SACHA, un Ural préparé par EM sur la route de la soie

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Tamata

Re: SACHA, un Ural préparé par EM sur la route de la soie

Message par Tamata » 17 déc. 2016, 11:30

L’aventure continue

Depuis 2 ans, j’essaie de mener une vie rangée, dans les standards de nos sociétés.
Un boulot, 1h30 de transport journalier pour m’y rendre, un appartement, une machine à laver, un crédit, des factures et des impôts à payer,
la « recherche » d’une compagne, quelques loisirs si je peux.

Je crois que tout cela ne me rend pas heureux

Ces les longs mois de réflexion m’amènent à conclure que face au bouillonnement déraisonnable des hommes, il est préférable de reprendre la route et de retrouver l'innocence des simples. Les risques et l'inconfort de cette vie me paraissant insignifiants par rapport à la course aussi vaine que vertigineuse de l'humanité.
Je repars en voyage pour une vie simple et en équilibre avec la nature si je peux. Un grand tour de l’Asie via la Mongolie et l’Inde entre autres, mais je repars sans Sacha, les finances ne me le permettant pas. Je pars avec une Helvète, son fourgon 4x4 et son chien et pour financer ce voyage, je mets Sacha en vente.
Notre départ et prévu entre le 25 et le 30 avril 2017 mais c’est une autre aventure

Amicalement, Tamata

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gecko
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Re: SACHA, un Ural préparé par EM sur la route de la soie

Message par gecko » 17 déc. 2016, 12:03

Heureux d avoir de tes nouvelles,
j en parlais avec ma femme y a trois jours.

Content pour ton projet,dommage pour "Sacha"
En espérant qu elle trouve un gentil acquéreur
n oublie pas de mettre l annonce

Tiens nous au courant pour ton voyage.....
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Re: SACHA, un Ural préparé par EM sur la route de la soie

Message par Helga » 18 déc. 2016, 10:30

Oui nous sommes heureux d'avoir de tes nouvelles ! Nous savions bien que l'aventure n'allait pas te lâcher de sitôt car une fois piqué...
Nous sommes assez nombreux à n'être plus faits pour une vie rangée...
"Ces les longs mois de réflexion m’amènent à conclure que face au bouillonnement déraisonnable des hommes, il est préférable de reprendre la route et de retrouver l'innocence des simples."
Voilà qui résume tout et qui est à ton honneur ! Il n'y a pas de pas à sauter, il l'est déjà...
Nos colonnes te sont ouvertes, en 4x4, à pieds ou en Spoutnik !
...et si tu passes par la concession un jour, nous serons contents de te croiser.
Avant ton départ ?
Félicitations, tu ne meurs pas.

Boris

Re: SACHA, un Ural préparé par EM sur la route de la soie

Message par Boris » 05 févr. 2017, 21:41

Bonjour à tous.

Sacha à déménagé du sud de la France jusqu'en Normandie. Il a remplacé notre précédent Ural avec lequel nous avons parcourus une bonne partie de l'Europe.
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Vincent a été extra pour que nous puissions récuperer Sacha à Paris. Merci encore à lui pour tout!

Je réouvrirai un post pour nos futurs aventures.

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A bientôt.

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gecko
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Re: SACHA, un Ural préparé par EM sur la route de la soie

Message par gecko » 05 févr. 2017, 22:18

J espére avoir aussi des nouvelles de "Tamata"
au plaisir de te lire Boris
Bienvengud
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Re: SACHA, un Ural préparé par EM sur la route de la soie

Message par Est-Motorcycles » 05 févr. 2017, 22:47

Bravo !! Il revient de loin...Une remise en route patiente et minutieuse..Continuez à nous tenir au courant.
http://www.est-motorcycles.fr/
Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
Il est quasi impossible de détruire quelque chose qui a été créé avec le coeur.
L"arme du mal est par excellence le mensonge...
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Re: SACHA, un Ural préparé par EM sur la route de la soie

Message par titi » 06 févr. 2017, 20:19

bonne continuations !!!!
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Re: SACHA, un Ural préparé par EM sur la route de la soie

Message par Est-Motorcycles » 28 juin 2017, 19:32

...et voilà notre ami Tamata reparti, sans bruit, sans fanfaronnade mais vraiment.


