Lac KHÖVSGÖL en MONGOLIE, avril 2016 : l'aventure partagée.

[Jeff 59]

C'est du costaud ces machines là...la mienne 65 000 km compteur faits sans doute dans des condition sévère en Lithuanie..et elle tourne pas si mal avec beaucoup de pièces d'origines et certaines changées mais pas tant que cela..Bien sûr pour faire un long voyage elle aurait besoin d'un bon lifting que je ferais. en tout cas on s'attache à ces petites bêtes là.
Votre aventure est superbe!

[Est-Motorcycles]

Dans la journée, lorsque nous avions une minute, nous nous rendions à pied à la petite "épicerie" locale qui était à 200m.
Une aubaine et quelque chose qu'il faut avoir vu une fois dans sa vie.

L'épicière était toujours heureuse de nous voir, la pauvre, car peu de monde fréquentait sa boutique et pour cause, le coin est vraiment pauvre, très pauvre.
Elle était heureuse et son bonheur me touchait beaucoup.

Malheureusement, comme dans les coins reculés de Russie, l'alcool est omniprésent. Les hommes boivent mais on ne les voit pas boire. On devine à la présence des bouteilles qu'il s'en vend pas mal, mais je n'ai jamais vu quelqu'un de saoul, ce qui n'a pas été le cas en Russie. Les mongols restent toujours dignes. Il y avait du vin rouge français (!) heeee oui, à 10€ la bouteille, et du bon !

On y trouve des boulettes de viande de mouton genre raviolis et nous en mangions tous les jours à midi, admirablement et généreusement préparées.
Accroche-toi Jeannot...
C'est frais, les premières sont exquises mais au delà de trois tu sais ce que c'est qu'un mouton mongol même si on te bande les yeux et qu'on te fait bouffer le truc en Alaska. Aaaaaah du très hard et la graisse qui en ressort lorsqu'on les croque reste collée au palais toute l'après-midi : tu peux bouffer et boire par derrière ce que tu veux, tu sniffes le moutons bien lardé toute la journée, et lorsque cela ressort dans les urines, c'est bon, tu as ta dose.
Personne n'a été malade là-bas, sauf un soir lorsque certains avaient décidé de manger au Quick...ils sont tombée sur des trucs pas clairs et ont cagués toute la nuit. Tu t'rends compte...
Bon, les boulettes, ce n'est pas du tout "dégoûtant" n'est-ce pas, c'est simplement mongol, c'est-à-dire spécial.

Par contre quelque chose que je n'ai pas touché, c'est le lait fermenté de yack.

Houlaaaa, lorsque j'ai vu le truc entrain de buller je ne m'y suis pas risqué même pour goûter car à mon avis, sur ce coup, il doit falloir héberger une flore de tueur, de descendant de yéti. Là-bas, ils en boivent par verres durant la journée.
Tudju...
Tu imagines le niveau de puissance physique des mecs - le mental suit fatalement.

Travaillant la journée dans cette banlieue et aux abords de ces sentiers très poussiéreux, puis rentrant le soir à Oulan Bator bourré de poussière de charbon, perso les poumons commençaient à en prendre un sérieux coup et c'est là que l'on se rend compte que ce que l'on fait subir au corps reste gravé : il se souvenait, ce corps, d'avoir été grand fumeur et cela ne passait plus au bout de trois jours.
Bloqué.

Ventoline, Sérétide et tout, je commençais à crever sérieux et j'attendais comme je pouvais la fin des hostilités mécaniques afin de respirer l'air pur dès la sortie de la capitale. Je serrais les dents comme je pouvais et travaillais tambour battant avec les autres qui commençaient à fatiguer aussi : nous étions tous déterminés à partir...

[Cathy]

Titanesque !!!!!!

[Discret]

[arknight]

vouais ... apparemment très spécial comme environnement ...faut être " costaud " pour y faire face ...!!....ou être Mongol ....LOL ....
mais bravo ...z'étes tous des "bons " ... !!!....
passionnant comme récit .....on s'y croirait ,
Ark

[fred59]

Merci beaucoup Dan pour tes commentaires : il y a le regard puis l'analyse:j'adore. Aventure fabuleuse
Un jour j' irai

[gecko]

Merci...pour le partage

j adore la 650 c est toujours l excitation de la premiére fois, si t as jamais démonté cette partie ......

[Pepe le piou]

Vous êtes des grands MAZO !!!!
Quand tu as froid aux doigts, que ton nez coule et que tu te dis qu'avec tes mains noires tu va en avoir plein la figure; que tu as envie de faire pipi depuis 30 minute sans pouvoir y aller, et que tu forces sur la même vis depuis 2 heures ... t'as envie de tuer le premier qui te dis qu'un 650 c'est génial .... T'as envie de lui faire bouffer 10 kilo de boulettes de mouton qui puent ... rien que pour voir si il trouve ça " génial" aussi ...

LOL

[Pepe le piou]

Heureusement il y avait la musique de Zorgol...... diffusée en fond dans tout le garage ....

