Là-haut, rien n'est jamais sûr ni fini.
A la naissance de la terre et de l'humanité, respirent depuis des temps immémoriaux les Alphes Blancs.
Hommes, dieux et géants s'accordent à les dire légers, lumineux et aériens.
Mais de plus, nul ne sait rien.
Il faut aller voir.
Se perdre.
Ici, les images reçues par les yeux sont liberté, infini, grandeur, immensité.
Comprendre peu à peu que l'anormal ici, ce sera moi.
Vider ma tête pour me fondre dans les images.
Finies les imitations et les copies : je vais en Islande.
Aucun refuge.
Il n'y a que la Terre qui hurle et qui vomit, qui chante et qui rit.
Tout est prêt à craquer.
Ces eaux qui pleurent et qui rient issues de trous noirs sans fond...vont m'ennivrer et m'attirer dans leur danse vers cette vie souterraine où se mêlent concertos et tragédies.
Hormis les caresses et les coups du temps, personne ne possède l'Islande.
Au soixante sixième degré nord, l'existence nait des richesses de la mer.
Le ciel paraît parfois liquide et la mer nuageuse.
La fidèlité de ses engagements, et elle a tous tenu sans faille. Elle inspire donc une confiance sans limite comme elle me l'a prouvé tous les jours au bout du monde.
Mais surtout, cette fidélité a une qualité immense et unique : elle n'abdique pas ma liberté.
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