage annoncé nous avons de l'optimisme.
Nous ramenons de grosses pierres pour faire un barrage en amont du side et dévier l'eau. Nous en sommes là quant arrive enfin un 4x4.
Il fait nuit, il est visiblement pressé (c'est un taxi) mais il nous aide.
Il traverse le ruisseau, s'y reprend à deux fois pour remonter l'autre rive (je le précise. J'ai l'impression d'avoir moins l'air con).
Il sort une grosse sangle que l'on attache au pare choc du side et hop.
Rien ne bouge et le discovery câle.
J'ai toujours été impressionné par la puissance nécessaire pour sortir un véhicule embourbé (j'ai une bonne expérience du sujet ).
Tous à l'eau !
Avec trois passagers du taxi nous poussons et secouons le side pour le dégager. Il bouge et finalement sort du ruisseau toujours tracté par le disco.
Le propriétaire du 4x4 est aussi le propriétaire d'un hôtel à Langar. C'est de bon ton, il nous invite.
Seul dans le side, je suis le 4x4.
Ma passagère a préféré Land Rover.
En fait j'essaye de le suivre!
Comme je traine trop il m'envoie son fils de 12 ans pour me guider et lui fonce à l'hôtel. Le gamin monte dans le side tout heureux et nous voilà parti.
Je parlais bien avant d'une illumination concernant la poussière absorbée par le filtre.
En roulant de nuit, la lumière des phares illumine un nuage de poussière qui sort des côtés du garde boue avant. En fait je m'autoprojette un nuage compact de poussière soulevé par la roue avant.
L'illumination ne venait pas de moi!
Il s'agit même d'une double illumination car je me remémore en même temps que le side de Dan a de jolies caoutchouc sur le pourtour du garde boue avant. J'avais pensé alors que Dan était sensible aux projections d'eau!
Comme dit le proverbe : A quelque chose malheur est bon.
Le lendemain, 5 juillet, relâche.
Image

J'en profite pour faire les vidanges et découper de jolies bandes de chambre à air de camion pour garnir le garde boue avant.

Efficace et pas cher,
c'est la gomme que j'préfère... c'est la gomme

Effectivement les nettoyages de filtre à air vont s'espacer de plusieurs jours maintenant.
Bavettes avant latérales : utilité découverte et pour bibi en Islande... :mrgreen:

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Beau boulot, les chambres à air !
Gaffe à ne pas pousser trop loin : un jour tu risques d'être planté grave...m'enfin tu as un ange qui te protège toi et tant que tu ne casses pas le bonhomme !
Tu as intérêt à publier en mini bouquin de toute cette épopée pour que les motards puissent lire pénards dans le fauteuil le soir...l'ordi sur' les genoux avec un glass c'est pas très pratique. Un mini bouquin c'est pas cher et tu rentreras dans tes fonds. On en cause à ton retour, mais tu n'es pas encore rentré ! :lol:
Ouai beaucoup de russes que l'on croise à l'étranger ne peuvent pas sentir Ural. Ils restent québlos sur le passé. :roll:
Tant pis pour eux !
http://www.est-motorcycles.fr/
Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
L"arme du mal est par excellence le mensonge...
Mon voyage essentiel : la poursuite du merveilleux.
Courage, allons !

marcc
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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par marcc » 26 sept. 2019, 19:08

Est-Motorcycles a écrit :
26 sept. 2019, 18:09
.........Ouai beaucoup de russes que l'on croise à l'étranger ne peuvent pas sentir Ural. Ils restent québlos sur le passé. :roll:
Tant pis pour eux !

Oui j'ai le même phénomène avec les Allemands un peu âgés et ma Trabant mais cela change doucement et les jeunes commencent à les redécouvrir et à s'y intéresser. Des clubs se créent même en ex RDA. Probable que le même phénomène se produira dans quelques temps avec l'Ural.