[Est-Motorcycles]

Vous êtes des grands MAZO !!!!
Quand tu as froid aux doigts, que ton nez coule et que tu te dis qu'avec tes mains noires tu va en avoir plein la figure; que tu as envie de faire pipi depuis 30 minute sans pouvoir y aller, et que tu forces sur la même vis depuis 2 heures ... t'as envie de tuer le premier qui te dis qu'un 650 c'est génial .... T'as envie de lui faire bouffer 10 kilo de boulettes de mouton qui puent ... rien que pour voir si il trouve ça " génial" aussi ...

LOL

Et encore, les mots sont encore faibles...
La dernière vis d'embrayage revient à notre JP du groupe : à voir la tronche de la vis et le mode opératoire, la tête de JP a été prise en flag d'overdose mais l'homme est en réalité très cool, il te débitera une connerie géniale dans la minute qui suit.
Comme tous les autres ayant leurs qualités intrinsèques et inimitables, réellement uniques, le JP a mis une ambiance d'enfer, d'autant que nous nous entendions bien sur les blagues de fion, il a un répertoire immense...

Té, juste pour te donner une idée sur le grippage des grosses vis d'embrayage de 36, nous avons là vécus des orgasmes collectifs intenses...
Cette série de photos unique - les 650, toutes babouchka qu'elles étaient, n'eurent aucune chance, nous les avons couché une à une !

Le viol collectif a eu raison de ces grosses salopes de mécanique (ou gros salauds de moteurs- selon les cartes MLF ou non).
Du coup, les mongols commençaient à filer doux genre qui regardent ailleurs, ou qui font carrément autre chose...ces moments étaient tellement intenses qu'il régnait une ambiance d'hypnose collective terrible au niveau action. Le glandeur ne pouvait que s'auto-expulser.
Même les chauffeurs changeaient les pneus, et pourtant ils n'avaient rien à foutre de notre aventure !

Le Bruno commençait à avoir les traits tirés mais il restait étonnamment calme, alors que nos électriciens (Gégé et Pépé) câblaient ardemment les circuits électriques...Bruno savait qu'il allait se taper avec Vladimir la série des ponts et adoptait le profil philosophe...

...

[Est-Motorcycles]

In fine, nous arrivions enfin, le jeudi matin, au démontage complet des moteurs, au triage des pièces, à leur minutieux nettoyage...

Sur ce coup, on a beau être détestés, critiqués, etc...ce challenge reste et restera unique au monde et en face de ce travail collectif qui inspire le respect, nos hommes ont gagné le grade de possesseurs d'énormes couilles.
Perso j'étais en admiration totale, très fier de côtoyer cette bande de tarés et mes amis, si vous croisez l'un d'eux sur la route, dans une concentre ou ailleurs, il faut simplement se lever de sa chaise...

[Est-Motorcycles]

No comment...

...et lorsque la population locale permet aux gosses de faire les curieux, une relative osmose commence à se créer...

Le train-train habituel était bien rodé.
Hôtel - atelier - hôtel.

Une autre difficulté perso venait se rajouter à l'air chargé de poussières : le midi pour manger, les choses devenaient impossibles pour les diabétiques. Car en dehors des boulettes, ce que nous trouvions à l'épicerie étaient des confiseries, des gâteaux en sachet et de la charcuterie locale (...).
La gestion de la glycémie devenait un casse-tête. Vladimir avait sa pompe à insuline et Gégé était sous médoc hebdomadaire mais le plus souvent en hypo car il mangeait pas mal sans y pouvoir grand'chose.
La glycémie, chez un diabétique, est comme une énorme barge qui flotte sur l'eau. Lorsqu'elle est stable tout va bien mais la moindre variation fait bouger la barge qui mets des heures et des jours à redevenir stable et tranquille. Et lorsque chaque jour apporte sa vague, au final au bout de quelques jours c'est la tempête et les métabolismes commencent à déconner sérieusement d'une manière imperceptible pour les autres : on pisse toutes les demi-heures pour éliminer les sucres, on ne dort pas, les douleurs rhumatismales sont insupportables accompagnées de maux de tête et de troubles digestifs.
On tapait dans l'insuline comme on pouvait mais sur ce coup, le manque de régularité a été un piège dans lequel je suis tombé.
J'aurais dû apporter mes lyophilisés et j'encourage vivement les futurs voyageurs mongols à apporter quelques lyophilisés..
Ceux qui ne sont pas atteints de ce mal ne peuvent pas se rendre compte.

Le bon côté des choses était une forme de régularité acceptable le soir à l'hôtel qui était on peut dire assez somptueux (les trois photos suivantes de TripAdvisor).

Il y avait là une nourriture variée, heureusement.
Nous nous retrouvions là vraiment le soir autour de dîners simples et équilibrés. En nous amusant, nous nous remémorions les moments chauds de la journée...

[MIKO]

Trop fort les mecs ... !!!

[Discret]

MERCI pour le trombinoscope

[Zorgol94]

Une journée typique dans le garage
Les temps modernes c'était une rigolade à coté de ce qu'on a vécu...