Voici de ses nouvelles :

"Je reprend donc le voyage pour aller là ou la vie ne m'avais pas permis d'arriver la première foi. Ce n'est pas exactement la suite du précédant voyage même si le Baïkal et la Mongolie sont au programme, c'est surtout un voyage que je ferai sans Sacha qui est maintenant confié à Boris, je leur souhaite de belles aventures. Chaque façon de voyager apporte son lots d'avantages ou inconvénients, il n'y a pas de vérité en la matière, c'est une question de sensibilité et de points de vu, mais parfois, ce sont les circonstances qui imposent ces choix.
Après avoir traversé l'Allemagne, le Danemark, pris un ferry jusqu'en Norvège pour visiter les fjords de la côte ouest, puis traverser la Suède, le covoyageur avec qui j'étais parti dans son fourgon aménagé a décidé de rentrer, c'est donc seul que je poursuis ma route en utilisant les moyens du bord. C'est à pieds et en ferry que j'ai traversé le golf de Botnie pour me rendre à Vassa en Finlande, puis pris le bus pour Helsinki et d'autres encore pour St Petersburg et Moscou. Je ne pensais pas me plaire autant à Moscou, même le métro est superbe, il parait que c'est l'un des plus réussis au monde d'un point de vu technique et esthétique.
Je voyagerai seul, certes moins longtemps, mais j'ai retrouvé m'a liberté et le voyage devient intéressant comme je l'aime, au contact avec la population et en prenant le temps de visiter les coins traversés, ce que nous ne faisions pas au début du voyage qui se passait presque exclusivement sur les routes à camions, sauf quand je me "trompais" volontairement en programmant le GPS !
De Moscou, j'ai pris l'orient express pour Vladivostok, en seconde classe pour voyager avec les Russes, car c'est avec eux que s'opère la magie du Transsibérien pour un peu plus de 9260 km, près de 7 jours de train et 7 fuseaux horaires. Je reviendrai sur le Baïkal ou je compte rester plus d'un mois, notamment sur l'île d'Olkhon (ОЛЬХОН) ou je fêterai mes 50 ans. Ensuite se la Mongolie à partir du 21 juillet, date du début de validité de mon visa puis la Chine ou mon visa est valable jusqu'au 10 novembre.

Je suis dans la mythique ville de Vladivostok. Je passe mes journées à essayer d'acheter une moto pour faire le Baïkal et la Mongolie. Ce n'est pas simple notamment pour enregistrer la moto (une Suzuki Djebel 200 cc venant du Japon) à mon nom n'ayant pas d'adresse sur place. Je suis tombé sur Timothy, un jeune (30 35 ans) motard et voyageur qui m'aide parce que vous pensez bien que rien n'est facile ici. La Sibérie n'est pas un pays de motard ! Je ne comprend pas, personne ne parle le français ici (ni l'anglais d'ailleurs, à par de très rare personne comme justement Timothy)
Je marche beaucoup et lis pas mal. A Moscou j'ai trouvé un livre en français de Fiodor Dostoïevski, l'idiot, un pavé de 900 pages que je déchire au fur et à mesure pour alléger mon sac à dos.

L'Orient Express n'est pas un voyage dans le temps mais un voyage hors du temps.
Passé une trentaines d'heure dans le Transsibérien et une partie de vos repères disparaissent et vous met hors du temps.

Comment cela ce produit-il ?

une partie de vos repères disparaissent et vous met hors du temps.

L'heure n'est plus l'heure.
Le trajet le plus long, celui de Moscou à Vladivostok (9260 km en presque 7 jours) parcours pas moins de 7 fuseaux horaires. Pour s'y retrouver, les RZD (La SNCF Russe), utilisent l'heure de Moscou pour les horaires, c'est elle qui est affichée dans les trains et les gares. Le train est plutôt lent mais chaque jours, nous changeons de fuseaux horaires.