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Philippe_782003
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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par Philippe_782003 » 26 sept. 2019, 20:20

J’ai vecu maintes fois cela avec les russes. Le pire c’est ceux qui vivent à l’étranger. Il faut comprendre que pour eux c’est le vieux truc soviétique. Ca change mais lentement. Parfois c’est l’inverse, l’enthousiasme lié au produit qui vient de là bas, la fierté de voir qu’un occidental roule russe.
A Kazan j’ ai bu une bière avec le tout nouveau concessionnaire Ural (ils ont ouvert cet été). Il connait le pb mais pense que ca va changer. Le coup de la vidéo de Poutine en Ural est super de ce point de vue.
Philippe: BMW R1200RT, R60/5 de 1973, URAL Tourist préparé par DAN, ex utilisateur de MZ 125, 250 et 300 attelée.

https://voyagesetmoto.wordpress.com/
https://www.flickr.com/photos/voyages_et_motos/albums
https://www.youtube.com/channel/UCKnUQ8 ... subscriber

le riri
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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par le riri » 27 sept. 2019, 07:34

uraleur a écrit :
25 sept. 2019, 10:13
.


Et puis Dan et Le Riri...,
les autres je ne vous (re)connais pas encore,
si vous pouviez arrêter de me prendre en exemple...
N'inversons pas les rôles. C'est moi qui ai de l'admiration pour vous, vos périples, votre science du voyage.
J'espère que vous ne le prendrez pas mal.
En tous cas c'est sincère.
Bises
et bin, qu'est-ce-que tu veux, c'est tellement beau ce que tu fais que ça me donne forcément envie de reprendre la route. C'est la raison pour laquelle je te dis une fois de plus " BRAVO"
Bises
le riri

uraleur
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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par uraleur » 27 sept. 2019, 13:01

Le Riri : persiste et signe.
Le Dan: insiste et signe:
...mais tu n'es pas encore rentré ! :lol:

C'est sur!
Je ne suis surtout pas encore reparti !
Merci les gars !

Le patron du petit hôtel où je crêche est motard. Il fait partie d'un club moto. Les Samouraïs.
Cet AM il a appelé un peu partout pour m'informer que les pièces d'Irbit était parties, ou allaient partir!
Bon en tous cas il semble que ma commande soit connue à Irbit.

Ici l'été indien est fini.
Pluie ce matin et froid.
Ce soir à 19h00 la température avoisine les 0°
J'ai écouté Charles, je me suis acheté des moufles!
Je vous tiens au jus.
Bises

fred59
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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par fred59 » 28 sept. 2019, 09:33

Je suis admiratif( et persiste à le dire) de ce périple. Oui, si tu fais un petit livre au retour , je pré-commande!
Parmi les récompenses de tes déboires, ce sont les rencontres ,la découverte des gens de ces pays et ces paysages d'une grande beauté qui donnent envie de repartir comme dit le Riri!
Dans tes descriptions , on devine la grande préparation et ta grande connaissance de ces pays

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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par uraleur » 28 sept. 2019, 12:44

La grandeur de la préparation mécanique reviens à Dan. Pour ma part je n'ai fais que la pose d'accessoires.
Comme tous voyages il y a un minimum de préparation de l'itinéraire. Bien que j'ai rencontré quelques voyageurs qui filent au gré de leurs inspirations, aspirations, opportunités et aléas.
J'ai besoin d'un fil conducteur. Mais il faut que ce soit du fil souple!
Je suis allé un peu en Afrique, du nord surtout. Mais c'est la 1ère fois que je pose mes roues à l'est. Et je ne comprends pas pourquoi j'ai attendu si longtemps...
Si je prends le temps de faire ce "récit" C'est vraiment pour montrer que c'est à la portée de toutes personnes motivées. Si vous y voyez un côté élitiste: j'ai tout faux !
Je pense que ce qui peut créer une différence c'est "l'inconscience" (c'est un peu mon cas) des difficultés; ou au contraire la "surconscience" de tout ce qui peut arriver.

