SCOTLAND : THE ETERNAL DREAM

[Bardevitch]

Je vais la jouer intello mais tant pis, c'est ma pensée : mon cher Dan, ton récit tend à atteindre le domaine de la réalité éternelle. C'est, selon Pirsig, à cette même démarche que correspond le début de la philosophie grecque. C'est pourquoi il ne faut pas nous étonner, en te suivant sur ton chemin de l'esprit, de voir se créer une forme de mythe.

[onra]

magnifique !

[Discret]

Waouh!!!

Quel reportage,certainement un des plus beau depuis le début!

[Nanuk]

Oui, Dan tutoie les Highlands de la narration...

...au fait, t'avais de l'aïl pour les langoustaïnes ?

[elem]

Et deux gouttes de Sky dans l'eau de cuisson des langoustines?

Merveilleux récit, continue, merci.

Loïc.

[Est-Motorcycles]

Oui, Dan tutoie les Highlands de la narration...

...au fait, t'avais de l'aïl pour les langoustaïnes ?

Heeeee niet Nanuk, elle se suffisent à elles-mêmes...ceci dit je n'y ai pas pensé et je n'ose pas imaginer leur goût rehaussé avec une pointe de ce "légume" miraculeux de vers chez toi...
Tu vois donc que tu as manqué et que ta présence aurait été très appréciée !

[Est-Motorcycles]

Et deux gouttes de Sky dans l'eau de cuisson des langoustines?

Merveilleux récit, continue, merci.

Loïc.

Le contraire Loïc...mais tu chines...encore que je suis certain que même à deux gouttes dans l'eau, cette dernière prendrait un goût surprenant car le breuvage a une puissance intrinsèque redoutable : il faudra que j'essaie.
Dans le whisky d'Arran, il n'y a "que" le malt concassé et de l'eau de là si je puis dire, une eau filtrée par des milliers de couches de minéraux. Aucun autre additif si ce n'est, comme dans l'Ancienne Croyance, l'air...

[Est-Motorcycles]

Je vais la jouer intello mais tant pis, c'est ma pensée : mon cher Dan, ton récit tend à atteindre le domaine de la réalité éternelle. C'est, selon Pirsig, à cette même démarche que correspond le début de la philosophie grecque. C'est pourquoi il ne faut pas nous étonner, en te suivant sur ton chemin de l'esprit, de voir se créer une forme de mythe.

Tu es trop mon Bardé et les choses sont en fait très simples : aimer tant et tant ce qui existe avec une telle admiration, un tel étonnement que ce qui est vu dépasse celui qui voit au point de le passer dans la main comme si tu étais à deux mètres, comme si la main sortait d'une caisse en carton sans savoir qui se trouve dans la caisse. Alors en effet, si cette possibilité de "s'effacer" au point de ne faire exister que ce qui est relaté est une sorte de "pouvoir", je veux bien continuer dans ce sens parce qu'en fait s'il n'y avait rien à voir, il n'y aurait rien à dire : c'est conséquemment ce qui est vu qui seul existe.
Nous sommes des répéteurs, des bavards et l'homme emprunte et qu'emprunte-il ? Ce qui est. Ce qui est reste ce qui est même si l'homme est mort, mais si ce qui est n'est pas, l'homme reste seul avec lui et n'a rien à dire : il meurt.

Chercher à s'effacer pour bien répéter oui, cela peut être une quête, mais elle n'est pas difficile, elle est indispensable, sinon nous creuvons étouffés par nous même, comme dans une misérable petite cage en barreaux d'aciers du 16° siècles, enfermé par un geôlier sadique : nous.
Pour moi la mort la plus redoutable est celle d'être assassiné par soi, au fond de soi, après avoir cultivé 70 ans de certitudes : on meurt alors tué par notre connerie et c'est la mort la plus épouvantable car elle finit pire qu'un fils qui tue un père. Elle fini dans un point qui s'éteint dans le néant d'une illusion terrifiante, celle d'avoir cru en nous seul.
Et à 63 ans, on doit commencer à penser à investir dans l'eau delà (de soi) - la vraie banque - ...et donc, à mon sens, n'ouvrir que les yeux et hurler, du fond de notre solitude et devant le Grand Architecte mais au gardes-à-vous, ce que l'on voit, la merde au cul et le froc mouillé de pisse, seulement ce que l'on voit, car ce que l'ont voit est beau et on doit le répéter comme un sale gosse qui a trop pensé à lui durant sa vie.
D'autant que la vie est tellement plus simple sans notre nombril...

