N'importe quelle machine autre que Ural, dans les mêmes conditions, aurait rendu l'âme de manière identique, voire pire.
Un gars acquiert un Ural d'occaze, un 2010, qu'il paie 10000? et qu'il trouve en dépôt dans une des plus grandes boîtes de moto. Il n'y a pas de concessionnaire Ural en ce lieu. C'est alors devenue une deuxième main.
Il fait 250 kms avec et le moteur casse.
Pour le moment, je garde l'anonymat sur cette personne car, la machine ayant été préparée par moi, son premier propriétaire n'a pas été correct lors des 2000 premiers kilomètres et ce dossier va passer par des experts qui obligeront le remboursement des réparations.
Je ne l'ai jamais vue.
Aucun entretien n'a été effectué en période de rodage.
Le propriétaire actuel tient du vendeur qu'elle a été révisée et qu'elle est impeccable. Il la garantit 3 mois mais évidemment ce délai est dépassé de deux mois.
Confiant, l'acheteur prend (même si je lui ai dit qu'elle était chère).
Il acquiert la machine qui "fonctionnait mal" et donc, il me l'amène.
- batterie à plat
- culbuteurs non réglés avec deux soupapes qui ne ferment pas
- une huile jamais vidangée, noire, proche de la graisse
- un filtre à huile jamais changé
- une huile de boîte de machine agricole
- des morceaux de copeaux dans l'huile noire vidangée
- un bruit de distribution infernal
- l'alternateur en position maximum d'absence de jeu
- synchro complètement déréglée et vis de ralenti gauche vissée à fond
- huile de boite type agricole en 140, rendant impossible le passage des vitesses
Le kilomètrage :
Evidemment massacrée, le premier proprio ne me l'a pas amenée et s'en est débarassé comme ça.
Ural a fait des progrès immenses, les machines sont solides, fiables, et comme toutes machines, pourvu que l'on fasse le minimum d'entretien.
Cela n'a pas été fait et cela a même été bidouillé.
Fatalement il y a la casse.
La fameuse grosse boite de moto qui l'a prise en dépot a en réalité fait une reprise pour vendre un de ses produits au premier propriétaire, ce dernier ayant apporté la machine dans cet état.
Le malheur, c'est que cette boîte n'a même pas fait une vidange, réalisé quelques règlages et, sans déconner, j'y croyais pas, a même recommandé de démarrer la machine en employant tantôt le starter d'un côté, tantôt de l'autre !
CONCLUSION n°1 :
Si vous vous séparez un jour d'un Ural récent pour une raison ou pour une autre :
- faire réaliser une révision par un concessionnaire de la marque.
- s'il y a quelque chose de cassé, il faut le dire.
- contactez un concessionnaire OFFICIEL de la marque AVANT de vous séparer de votre machine, surtout si vous n'êtes pas mécanicien.
Evidemment Ural ne prend rien en garantie.
Le dossier passe dans les main d'experts et ce sera la grosse boîte de moto qui assumera car c'est elle qui est responsable. Libre à elle de se retourner ensuite contre le premier propriétaire.
J'en ai vomi.
C'est une honte à la fois pour le premier propriétaire comme pour la grosse boîte.
CONCLUSION n°2 :
Lorsque nous livrons une machine, il est IMPERATIF d'observer exactement les entretiens et les produits recommandés.
Si vous faites cela, comme des centaines d'uralistes, vous irez trés loin et heureux, car les Ural sont maintenant fantastiques.
...à suivre...
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