Les difficultés existent pour être surmontées.
Ce n'est qu'une belle phrase. Mais en même temps, pour faire mentir ce que je viens de dire, avant le départ, j'ai bloqué sur la panne mécanique possible (j'ai quand même la conscience de mes limites techniques!).
La réponse de Dan : "de toute façon tu tomberas en panne " a été salutaire pour mes appréhensions !
C'est compliqué tout ça. Mais c'est ça qui est bien.
Peut-être faut-il avoir envie de sauter dans l'espace de notre monde. Et pour certains c'est comme sauter par la fenêtre.
Je terminerai cet épanchement, peu fréquent chez moi, en disant que le plus grand risque c'est de se découvrir.
Le risque inhérent c'est de vouloir repartir...

Je le répète, il peut y avoir un beau voyage a travers la Russie, en évitant les difficultés de l'Asie centrale, c'est d'aller visiter l'Altaï.
Le nord de l'Europe semble merveilleux également. Les destinations ne manquent pas.
Déjà je rêve de Magadan et du Kamchatka...
A vos outils et à vos cartes.
Nous n'avons qu'une vie. Qu'elle est courte!
N'ayons qu'une envie. Qu'elle soit belle et pleine.
Bises

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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par uraleur » 29 sept. 2019, 04:01

.

6 juillet
LANGAR 2800m - KHARGUS 3900m
70 km

J'ai rectifié l'altitude de Langar donné précédemment. Je suis fâché avec les altitudes.

Départ 8h00 !!!

Aussi tôt c'est une première. Faut dire que là ça commence à causer question altitude. Je veux arriver à Khargus et trouver un hôtel.
Veut pas dormir dehors le Denis.
On fait à peine 2 km que déjà on escalade la falaise. La piste monte en zigzag de façon particulièrement raide.

Image
A ce moment là je n'avais pas cette application bien utile : Locus Map.
Sur la carte on voit une trace en traits plus fins qui contourne la montée en Z. Il paraît que cette voie est plus facile. A tester


A la 1ère épingle on frôle le câlage mais ça passe. La 2ème épingle le moteur câle.
L'affaire est rodée. Renée continu à pieds. Moi je redescend jusqu'à retrouver un terre plein à la 1ère épingle.
C'est sur que les 15 km tranquille pour faire chauffer le moteur... aujourd'hui joker.
On lance les cheveaux, un petit coup de cirage (pas de pompes mais d'embrayage) pour monter dans les tours.
Doit quand même y avoir un problème parceque une fois dans les tours j'ai l'impression de faire du side-car cross.
Le side ne monte pas, il bondit!
Certes je n'ai plus de passagère mais quand même cela me surprend. Une telle vigeur à 3000 m.
Ah oui les gicleurs.
Comme je n'ai pas de carte avec courbes de niveaux je ne sais pas ce qui m'attend concernant les dénivelés.
Il bondit, mais il chauffe quand même.
Après les dernières maisons de Langar et la dernière épingle je fait une pause refroidissement et changement des gicleurs.
C'est du sérieux cette fois, gicleurs de 118. Altitude 3046m.

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Et l'on continue dans ce paysage majestueux.
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Petite pause et provision d'eau.
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Des trous, des bosses, de quoi agiter le side façon lessiveuse.
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À Langar nous avons quitté la longue vallée du Panj pour longer une de ses rivières source : le Pamir.
Arrêt refroidissement et pause casse croute au bord du Pamir.
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Image

Quelques jolies fleurs dans ce paysage très minéral.
ImageImageImageImageImage

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Image

Après les pierres, le sable.
Merci les jupettes de garde boue.
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Ça monte, ça chauffe et vu ce qui nous attend après le virage on stoppe pour laisser refroidir.

Scène de la vie conjugale !
Madame continue à pieds.
Monsieur surveille le refroidissement.