Dormir en pointillé.
Nous nous déplaçons vers l'est et donc les nuits arrivent de plus en plus tôt par rapport à l'heure de Moscou. Du côté d' Oulan-Oude, le soleil se couche alors que l'heure affichée dans tous les wagons indique 15h00. C'est perturbant et on se demande toujours si c'est le bon moment d'aller dormir ! À cela s'ajoute une certaine somnolence provoqué par le bercement du train dont les rails ne sont manifestement plus parfaitement alignés dans les trois dimensions (ceci explique sans doutes ça certaines lenteur avec une moyenne de 55 km sur l'ensemble de parcours, arrêt compris). Enfin, des siestes viennent compenser les réveils fréquent durant la nuit. On alterne les phases d'activités et de sommeils tout au long de la journée et de la nuit, ce qui finit totalement désorienter.

Manger souvent.
Les gens mangent à des heures improbables et tout le temps. Entre ceux qui sont à l'heure de Moscou et ceux qui montent en cours de route et qui sont à l'heure local, il y a toujours des odeurs de nourriture dans le train. Une grosse bouilloire est disponible dans chaque wagons ce qui permet de se préparer des nouilles "chinoise" ou des purées très rapidement.
On trouvent de la nourriture à bord du train ou sur le quai durant les arrêts qui dure en moyenne un vingtaine de minutes. Beaucoup viennent avec leurs provision comme je l'ai fait, dans mon cas pour tenir 5 jours, le complement je l'ai fait en cours de route. Enfin, il est de bon ton de partager ses victuailles dans le compartiment que vous partagez, compartiment de 4 personnes en seconde classe ou j'étais.

La première chose que font les russes en entrant dans le train, c'est de faire comme dans leurs logements. Ils se changent pour une tenue décontractée qui ne vas plus les quitter, de jour comme de nuit, jusqu'à leurs départs (la même tenue fait office de pyjama et de vêtements de jour)
On ne se déplace pas dans le train en chaussures non plus (sauf en arrivant et au départ), ni même pieds nues, cela est très mal perçu, les claquettes ou autres sont de rigueur. Et aux arrêts, tout le monde descend dans cette tenue décontractée.

Après 3 jours, des odeurs aigres commence à chatouiller le nez. Il faut dire qu'il n'y a que 2 cabinets de toilettes, un peut les mêmes que l'on trouve dans les trains de la SNCF (sans douche évidemment), pour chaque wagons de seconde classe et ses 36 couchettes reparties dans 9 compartiments (4 couchettes par cabines). Dans c'est conditions, faire sa toilette est mission délicate tant l'endroit ne s'y prête pas. J'imagine quand troisième classe et ses 58 couchettes en dur le long d'un couloir, c'est encore plus rock-en-roll !
Les wagons sont récents, propre et modernes (triple vitrages, TV dans chaque cabine même si pour ce voyage, elles étaient en pannent). Chaque wagon est sous la responsabilité de 2 Provodniki (hôtesses). Elles se relaient jour et nuit pour assurer le service, comme la fourniture de draps et de serviettes (propreté irréprochable), le ménage, la vente de boissons et diverses choses à grignoter. Elles sont également la charge de vous avertir de votre arrêt et pour cela, elles vous "confisque votre billet dès l'arrivé). Elles ont également la responsabilité de faire régner l'ordre

Je vous embrasse, Vincent (Tamata)"


Vincent narre magnifiquement. Lorsqu'il est parti, tout au début, je savais qu'il ne rentrerait plus jamais. Il est rentré, mais plus entier : Vincent devient un vrai et grand aventurier comme je les aime, comme je les respecte, et comme il devrait être pris en exemple.
A méditer sérieusement...
Merci Vincent, nous continuons à te suivre, toi, le sans bruit lumineux, le sans ego discret tellement différents des tubes d'apparat entourés de groupies.
Nous te soutenons tous ici.
http://www.est-motorcycles.fr/
Une petite vie de concessionnaire URAL en Auvergne et sa fin.
Est-Motorcycles, une histoire d'affineur d'Urals, de pourvoyeur d'aventures. Inventeur, voyageur curieux de tout.
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Re: SACHA, un Ural préparé par EM sur la route de la soie

Message par Est-Motorcycles » 28 juin 2017, 20:42

Merci pour les posts suivants de citer le post de Vincent, afin de garder le fil.
Oui Didou, qu'est-ce qui nous retient ??
http://www.est-motorcycles.fr/
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ilederiou

Re: SACHA, un Ural préparé par EM sur la route de la soie

Message par ilederiou » 28 juin 2017, 20:47

Est-Motorcycles a écrit :Merci pour les posts suivants de citer le post de Vincent, afin de garder le fil.
Oui Didou, qu'est-ce qui nous retient ??
Pour certains l"état de santé....nos anciens....