[oliver737]

Juste bravo !!!!

[Dan-le-dentard]

Enorme et jouissif !!!

[Est-Motorcycles]

Je quitte le cottage pour me rendre sur la grande île...

Je ne sais pas ce que veut dire "prendre le chemin du retour", vu que je ne passe jamais au même endroit ! Je n'ai donc pas du tout la sensation de "rentrer".

Casse croûte final sur la dernière petite île : des plats bien typés et pas chers !

J'ai donc gouté leur fameuse sauce à la menthe : en effet surprenant, très fort mais pas mal les gars, pas mal ! Ce n'est pas parce que c'est inhabituel que c'est mauvais. Y'a que les cons qui ne changent pas.
Je me suis dit "puisque des millions de britons/kilteux mangent ça, c'est qu'ils trouvent bon, donc je m'éduque "!

Les mecs du restau avaient un clebs bizarre, très sauvage paraît-il, voire agressif. Sauf qu'il m'a léché comme un fou dès qu'il m'a vu - les maîtres ne comprenaient pas. Je lui parlais et il était fou de joie...

Ah, le navire de la petite île qui rejoint la grande île !

Hop, j'adore !

Ils embarquent de tout et en fait les îles sont très productives...

Une demi-heure de traversée dans un bateau très propre qui avait pourtant 40 ans. Ils sont très soigneux et lorsque nous naviguions, he ben les gars de service astiquaient le bateau, même les murs ! On aurait dit qu'il avait 5 ans à peine.

J'aime cette sensation de naviguer. Je crois que je ne peux plus concevoir un beau voyage sans la mer...tu déconnectes vraiment.

La compagnie dépend d'Arran : ils gèrent plein de bateaux tous plus beaux les uns que les autres et pas seulement là pour le tourisme, loin de là.

...je n'étais pas encore au bout de mes surprises...

"Heureux qui comme Ulysse fait un beau voyage", dit l'adage.
Quand l'horizon se dépouille de ses couleurs et se perd dans le noir,
je quitte l'ombre de mes peurs,
je rallume mon espoir d'une seule flamme, d'une seule lueur,
afin de me fondre dans la ligne maintenant invisible qui unit la mer et la nuit.

...

[pascal de caens]

'as tu goutté le haggis ?

[Est-Motorcycles]

'as tu goutté le haggis ?

Vi vi, j'aime bien finalement : début surprenant mais...

[Est-Motorcycles]

- les maîtres ne comprenaient pas. Je lui parlais et il était fou de joie....

P't'être qu'il ne comprenait que le Français.

L'avait un truc ce chien, je sais pas...

[Nanuk]

Là, mon Ami, nous sommes encore en phase:

...Je me suis dit "puisque des millions de britons/kilteux mangent ça, c'est qu'ils trouvent bon, donc je m'éduque "!...

Si l'on a envie de découvrir l'autre et sa culture, le plus court chemin c'est bien l'écoute et le partage, du quotidien et de l'ordinaire, surtout...ne plus rien comparer de soi, larguer les amarres.

...Les mecs du restau avaient un clebs bizarre, très sauvage paraît-il, voire agressif. Sauf qu'il m'a léché comme un fou dès qu'il m'a vu - les maîtres ne comprenaient pas. Je lui parlais et il était fou de joie...

J'en ai connu un comme lui, il s'appelait Norton ...il aura vu Caoua dans tes yeux, les bestiaux savent, de suite, nos intentions.

...J'aime cette sensation de naviguer. Je crois que je ne peux plus concevoir un beau voyage sans la mer...tu déconnectes vraiment...

Ce fut ma sensation à mon premier embarquement vers la Corse, de plus, sur Corsica Ferries, personnel Italien souvent, c'est un service différent.
Déjà, pour traverser la Camargue, je préfère le bac à la quatre voie...et je fredonne Brassens: "Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage".

Et hop, goes on...