On aperçoit (au dessus de la bulle) une moto arrêtée.
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Je pars aussi à pieds voir ce qui se passe.
C'est en fait un motard allemand qui laisse refroidir sa GS 1100 ou 1150.
C'est donc le lot de tous les flat tween!
Et pourtant il a des chevaux et pas de side.
Mais la brise de pente (vent arrière) est toujours là.

Les photos ne le montre pas, mais la pente est forte.
Image

Pour un refroidissement rapide j'aurais dû m'arrêter un peu avant et faire un demi tour à la moto, face au vent.
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Une fois le moteur refroidi et avec un peu d'élan le side avale la rampe.
Et je continue seul, récupérer madame qui, une fois lancée ne s'arrête plus de marcher.
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Ils ont pris une piste parallèle sur quelques kilomètres et rejoignent la piste principale.
Ils étaient intrigués par ces traces bizares que le side laisse au sol. ("ce n'est pas une moto, ce n'est pas une voiture"...)
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Ils sont australiens et sont partis de Hollande avec leur petit camion japonais.
Nous les retrouverons pendant plusieurs jours.
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Ils sont sympas et nous sommes contents de les rencontrer.
Depuis quelques jours, nous roulons parfois 3 à 4 heures sans croiser âme qui vive.

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Après les pierres, le sable revoici la tôle.
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La fin de journée approche et nous ne sommes pas encore à Karghus.

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A Karghus déception pas d'hôtel et surtout le village n'est pas accueillant.
On approche des 4000m. Je pense que les villageois ont d'autres préoccupations que de participer au concours des villages fleuris.

A Khargus nous quittons la haute vallée du Pamir pour franchir le col ... Khargus !
Nous décidons de continuer vers le col et dormir sous la tente.
Nous nous arrêtons 100 m sous le col, la moto aussi n'en peut plus et cale.
Nous voulions monter encore une centaine de mètres et redescendre bivouaquer. C'est mieux pour éviter les maux liés à l'altitude.
Le side en a décidé autrement. Moi je suis cuit et j'ai mal à la tête. Nous plantons la tente en contrebas. Je n'arrive pas à dormir et j'ai l'impression que ma dernière heure est arrivée tant je suis mal.
C'est le premier grand col de la série. Et avec ses 4344m, ce n'est pas le plus haut. :mrgreen:

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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par uraleur » 29 sept. 2019, 04:06

Il manque ces 2 photos du bivouac à Khargus

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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par Marip » 29 sept. 2019, 08:50

uraleur a écrit :
29 sept. 2019, 04:01
.

6 juillet
LANGAR 2800m - KHARGUS 3900m
70 km

J'ai rectifié l'altitude de Langar donné précédemment. Je suis fâché avec les altitudes.

Départ 8h00 !!!

Aussi tôt c'est une première. Faut dire que là ça commence à causer question altitude. Je veux arriver à Khargus et trouver un hôtel.
Veut pas dormir dehors le Denis.
On fait à peine 2 km que déjà on escalade la falaise. La piste monte en zigzag de façon particulièrement raide.

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A ce moment là je n'avais pas cette application bien utile : Locus Map.
Sur la carte on voit une trace en traits plus fins qui contourne la montée en Z. Il paraît que cette voie est plus facile. A tester


A la 1ère épingle on frôle le câlage mais ça passe. La 2ème épingle le moteur câle.
L'affaire est rodée. Renée continu à pieds. Moi je redescend jusqu'à retrouver un terre plein à la 1ère épingle.
C'est sur que les 15 km tranquille pour faire chauffer le moteur... aujourd'hui joker.
On lance les cheveaux, un petit coup de cirage (pas de pompes mais d'embrayage) pour monter dans les tours.
Doit quand même y avoir un problème parceque une fois dans les tours j'ai l'impression de faire du side-car cross.
Le side ne monte pas, il bondit!
Certes je n'ai plus de passagère mais quand même cela me surprend. Une telle vigeur à 3000 m.
Ah oui les gicleurs.
Comme je n'ai pas de carte avec courbes de niveaux je ne sais pas ce qui m'attend concernant les dénivelés.
Il bondit, mais il chauffe quand même.
Après les dernières maisons de Langar et la dernière épingle je fait une pause refroidissement et changement des gicleurs.
C'est du sérieux cette fois, gicleurs de 118. Altitude 3046m.