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Re: SACHA, un Ural préparé par EM sur la route de la soie

Message par Est-Motorcycles » 28 juin 2017, 21:30

ilederiou a écrit :
Est-Motorcycles a écrit :Merci pour les posts suivants de citer le post de Vincent, afin de garder le fil.
Oui Didou, qu'est-ce qui nous retient ??
Pour certains l"état de santé....nos anciens....

Bien sûr, je le sais bien, mais pour ces "certains" qui pourraient...? :mrgreen:
Vincent n'est pas en grande forme, il est vrai que son Père est parti voici quelques mois...
Chacun son rythme.
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Re: SACHA, un Ural préparé par EM sur la route de la soie

Message par gecko » 29 juin 2017, 07:44

Est-Motorcycles a écrit :
...et voilà notre ami Tamata reparti, sans bruit, sans fanfaronnade mais vraiment.


Voici de ses nouvelles :

"Je reprend donc le voyage pour aller là ou la vie ne m'avais pas permis d'arriver la première foi. Ce n'est pas exactement la suite du précédant voyage même si le Baïkal et la Mongolie sont au programme, c'est surtout un voyage que je ferai sans Sacha qui est maintenant confié à Boris, je leur souhaite de belles aventures. Chaque façon de voyager apporte son lots d'avantages ou inconvénients, il n'y a pas de vérité en la matière, c'est une question de sensibilité et de points de vu, mais parfois, ce sont les circonstances qui imposent ces choix.
Après avoir traversé l'Allemagne, le Danemark, pris un ferry jusqu'en Norvège pour visiter les fjords de la côte ouest, puis traverser la Suède, le covoyageur avec qui j'étais parti dans son fourgon aménagé a décidé de rentrer, c'est donc seul que je poursuis ma route en utilisant les moyens du bord. C'est à pieds et en ferry que j'ai traversé le golf de Botnie pour me rendre à Vassa en Finlande, puis pris le bus pour Helsinki et d'autres encore pour St Petersburg et Moscou. Je ne pensais pas me plaire autant à Moscou, même le métro est superbe, il parait que c'est l'un des plus réussis au monde d'un point de vu technique et esthétique.
Je voyagerai seul, certes moins longtemps, mais j'ai retrouvé m'a liberté et le voyage devient intéressant comme je l'aime, au contact avec la population et en prenant le temps de visiter les coins traversés, ce que nous ne faisions pas au début du voyage qui se passait presque exclusivement sur les routes à camions, sauf quand je me "trompais" volontairement en programmant le GPS !
De Moscou, j'ai pris l'orient express pour Vladivostok, en seconde classe pour voyager avec les Russes, car c'est avec eux que s'opère la magie du Transsibérien pour un peu plus de 9260 km, près de 7 jours de train et 7 fuseaux horaires. Je reviendrai sur le Baïkal ou je compte rester plus d'un mois, notamment sur l'île d'Olkhon (ОЛЬХОН) ou je fêterai mes 50 ans. Ensuite se la Mongolie à partir du 21 juillet, date du début de validité de mon visa puis la Chine ou mon visa est valable jusqu'au 10 novembre.

Je suis dans la mythique ville de Vladivostok. Je passe mes journées à essayer d'acheter une moto pour faire le Baïkal et la Mongolie. Ce n'est pas simple notamment pour enregistrer la moto (une Suzuki Djebel 200 cc venant du Japon) à mon nom n'ayant pas d'adresse sur place. Je suis tombé sur Timothy, un jeune (30 35 ans) motard et voyageur qui m'aide parce que vous pensez bien que rien n'est facile ici. La Sibérie n'est pas un pays de motard ! Je ne comprend pas, personne ne parle le français ici (ni l'anglais d'ailleurs, à par de très rare personne comme justement Timothy)
Je marche beaucoup et lis pas mal. A Moscou j'ai trouvé un livre en français de Fiodor Dostoïevski, l'idiot, un pavé de 900 pages que je déchire au fur et à mesure pour alléger mon sac à dos.