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Et l'on continue dans ce paysage majestueux.
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Petite pause et provision d'eau.
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Des trous, des bosses, de quoi agiter le side façon lessiveuse.
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À Langar nous avons quitté la longue vallée du Panj pour longer une de ses rivières source : le Pamir.
Arrêt refroidissement et pause casse croute au bord du Pamir.
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Quelques jolies fleurs dans ce paysage très minéral.
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Après les pierres, le sable.
Merci les jupettes de garde boue.
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Ça monte, ça chauffe et vu ce qui nous attend après le virage on stoppe pour laisser refroidir.

Scène de la vie conjugale !
Madame continue à pieds.
Monsieur surveille le refroidissement.

On aperçoit (au dessus de la bulle) une moto arrêtée.
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Je pars aussi à pieds voir ce qui se passe.
C'est en fait un motard allemand qui laisse refroidir sa GS 1100 ou 1150.
C'est donc le lot de tous les flat tween!
Et pourtant il a des chevaux et pas de side.
Mais la brise de pente (vent arrière) est toujours là.

Les photos ne le montre pas, mais la pente est forte.
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Pour un refroidissement rapide j'aurais dû m'arrêter un peu avant et faire un demi tour à la moto, face au vent.
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Une fois le moteur refroidi et avec un peu d'élan le side avale la rampe.
Et je continue seul, récupérer madame qui, une fois lancée ne s'arrête plus de marcher.
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Ils ont pris une piste parallèle sur quelques kilomètres et rejoignent la piste principale.
Ils étaient intrigués par ces traces bizares que le side laisse au sol. ("ce n'est pas une moto, ce n'est pas une voiture"...)
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Ils sont australiens et sont partis de Hollande avec leur petit camion japonais.
Nous les retrouverons pendant plusieurs jours.
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Ils sont sympas et nous sommes contents de les rencontrer.
Depuis quelques jours, nous roulons parfois 3 à 4 heures sans croiser âme qui vive.

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Après les pierres, le sable revoici la tôle.
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La fin de journée approche et nous ne sommes pas encore à Karghus.

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A Karghus déception pas d'hôtel et surtout le village n'est pas accueillant.
On approche des 4000m. Je pense que les villageois ont d'autres préoccupations que de participer au concours des villages fleuris.

A Khargus nous quittons la haute vallée du Pamir pour franchir le col ... Khargus !
Nous décidons de continuer vers le col et dormir sous la tente.
Nous nous arrêtons 100 m sous le col, la moto aussi n'en peut plus et cale.
Nous voulions monter encore une centaine de mètres et redescendre bivouaquer. C'est mieux pour éviter les maux liés à l'altitude.
Le side en a décidé autrement. Moi je suis cuit et j'ai mal à la tête. Nous plantons la tente en contrebas. Je n'arrive pas à dormir et j'ai l'impression que ma dernière heure est arrivée tant je suis mal.
C'est le premier grand col de la série. Et avec ses 4344m, ce n'est pas le plus haut. :mrgreen:
Bravo, les aventuriers, ce récit est saisissant et nous fait rêver!
c'est pas parcequ'ils disent tous la même chose qu'ils ont raison

fred59
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Re: URALEUR : J'ME PRESENTE (façon Ballavoine) car je pars en IRAN en side

Message par fred59 » 30 sept. 2019, 00:11

Les paysages sont magnifiques. A voir ces routes(...) on sort de la tranquillité des nôtres goudronnées!
Je vais regarder ce logiciel de cartographie Locus

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