L'Orient Express n'est pas un voyage dans le temps mais un voyage hors du temps.
Passé une trentaines d'heure dans le Transsibérien et une partie de vos repères disparaissent et vous met hors du temps.

Comment cela ce produit-il ?

une partie de vos repères disparaissent et vous met hors du temps.

L'heure n'est plus l'heure.
Le trajet le plus long, celui de Moscou à Vladivostok (9260 km en presque 7 jours) parcours pas moins de 7 fuseaux horaires. Pour s'y retrouver, les RZD (La SNCF Russe), utilisent l'heure de Moscou pour les horaires, c'est elle qui est affichée dans les trains et les gares. Le train est plutôt lent mais chaque jours, nous changeons de fuseaux horaires.

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Manger souvent.
Les gens mangent à des heures improbables et tout le temps. Entre ceux qui sont à l'heure de Moscou et ceux qui montent en cours de route et qui sont à l'heure local, il y a toujours des odeurs de nourriture dans le train. Une grosse bouilloire est disponible dans chaque wagons ce qui permet de se préparer des nouilles "chinoise" ou des purées très rapidement.
On trouvent de la nourriture à bord du train ou sur le quai durant les arrêts qui dure en moyenne un vingtaine de minutes. Beaucoup viennent avec leurs provision comme je l'ai fait, dans mon cas pour tenir 5 jours, le complement je l'ai fait en cours de route. Enfin, il est de bon ton de partager ses victuailles dans le compartiment que vous partagez, compartiment de 4 personnes en seconde classe ou j'étais.

La première chose que font les russes en entrant dans le train, c'est de faire comme dans leurs logements. Ils se changent pour une tenue décontractée qui ne vas plus les quitter, de jour comme de nuit, jusqu'à leurs départs (la même tenue fait office de pyjama et de vêtements de jour)
On ne se déplace pas dans le train en chaussures non plus (sauf en arrivant et au départ), ni même pieds nues, cela est très mal perçu, les claquettes ou autres sont de rigueur. Et aux arrêts, tout le monde descend dans cette tenue décontractée.

Après 3 jours, des odeurs aigres commence à chatouiller le nez. Il faut dire qu'il n'y a que 2 cabinets de toilettes, un peut les mêmes que l'on trouve dans les trains de la SNCF (sans douche évidemment), pour chaque wagons de seconde classe et ses 36 couchettes reparties dans 9 compartiments (4 couchettes par cabines). Dans c'est conditions, faire sa toilette est mission délicate tant l'endroit ne s'y prête pas. J'imagine quand troisième classe et ses 58 couchettes en dur le long d'un couloir, c'est encore plus rock-en-roll !
Les wagons sont récents, propre et modernes (triple vitrages, TV dans chaque cabine même si pour ce voyage, elles étaient en pannent). Chaque wagon est sous la responsabilité de 2 Provodniki (hôtesses). Elles se relaient jour et nuit pour assurer le service, comme la fourniture de draps et de serviettes (propreté irréprochable), le ménage, la vente de boissons et diverses choses à grignoter. Elles sont également la charge de vous avertir de votre arrêt et pour cela, elles vous "confisque votre billet dès l'arrivé). Elles ont également la responsabilité de faire régner l'ordre

Je vous embrasse, Vincent (Tamata)"


Vincent narre magnifiquement. Lorsqu'il est parti, tout au début, je savais qu'il ne rentrerait plus jamais. Il est rentré, mais plus entier : Vincent devient un vrai et grand aventurier comme je les aime, comme je les respecte, et comme il devrait être pris en exemple.
A méditer sérieusement...
Merci Vincent, nous continuons à te suivre, toi, le sans bruit lumineux, le sans ego discret tellement différents des tubes d'apparat entourés de groupies.
Nous te soutenons tous ici.
Merci Tamata, et merci Dan pour retranscription
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Re: SACHA, un Ural préparé par EM sur la route de la soie

Message par Africanpostman » 29 juin 2017, 11:12

Ahhh, ça c'est cool d'avoir des nouvelles de Vincent et qu'il est reparti sur la route, peu importe avec quel moyen de transport !
Bonne route à toi Vincent et merci Dan de nous avoir transmis ces nouvelles !

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Re: SACHA, un Ural préparé par EM sur la route de la soie

Message par Simone » 29 juin 2017, 11:49

Est-Motorcycles a écrit :
...et voilà notre ami Tamata reparti, sans bruit, sans fanfaronnade mais vraiment.


Voici de ses nouvelles :

"Je reprend donc le voyage pour aller là ou la vie ne m'avais pas permis d'arriver la première foi. Ce n'est pas exactement la suite du précédant voyage même si le Baïkal et la Mongolie sont au programme, c'est surtout un voyage que je ferai sans Sacha qui est maintenant confié à Boris, je leur souhaite de belles aventures. Chaque façon de voyager apporte son lots d'avantages ou inconvénients, il n'y a pas de vérité en la matière, c'est une question de sensibilité et de points de vu, mais parfois, ce sont les circonstances qui imposent ces choix.
Après avoir traversé l'Allemagne, le Danemark, pris un ferry jusqu'en Norvège pour visiter les fjords de la côte ouest, puis traverser la Suède, le covoyageur avec qui j'étais parti dans son fourgon aménagé a décidé de rentrer, c'est donc seul que je poursuis ma route en utilisant les moyens du bord. C'est à pieds et en ferry que j'ai traversé le golf de Botnie pour me rendre à Vassa en Finlande, puis pris le bus pour Helsinki et d'autres encore pour St Petersburg et Moscou. Je ne pensais pas me plaire autant à Moscou, même le métro est superbe, il parait que c'est l'un des plus réussis au monde d'un point de vu technique et esthétique.
Je voyagerai seul, certes moins longtemps, mais j'ai retrouvé m'a liberté et le voyage devient intéressant comme je l'aime, au contact avec la population et en prenant le temps de visiter les coins traversés, ce que nous ne faisions pas au début du voyage qui se passait presque exclusivement sur les routes à camions, sauf quand je me "trompais" volontairement en programmant le GPS !
De Moscou, j'ai pris l'orient express pour Vladivostok, en seconde classe pour voyager avec les Russes, car c'est avec eux que s'opère la magie du Transsibérien pour un peu plus de 9260 km, près de 7 jours de train et 7 fuseaux horaires. Je reviendrai sur le Baïkal ou je compte rester plus d'un mois, notamment sur l'île d'Olkhon (ОЛЬХОН) ou je fêterai mes 50 ans. Ensuite se la Mongolie à partir du 21 juillet, date du début de validité de mon visa puis la Chine ou mon visa est valable jusqu'au 10 novembre.

Je suis dans la mythique ville de Vladivostok. Je passe mes journées à essayer d'acheter une moto pour faire le Baïkal et la Mongolie. Ce n'est pas simple notamment pour enregistrer la moto (une Suzuki Djebel 200 cc venant du Japon) à mon nom n'ayant pas d'adresse sur place. Je suis tombé sur Timothy, un jeune (30 35 ans) motard et voyageur qui m'aide parce que vous pensez bien que rien n'est facile ici. La Sibérie n'est pas un pays de motard ! Je ne comprend pas, personne ne parle le français ici (ni l'anglais d'ailleurs, à par de très rare personne comme justement Timothy)
Je marche beaucoup et lis pas mal. A Moscou j'ai trouvé un livre en français de Fiodor Dostoïevski, l'idiot, un pavé de 900 pages que je déchire au fur et à mesure pour alléger mon sac à dos.

L'Orient Express n'est pas un voyage dans le temps mais un voyage hors du temps.
Passé une trentaines d'heure dans le Transsibérien et une partie de vos repères disparaissent et vous met hors du temps.

Comment cela ce produit-il ?

une partie de vos repères disparaissent et vous met hors du temps.

L'heure n'est plus l'heure.
Le trajet le plus long, celui de Moscou à Vladivostok (9260 km en presque 7 jours) parcours pas moins de 7 fuseaux horaires. Pour s'y retrouver, les RZD (La SNCF Russe), utilisent l'heure de Moscou pour les horaires, c'est elle qui est affichée dans les trains et les gares. Le train est plutôt lent mais chaque jours, nous changeons de fuseaux horaires.

Dormir en pointillé.
Nous nous déplaçons vers l'est et donc les nuits arrivent de plus en plus tôt par rapport à l'heure de Moscou. Du côté d' Oulan-Oude, le soleil se couche alors que l'heure affichée dans tous les wagons indique 15h00. C'est perturbant et on se demande toujours si c'est le bon moment d'aller dormir ! À cela s'ajoute une certaine somnolence provoqué par le bercement du train dont les rails ne sont manifestement plus parfaitement alignés dans les trois dimensions (ceci explique sans doutes ça certaines lenteur avec une moyenne de 55 km sur l'ensemble de parcours, arrêt compris). Enfin, des siestes viennent compenser les réveils fréquent durant la nuit. On alterne les phases d'activités et de sommeils tout au long de la journée et de la nuit, ce qui finit totalement désorienter.

Manger souvent.
Les gens mangent à des heures improbables et tout le temps. Entre ceux qui sont à l'heure de Moscou et ceux qui montent en cours de route et qui sont à l'heure local, il y a toujours des odeurs de nourriture dans le train. Une grosse bouilloire est disponible dans chaque wagons ce qui permet de se préparer des nouilles "chinoise" ou des purées très rapidement.
On trouvent de la nourriture à bord du train ou sur le quai durant les arrêts qui dure en moyenne un vingtaine de minutes. Beaucoup viennent avec leurs provision comme je l'ai fait, dans mon cas pour tenir 5 jours, le complement je l'ai fait en cours de route. Enfin, il est de bon ton de partager ses victuailles dans le compartiment que vous partagez, compartiment de 4 personnes en seconde classe ou j'étais.

La première chose que font les russes en entrant dans le train, c'est de faire comme dans leurs logements. Ils se changent pour une tenue décontractée qui ne vas plus les quitter, de jour comme de nuit, jusqu'à leurs départs (la même tenue fait office de pyjama et de vêtements de jour)
On ne se déplace pas dans le train en chaussures non plus (sauf en arrivant et au départ), ni même pieds nues, cela est très mal perçu, les claquettes ou autres sont de rigueur. Et aux arrêts, tout le monde descend dans cette tenue décontractée.

Après 3 jours, des odeurs aigres commence à chatouiller le nez. Il faut dire qu'il n'y a que 2 cabinets de toilettes, un peut les mêmes que l'on trouve dans les trains de la SNCF (sans douche évidemment), pour chaque wagons de seconde classe et ses 36 couchettes reparties dans 9 compartiments (4 couchettes par cabines). Dans c'est conditions, faire sa toilette est mission délicate tant l'endroit ne s'y prête pas. J'imagine quand troisième classe et ses 58 couchettes en dur le long d'un couloir, c'est encore plus rock-en-roll !
Les wagons sont récents, propre et modernes (triple vitrages, TV dans chaque cabine même si pour ce voyage, elles étaient en pannent). Chaque wagon est sous la responsabilité de 2 Provodniki (hôtesses). Elles se relaient jour et nuit pour assurer le service, comme la fourniture de draps et de serviettes (propreté irréprochable), le ménage, la vente de boissons et diverses choses à grignoter. Elles sont également la charge de vous avertir de votre arrêt et pour cela, elles vous "confisque votre billet dès l'arrivé). Elles ont également la responsabilité de faire régner l'ordre

Je vous embrasse, Vincent (Tamata)"


Vincent narre magnifiquement. Lorsqu'il est parti, tout au début, je savais qu'il ne rentrerait plus jamais. Il est rentré, mais plus entier : Vincent devient un vrai et grand aventurier comme je les aime, comme je les respecte, et comme il devrait être pris en exemple.
A méditer sérieusement...
Merci Vincent, nous continuons à te suivre, toi, le sans bruit lumineux, le sans ego discret tellement différents des tubes d'apparat entourés de groupies.
Nous te soutenons tous ici.
Belle manière de rebondir après tout ce qui t'es arrivé. Nous te lisons avec beaucoup d'intérêts , un reflet juste de la vie que tu as la chance de découvrir dans ces contrées lointaines. :D

Francis

Re: SACHA, un Ural préparé par EM sur la route de la soie

Message par Francis » 28 déc. 2017, 23:35

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J'ai pas les mots, les potos...alors.............https://www.youtube.com/watch?v=xtmrlD0Xdt0


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